Catégorie : Comptes-rendus
Compte-rendu du rassemblement à Lannemezan en soutien à G. I. Abdallah.
Section de Talence
Comité Régional Aquitaine
La Ligue des Droits de l’Homme et de multiples associations ont appelé le samedi 26 octobre à un rassemblement devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où est incarcéré Georges Abdallah. Ce rassemblement a compté pas moins de 400 personnes de différents mouvements, associations, syndicats ou partis, et de tous âges, venant de plusieurs régions de France et même de Belgique.
Face à un « régime d’exception », le 23 octobre, 14 élus – députés, sénateurs, maires et conseillers régionaux – avaient adressé une lettre ouverte au Président de la République demandant que Georges Abdallah soit libéré et puisse rejoindre le Liban, « quelles que soient les pressions étrangères », comme ils le disent dans leur appel.
Arrêté à Lyon le 25 octobre 1984, après enquête de la DST, Georges Abdallah fut condamné, sans preuves flagrantes, en février 1987 à la réclusion à perpétuité pour « complicité d’assassinats » , ceux de Charles Ray, attaché militaire américain à Paris, et de Yacov Barsimentov, deuxième conseiller à l’ambassade d’Israël. La Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), mouvement marxiste pro-palestinien créé trois ans plus tôt, a revendiqué ces deux assassinats en raison de l’occupation à l’époque du Liban par Israël avec la complicité des États-Unis et de la France.
Libérable depuis 1999, l’ancien combattant armé a vu jusqu’ici ses cinq demandes de libération refusées. Les États-Unis, partie civile lors de ses procès, se sont systématiquement opposés à ses requêtes par la voix de leur avocat français.
En novembre 2003, la juridiction de la libération conditionnelle de Pau a ordonné sa remise en liberté à condition qu’il quitte définitivement le territoire français mais le Ministre de la Justice a fait alors appel et obtenu le rejet de la remise en liberté. Ainsi, Georges Abdallah a entamé, vendredi 25 octobre, sa trentième année de détention dans les prisons françaises.
Le 10 janvier 2013, la chambre d’application des peines de Paris qui examinait l’affaire en appel, accéda à sa huitième demande de libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire français. L’actuel Ministre de l’Intérieur refusa de signer l’arrêté d’expulsion, puis la décision de libération fut annulée en avril 2013 par la Cour de Cassation, sur argumentation procédurière.
Le 7 janvier 2012, Yves BONNET, directeur de la DST au moment de l’arrestation avait, dans une entrevue à « la Dépêche », jugé scandaleux le fait de maintenir encore emprisonné Georges Abdallah. Il affirmait penser à une vengeance d’État, et concluait : « c’est absolument lamentable ». Il considère d’ailleurs toujours que le prisonnier libanais avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL en tant qu’actes de résistance, ceci au moment des massacres de Sabra et Chatila.
Nous pensons que la France se soumet à des directives reçues de l’étranger, et le prisonnier demeure toujours incarcéré, mais résolument fidèle à ses idées, ceci au prix de sa liberté.
La LDH continue son combat pour exiger que soient totalement respectés les droits de l’Homme, y compris dans notre pays, et ce en dépit de toute pression étrangère, en s’engageant pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
« Ce qui compte d’abord, c’est la vie »
La Ligue des droits de l’homme évoquait hier la pensée écologiste avec Gérard Charollois.
Président de la Convention vie et nature, le magistrat périgordin Gérard Charollois défend tous les êtres vivants. (photo J.-C. S./ « so »)
La section périgourdine de la Ligue des droits de l’homme (LDH), a organisé hier sa rentrée avec une conférence sur le thème « une pensée écologiste pour un hédonisme altruiste ». Gérard Charollois, le président national de la Convention vie et nature, est par ailleurs magistrat au tribunal de grande instance de Périgueux.
