Edito : Une année 2024 qui ne chômera pas pour les combats pour les libertés et les droits

Le début 2024 va  beaucoup nous occuper sur les droits des étrangers et je vous rappelle de venir nombreuses et nombreux aux manifestations que nous allons organiser. La prochaine est le dimanche 21 janvier à partir de 11h au départ du marché de St Nazaire.

Nous allons aussi continuer à travailler sur les libertés publiques avec le Collectif de Défense des Libertés Associatives et Publiques(CDLAP). Nous ferons revenir  Jean Philippe Ducomte du Bureau National car les libertés publiques ont des murs juridiques qui les attaquent et dont le vent autoritaire est poussé par les sirènes de l’extrême-droite.

D’ailleurs, le nouveau gouvernement risque assez vite de s’user dans les marchandages politiciens et on sait où portent les vents dominants. On pourra vite voir que l’orthodoxie budgétaire prônée par l’excellent écrivain (sic), par ailleurs ministre de l’économie, Bruno Lemaire,  ne va pas aller vers une amélioration de nos services publics. Mais on peut faire comme la nouvelle ministre de l’éducation, préférer une école privée … C’est ça la République de la  French Start nation !  Toujours plus à ceux qui concentrent les richesses et toujours plus de rigueur pour les classes populaires.

Avec un tel programme, il ne faudra pas s’étonner qu’aux élections européennes l’extrême-droite fasse le plein ! Et  ce n’est pas en nommant un jeune premier ministre  « pour faire d’jeune » comme Bardela que l’on fera croire qu’on lutte contre le creusement des fractures sociales, économiques et territoriales, qui est du pain bénit pour l’extrême-droite.

Alors, pour que la LDH ait tout son sens, il va nous falloir remonter les manches et lutter. Et comme dit Marie- Christine Vergiat, Vice- Présidente de la LDH, « il n’y a que les luttes que l’on ne mène pas que l’on perd ! »

Pour le moment, les vents froids n’ont pas le pouvoir, et pour  contrebalancer le pessimisme ambiant, rien de tel qu’une logique de rassemblement large et une offre sociale ! Alors comme il faut d’abord compter sur nos forces internes pour dire stop aux guerres d’ego et aux petits calculs politiques d’une gauche éclatée, il est clair que nous avons besoin de réinvestir les terrains de lutte et du quotidien.

La question des idéologies régressives et xénophobes ne pourra se traiter sans que nous fassions preuve aussi de présence dans les quartiers populaires et auprès de la jeunesse. Ce sera le thème de notre réunion de section de jeudi 18 janvier.

Venez-y très nombreuses et nombreux pour que l’on construise rapidement les outils de notre participation à l’éducation à la citoyenneté, aux droits de l’homme, aux combats contre les discriminations et pour la laïcité dans nos écoles et  dans nos maisons de quartier.

Les professionnels de l’Education Nationale et de l’éducation populaire ont besoin de nous.

Jean-Luc Boero, président de la section, le 15 janvier 2024

Edito : Une fin d’année bien terne

Depuis plus de deux mois désormais, un carnage est en marche à Gaza. Les morts s’ajoutent aux morts, les blessés s’entassent sans soin en raison des bombardements et d’un dénuement médical gravissime.

Des centaines de milliers de Palestiniens sont poussés comme du bétail par la force brute israélienne. Les cris d’alarme des responsables des agences des Nations unis, en dépit des bombardements et du mépris israélien, font tout pour éviter que le chaos soit la seule issue. Leurs cris d’alarme n’ont pour le moment aucun effet. Le 08 décembre, en opposant leur véto à un projet de résolution de conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat, les Etats-Unis marquent par là-même leur inhumanité.

Qu’Israël se perde dans cette guerre n’est que le reflet de sa dérive. Avant le 07 octobre, l’Etat Hébreu se déchirait sous les assauts d’un courant ultranationaliste et messianique et d’une volonté personnelle de Netanyahou de saper le droit pour se protéger.

Les Etats-Unis sont pressés de toute part et même en interne pour que cesse cette punition collective. Peut-on laisser ce carnage insupportable durer encore longtemps ? Les manifestations pacifistes ou pro palestiniennes permettent d’espérer et de forcer la diplomatie internationale vers une issue qui ne condamne pas les Palestiniens vers une deuxième Nakba.

