Notre pays est à la veille d’un mouvement revendicatif puissant qui voit l’ensemble des organisations syndicales unies et déterminées pour refuser un projet de réforme des retraites qui n’a pas l ‘assentiment d’une majorité de la population.
La LDH n’est ni une organisation syndicale, ni un parti politique et ne se positionnera pas sur le bienfondé d’une réforme des retraites
Pour autant, la LDH s’inquiète de la remise en cause, depuis plusieurs années, de pans entiers des droits sociaux sans qu’un réel débat démocratique puisse avoir lieu.
Que ce soit, hier, des ordonnances pour réformer le Code du travail au détriment des salarié.e.s ou, aujourd’hui, une réforme des retraites qui esquive un véritable débat public en utilisant une procédure législative accélérée (Article 47-1 de la constitution) par la voie d’un Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale rectificatif (PLFSS).
Il est aussi anormal que soit déjà annoncée la date d’application de la réforme, sans que les objections à ce projet ne soient sérieusement prises en compte.
De telles méthodes ne font que renforcer un sentiment d’injustice et accentuer une crise de confiance qui met en péril notre démocratie.
Cette réforme qui concerne chacun de nous doit donner lieu à un large débat national et nous ne pouvons accepter cette précipitation et cette tentative de passage en force.
La LDH tient à dire que les retraités ne sont pas qu’un enjeu d’équilibre financier. Les retraités sont aussi producteurs de richesses et de cohésion sociale. Sans eux, le tissu associatif serait bien en difficulté et notre solidarité serait aussi en difficulté au quotidien. Cette valorisation du bénévolat ne doit pas uniquement apparaître dans nos bilans comptables associatifs mais aussi dans celui de notre richesse nationale.
Le droit au respect des âges de la vie basé sur une solidarité nationale qui ne vise pas uniquement à contenir les coûts de la protection sociale mais qui doit repenser son financement en élargissant ses recettes serait un chemin bien plus juste que d’essorer encore plus les travailleurs.
Face à l’urgence sociale et à l’urgence démocratique, la Ligue des droits de l’Homme rappelle que toute évolution des droits sociaux doit amener plus de justice sociale et être conduite en respectant réellement le dialogue social.
La LDH réaffirme que face aux périls qui la menacent, la démocratie a tout à gagner à une mise en débats exigeante des voies et moyens de la justice et de l’égalité.
C’est pourquoi la LDH Saint-Nazaire, Estuaire, Presqu’île soutient l’intersyndicale et appelle à une très marge mobilisation le jeudi 19 janvier à 10h place de l’Amérique Latine.
Saint-Nazaire, le 13 janvier 2023
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