Présentation de la section

La LDH est une association civique et citoyenne vieille de 120 ans et qui lutte pour l’universalité effective des droits de l’Homme, ici comme ailleurs. Notre combat pour l’indivisibilité des droits de l’homme et leur effectivité conduit toutes les sections à mener des actions qui peuvent concerner les droits des enfants, les droits des personnes handicapées, les droits économiques et sociaux, la liberté d’expression, etc.

Le fonctionnement de la section nazairienne est relativement souple et adapté à nos combats prioritaires (démocratie locale, droit des étrangers, lutte pour la transition écologique, droits de l’enfant, réhabilitation des fusillés pour l’exemple, etc.). Nous ne manquons pas de motifs pour nous réunir chaque 3ème jeudi de chaque mois à la maison des associations de St Nazaire à 18h30. 

Nous nous réunissons également entre sections du Comité Régional des Pays de la Loire.

Pour en savoir davantage sur la LDH, n’hésitez pas à vous rendre sur le site national : https://www.ldh-france.org/

Edito : Temps bien troubles pour nos démocraties et pour les droits de l’Homme sur la planète

L’impérialisme chinois gagne du terrain tous les jours, la régulation économique mondiale n’est pas à l’ordre du jour, les américains se la jouent perso. Emmanuel MACRON est très fier de vendre des matériels de guerre à des régimes autocratiques. Les pays les plus pauvres attendent toujours les dotations de vaccin anti Covid, la planète surchauffe, les accidents climatiques sont de plus en plus nombreux et graves.

Aung SAN SUU KYI, même si elle ne fut pas un modèle de défense des minorités birmanes, est de nouveau condamnée à de la prison par la junte militaire. Julian ASSANGE sera remis aux autorités américaines par un gouvernement anglais très fier de ses accords financiers et commerciaux avec les américains. POUTINE muscle ses forces militaires à la frontière avec l’Ukraine et pendant ce temps-là, en France, la précarité, les fractures sociales et économiques sont toujours immenses.

Les inégalités rongent la planète, le nouveau rapport du laboratoire sur les inégalités mondiales nous montre que les 10% les plus riches détiennent 76 % des richesses et émettent 48 % du CO2 mondial. 2 % des richesses mondiales sont détenues par les 50 % les plus pauvres, nous pourrions continuer à égrener pendant des pages et des pages ce tableau noir de l’état de notre monde.

Il n’y a pas lieu de sombrer dans un pessimisme mortifère et décourageant. Pour autant, nous ne pourrons pas lutter pour les droits de l’Homme si nous ne sommes pas rassemblés et nombreux.

Nous sommes sur St-Nazaire satisfaits de nous savoir rassemblés pour défendre les droits des migrants. Le 19 mars prochain, nous mettrons en place les 1ères assises locales de la solidarité avec les migrants. Une vingtaine d’associations, partis et syndicats participent à leur préparation.

Les luttes sociales sont toujours là, les personnels hospitaliers sont très souvent dans les manifestations. Le monde médico-social et social a fait dernièrement une grève nationale très suivie. Dans beaucoup d’entreprises, la demande de justice sociale et l’augmentation des salaires devient prégnante.

Certes, à quelques mois des élections présidentielles, la gauche est très divisée, Zémour fait souvent le buzz médiatique, la droite flirte avec les thèmes portés depuis des années par l’extrême-droite : l’insécurité et l’immigration.

Malgré ce contexte, rien n’est joué et comme nous le disait dernièrement Malik SALEMKOUR dans une lettre ouverte publiée par Médiapart, même si les résultats de la Cop 26 ont été médiocres, il n’empêche que de multiples initiatives se font jour et que rien n’est joué.

Les fêtes de fin d’année sont souvent des moments de rassemblements familiaux et festifs, au nom du bureau de la section, je vous les souhaite fraternelles et avec aussi de l’insouciance et de la poésie car nous avons besoin de renforcer nos liens interhumains.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 12 décembre 2021

Communiqué de presse : Migrants, exilés, demandeurs d’asile, étrangers, sans-papiers, le respect des droits s’impose

Alors qu’ils sont représentés à longueur d’année comme des problèmes, ils sont désormais l’objet d’un concours de la proposition la plus inhumaine, de la déclaration la plus xénophobe, de l’affirmation la plus mensongère par les candidats et aspirants candidats aux élections. Des politiques de rejet de plus en plus dures s’affichent.