L’orateur a déroulé sa vision du monde qu’il souhaite globale. « L’homme n’est pas au centre du monde, ce qui compte d’abord c’est la vie ». Il explique ainsi son refus des guerres et des violences, mais aussi de la chasse et de la corrida. Mais il assure que le radicalisme qu’il défend « n’est pas un intégrisme » et « ne pas faire une obsession de l’anti-chasse ».
Gérard Charollois raconte avec beaucoup de clarté l’apparition de la pensée écologiste au XXe siècle quand l’homme a acquis une maîtrise de plus en plus grande sur la planète… « Mais un nouveau problème est apparu : la maîtrise de la maîtrise. On s’interroge aujourd’hui sur l’ensemble du vivant : qu’est-ce que l’homme fait de sa planète ? »
Le débat sur la chasse
Inévitablement, le débat revient sur la chasse, ce qui amène Gérard Charollois à dénoncer « le puissant lobby des chasseurs » et « les déséquilibres qu’ils ont amené dans la nature en y introduisant des espèces artificiellement soutenues (des sangliers notamment) et en détruisant les prédateurs ». Un éternel débat.
La présidente de la section de la LDH Marie-Rose Oster et ses amis agissent toute l’année pour défendre « les droits, tous les droits », et préparent un programme de rencontres et de débats. Un moment fort devrait être organisé autour du Front national et de son programme. [en partenariat avec la section Chancelade-Isle-Beauronne en Périgord].
Sarlat : Comité de Soutien suite à une agression raciste.
Jeudi 20 juin 2013, s’est tenue une réunion à Sarlat en vue de constituer un Comité de soutien à Ibrahima DIA, victime d’une agression raciste au début du mois de mai. Etaient présents des citoyens sans appartenance politique ou associative et des représentants de la LDH, FSU, SUD Santé Sociaux, NPA et GA.
J’ai expliqué rapidement les raisons de ma présence en tant que représentant du Comité régional Aquitaine (plus de section régulièrement constituée à Sarlat mais seulement des adhérents isolés) ce qui a visiblement satisfait les personnes présentes, d’autant qu’elles étaient très sensibles à la prise de position de la LDH (se porter partie civile et désigner Pierre DANIEL LAMAZIERE comme avocat lors du procès des agresseurs qui se tiendra à Bergerac).
Les participants en contact avec Ibrahima DIA (par l’intermédiaire du syndicat SUD Santé) ont fait le point sur les événements qui se sont déroulés 7 mai ainsi que sur la situation d’Ibrahima et de sa famille, encore très choqués par les événements mais bien soutenus à Evry leur lieu de travail et de résidence.
Au cours des discussions il est apparu que la maire de Nabirat tentait avant tout de tenir sa commune à l’écart de cette affaire et manifestait une claire volonté de minimiser la gravité des comportements racistes dans cette affaire. L’idée de tenir une conférence de presse à Nabirat pour dénoncer au contraire la gravité des faits a été lancée.
Dans l’immédiat, la réunion s’est concentrée sur la rédaction d’un communiqué de presse dont le texte définitif figure ci-dessous.
Des réunions ultérieures préciseront les modalités d’actions envisagées.
Vincent LELIEVRE
Représentant du Comité régional Aquitaine.
Communiqué de presse
Pendant ses vacances en Dordogne, à Nabirat, le 7 mai dernier, Ibrahima Dia a
été victime d’une violente et odieuse agression à caractère raciste (insultes,
propos injurieux, violences physiques) ayant entraîné un arrêt de travail de 10
jours.
La solidarité s’organise autour d’Ibrahima et sa famille. Un comité de soutien
s’est constitué dans le Sarladais pour :
– Soutenir Ibrahima ;
– Condamner cette agression abjecte et témoigner du rejet par la population
de ce type de comportements ;
– Organiser la solidarité financière ;
– Combattre la xénophobie et le racisme ainsi que leur banalisation ;
– Dénoncer les tentatives de désinformation sur cet événement ;
– Appeler à une large mobilisation citoyenne lors du procès à Bergerac le 14
janvier prochain.
Ibrahima doit obtenir réparation.