La LDH appelle depuis le début des hostilités à un règlement pacifique du conflit au regard du droit humanitaire international et du respect des résolutions de l’ONU. Les projecteurs médiatiques commencent à se détourner de cette guerre tout comme ce fut le cas pour l’Ukraine. Pendant ce temps-là, Poutine annonce qu’il va se représenter pour la 5ème fois à l’élection présidentielle et Volodymyr Zelensky  est présent à l’investiture de Javier Milei en Argentine qui vient d’annoncer une vraie cure d’austérité et une dévaluation de plus de 50 % du peso.

En France, le RN, les LR, la NUPES, sur proposition d’une motion de rejet présentée par les Verts, s’allient et entrainent de ce fait le gouvernement vers une stratégie de plus en plus dure concernant l’immigration. Nous aurions bien souhaité, comme l’a déclaré par voie de communiqué la LDH, appeler au retrait du projet de loi asile et immigration. Comme l’a dit Delphine Batho, la commission mixte paritaire va probablement largement resserrer les boulons. La suppression de l’Aide Médicale d’Etat, la régularisation des sans-papiers travaillant dans des secteurs en tension, le durcissement du regroupement familial et la restriction des droits fondamentaux des étrangers seront des éléments de débats dans cette CMP.

Cette fin d’année est bien sombre pour les défenseurs des droits de l’Homme mais les combats ne sont pas perdus d’avance.

Pour vous informer, n’hésitez pas à vous abonner à la revue Droits et Libertés et écouter les podcasts de la LDH.

Les membres du bureau vous souhaitent de bonnes fêtes de fin d’année.

Jean-Luc BOERO, président de la section

Le 13 décembre 2023

Edito : Pour une paix juste et durable remettant en selle le droit international

Nous sommes pétris d’émotions et probablement traversés de sentiments divers face à la barbarie qui sévit depuis le 07 octobre 2023 en Israël, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Le risque d’une déflagration régionale voire mondiale vient vite à l’esprit et peut paralyser la pensée et surtout l’action pour la paix à conduire. Les crimes commis par le Hamas et l’armée israélienne donneront probablement lieu à instruction par la Cour Pénale Internationale.

Cependant, ces massacres s’inscrivent dans un temps long que l’on peut dater. En 1948, après la création de l’Etat israélien, la Nakba s’est traduite par le déplacement de près de 800 000 Palestiniens qui vivent toujours dans des camps. Nous ne pouvons ignorer ni  la réalité actuelle ni la complexité de la situation.

Il n’y a pas de symétrie entre le droit des Israéliens à vivre en paix et des Palestiniens qui vivent dans un tombeau à ciel ouvert, celui de Gaza depuis trop de temps.

Aucunement les massacres commis les 7 et 8 octobre, ces crimes barbares, ces actes de terrorisme, ne peuvent conduire à une  vengeance.  La légitime défense n’est pas la vengeance. Il  n’y a jamais eu une responsabilité collective d’un peuple ! Nous ne pouvons accepter que des crimes de guerre appellent aux crimes de guerre.

La société israélienne est multiple et nous ne pouvons la réduire au  discours messianique, tenu par Netanyahou, du bien contre le mal qui conduit à  la riposte indiscriminée israélienne, à la punition collective. Disons aussi fortement que le peuple palestinien n’est pas le Hamas ! La cause palestinienne n’est pas la cause du Hamas, qui est une organisation politique islamique.

Les armes ne remplaceront jamais la perspective politique. L’Europe est amnésique et la France, longtemps voix non-alignée, s’est dissoute dans un silence face aux droits des Palestiniens. L’effacement de la question palestinienne face à des accords économiques, stratégiques signe le ratage de la communauté internationale. La reconnaissance d’un Etat palestinien doit revenir au centre de notre diplomatie. C’est pour cela que nous revendiquons l’application de la résolution n° 242 du 22 novembre 1967.

