Le grand déménagement des mineurs isolés étrangers (MIE) des Yvelines

article paru sur le blog du RESF (site de médiapart)

http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/151214/le-grand-demenagement-des-mineurs-isoles-etrangers-mie-des-yvelines

Un courrier lapidaire, une valise à faire à la hâte, des au revoir aux copains, aux profs, aux éducateurs. En Yvelines, le grand déménagement des mineurs isolés étrangers (MIE) a commencé le 3 novembre et va s’accélérer cette semaine. D’ici peu, ces jeunes, venus de pays de misère et de guerre, au terme de voyages souvent longs et périlleux, devraient tous être confiés à une association locale d’insertion par le logement, le Lien Yvelinois, sur la base d’un contrat signé le 10 octobre 2014 avec le Conseil général des Yvelines, présidé par Pierre Bédier.

Une avancée ? Un danger ? Les travailleurs sociaux du département en charge de ces MIE sont inquiets et protestent.

Comme tout mineur en danger, les jeunes étrangers sont pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), financée par le Conseil général.La protection de l’enfance est une mission importante de la République, se rattachant à des conventions internationales ratifiées par la France.

Près de 250 MIE seraient confiés à l’ASE des Yvelines, un département pas vraiment pauvre, pas très loin de Paris, avec une implantation ancienne de foyers d’accueil pour la jeunesse en danger.

La situation depuis plusieurs mois est la suivante : Dès son arrivée en France et plus particulièrement dans notre département, tout MIE est soumis à un véritable parcours du combattant : souvent on lui refuse même de l’écouter sous prétexte que ses papiers seraient des faux. S’il arrive à se faire enregistrer, le plus souvent, il doit subir des « tests osseux ». S’il est déclaré majeur, c’est la rue. Si le test confirme sa minorité, l’ASE doit le prendre en charge et le placer : une partie d’entre eux se retrouvent en foyer éducatif spécialisé avec un réel suivi. Mais, de plus en plus nombreux, sont les jeunes, logés à l’hôtel, seuls, sans suivi éducatif, sans scolarisation et bien sûr, sans accompagnement pour effectuer les démarches nécessaires pour obtenir un passeport et un acte de naissance, pour préparer leur dossier afin d’être régularisé à 18 ans. Pour l’ASE, il s’agit «qu’ils attendent leurs 18 ans…. et qu’ils repartent au pays » comme le suggère ouvertement la hiérarchie !

C’est dans ce contexte qu’a été signé, le 10 octobre 2014, un contrat avec le Lien Yvelinois, une association locale d’insertion par le logement.

Dès le 3 novembre, le déménagement des MIE de 16 ans placés en hôtel a commencé, et depuis, il s’est poursuivi, affectant l’ensemble des MIE du département.

 

Les mineurs isolés étrangers « virés » sans ménagement

En novembre, l’ASE a vidé les hôtels d’une quarantaine de MIE. Ils ont été regroupés dans un hôtel à Coignières, puis certains ont ensuite emménagé dans des appartements loués par le Lien Yvelinois à leur intention.

Mais depuis le 9 décembre une offensive a été prise concernant les MIE hébergés en foyer (c’est à dire ceux qui bénéficient d’une réelle prise en charge éducative), pour les en faire sortir, pour qu’ils vident les lieux rapidement ; un courrier contenant la liste des jeunes concernés est arrivé dans chaque foyer leur donnant rendez-vous avec leur valise la semaine prochaine – une accélération incompréhensible pour les travailleurs sociaux.

Et cela, sans contact officiel en amont entre le Lien et les éducateurs des foyers qui accueillaient jusqu’ici ces jeunes, dans la précipitation, en cassant pour nombre d’entre eux ce qui existe :

C’est irresponsable. Quand bien même les déménagements projetés le seraient dans l’intérêt des jeunes, ils ne peuvent pas être imposés uniformément, sans tenir compte de la situation, des intérêts et de la volonté de chacun des jeunes.

Le texte du contrat signé entre le Conseil général et le Lien Yvelinois donne à cette association une mission qui correspond exactement à ce que l’on peut attendre d’une prise en charge d’un mineur isolé : accueil, hébergement, accompagnement éducatif et social,…

Les travailleurs sociaux qui accompagnent ces mineurs isolés témoignent

« Notre intention était de préparer un départ vers « le Lien ». Nous pensions avoir un peu de temps pour cela, cependant, nous avons reçu une liste du Conseil général avant-hier, mentionnant le nom de tous les jeunes sur le départ. »

« Il doit quitter notre établissement en début de semaine prochaine, soit 6 jours après la réception du courrier et nous n’avons aucune information sur le lieu où il doit être accueilli, ni sur la prise en charge qui va lui être proposée. »

