Rassemblements de soutien à Julian Assange

« Le jour J approche, c’est maintenant ou jamais »

Julian Assange est persécuté depuis sa révélation en 2010 de documents accablants pour les Etats-Unis. La criminalisation du journalisme d’investigation & des lanceurs d’alerte doit cesser : la liberté d’informer est fondamentale en démocratie.

Jugée trop radicale, Alternatiba Lyon perd ses subventions

La préfecture du Rhône a supprimé la subvention d’Alternatiba à Lyon, à qui elle reproche ses actions de désobéissance civile. Une pratique désormais commune pour réprimer les associations écologistes….

Alternatiba n’a officiellement appris ce refus que fin septembre. À l’époque, « la préfecture nous a indiqué que le dossier ne remplissait pas les conditions d’attribution », dit Justine Cazaux, porte-parole d’Alternatiba Lyon. L’association a d’abord envoyé un recours gracieux à la préfecture pour « s’assurer que le motif ne soit pas discriminatoire ».

Sans réponse au bout de deux mois, Alternatiba déposera un recours au tribunal administratif courant janvier. « Ça ne nous met pas en difficulté financière, mais on ne veut pas se laisser censurer », pointe la militante, qui espère que le recours permettra d’apporter sa pierre pour abroger le CER, « symptôme de la dérive autoritaire du pouvoir en place ».

Pinar Selek à Lyon

Jeudi 18 janvier à 19h – Conversation avec Pinar Selek

La Villa Gillet, l’École Normale Supérieure de Lyon et le Centre LGBTI+ Lyon vous invitent à une soirée de rencontre avec la sociologue et écrivaine turque Pinar Selek, modérée par Christine Détrez, écrivaine et sociologue (ENS de Lyon)

Pinar Selek vit en exil en France depuis une dizaine d’année et fait l’objet d’une condamnation par le régime turc pour son engagement politique. Parmi ses publications, La maison du Bosphore (Liana Levi, 2013, trad. Sibel Kerem), saga romanesque retraçant l’histoire turque depuis 1980 jusqu’au début du XXIe siècle et Parce qu’ils sont arméniens (Liana Levi, 2015, trad. Ali Terzioğlu) essai sous forme d’introspection de son rapport au génocide arménien. Son dernier ouvrage Le chaudron militaire turc. Un exemple de production de la violence masculine a paru en 2023 aux Éditions des femmes. Elle a reçu le 9 décembre 2023 le titre de citoyenne d’honneur de la Ville de Lyon.

à l’UGAB, 12 rue Émile Zola, 69002 LYON Lien

Retrait de la loi immigration !

Manifestons contre la loi immigration le 14 et le 21 janvier.
A Lyon, dimanche 14 janvier à 14h à Bellecour.

Le vote de la loi asile et immigration le 19 décembre dernier marque un tournant inacceptable.

Si cette loi est promulguée, toutes les personnes étrangères vivant dans notre pays verront leurs droits fragilisés, quel que soit leur statut et un grand nombre d’entre elles seront précarisées.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme), dès l’annonce de ce énième projet de loi contre l’immigration, s’est engagée pour dénoncer son inhumanité. Le gouvernement, pour faire passer cette loi, a capitulé non seulement devant la droite mais aussi devant l’extrême droite dont de nombreuses propositions ont été reprises au mépris des conventions internationales, de la Convention européenne des droits de l’Homme et même des traités européens. Le président de la République et la Première ministre ont clairement acté que de nombreuses mesures étaient contraires à la Constitution. Ils ont eux même saisi le Conseil constitutionnel, dont le président vient de rappeler quelques principes fondamentaux de l’Etat de droit lors de la cérémonie des vœux.

Comme la LDH a déjà eu l’occasion de le dire aux côtés de nombreuses autres organisations, c’est l’ensemble des droits des étrangers qui sont mis en cause comme jamais auparavant.

Rappelons quelques exemples :

– l’accès au droit d’asile comme aux titres de séjour et à leur renouvellement sera rendu plus difficile y compris pour les étudiants, au mépris du rayonnement de la France dans le monde ;

– le regroupement familial va devenir quasi impossible pour de nombreuses personnes ;

– une priorité nationale est instaurée en matière de prestations sociales pour les familles ne résidant pas depuis assez longtemps en France de façon régulière, comme si un enfant étranger avait moins besoin de manger ou de se loger qu’un enfant français ;

– l’inconditionnalité du droit à l’hébergement d’urgence, pilier de la lutte contre le sans-abrisme, est mise en cause comme s’il fallait avoir les bons papiers pour ne pas dormir à la rue ;

– les expulsions par simple décision préfectorale, sans aucune décision de justice préalable, pour des personnes qui ne respecteraient pas les valeurs de la République ou représentant une « menace » à l’ordre public renforce le pouvoir discrétionnaire des préfets.

Alors que celles et ceux (syndicalistes, employeurs, économistes…) qui constatent les apports de l’immigration à notre société sont de plus en plus nombreux, cette loi est une machine à créer des sans-papiers et de l’exclusion.

