Collectif Prévention Spécialisée des Yvelines – Communiqué de Presse, 4 décembre 2015

Le 27 novembre 2015 le Président du Conseil Départemental, Pierre Bédier a annoncé le report du débat et du vote sur le financement de la Prévention Spécialisée dans les Yvelines. Ce sera probablement le 18 décembre.

Madame Arenou, 2ème vice-Présidente et Maire de Chanteloup-les-Vignes a été chargée d’une mission d’étude pour réexaminer le projet initial.

Il envisageait de supprimer l’action éducative des éducateurs de rue sur 12 villes du département : Ablis, Achères, Aubergenville, Carrières-sous-Poissy, la Celle-Saint-Cloud, Conflans-Sainte-Honorine, Magny-les-Hameaux, Rambouillet, Saint-Cyr-l’Ecole, Saint-Germain-en-Laye, Verneuil-sur-Seine, Versailles.

Achères, ne figure plus sur cette liste. Elle est remise en territoire prioritaire. Elle sera l’objet d’un appel à projet. Nous en sommes satisfaits.

Si la décision se confirmait pour les autres villes, plus de 3500 adolescents et adolescentes ne seraient plus accompagnés individuellement, sans compter le cortège de conséquences désastreuses de cet abandon sur les parents, les fratries, les groupes de pairs, sur la cohésion sociale, sur le travail partenarial, sur le renforcement prévisible des logiques sécuritaires.

Le report, annoncé le 27 novembre, témoigne de la montée des oppositions contre cette décision néfaste d’abandon.

Madame Christine Boutin a rendu la sienne publique.

Des Maires/Conseillers Départementaux discutent âprement pour le maintien des éducateurs de rue sur leur commune.

Les professionnels se mobilisent avec la société civile sur chaque territoire et à l’échelle départementale. Des organisations syndicales soutiennent les mobilisations contre cette décision.

Les partis de Gauche, non représentés au Conseil Départemental, expriment leur complet désaccord avec ce projet.

Bref, la brutalité de cette décision et son caractère incohérent sont de plus en plus dénoncées.

A l’heure où l’horreur s’est abattue sur Paris, sur Saint-Denis, sur la France, dix mois après les tragiques attentats de janvier, à l’heure ou l’insécurité sociale s’accroît, nous devons, plus que jamais, réaffirmer notre « devoir de Fraternité » envers la jeunesse. Ce devoir de Fraternité porte un nom : Éducation.

D’ici le 18 décembre :

Nous amplifierons la mobilisation localement et sur le département par de multiples initiatives.

Nous alerterons, dans le cadre des appels à projet qui vont paraître sur les risques, d’une réorganisation des interventions de la Prévention Spécialisée, qui priveraient les jeunes et leurs familles de la présence quotidienne des éducateurs sur leurs lieux de vie.

Nous interviendrons auprès des élus, auprès de Madame Arenou, auprès du Président Bédier pour faire entendre qu’il y a un état d’urgence sur notre département, celui de l’Éducation dans les quartiers populaires.

Dès à présent nous appelons les jeunes, leurs familles, les professionnels de la Prévention Spécialisée et leurs partenaires, les acteurs de la société civile, les organisations syndicales et politiques, les élus à venir nombreux, le 18 décembre, au Conseil Départemental pour dire d’une même voix, dans le cadre des lois de notre République, que l’Éducation et la Prévention Spécialisée ne sont pas des choix. Encore moins des choix budgétaires alors que le budget départemental de la Prévention Spécialisée représente moins de 1% du budget global du Conseil Départemental.

L’Éducation est une obligation absolue

La Prévention Spécialisée est une impérieuse exigence

Nous n’y renoncerons jamais.

