L’affaire Geneviève Legay le 11 janvier à Lyon

Geneviève Legay, militante d’ATTAC, âgée de 73 ans à l’époque des faits, a été gravement blessée par une charge policière lors d’une manifestation des gilets jaunes, en 2019, à Nice. Après dépaysement de l’affaire, le commissaire de police qui avait ordonné la charge a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lyon. L’audience, initialement programmée le 13 octobre 2023, a été reportée au 11 janvier 2024. Il s’agit d’un procès historique contre les violences policière puisque c’est la première fois, depuis des décennies, qu’un donneur d’ordre sera jugé. 

Toute la journée du 11 janvier, à la Bourse du travail de Lyon, place Guichard, Attac organise une rencontre, avec la participation de collectifs et associations dont la LDH, où se succèderont témoignages et interventions sur les violences policières ainsi que sur les revendications pour en finir avec elles. 

Toutes les sections LDH du Rhône sont appelées à se mobiliser pour cette importante journée.

Communiqué : la Maison des Passages


Samedi 11 novembre 2023, la Maison des Passages (Lyon 5ème) a subi une attaque violente de la part d’une bande armée de plus de 40 personnes, venue s’opposer à la tenue d’une conférence sur la
Palestine.
Cette attaque d’une rare intensité, revendiquée par des mouvements de l’ultra-droite, porte une nouvelle fois atteinte à la liberté d’expression dans le Vieux Lyon, et à l’identité humaniste et progressiste de notre quartier. Elle a provoqué des traumatismes physiques et psychologiques importants chez de nombreux participants et passants.
La Maison des Passages est un espace culturel associatif, qui propose depuis 2006 des rencontres interculturelles ouvertes au dialogue et à la solidarité, et défend les valeurs de la démocratie. Il est ouvert à toutes et à tous, et promeut une universalité plurielle, dans le respect des droits humains.
Mercredi 15 novembre, 50 personnes représentant 40 structures associatives, culturelles, éducatives, sociales, humanitaires du quartier et de la ville se sont réunies pour exprimer leur solidarité aux victimes de cette agression et à la Maison des Passages, et leur détermination à porter des valeurs de solidarité et de vivre-ensemble, contre les replis identitaires et la haine de l’Autre.
Leur nombre et leur unité exprime la détermination de la très grande majorité des habitante.s du Vieux Lyon, à ne pas laisser ce quartier accaparé par des groupes minoritaires intolérants et violents, non représentatifs des valeurs républicaines.
Elles se sont engagées à consolider leurs coopérations pour continuer à construire ensemble un projet de société attractif et inclusif pour toutes et tous, à réaffirmer la force du collectif, et à s’opposer sans relâche à toutes les formes d’exclusion et de violence.
Conscients du soutien des autorités locales, ces structures réunies les appellent à nouveau à intervenir fortement et sans délai auprès du gouvernement pour que cessent, par les moyens les plus appropriés, ces atteintes à la sécurité et la démocratie. Nous appuyons les demandes de dissolution des mouvements d’ultra-droite présents à Lyon, et la fermeture de leurs locaux.
L’assemblée réunie le 15 novembre affirme le Vieux Lyon comme un lieu de brassage culturel et de populations, où s’expriment les savoirs du monde, patrimoine de l’humanité vecteur de paix.

Le Bureau de la Maison des Passages soutenu par Alwane, AFARA, ARTAG, ATTAC 69, Bibliothèque Municipale du 1er, CARA, Cimade, Collectif de l’Atre, Collectif 69 Palestine, Compagnie les Passeurs de mémoire, Conseil de quartier, Coup de soleil, D’amour et d’eau de source, Dans tous les sens, Dialogues en humanité, Dragons de Saint-Georges, Eau bien commun, Ecarts d’identité, Editions à plus d’un titre, ERAP, Espace Pandora, La 40N, Les Petites Cantines, LDH 69, Librairie Esperluette, MJC Vieux-Lyon, Novecento, Off The Beaten Tracks, Raddho, Raja Tikva, Renaissance du Vieux-Lyon, Réseau Traces, Théâtre du désordre de l’esprit, Théâtre du Point du Jour, Tissages, Unicef

Geneviève Legay : mobilisons le 13 octobre 

Renvoi au 11 janvier 2024 à la demande de la présidente, lié à un deuil dans la famille de la présidente.

Affaire Geneviève Legay : mobilisons-nous le 13 octobre !
Vendredi 13 octobre aura lieu le procès du commissaire Rabah Souchi, qui avait ordonné la charge policière ayant gravement blessé Geneviève Legay, alors porte-parole d’Attac 06, le 23 mars 2019 à Nice, lors d’une manifestation de Gilets Jaunes.Grâce au travail des avocat·es de Geneviève et de la presse, mais aussi grâce à la mobilisation d’Attac et à votre solidarité, nous avons notamment obtenu le dépaysement de l’affaire à Lyon, la mutation-sanction du procureur de Nice, et, enfin, ce procès. Ce sera un procès historique, car c’est la première fois depuis 70 ans qu’un donneur d’ordre devra rendre des comptes devant la justice.

La LDH appelle à se joindre à la mobilisation pour soutenir Geneviève Legay

RDV auTribunal judiciaire de Lyon vendredi 13 octobre

Mobilisations du 23 septembre

La LDH appelle aux mobilisations du 23 septembre contre les violences policières, le racisme et les discriminations sociales et territoriales

Communiqué LDH

La nouvelle séquence de violences policières consécutive au décès du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre, confirme l’impérieuse nécessité d’agir. La mort d’Alhoussein à Angoulême, celle de Mohamed à Marseille, tué par un tir de LBD 40, l’éborgnement de son propre cousin, Abdelkarim, les mutilations de Virgil, Medhi, Nathaniel, Hedi, Jalil et de tant d’autres jeunes gens dans toute la France génèrent des drames irréparables pour leurs familles et leur entourage.