« Nous pensions au moins avoir des informations sur le lieu d’accueil. Cela nous aurait permis de mettre en place un certain nombre de choses qui lui permettent de rester dans une dynamique mais cela n’est pas envisageable. Il n’y a aucune négociation possible avec l’ASE. Sans compter qu’il doit également interrompre brutalement son suivi scolaire. »

« Tous les jeunes mineurs isolés sont sous le même régime. Y compris ceux arrivés depuis déjà plusieurs années et étant inscrits dans un projet. »

« Nous avons donc peu de temps pour les préparer et surtout peu d’éléments sur où ils vont atterrir et qui les suivra. Nous gardons le contact avec ces jeunes pour obtenir plus d’infos. »

Que dire du mépris avec lequel le Conseil général traite ces travailleurs sociaux, investis avec une haute conception de leur mission ?

Et que dire de la maltraitance du même Conseil Général à l’égard des jeunes étrangers en danger, déplacés sans assurance sur leur avenir proche, sans lien assuré avec leur éducateur et avec la structure où ils ont commencé à se reconstruire? Que dire des risques de rupture de leurs projets et de leur formation en cours ?

Le Conseil général « se débarrasse » des Mineurs Isolés Étrangers

Pourquoi le Conseil général a-t-il décidé de confier les MIE à une structure telle que « le Lien Yvelinois » ?

C’est tout à fait légal : le juge décide le placement du jeune à l’ASE, puis l’ASE confie le jeune à une association et peut à tout moment le retirer pour le placer ailleurs, sans même à avoir à donner des explications.

Il est donc logique que le foyer informe le jeune de sa convocation par « le Lien Yvelinois » pour qu’il se présente avec sa valise.

Mais dans la pratique, la méthode contrevient directement aux principes énoncés dans la loi de rénovation sociale de 2002 qui place le jeune au cœur de sa prise en charge, qui pose le libre choix de son accompagnement social et définit le projet personnalisé qui a une valeur contractuelle qui lie le jeune à sa structure d’accueil.

Alors, pourquoi ce contrat ?

Intérêt financier ? Cela voudrait dire que « le Lien Yvelinois » recevrait une dotation plus faible que les foyers actuellement ?

En Yvelines, comme ailleurs, l’ensemble des budgets à caractère social subit de sévères coupes sombres et tout au bout de la chaîne de la Protection de la jeunesse, on trouve les MIE, les plus fragiles, les plus isolés.

Faute d’informations, on peut s’interroger sur la capacité dans la durée de l’association à assurer pleinement le suivi des jeunes. Ainsi la responsabilité des défaillances liées à un manque de moyens retomberait sur « le Lien Yvelinois » et laisserait le Conseil général blanc comme neige.

Intérêt politique ? La méthode a toutes les apparences d’une tentative d’isolement et de ghettoïsation. Actuellement dans les foyers les jeunes étrangers apprennent le français et les habitudes de vie en côtoyant d’autres jeunes. Souvent, motivés pour avancer, ils sont même les éléments sûrs dans la vie collective du foyer. Les priver de cette vie collective en les « parquant entre eux », c’est à coup sûr, favoriser leur repliement, et rendre difficile, voire impossible leur insertion sociale. Dans quel but ?

RESF s’oppose à la discrimination des mineurs isolés étrangers

Dans ce contrat, le Conseil général et l’ASE restent maîtres des décisions importantes qui plombent la vie des MIE : recours à des vérifications d’âge avec les tests osseux, poursuite ou non, d’une prise en charge avec un contrat jeune majeur au delà de 18 ans. On peut craindre que sur ces deux points, la politique du Conseil général ne change pas : tests osseux pour tous et contrat « jeune majeur » pour aucun.

Cette délégation de prise en charge qui frappe spécifiquement les MIE, est en fait un traitement discriminatoire et inégalitaire entre les mineurs qui sont confiés à l’ASE par une ordonnance de protection.

Les structures éducatives en charge jusque-là des MIE des Yvelines n’ont pas l’intention d’en rester là. Effet direct des plaintes et protestations des travailleurs sociaux, certains départs des foyers ont été différés, le Conseil général est directement interpellé (cf lettre envoyée le 10 décembre par le groupe inter-associatif protection de l’enfance des yvelines), comme le sera le Défenseur des droits sur les questions de maltraitance et de discrimination, s’il y a lieu.

Pour RESF

  • La pratique de tests osseux qui jettent à la rue de nombreux mineurs doit cesser.
  • Tous les mineurs isolés étrangers (MIE) doivent être pris en charge dans les mêmes conditions que les autres jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
  • Ils doivent tous pouvoir recevoir une formation comme ils le souhaitent
  • À leur majorité, ils doivent pouvoir signer un « contrat jeune majeur » comme la loi l’indique pour leur laisser le temps d’aller au bout de leurs projets qui les rendrait autonomes.
  • Ils doivent tous obtenir de la Préfecture un titre de séjour qui leur permettrait de rester sur le territoire.