 

Signataires: Attac 78 , ATD Quart Monde Yvelines, CEMEA IdF (Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Actives), CES (Confluence Energies Solidarités), CGT Yvelines, CNLAPS (Comité National des acteurs de la Prévention Spécialisée), Eclaireurs et Eclaireuses de France IdF, EELV Yvelines, FCPE Yvelines, LDH fédération des Yvelines, MJC fédération des Yvelines, NPA78, ONES (Organisation Nationale des Educateurs Spécialisés), PCF 78, PS fédération des Yvelines, PG des Yvelines, SUD santé-sociaux 78

Réfugiés: Aggressions dans l’ancienne Maison de retraite de Triel

Communiqué de Presse

Réfugiés hébergés dans l’ancienne Maison de retraite de Triel :

Nous condamnons l’occupation par des activistes racistes « identitaires »

La Maison de retraite de Triel a fermé au mois de juillet 2015. Elle ne répondait plus aux normes d’une Maison de retraite. L’ARS n’a pas souhaité la réhabiliter pour cet usage. Ses pensionnaires sont depuis été relogés dans l’EHPAD de Sartrouville.

Le « collectif de soutien aux réfugiés et sans-abris » de Conflans et environs en a demandé la réquisition immédiate, début octobre, dès qu’il a appris, l’existence de ces locaux, inadaptés pour une Maison de retraite, mais immédiatement habitables. La Préfecture a ordonnée la réquisition à la mi-octobre. Des réfugiés expulsés du Lycée Jean Quarré à Paris y sont hébergés depuis le 23 octobre.

Le 6 novembre 2015, vers 22h, cinq individus ont agressé et poursuivi un réfugié près de la gare de Triel. Effrayé, il s’est enfuit en courant jusqu’à la Maison de retraite.

Le samedi 7 novembre au matin, alors que se déroulait à Conflans une manifestation de soutien aux réfugiés et sans-abris réunissant plus de 300 personnes, une vingtaine de nervis du « bloc identitaire » ont occupé, pendant plusieurs heures, le toit de l’ancienne Maison de retraite, affectée par la Préfecture à l’hébergement des réfugiés.

Ils ont déployé des banderoles réclamant le départ des « clandestins », en terrorisant les réfugiés. La police est rapidement arrivée sur les lieux et s’est déployée autour du bâtiment. Au terme de cette occupation scandaleuse qui a duré quatre heures, 19 « identitaires » ont été interpellés et placés en garde à vue.

Les soussignés condamnent avec la plus extrême fermeté ces agissements.

Elles demandent que leurs auteurs et, comme l’indique des sources, leurs complices locaux soient poursuivis pour actes racistes et haineux.

Nous refusons la concurrence des misères qui distille, qu’au nom des pauvres d’ici il faudrait rejeter le réfugié, l’étranger de là-bas. Nous savons que ce sont les mêmes qui ne cessent de stigmatiser les pauvres d’ici et de les désigner comme des populations dangereuses.

Nous affirmons notre indéfectible Fraternité avec tous les réfugiés et sans-abris.

Nous appelons les habitants de Triel et des communes environnantes à manifester leurs solidarités avec tous les réfugiés et sans-abris du territoire par tous les moyens appropriés, en lien avec les multiples associations qui y contribuent.

Nous serons très attentifs et agissants, concernant les conditions de protection, de vie quotidienne et d’accompagnement des réfugiés hébergés à Triel afin que tous les acteurs institutionnels qui en ont la charge accomplissent leurs missions en déployant tous les moyens qui sont nécessaires.

Au titre de l’article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme faire « accueil et hospitalité » aux réfugiés et sans-abris est notre « devoir de Fraternité » pour qu’ils soient nos égaux en droits.

Nous n’y renoncerons jamais

Signataires : Les sections LDH de Conflans, de Poissy, de Verneuil, Attac 78 Nord, Solidaires 78, UD CGT 78, Confluence-Écologie-Solidarité (CES), Construisons Ensemble un Andrésy Solidaire (CEAS), Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants (BAAM), NPA 78, EELV groupe Conflans, Comité Confluences du Parti de Gauche, PS (sections de la Confluence)