Nous sommes aussi effrayés par le niveau des arguments politiques de certains ministres. Je  dis : Il faut avoir une morale, un sens de la dignité, une vision historique et une égale compassion pour tous les morts civils. Tenter de tirer un avantage politique pour plaire à tel ou tel segment de la société est effrayant. Entendre des femmes et des hommes politiques dire qu’il faut supprimer les aides européennes aux palestiniens ou parler d’apologie d’acte de terrorisme pour criminaliser ceux qui soutiennent la juste cause palestinienne même si l’expression publique de certains peut être critiquée sont les formes de cette culture clientéliste politique ou d’alignement que nous refusons. Nous condamnons aussi fermement tous les actes antisémites et islamophobes. Tous les démocrates doivent agir avec une hauteur de vue, éviter cette approche communautaire et cette exportation d’une situation explosive.

Voir en France le gouvernement  conduire une politique interne de deux poids deux mesures en allumant la tour Eiffel au couleur d’Israël et en interdisant toute manifestation pro palestinienne n’est pas digne de notre histoire et de l’équilibre entre des légitimités différentes que nous devons avoir. Il ne peut y avoir de justice sans une position équilibrée et juste. Il ne faut pas attiser des divisions qui minent notre démocratie puis venir discourir sur l’exportation du conflit !

Pour garder une espérance, pour agir, il nous faut mobiliser afin d’exiger de tout mettre en œuvre pour faire appliquer le droit humanitaire international.

Ce que ce droit exige, c’est :

– une libération immédiate sans condition de tous les otages civils détenus par le Hamas,

– un cessez le feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé des populations,

– la protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité,

– La mise en place immédiate d’un corridor humanitaire permettant d’acheminer de façon durable les produits de premières nécessités et les matériels médicaux,

– la levée complète du blocus de la bande de Gaza.

Un meeting initié par la LDH tenu le 26 octobre a réuni 600 personnes salle Olympe de Gouge à Paris XIème car il nous semble important d’élargir la mobilisation pour obtenir un cessez-le-feu immédiat.

La section a convié à une réunion le 02 novembre une cinquantaine d’associations, syndicats et partis politiques à une réunion en vue d’élargir la mobilisation pour faire pression sur notre gouvernement afin que le droit international s’applique.  

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St Nazaire Estuaire Presqu’île

Le 1er novembre 2023

Edito : Face à l’emballement de la barbarie : résistons !

A l’égard du terrorisme, quel que soit son mode opératoire, c’est souvent un déchainement de réactions disproportionnées qui se caractérise dans nos démocraties libérales. Faut-il en venir à mettre au second plan les causes profondes du conflit israélo-palestinien et n’y voir dans la situation actuelle que l’expression de la barbarie d’un groupe islamiste ?

Comme vous le savez, ce n’est pas la position de la LDH. Appeler à une guerre totale ne peut aboutir qu’à une escalade de la violence en Israël, en Palestine, dans toute la région et aussi à une exportation du conflit comme cela s’est peut-être produit ce vendredi dans un collège-lycée d’Arras.

Nous devons résister face à la barbarie, nous devons faire respecter le droit international et incessamment rappeler que le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou, de par sa politique d’annexion de la Cisjordanie par une colonisation effrénée, bafoue le droit international.

Les démocraties dont la France se rendent complices par leur inaction et leur incapacité à faire respecter les résolutions de l’ONU.

Dans les heures, les jours et les semaines à venir, la situation peut conduire à un emballement d’actes terroristes. Evitons absolument l’amalgame musulmans = islamistes. Des millions de musulmans républicains et laïcs vivent en France.

Nous avons une égale pensée pour tous les juifs dont nos ressortissants français massacrés par des fanatiques endoctrinés et biberonnés à la haine. Nous devons tout faire pour que justice leur soit rendue, pour que ces crimes de guerre soient instruits par les instances judiciaires internationales.

Sur St-Nazaire, les réactions de certaines associations amies proches de nos combats nous a conduit à prendre une certaine distance. Nous n’avons pas appelé à rejoindre une manifestation pro-palestinienne au regard de l’absence d’une condamnation sur cette abomination commise par des terroristes du Hamas.

Pour autant, nous défendons et continuerons à défendre le droit de manifester et d’expression pacifique. Le Comité Solidarité Palestine de la Région Nazairienne, tout comme sur l’ensemble du territoire national, s’est vu interdire sa manifestation du vendredi 13 octobre 2023. Nous le dénonçons sans ambiguïté.