Et pourtant :

– les êtres humains bougent de plus en plus quel que soit leur continent d’origine et les migrations, les cultures, s’enrichissent les unes les autres. Cela a toujours existé et fait partie de l’histoire de notre pays comme de beaucoup d’autres. Malheureusement, les discours racistes, les fantasmes de « grand remplacement» font aussi partie de l’histoire de l’humanité, ils en sont la pire face, à l’origine des pires crimes ;

– toutes les études sérieuses montrent que les migrations ne sont pas un coût, elles sont au contraire créatrices de richesses surtout si on en voit les effets à long terme. Leur place parmi les « premiers de corvée » pendant la crise sanitaire a montré, qu’en outre, ils occupaient des emplois indispensables.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) est quotidiennement à leurs côtés, avec toutes celles et tous ceux qui partagent les valeurs de solidarité et de fraternité, fondatrices de la République.

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre, la LDH appelle à se mobiliser de façon unitaire partout en France et à participer à toutes les initiatives pour réaffirmer les mesures prioritaires allant dans le sens de ces valeurs :

• le respect du droit d’asile et particulièrement l’ouverture de voies légales et sûres pour que les routes maritimes et terrestres ne soient plus de grands cimetières, pour que l’on cesse de compter chaque année les milliers de morts en Méditerranée, dans la Manche, sur la route des Canaries, dans les déserts et aux frontières terrestres et maritimes, notamment de l’Union européenne mais aussi aux frontières françaises ;

• la remise en cause du règlement de Dublin qui condamne des dizaines de milliers de personnes à l’errance en voulant les forcer à déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen qu’elles ont provisoirement atteint et non là où elles souhaitent véritablement demander une protection et vivre ;

• la suppression de la notion de pays sûrs qui crée une procédure d’examen des dossiers de demande d’asile au rabais pour les personnes originaires de certains pays, le refus de mettre en place des centres fermés aux frontières européennes comme vient de le proposer la Commission européenne au Conseil européen afin de permettre l’examen des demandes d’asile avant que les personnes exilées ne posent un pied sur le territoire européen ;

• la fin de la remise en cause de l’âge des jeunes mineurs, leur non-enfermement et leur mise sous protection dès lors qu’ils se déclarent mineurs au moins jusqu’à ce que leur âge soit vérifié afin d’éviter qu’ils soient jetés à la rue

• la fin des OQTF délivrées de façon de plus en plus systématique par les préfectures aux jeunes majeurs, y compris à celles et ceux qui ont fait preuve de leur insertion tant professionnelle qu’éducative ;

• la régularisation de tous ceux et toutes celles qui vivent, travaillent et agissent dans nos territoires.

Paris, le 10 décembre 2021

Communiqué de presse : Réaction suite à publication de la cartographie sociologique de St Nazaire

Le cabinet Compas vient de donner les résultats d’une étude qu’il a réalisée portant sur la cartographie sociologique de St Nazaire et il est important que les professionnels de terrain, les responsables et acteurs associatifs, les élus et l’ensemble des acteurs institutionnels intervenant sur le territoire nazairien en prennent compte substantiellement.

Tous les professionnels de terrain savent que la précarité et la vulnérabilité sont largement développées dans certains quartiers. Comme il est cité dans l’article de OF du 3 novembre dernier, dans les quartiers ouest, le taux d’enfants dit vulnérables atteint les 39 %, alors que dans le quartier de l’immaculée il plafonne à 4 %.

Le prochain forum social annuel devra aller au-delà des constats et définir nous semble-t-il des axes forts d’une politique d’accompagnement à la parentalité, d’un soutien massif auprès des jeunes les plus vulnérables, et d’une action socio-éducative, culturelle et économique majeure pour redonner espoir à toutes ces familles vivant dans la crainte de la délinquance, de la violence et d’un mal vivre familial conjugué à des souffrances psychologiques et une relégation sociale.

Il est important que tous les facteurs de vulnérabilité soient pris en compte et qu’une action pluri partenariale développée dans leur respect du cadre éthique du travail social et Co construite le plus possible avec les familles et les jeunes devienne la base d’un nouvel élan.

Le pouvoir d’agir, les capacités des réseaux de socialisation de proximité, les valeurs et les forces inhérentes à la volonté de s’en sortir doivent-être soutenues pour une action de communication promotrices d’une autre image de ces familles et jeunes. L’apport des acteurs culturels doit être renforcé pour favoriser ce développement.

 Si les contrastes sociaux sont majeurs sur St Nazaire, il n’y a rien d’inéluctable à les combattre et la LDH souhaite ardemment que le prochain forum annuel social donne lieu à une vraie politique qui dépasse largement les communications institutionnelles et vienne politiquement affirmer que sans prise en compte réelle des questions sociales, aucun espoir ne sera donné aux plus vulnérables.