 

A Mantes la ville, le Front National discrimine spécifiquement les Musulmans

Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme – Fédération des Yvelines

Voici à peine un mois que le Front National dirige Mantes la Ville, et les manifestations d’intolérance n’ont pas tardé.

Les personnes de culte musulman, devaient avoir droit, comme toute personne d’une autre confession, de disposer d’un local pour pratiquer leur culte et y accomplir les rites.

Article 18 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».

Toutes, sauf les Musulmans à Mantes la Ville.

Il avait été prévu par l’ancienne équipe municipale, de vendre à l’Association des Musulmans de Mantes Sud (AMMS) les locaux de l’ancienne trésorerie pour en faire un lieu de culte.

Toutes les délibérations autorisant la cession de ce lieu à l’AMMS ont été votées à une très large majorité. L’association des Musulmans de Mantes Sud a respecté toutes les obligations légales pour l’achat de ce local.

Comme il était prévu lors de la signature du compromis de vente, la somme nécessaire à la transaction a été déposée chez le notaire qui a convoqué pour le 15 mai 2014 M. le Président de la CAMY, M. le Maire de Mantes la Ville et M. le Président de l’AMMS.

Or depuis quelques jours le Maire de Mantes la Ville, multiplie les déclarations disant son intention de ne pas se rendre chez le notaire, bloquant ainsi le processus de vente.

Cette décision ne peut pas s’expliquer autrement que par la volonté idéologique du maire Front National de discriminer les Musulmans.

Nous rappelons que tous les autres cultes présents à Mantes la ville disposent de locaux adaptés à leurs pratiques.

Dans un climat inquiétant et délétère, le Maire Front National de Mantes la Ville, fait preuve d’un dogmatisme anti musulman, bien loin de ce qu’il a mis en avant lors de son investiture. Lui qui se voulait « le maire de tous les Mantevillois » est, dans les faits, celui qui cherche à détruire le vivre ensemble, en commençant par discriminer les citoyens de confession musulmane.

Municipales 2014 – C’est Notre Affaire – La LDH ouvre le débat.

Les Municipales 2014 comme toute élection sont l’occasion pour les citoyens de faire un choix et de mettre en avant les valeurs qu’ils veulent défendre.

La LDH participe à ce débat en rappelant les principaux enjeux de ces élections :

Fidèle à ce qu’ont toujours été ses engagements, la LDH entend lutter contre l’abstentionnisme, aider nos concitoyen(ne)s à démasquer ce qui peut se cacher derrière les discours d’une extrême droite toujours aussi habile à poser de fausses questions qu’à formuler de mauvaises réponses. Elle ne soutient aucune liste, aucun candidat et veille à son indépendance associative. C’est forte de cette indépendance qu’elle élabore des propositions servant l’intérêt général et qu’elle les soumet au débat afin de contribuer à construire une société fondée sur des valeurs d’égalité et de solidarité.

Voici les quelques thèmes que vous retrouverez sur notre site :

1. Ma ville, ma vie, je la veux… Fraternelle

2. Ma ville, ma vie, je la veux… Solidaire

3. Ma ville, ma vie, je la veux… Juste

4. Ma ville, ma vie, je la veux… Libre

5. Ma ville, ma vie, je la veux… Accueillante

6. Ma ville, ma vie, je la veux…Ouverte

7. Ma ville, ma vie, je la veux… Démocratique

Film « Au bord du Monde  » Pandora – Achères

L’Association Ciné Achères PANDORA organise la projection du Film  » Au Bord du Monde «  le vendredi 7 mars 2014 à 20H30 au cinéma Pandora à Achères en présence du réalisateur.
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Poissy sera présente et vous invite à venir nombreux à la projection de ce film soutenu par la LDH
Toutes les infos sur cette projection : www.cinema-pandora.com
Le pourquoi du soutien de la Ligue des Droits de l’Homme : http://www.ldh-france.org/La-LDH-soutient-le-film-Au-bord-du.html

Lettre ouverte de protestation : interpellations en gare de Poissy le 7 mars 2013

Aux élus de Poissy, au député de la circonscription
Copie à M. le Procureur de la République
Copie à la presse locale.