La seule rencontre avec un policier peut aujourd’hui entraîner des abus et violences, qui s’intègrent à un dispositif politique de contrôle intrinsèquement lié à la situation économique et sociale.

Toutes les catégories de la population française peuvent en être victimes ; les violences ont explosé sur les lieux de rassemblement et de manifestation, entravant les possibilités d’expression politique ou festive. L’usage des LBD 40, des grenades explosives et lacrymogènes et le recours à des forces de police non formée au maintien de l’ordre ont conduit à restreindre démesurément la liberté associative, l’expression collective et le périmètre démocratique.

Ce dispositif de contrôle s’exerce plus intensément sur les populations vivant dans les quartiers populaires, qui font face à une précarité économique croissante, en raison de l’accélération sans précédent des inégalités, et à une relégation sociale, territoriale et ethnoculturelle qui se pérennise depuis la fin de la période coloniale. Au surplus, l’exercice continu d’une pression policière liée à la présence de brigades spéciales, comme les brigades anti-criminalité (BAC) et les compagnies de sécurisation et d’intervention (CSI), spécifiquement créées, vise à contrôler socialement et sanctionner ces populations, y compris dans leur sphère privée, et notamment lors de contrôles au faciès.

Phénomène récent, le nombre de personnes tuées au volant de leur véhicule par armes à feu de policiers connaît une croissance sans précédent, en lien avec l’adoption en 2017 de l’article L. 435-1 du Code de la sécurité intérieure (CSI) assouplissant les règles en matière d’usage des armes, sans améliorer la sécurité des interventions des agents. Ce texte, imposé par le mouvement de « policiers en colère », puis relayé par la grande majorité des syndicats de police, a fait apparaître une relation de dépendance du pouvoir politique soumis aux desiderata de la corporation policière. La force publique, garante de la paix civile, exerce une pression allant jusqu’à la menace de sédition contre les institutions de la République, avec le soutien du directeur général de la Police nationale, du préfet de police de Paris et du ministre de l’Intérieur lui-même, après le placement en détention provisoire de policiers impliqués dans les terribles violences subies par Hedi, à Marseille.

Les émeutes que le pays a connues sont avant tout l’expression de cette situation, qui reste taboue pour une large partie de la classe politique, alors que de nombreuses voix du monde associatif et syndical ont appelé à revoir les modes d’intervention de la police et à lutter contre le racisme qui s’y manifeste trop souvent. La lourde répression judiciaire exigée notamment par le ministre de la Justice a souligné et réitéré la profonde injustice sociale vécue par les habitantes et habitants des quartiers populaires, dans un contexte d’affaiblissement des médiations locales et des services publics.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme), refusant de se résigner à un statu quo figé, appelle à participer aux mobilisations qui auront lieu le samedi 23 septembre 2023, dans plusieurs villes de France, contre les politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées.

Paris, le 5 septembre 2023

Soutien à Azat Miftakhov

La section LDH LyonConfluences soutient Azat Miftakhov qui doit sortir de prison le 4 septembre. Pour rappeler cette date aux autorités russes, une journée internationale de solidarité est organisée.

Pour la libération d’Azat Miftakhov, jeune mathématicien russe et militant anarchiste emprisonné et torturé depuis 2019 par Poutine. Pour la liberté d’expression en Russie.

Anniversaire des 40 ans de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme »

Ce 22juin, la LDH LyonConf a assisté à la conférence de presse à Lyon de la Coordination nationale qui prépare l’anniversaire des 40 ans de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme ».

Elle repartira de Marseille le 15octobre, passera à Vénissieux les Minguettes le 28octobre prochain, et arrivera à Paris le 3décembre. Un bel événement en perspective pour transmettre la mémoire de la Marche et questionner l’engagement des jeunes aujourd’hui.

Mort de Pierre Audin

Pierre Audin était à Lyon avec la LDH à l’occasion de l’inauguration du Jardin Maurice Audin le 7 octobre 2021. Il vient de disparaître.

Pierre Audin avait un mois lorsque le 11 juin 1957 à Alger son père Maurice Audin a été enlevé, puis torturé et tué par les militaires français. Il s’est battu toute sa vie aux côtés de sa mère Josette Audin pour que soient connues la vérité sur la mort de son père et les responsabilités de l’état français. {Quelles ont été les circonstances exactes de la disparition de Maurice Audin ? Où se trouvent son corps et ceux des nombreux combattants pour l’indépendance de l’Algérie et civils victimes de disparitions forcées ? Quand les historiens pourront-ils enfin accéder sans entraves à toutes les archives, sur ce sujet et sur tous les autres ?} Il a mené inlassablement ce combat dans le cadre de l’association Josette et Maurice Audin.

Il était aussi un mathématicien passionné qui s’est consacré à la diffusion à tous de la culture scientifique au Palais de la Découverte.

C’était un homme sympathique, drôle et généreux que nous n’oublierons pas.

Le 7 octobre 2021 était inauguré à Lyon le jardin Maurice Audin
«Dénommer un espace est toujours un moment fort et symbolique. Ce soir avec cette plaque et ce jardin, nous participons au devoir de mémoire, une mémoire collective puisque nous sommes dans l’espace public.
Florence Delaunay
Il a fallu plus de soixante années pour que l’Etat français reconnaisse que cet assassinat a été possible parce que tous les pouvoirs avaient été donnés à l’armée par l’Assemblée Nationale française et que la torture était un système généralisé, accepté, assumé, justifié par les plus hautes autorités de l’Etat.
Pierre Mansat

Article dans la Lettre numéro 2 de la section