La LDH appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens à se mobiliser contre la promulgation de cette loi et notamment :

– le 14 janvier à l’appel de nombreux collectifs de sans-papiers notamment ;

– le 21 janvier pour une marche citoyenne pour la liberté, l’égalité et la fraternité à l’appel de nombreuses personnalités très diverses du mouvement syndical, associatif, du monde de la culture…

le communiqué

Toujours pas de places d’hébergement ouvertes sur la Métropole et Lyon

Toujours pas de places d’hébergement ouvertes sur la Métropole et Lyon ! Le plan Grand Froid démarre mardi, impossible de penser ces familles à la rue lundi !

Alors qu’une grande vague de froid arrive sur Lyon en début de semaine, aucune solution n’a été trouvée pour les 56 enfants qui dormaient dans les écoles occupées et qui sont hébergés le temps des vacances par la Ville. Leur remise à la rue est annoncée pour lundi matin. 

le réseau « Jamais Sans Toit » appelle à un rassemblement lundi 8 janvier à 7h

devant l’hôtel CISL au 103 Bd des États-Unis, Lyon 8e

Venez soutenir le collectif JAMAIS SANS TOIT

L’affaire Geneviève Legay le 11 janvier à Lyon

Geneviève Legay, militante d’ATTAC, âgée de 73 ans à l’époque des faits, a été gravement blessée par une charge policière lors d’une manifestation des gilets jaunes, en 2019, à Nice. Après dépaysement de l’affaire, le commissaire de police qui avait ordonné la charge a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lyon. L’audience, initialement programmée le 13 octobre 2023, a été reportée au 11 janvier 2024. Il s’agit d’un procès historique contre les violences policière puisque c’est la première fois, depuis des décennies, qu’un donneur d’ordre sera jugé. 

Toute la journée du 11 janvier, à la Bourse du travail de Lyon, place Guichard, Attac organise une rencontre, avec la participation de collectifs et associations dont la LDH, où se succèderont témoignages et interventions sur les violences policières ainsi que sur les revendications pour en finir avec elles. 

Toutes les sections LDH du Rhône sont appelées à se mobiliser pour cette importante journée.

Ayons le courage d’opposer à la restriction des libertés, un véritable sursaut citoyen

La section LDH Lyon Confluences refuse cette loi indigne sur l’asile et l’immigration, loi de la honte, contraire à nos valeurs démocratiques et à la devise de la République. Elle s’associe à la demande solennelle de ne pas la promulguer et vous invite à signer la pétition.

Plus de 150 organisations, dont la LDH, appellent à une mobilisation citoyenne pour dénoncer la loi qui remet en cause des principes républicains fondamentaux. 

Tribune publiée dans Libération le 24 janvier 2023

« Le 19 décembre dernier, le Sénat et l’Assemblée nationale ont adopté à la majorité le projet de loi immigration. Cette adoption va dans le sens d’une remise en question sans précédent des valeurs républicaines. Instauration de quotas migratoires, conditionnement d’aides sociales à cinq ans de séjour régulier, conditionnalité de l’aide publique au développement, durcissement des conditions d’accès à la nationalité, mise en place d’une caution pour les étudiants étrangers sont autant de lignes rouges qui sont franchies. Ironie du sort, le texte va jusqu’à conditionner l’obtention d’un titre de séjour au respect des principes républicains à l’heure où nous nous nous en éloignons.

Au-delà de s’en prendre drastiquement au droit des étrangers, cette loi vient compliquer encore davantage le travail mené par les salariés et les bénévoles de nombreuses associations et structures de l’économie sociale et solidaire qui interviennent en aide aux plus démunis. Ainsi, la loi prévoit des restrictions à l’hébergement d’urgence pour les personnes qui sont visées par une obligation de quitter le territoire, entravant plus encore la tâche pour les structures qui luttent contre la précarité. Ce n’est pas aux associations de cautionner la préférence nationale !

Les acteurs de terrain ont toujours été force de proposition pour renforcer l’intégration des immigrés, enjeu majeur pour une société à réconcilier et rendu plus difficile par la loi votée. Au lieu de se saisir de leur expertise pour apporter des solutions concrètes et utiles, les parlementaires ont fait le choix de céder aux sirènes d’une extrême droite – qui se gargarise aujourd’hui d’une «victoire idéologique» – quitte à remettre en cause des principes républicains fondamentaux.

L’immigration irrigue et enrichit la France.

La situation n’est plus soutenable. Là où nous devrions combattre la xénophobie et le populisme, là où nous devrions donner à voir que l’immigration irrigue et enrichit la France, là où nous devrions chercher à réconcilier les Françaises et les Français, cette loi n’ajoute que de la division. Elle s’inscrit dans un contexte global où chaque jour nous tirons la sonnette d’alarme sur le déclin de nos libertés et sur le renoncement à nos principes fondamentaux.

Plus que jamais, il devient urgent de réinvestir le politique et d’opposer des solutions concrètes aux discours réactionnaires. Les associations offrent cette possibilité de traduire en actes des valeurs politiques mais elles ne sont pas seules. Partout autour de nous, il existe des espaces où se mobiliser. Alors, soyons intransigeants et surtout, ne nous résignons pas à perdre la bataille culturelle.

Le drame de cette loi est qu’elle continue à ajouter de la division et de l’autoritarisme là où nous devrions travailler au rassemblement et à la consolidation de notre démocratie. Ayons le courage d’opposer à la restriction des libertés, un véritable sursaut citoyen. Ayons le courage que la majorité des parlementaires n’a pas eu en ce 19 décembre. »