Les moyens financiers pour cela devront être à la hauteur de l’enjeu. Les politiques de la ville doivent être un enjeu de cohésion et de mieux-vivre.  Il n’y aura pas de sécurité pour toutes et tous sans combat contre les inégalités et les vulnérabilités !

Saint-Nazaire, le 04 novembre 2021

Communiqué de presse : Réaction à la manifestation contre le projet de Source d’Envol

La section LDH et le MRAP de St Nazaire soutiennent le projet de réinsertion de la Ferme de Ker Madeleine pour les raisons suivantes :

  • Tout être humain a droit à une seconde chance et qui plus est lorsque des longues durées de peine ont été exécutées et que ces condamnés sont dans une démarche de réinsertion pleine et entière, et ont eux-mêmes cheminé personnellement et avec l’aide des personnels spécialisés sur la gravité des actes commis.
  • Le projet de Ker Madeleine est porté par des gens sérieux, responsables, et qui se sont entourés de garanties techniques et sécuritaires en lien avec le ministère de la Justice, le SPI et les juges d’application des peines.
  • Le projet est soutenu par les communautés Emmaüs qui gèrent de tels dispositifs depuis 3 décennies.
  • Le Conseil Départemental soutient le projet à la fois au titre du développement local, du développement durable et du principe de la réinsertion.
  • Toutes les études en criminologie ont prouvé que les sorties sèches produisaient beaucoup plus de récidives que les programmes de réinsertion.
  • La sécurité est bien évidemment due à tout citoyen, qui plus est aux personnes vivant en proximité de cette ferme. Pour autant, sécurité ne veut pas dire rejet et relégation à tout jamais. Affirmer que les collégiens sont plus surveillés que les détenus de cette ferme de réinsertion est une assertion fausse : les détenus de Ker Madeleine ont des comptes à rendre et sont encadrés.
  • Faire prévaloir que ce dispositif est onéreux et coûte beaucoup d’argent public, c’est méconnaître le coût important des incarcérations en centrale. La prise en charge financière dans des dispositifs de réinsertion est moins chère que l’incarcération classique. Dire et affirmer que le financement d’un tel dispositif est dispendieux relève de la méconnaissance voire d’une tentative de manipulation de la population.

La LDH et le MRAP sont prêts à rencontrer avec ou sans les promoteurs du projet celles et ceux qui se font une fausse représentation de cette réalité. Il ne s’agit aucunement de jouer sur les peurs mais de pouvoir être dans une logique de comité de suivi rigoureux et basé sur des faits et non sur des approches erronées. 

Saint-Nazaire, le 30 octobre 2021

Hommage à Guy Texier

« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » – Victor Hugo

C’est par cette phrase et la « Marche de l’Esprit » de Mikis THEODORAKIS que furent rendus les derniers hommages à Guy TEXIER. Connu pour son engagement au sein de la CGT et du PCF, il n’en était pas moins un ligueur depuis 1997 et fut parmi nous dans de nombreux combats. C’était un infatigable militant des droits de l’homme : il consacra une partie de son temps libre et de son énergie à la mémoire des Fusillés de Chateaubriant. Guy était toujours présent lors des cérémonies commémorant les morts de la grande guerre et surtout la mémoire des fusillés pour l’exemple, combat que mène la LDH pour leur réhabilitation. Guy était présent avec nous encore le 14 octobre 2015 lors du colloque sur la laïcité organisé par la Libre Pensée et la section. Il défendait une laïcité qui ne soit pas travestie par une lecture erronée de l’histoire et des luttes d’émancipation. Il vilipendait aussi bien les élus qui installaient des crèches dans les bâtiments publics autant que ceux qui ne respectaient ni les croyants, ni les athées, ni les agnostiques. Il s’insurgeait contre toutes les formes d’obscurantisme religieux et saluait la mémoire des journalistes de Charlie tombés sous les balles des djihadistes. Il savait ô combien notre société ouverte, multiculturelle, devait à la loi de 1905. Guy était de nos ligueurs qui n’hésitaient pas à exprimer son point de vue. Régulièrement, il nous faisait savoir par mail son accord voire ses positions moins radicales que celles de la section. Nous tenons ici à rendre hommage à sa famille, ses amis, les militants de la CGT et du parti communiste français. Que la mémoire de Guy reste vive longtemps et que son parcours nous inspire encore plus demain lorsque l’on perçoit les enjeux des prochaines élections présidentielles. Merci Guy, toi le militant qui luttait inlassablement contre les injustices et pour une mémoire vive de notre histoire sociale et politique.