Pour mieux comprendre tous ces enjeux, il est important qu’il y ait un débat au sein de la section. Je vous engage très fortement à venir à la prochaine réunion du jeudi 19 octobre.

Sur les questions de liberté publique, de liberté associative et du droit de manifester, Arié Alimi, avocat, membre du Bureau National, sera présent ce mardi 17 octobre à 20h salle 7 à Agora. Venez nombreux.

Jean-Luc BOERO, président de la section

le 14  octobre 2023

Edito : N’oublions pas la vie quotidienne de nos concitoyens dans les combats à venir

Le fil de l’actualité est bien souvent anxiogène : crise de l’énergie, inflation, violences urbaines, méga incendies, dérèglement climatique, crise de l’hôpital, crise politique et démocratique. Et pourtant, c’est l’essence même de la LDH que de donner des gages d’espoir, de fabriquer du commun, de contenir les thèses populistes et la haine ambiante qui se diffusent au sein de l’hémicycle parlementaire et dans les médias.

C’est aussi par notre capacité à rassembler au-delà nos partenaires habituels que nous contiendrons la régression démocratique actuelle.

Mais n’oublions pas les questions de vie quotidienne de nos concitoyens. Un collectif transpartisan de chercheurs vient de publier un rapport de 160 pages sur l’état des services publics. Ces derniers sont un rempart contre la fragmentation sociale, les inégalités économiques, le libéralisme dérégulé et les inégalités territoriales.

La marchandisation des services publics a conduit, comme nous le savons, à un effondrement de notre hôpital public. Le new public management a aggravé la dégradation des services publics et entretenu l’obésité des bureaucraties des directions générales et des directions ministérielles.

Les réalités de terrain sont niées au profit des tableurs Excel. Les conditions de travail dans les différents services publics se sont largement dégradées. Pourtant, les dépenses publiques sont de 58 % du PIB en 2022 contre moins de 50 % au début des années 80. Le nombre des agents publics est passé de 4,8 millions à 5,4 millions en 20 ans. Les besoins de nos concitoyens ne sont plus les mêmes que dans les années 60. Par exemple, dans le domaine éducatif, les enfants en situation de handicap y sont inclus depuis 2005. L’éducation nationale n’arrive pas à faire face à l’accompagnement de ces enfants handicapés et à la professionnalisation nécessaire de leurs accompagnants. Malgré des textes et circulaires, des inégalités profondes au sein des établissements de l’éducation nationale persistent du fait d’une non-mixité sociale.

Si la lutte contre les trafics de drogue ou l’immigration irrégulière bénéficie de moyens en hausse, les tribunaux sont bien à la peine concernant les litiges familiaux et malgré des nouveaux textes législatifs de lutte contre les violences familiales, le nombre de féminicides ne diminue pas.

Il faut noter que les gouvernants successifs et encore plus depuis 2017 utilisent de plus en plus les forces de police pour le maintien de l’ordre au détriment de la police du quotidien ou de la police judiciaire.

Notons aussi qu’un service public aussi essentiel que la protection de l’enfance est en crise depuis de nombreuses années. L’augmentation des suivis est certes liée à un meilleur repérage des situations mais le manque de moyen et un pilotage complexe conduisent à une embolisation des dispositifs.

La bureaucratie a sclérosé l’innovation, la réactivité et l’adaptabilité. Le langage technocratique, la profusion des textes réglementaires, la segmentation des publics visés, la production prolifique de protocoles et de règles administratives retardent le traitement des problématiques des usagers.

Dans les hôpitaux, une des réformes essentielles n’est toujours pas mise en œuvre, celle de l’inversion du pouvoir décisionnel entre le corps médical et les gestionnaires.

Nos concitoyens, dans certaines régions, sont en peine pour trouver des services publics et doivent se débrouiller seuls face aux questions de vieillissement ou de déserts médicaux. Tout cela se traduit par une augmentation du vote extrémiste et principalement du vote RN.

Pour préserver les droits fondamentaux tels que le logement pour tous, l’égalité dans l’enseignement, la lutte contre les discriminations, la LDH doit renforcer sa présence auprès des usagers esseulés et des agents des services publics.

