Saint-Nazaire, le 2 janvier 2022
L’année 2022 pour la LDH devrait se traduire par de nombreux débats internes riches pour son avenir. Le travail réalisé par les sections et le National concernant la nature des activités, les missions, le fonctionnement de la LDH devraient conduire lors du congrès 2022 à revisiter de fond en comble notre identité, sans pour autant perdre de vue l’aspect généraliste et universaliste des droits de l’Homme.
Le fonctionnement de la section de St-Nazaire, espérons-le pour 2022 si la pandémie le permet, devrait pouvoir accroitre une plus large participation des adhérents. Nous sommes bien présents pour conduire des combats sur une citoyenneté active, sur des droits pour tous, sur des processus démocratiques qui ne réduisent pas les citoyens à des abstentionnistes ou des votants principalement préoccupés par un risque de prise de pouvoir par les extrêmes-droites.
Les prochaines échéances électorales doivent permettre de riches débats concernant le système de santé, les services publics, les enjeux écologiques, le fonctionnement participatif de nos instances démocratiques, la fracturation sociétale et la place des droits de l’Homme dans l’avenir de l’humanité. La réduction de nos débats autour des questions d’immigration ou de sécurité est un risque majeur qui pourrait conduire à une non prise en compte des multiples questions qui viennent déstabiliser notre pacte républicain.
Vouloir faire des élections présidentielles l’unique poumon de la vie démocratique est aussi le fruit de la construction de la 5ème République et ses limites et montre le besoin de rénovation démocratique que la LDH défend depuis de nombreuses années.
Cela passera par le droit de vote aux élections territoriales pour les ressortissants étrangers, par une simplification des mille-feuilles administratifs, par un renforcement des contrepouvoirs associatifs et syndicaux.
En 2022, la section de St Nazaire pourrait aussi prendre des initiatives pour mieux faire connaitre et reconnaitre ce qui fait espoir et solidarité pour nos concitoyens. En effet, parler uniquement des risques climatiques, environnementaux, démocratiques ou économiques peut conduire à un entre soi ou à un renforcement d’une morosité venant cautionner l’aspect monarchique ou autocratique du régime présidentiel de la 5ème République.
Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St Nazaire