Jean-Luc BOERO, le 28 octobre 2021

Edito : Des femmes et des hommes qui vivent dans des conditions insupportables en Afghanistan

Jeudi  14 octobre, la section a proposé une soirée-débat avec des réfugiés afghans. Après avoir présenté les éléments de contexte historique expliquant le chaos actuel et surtout pointé le jeu de dupe des Talibans auprès de la communauté internationale ainsi que la faiblesse de la réponse du conseil de sécurité de l’ONU et de l’Europe, nos camarades afghans ont abordé avec beaucoup d’à-propos la situation actuelle pour leur famille.

Ils sont terriblement inquiets et attendent que leurs familles soient exfiltrées ou puissent obtenir des visas. Ils diront que celles-ci vivent actuellement comme des rats dans des trous, qu’elles ne sortent pas ou peu, changent régulièrement de maisons et sont sans aide sauf de ceux qui sont partis depuis quelques années ou dernièrement.

Ils vivent une inquiétude lourde, sourde et terrible. Le temps presse, l’hiver arrive, l’économie afghane s’est écroulée et les exactions ont repris, même si cette fois, l’affichage est moins net.

Les Talibans d’aujourd‘hui ont la même idéologie et  préceptes religieux  obscurantistes que ceux d’hier. Les minorités religieuses, les chiites (victimes de plusieurs attentats dernièrement), les Hazaras, les Hindous, les Sikhs et surtout les homosexuels, les femmes, les LGBT++ ont de sombres jours devant eux.

Les 20 dernières années avaient donné lieu à une ouverture et l’émergence de droits nouveaux : les femmes pouvaient étudier, travailler, ne plus porter le voile. Aujourd’hui, certaines fort courageusement bravent encore les autorités talibanes, mais cela risque de leur coûter très cher. Il y a une expression politique dévoyée et dangereuse. En faisant croire que leurs droits seront préservés, l’attention internationale risque de retomber. Et puis, n’oublions pas que dorénavant, elles ne peuvent plus sortir sans homme ou sinon avec un niqab ou la burqa ! Et en matière de droit à l’éducation, les quelques femmes qui font des études supérieures sont très contrôlées et ne doivent plus fréquenter les hommes. Elles ne peuvent plus travailler dans la justice.

Bref, la situation est catastrophique et depuis le 31 août, l’Afghanistan est devenu une prison à ciel ouvert. Les avoirs ont été bloqués à l’étranger et les Afghans ne peuvent même plus retirer de l’argent que dans deux banques et seulement des sommes modiques. Les risques de famines sont sérieusement à prendre en compte. L’hiver est rude dans ce pays montagneux et aride.

Il faut réclamer sans faille le respect du droit d’asile, il faut des visas, il faut de l’aide humanitaire, il faut une surveillance de la communauté internationale et ne pas se faire duper par la tromperie affichée des Talibans.

Fort de ces axes de travail, la section va contacter Me Audrey Dufeu, notre député, Yannick Vaugrenard, notre sénateur et David Samzun, le maire de St Nazaire. Les associations qui souhaitent s’y associer seront les bienvenues. Nos élus doivent intervenir à leur niveau pour que les familles des réfugiés qui ont servi les intérêts français puissent très rapidement partir et il faut tout autant que le droit d’asile soit une réalité. Pour ne pas les oublier à l’aube d’une campagne électorale aux relents raciste et xénophobes, nous devons afficher notre soutien en inter-association et avec les syndicats et partis politiques progressistes.

Nous ne pouvonsnous résigner à un discours qui amalgame les Afghans à des terroristes, nous ne pouvons leur faire payer la déroute des armées alliées, l’impasse américaine et le sanctuaire donné par les Talibans à Ben Laden !

Les réfugiés afghans que nous avons écoutés sont dignes, ils comptent sur nous, ils ont besoin de notre solidarité.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 17 octobre 2021

Communiqué de presse : Hommage à Michel Tubiana

La section LDH de St Nazaire s’associe à tous les défenseurs des droits humains qui sont bien tristes de la disparition de Michel Tubiana, ancien président de la LDH entre 2000 et 2005, et présente ses condoléances à sa famille et ses proches.

Michel Tubiana était un militant actif, avisé et  attaché à tous les combats de la LDH.

Il fut un ardent défenseur d’une laïcité forte de l’esprit et de la lettre de la loi de 1905. Il refusait tous les discours de haine et de xénophobie et se montrait totalement attaché à une laïcité qui n’ostracise personne et aucune religion. Il luttait parfois avec véhémence contre les islamophobes et ceux qui nous font le procès de faire le jeu des islamistes.

Michel était un combattant de la cause Kanak et fut très attaché à la pacification de la question corse.