La LDH doit pouvoir être une force de rassemblement pour mener des actions locales sur la question de la dégradation des services publics et de la réponse aux droits fondamentaux.

Sur St Nazaire, nous sommes particulièrement sensibles aux questions portant sur le logement, l’hébergement d’urgence, la justice du quotidien et la lutte contre les discriminations. Dernièrement, nous avons fait connaître notre préoccupation face au manque de moyens du tribunal judiciaire de St Nazaire.

Nous n’hésiterons pas à alerter et soutenir les initiatives face aux dégradations des services publics qui conduisent à créer des inégalités gravissimes propices à un vote populiste aux prochaines élections présidentielles.

Lutter contre l’extrême droite, c’est certes lutter contre l’idéologie raciste et xénophobe, mais c’est aussi mener un combat pour améliorer le quotidien de nos concitoyens et principalement de ceux qui ont encore plus besoin que les autres de services publics de qualité.

Jean-Luc Boero, président de la section,

Le 16 septembre 2023

Communiqué de presse : Saint Brévin terre d’accueil

Saint-Brévin est une terre d’accueil et veut le rester.

Nous assistons, depuis plusieurs mois, à un déchaînement de discours de haine, de mensonges, de menaces et de violences de la part de personnes et d’organisations qui veulent s’opposer à la construction par l’État à Saint-Brévin d’un Centre d’Accueil pour les Demandeurs d’Asile, en remplacement du centre existant.

Nos associations agissent à Saint-Brévin et dans le bassin nazairien pour un accueil digne des migrants, pour le respect des droits de ces personnes et pour la solidarité. Dans un contexte de montée de la haine et de l’intolérance, nous avons en commun l’urgence de la fraternité et du débat démocratique.

Les études sur les migrations le montrent : « les perceptions des phénomènes migratoires sont souvent erronées ». C’est pourquoi, avec le colloque du samedi 23 septembre nous voulons organiser un temps de réflexion apaisé, mettre de la raison dans l’approche des questions de migrations, en un mot, contribuer à un débat public fondé sur les faits et non sur le mensonge et la haine.

Nous appelons les citoyens et citoyennes, les démocrates et les associations qui partagent ces valeurs humanistes à participer nombreuses et nombreux à ce colloque pour faire échec aux pressions des porteurs de haine qui installent un climat délétère à l’approche de cet évènement. Il est indispensable que ce colloque soit une pleine réussite.

Inscriptions : https://cbas44.home.blog/

Communiqué de Presse : Le tribunal judiciaire de Saint-Nazaire : un exemple d’effondrement d’un service public essentiel

Malgré des annonces ministérielles de 10 000 créations de postes entre 2023 et 2027 au ministère de la justice, la situation dans certains tribunaux est catastrophique. Le tribunal judiciaire de Saint-Nazaire est l’exemple même de ce désastre judiciaire. Le manque de greffiers, de magistrats est connu de la chancellerie depuis de nombreuses années. Les personnels de justice et leurs organisations syndicales, les responsables de juridiction et les élus locaux n’ont de cesse d’alerter sur cette situation.

Dernièrement, le barreau de Saint-Nazaire a fait part de sa forte inquiétude.

Si toute la chaine judiciaire est touchée, le quotidien de celles et ceux qui vivent cette situation devient un non-sens. Que dire à un  justiciable qui attend le règlement d’une situation judiciaire depuis de nombreux mois ? Que dire à un justiciable qui attend un jugement pour démarrer une procédure en vue de recourir au règlement de dommages et intérêts ?

Les professionnels qui travaillent en lien avec les tribunaux sont aussi effarés de voir que les procédures engagées sont parfois très longues avant d’aboutir.

Notre section n’oublie pas que derrière ce fonctionnement en mode dégradé il y a des justiciables qui souffrent, qui sont en attente de protection et de justice. La justice est un des piliers de notre démocratie.

La section LDH soutiendra les actions des avocats et personnels de justice de ce tribunal. Il est urgent que des moyens supplémentaires lui soient affectés.

Faudra-t-il une condamnation de l’Etat pour faute lourde afin que la situation change ?

Saint-Nazaire le 10 septembre 2023