De tels actes ne sauraient être tolérés.
Premiers signataires
Des citoyens (nes)
Comité régional LDH, FSU, SUD Santé Sociaux, NPA, GA, PCF Sarlat,
Pour tout contact
comiteibrahima24@gmail.com
0684024577
Le lundi 25 mars 2013, son Excellence l’ambassadeur de l’Etat de Palestine était à Trélissac
Le lundi 25 mars 2013, son Excellence l’ambassadeur de l’Etat de Palestine était à Trélissac à l’invitation de l’association Dordogne Palestine. A cette occasion, il a eu la courtoisie de bien vouloir accorder un entretien à une délégation de la Ligue des Droits de l’Homme (représentée par le Délégué régional Aquitaine, la section de Talence et la section de Chancelade-Isle-Beauronne).
Nous avons pu constater la convergence de nos analyses quant à la situation politique en Palestine :
– illégalité de l’occupation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-est, de la construction du Mur de Séparation, des pratiques récurrentes de détention administrative des Palestiniens
– caractère oppressif de l’occupation israélienne pour la population palestinienne
– condamnation de toutes les attaques contre des populations civiles en Israël comme en Palestine
– absence de solution militaire aux affrontements et nécessité d’ouvrir des négociations entre partenaires antagoniques, des négociations directes, sans préalables ni tabous, en vue d’un accord clair d’indépendance des Palestiniens dans un Etat aux frontières sûres établies sur la base de la situation de 1967 avec Jérusalem pour double capitale.
Les réponses de l’ambassadeur de Palestine ont été particulièrement intéressantes lorsqu’il nous a présenté une analyse très nuancée de la dernière visite de B Obama en Israël et en Palestine. Elle est nettement plus encourageante que ce qui en est ressorti selon les medias internationaux, l’absence d’annonces spectaculaires étant à ses yeux un signe très positif du sérieux d’une intervention politique qui ne peut être efficace que dans la discrétion. L’ ambassadeur nous a également indiqué que dans le cadre des relations avec les Européens, les Palestiniens ne demandaient pas une rupture des relations et des accords entre les Etats européens et Israël mais à bénéficier des mêmes relations et accords qu’Israël.
Une rencontre très cordiale et fructueuse pour laquelle nous remercions nous amis de Dordogne Palestine qui ont œuvré pour la rendre possible.
Vincent LELIEVRE Président de la section Chancelade Isle Beauronne en PérigordMembre du Comité Régional d’Aquitaine de la LDH
Compte-rendu de la conférence à Dax le 04 avril
Cette conférence – débat publique, organisée par par la section dacquoise a réuni un public nombreux venu écouter le Défenseur des droits, Monsieur Dominique BAUDIS.
photo LDH Dax. Sur la photo de gauche à droite : Alain Baudouin, membre du Comité Régional de la LDH Aquitaine, Roland Giraud,Président du TGI de Dax, Dominique Baudis, Défenseur des Droits, Frédérique Loubet-Porterie, Procureur, Roland Ramis président de la section LDH de Dax.
Après un mot d’accueil de Monsieur le Maire qui s’était associé à notre initiative, Roland Ramis ouvrait la soirée en remerciant, comme il se doit les présents. Il rappelait ensuite l’intérêt que notre section a montré pour les sujets de droit en organisant l’an dernier une table ronde sur le thème l’évolution de la justice des mineurs, associant ainsi les Droits de l’Homme aux acteurs de la justice qui en sont devant le peuple les premiers défenseurs. Il terminait son introduction par un rappel de la loi du 1er juillet 1901 qui permet aux associations d’être une véritable école de la citoyenneté.
Le Défenseur des droits a ensuite présenté l’institution créée en 2011 et regroupant 4 domaines pré-existants : Le médiateur de la République, Le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité et la Haute Autorité de Lutte contre les Discrimination et pour l’Egalité (HALDE). Il a expliqué très clairement que chacun pouvait saisir le Défenseur des droits qui avait le pouvoir d’enquête.r et, souvent, parvenait à éviter une action en justice longue et couteuse. Il a également illustré ses propos d’exemple de recommandations faites par l’institution aux autorités dans le cadre d’affaires de déontologie.