Travailleurs sans papiers – Poissy – Montigny le Bretonneux

La Ligue des Droits de l’Homme dans les Yvelines a exprimé, dès le premier jour, son soutien aux travailleurs sans papier de l’intérim en lutte depuis le 10 juin 2015.
La LDH qui défend sans relâche l’égalité des droits et qui accompagne quotidiennement des sans papier dans leurs démarches pour leur régularisation, soutient totalement les demandes que ces travailleurs sans papier font à leurs employeurs.
En effet la circulaire de Manuel Valls du 28 novembre 2012 permet la régularisation des travailleurs sans papier sous certaines conditions précises d’ancienneté de présence en France, de durée de travail et de contrat de travail.
Pour permettre aux travailleurs sans papier qui répondent aux conditions posées par la circulaire de demander leur régularisation à la préfecture, il est impératif que leurs employeurs délivrent les attestations et contrats qui correspondent à leur situation. C’est d’ailleurs clairement indiqué dans la circulaire.
C’est précisément ce que demandent à leurs employeurs les travailleurs qui occupent deux agences d’intérim, au technoparc de Poissy et à Montigny le Bretonneux.
Ces revendications sont tout à fait réalistes: les entreprises de l’intérim ont la possibilité de les satisfaire, comme l’entreprise Manpower l’a fait le 23 juillet.
La section de Poissy et environs, celle de Saint Quentin en Yvelines et la fédération des Yvelines de la LDH réitèrent leur soutien à ces travailleurs et souhaitent que leurs employeurs engagent au plus vite le dialogue pour répondre à ces demandes.

VISITE DE LA MINISTRE DE LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE À L’ÉCOLE DES HUBLINS DE TRIEL

COMMUNIQUE de Romyvelines du 23 février 2013 – N°18
VISITE DE LA MINISTRE DE LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE À L’ÉCOLE DES HUBLINS DE TRIEL

Le collectif ROMYVELINES se félicite de la visite de Madame George Pau-Langevin, ministre
déléguée chargée de la Réussite éducative, ce vendredi 22 février 2013, à l’école élémentaire des
Hublins de Triel-sur-Seine.
Cette visite est la reconnaissance de l’action menée, depuis bientôt 5 ans, par le collectif et les familles
pour obtenir la scolarisation réussie des enfants vivant sur le terrain de Triel malgré leurs conditions de
vie difficiles.
Les membres du collectif ont pu rencontrer la ministre, entourée du Sous-préfet, du maire de Triel, du
député de la circonscription, de plusieurs conseillers régionaux, de nombreuses autres personnalités et
de parents des enfants concernés. Étaient aussi présents, la directrice de l’école et l’équipe enseignante
sans qui rien n’aurait été possible.
Cela aura été pour nous l’occasion de rappeler le démarrage difficile de la scolarité à Triel qui avait
nécessité l’intervention de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité).
Nous avons partagé avec Madame la Ministre notre satisfaction des progrès de la scolarisation de ces
enfants, tant en primaire qu’au collège.
Nous restons cependant choqués que, plus d’un siècle après l’institution en France du droit à l’école
pour tous, il faille mener un tel combat pour obtenir l’application de ce droit élémentaire mais qui reste
encore si souvent bafoué.
Nous avons exprimé devant la ministre, nos revendications pour améliorer la scolarisation des enfants,
ainsi que leur intégration et celle de leur famille :
– mise en place de transports scolaires (gratuits pour les familles) dès que possible
– attribution des allocations familiales aux familles
– délivrance d’un titre de séjour, avec droit au travail, aux élèves de 16 ans et plus (pour leur
permettre de suivre une formation en alternance s’ils le souhaitent, des stages, de travailler pendant les
congés, de trouver un travail à la sortie de leurs études…)
– délivrance d’un titre de séjour aux anciens élèves devenus adultes et aux parents d’enfants
scolarisés (application aux roumains de la circulaire du 28 novembre 2012, dite circulaire Valls)
Nous voulons aussi souligner que la mise en place de cette scolarisation n’a été possible que parce que
ces familles ont pu rester dans le même lieu (à quelques centaines de mètres près) depuis 5 ans.
Nous réaffirmons avec force notre opposition à toute expulsion (ou évacuation), sans solution de
relogement stable à Triel comme partout en France.
Contacts mail: romyvelines@hotmail.fr , et sur ce dossier :
Madame Dominique POIRIER 01 39 74 95 44 / 06 89 01 71 91 dom-poirier@wanadoo.fr
Monsieur Jean-Pierre BERCOVICI 01 39 74 81 85 / 06 03 85 44 98 jpbercovici@free.fr
Monsieur Yves DUJON 01 39 74 66 58 / 06 03 51 82 59 dujon.rayves@noos.fr