C’était un homme qui donnait de lui, qui s’engageait souvent avec clairvoyance et une profondeur de réflexion qui permettait à la LDH d’être cette vigie de la république.

Nous lui devons cette rigueur intellectuelle et la profondeur d’un esprit totalement attaché à l’universalité des droits de l’Homme.

Saint-Nazaire, le 3 octobre 2021

Edito : Une reprise forte pour les membres actifs de la section LDH

Nous avons décidé de participer au 30ème concours des Ecrits pour la Fraternité. Cela conduit à beaucoup de travail (établissement de listes, contacts avec les établissements scolaires et ceux de l’éducation spécialisée, constitution d’un jury, etc …).

Le 14 octobre, nous organisons une soirée sur la solidarité avec les réfugié(e)s afghanes et afghans. Votre large présence est souhaitée.

L’activité du comité régional est aussi dense et la dernière réunion était consacrée à l’avenir de la LDH. Il ne s’agit pas d’un débat succinct, mais bien de penser à la fois les modes d’organisation, les rapports entre local et le National,  la démocratie interne, et la question des combats à poursuivre ainsi que des partenariats pour ce faire. Il est aussi question du militantisme et évidemment de la recherche d’adhérents.

Notre section, avant la crise du Covid, conduisait des réunions mensuelles avec un nombre assez important de militants. Il serait souhaitable que nous revenions à cette situation pour que nos débats soient riches de points de vue divers et que nos prises de position soient très en lien avec cette variété.

Prochainement, notre section débattra lors d’une réunion spécifique sur un projet de manifeste pour mieux représenter les questions migratoires d’aujourd’hui. Cela concerne notre présence au sein de l’UCIJ. Nous avons eu l’occasion lors de la dernière réunion de ré aborder le projet de manifeste que nous présenterons, plus universaliste, plus large et inconditionnel que le précédent projet travaillé. Pour ce faire, nous avons pris attache avec Marie-Christine VERGIAT, vice-présidente à la LDH, qui nous a proposé de nous référer aux résolutions du National.

Sans pour autant nier une situation où l’aggravation des politiques migratoires conduit à une précarité, à des situations très tendues et très limites pour les droits humains élémentaires, la question migratoire agite pour autant beaucoup nos concitoyens et son instrumentalisation par bon nombre de partis politiques peut conduire à un rejet voire à des formes très clivées et passionnelles dans les débats. La LDH, si elle réaffirme sa position en faveur de la régularisation de toutes les personnes étrangères, si elle souhaite que le droit d’asile soit largement pris en compte dans la forme et dans le fond et que la notion de pays sûr soit revu, si elle s’offusque d’une dématérialisation abusive et complexe voire ubuesque pour l’obtention des papiers, si elle se bat pour le respect des droits de l’enfant et une vraie politique d’accueil des mineurs non accompagnés ainsi qu’un regard moins stigmatisant des parents étrangers d’enfants français et si elle souhaite une politique d’intégration largement rehaussée, il n’en reste pas moins vrai que nos idéaux doivent être sous-tendus par des réalités sociologiques et idéologiques. La question de l’accueil inconditionnel et du droit d’installation pour tous fait débat dans notre section et c’est légitime. Nous saurons le redire aussi à nos partenaires de l’UCIJ.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 26 septembre 2021

Rassemblement en soutien aux résistantes et résistants afghans

Prise de parole de la LDH le samedi 18 septembre 2021

Depuis la prise du pouvoir par les Talibans le 15 août dernier, le monde assiste au basculement de l’Afghanistan dans la peur, le chaos. Pour de larges fractions de sa population, la terreur domine.

En solidarité avec les femmes, les minorités ethniques et religieuses, la section de la LDH de St Nazaire soutient toutes ces résistantes et tous ces résistants qui manifestent avec un grand courage pour leurs droits, pour la liberté et la justice face au pouvoir des Talibans et à la mise en place de la charia.

Nous réclamons que la France accueille sur son sol toute personne mise en danger par l’accession au pouvoir des Talibans. Le droit d’asile ne se marchande pas, le regroupement familial doit être appliqué.

Nous demandons que la France fasse tout pour rendre possible la sortie du pays de celles et ceux qui le réclament.

Nous réclamons que la France et les pays de l’union européenne participent à l’aide humanitaire en Afghanistan

Nous réclamons que la France soutienne les résistantes et les résistants afghans qui luttent actuellement pour le respect des droits humains.

La section LDH de St Nazaire appelle tous les élus locaux, nos députés et nos sénateurs à rejoindre tous les défenseurs des droits de l’Homme et à se démarquer de toutes celles et ceux qui, au nom de la peur du terrorisme, font des amalgames avec les réfugiés afghanes et afghans.