L’échange avec la salle s’est avéré éclairant, porté par des responsables d’association telles que l’UNICEF, Amnesty International, le DAL, Le Secours Populaire et des particuliers ou professionnels telle Madame le Bâtonnier du Barreau de Dax.
Les 180 auditeurs et participants peuvent se montrer satisfaits d’avoir reçu en cette occasion quelque lumière supplémentaire.
Le lendemain, une rencontre avec les acteurs de la justice sous la houlette de Monsieur Benoit Giraud s’est tenue au TGI de Dax qu’il préside . Les échanges ont été plus techniques et ont abordé les possibilité de confusion entre des systèmes de justice différents voire concurrents. Le Défenseur des droits a fait valoir la complémentarité et le but commun à tous : faire respecter les droits du ce l’homme, faisant ici remarquer que ceux du citoyens ne couvrent ceux des ressortissants étrangers en situation régulière ou non.
Alain Baudouin Membre du Comité Régional de la LDHDroit de vote des résidents étrangers dès 2014 : belle soirée de mobilisation le 22 mars à Bordeaux !
Une belle soirée de mobilisation, enthousiaste, déterminée et unitaire, s’est tenue le 22 mars à Bordeaux, en faveur du droit de vote des résidents étrangers aux élections locales de 2014 !
A l’invitation du collectif girondin « Droit de vote 2014 », près de 150 personnes se sont réunies pour porter un message simple, celui que toutes celles et ceux qui résident et participent à la vie de nos communes devraient avoir le droit de voter aux élections municipales.
Parmi les intervenants, Cindy LEONI, Présidente de SOS Racisme, et Vincent REBERIOUX, Vice-président de la Ligue des Droits de L’Homme, ont rappelé l’urgence que cette revendication sociétale, portée de longue date, soit effective dès 2014 et donc intégrée dans les projets de réforme constitutionnelle qui seront soumis au vote du Congrès en juillet prochain.
Les participants ont aussi eu le plaisir d’accueillir Eva JOLY, ex-candidate Europe Ecologie les Verts à la présidentielle, venue en amie dire quelques mots de soutien, et Alain ANZIANI, sénateur de Gironde, qui a démontré, par sa présence et son discours offensif, que nombre de parlementaires sont prêts à offrir un débouché politique à cette revendication de la société civile.
Surtout, de nombreux témoignages de citoyens, de responsables associatifs, d’élus locaux, avec des mots parfois personnels, émouvants, combatifs, démontrent qu’aujourd’hui, nombreux(ses) sont celles et ceux qui ont envie que les choses bougent.
Bref, une soirée enthousiasmante qui a montré toute la motivation et l’engagement de citoyens, déterminés, dans leur diversité, à porter et faire aboutir ce projet d’une société qui avance et fasse leur juste place à tous !
E.F.
Pour contacter le collectif : contact.gironde@ droitdevote2014.org
Pour signer l’appel : www.droitdevote2014.org
Organisations membres du collectif girondin « Droit de Vote 2014 »
AC ! Gironde, ASTI Bordeaux, Boulevard des Potes, CGT 33, Collectif Egalité des Droits, Europe-Ecologie-Les-Verts 33, FIDL 33, France Liberté 33, FSU 33, Le Girofard, Lesbian Gay Pride Bordeaux, Ligue des Droits de l’Homme Gironde, Ligue de l’Enseignement Gironde, Mouvement des Jeunes Socialistes, NPA Gironde, NPNS33,Osez le Féminisme 33, PS fédération de la Gironde, Parti communiste Français 33, Parti de Gauche 33, Réseau Aquitaine sur l’Histoire et la Mémoire de l’Immigration, SOS Racisme Gironde, Union Juive Française pour la Paix Aquitaine, UNEF Bordeaux, UNL 33