Nous tenons à manifester notre vive indignation et protestation face aux agissements de la police en
fin de journée -17h30 à 18h- du 7 mars à la gare de Poissy puis au commissariat, comme en atteste
le témoignage joint de Madame Michèle Edaine, injustement interpellée et amenée au commissariat.
En effet, lors d’une distribution de tracts appelant à une manifestation organisée le 9 mars par les 3
associations de femmes et la ville de Poissy pour la journée internationale des femmes, les
distributrices (dont Mmes Edaine et Lauret de l’association Attac) ont été témoins et ont exprimé
avec de nombreux passants, leur désapprobation face à une interpellation de police très musclée
d’un homme qui semblait inoffensif.
Celui-ci assis sur le parapet en sortie de gare, ayant refusé calmement de donner ses papiers, a été
vivement plaqué au mur et palpé par 3 policiers, ce qui lui a provoqué un malaise, il est tombé au
sol comme dans une sorte de crise et les policiers l’ont alors plaqué au sol, face à terre, pendant
près de 15 minutes, aggravant ses soubresauts.
Devant ce spectacle insupportable, les interrogations protestations et indignations fusaient de la part
des passants et distributrices choqués… Il était à chaque fois répondu de façon agressive, voire
menaçante, de « laisser la police faire son travail » et que cela « ne regardait pas » la population, de
circuler etc … et même de façon physiquement violente pour ceux qui insistaient ou filmaient la
scène (avec obligation d’effacer les preuves!)…
Comme un attroupement se formait, un renfort de police se mettait en place et ceci sans appeler le
SAMU pour secourir l’homme à terre, ce qui a été fait par des témoins notamment par Mme Edaine.
Mais cette dernière a été la cible de la police, car protestant poliment mais vivement sans cesse, elle
a aussi refusé de suivre le policier qui voulait contrôler dans une salle de la gare sa carte d’identité
qu’elle avait cependant donnée sans problème … Et de ce fait elle a été emmenée au poste, malgré
les protestations de ses collègues de l’association.
Ayant appris par la suite que le monsieur emmené finalement par le SAMU, était suicidaire et en
état de signalement… nous nous interrogeons sur ces méthodes expéditives et inhumaines de traiter
ce type de situation.
Par ailleurs, la police a fait interrompre la distribution de tracts sous prétexte qu’il n’y avait pas
l’autorisation écrite municipale de distribuer … (en fait non obligatoire, de surcroit pour une
initiative conjointe !)
La description écrite par Mme Edaine de l’ «accueil» au commissariat de Poissy, à qui on a refusé
par 3 fois un verre d’eau et menacée d’être enfermée en garde à vue parmi « la pisse et la merde»,
achève de nous inquiéter très sérieusement sur la façon dont la police à Poissy conçoit ses
attributions de service public de protection et sécurité de la population…
Nous demandons qu’il n’y ait aucune suite judiciaire à l’encontre de Mme Edaine, et des conditions
d’accueil plus humaines et respectueuses au commissariat de Poissy ainsi que lors des contrôles
d’identité à la gare ou ailleurs.
SIGNATAIRES : Associations des Femmes des Hauts de Poissy et du Quartier St-Exupéry, ATTAC 78Nord,
EELV Poissy, Vivre sa Ville, LDH Poissy et environs, Solidaires 78, Sud santé- sociaux 78, DAL Conflans et
environs, Collectif des Habitants de la Coudraie et Coordination des Quartiers Populaires, NPA78, PCF
Poissy, Parti de Gauche Poissy.
Citoyens : Patrice Parent, Gérard Duval, Keltouma Rachki, Sakria Ifit, PhilippeBourdonnais
Chantal Daviot, Dominique Liquette-Moulis,Caroline Duard, Letizia Ballarani, Fadila Oul Amer,
Véronique Verpret, Sonia Degachi…
PJ: témoignage de Mme Edaine

VISITE DE LA MINISTRE DE LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE À L’ÉCOLE DES HUBLINS DE TRIEL

COMMUNIQUE de Romyvelines du 23 février 2013 – N°18
VISITE DE LA MINISTRE DE LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE À L’ÉCOLE DES HUBLINS DE TRIEL

Le collectif ROMYVELINES se félicite de la visite de Madame George Pau-Langevin, ministre
déléguée chargée de la Réussite éducative, ce vendredi 22 février 2013, à l’école élémentaire des
Hublins de Triel-sur-Seine.
Cette visite est la reconnaissance de l’action menée, depuis bientôt 5 ans, par le collectif et les familles
pour obtenir la scolarisation réussie des enfants vivant sur le terrain de Triel malgré leurs conditions de
vie difficiles.
Les membres du collectif ont pu rencontrer la ministre, entourée du Sous-préfet, du maire de Triel, du
député de la circonscription, de plusieurs conseillers régionaux, de nombreuses autres personnalités et
de parents des enfants concernés. Étaient aussi présents, la directrice de l’école et l’équipe enseignante
sans qui rien n’aurait été possible.
Cela aura été pour nous l’occasion de rappeler le démarrage difficile de la scolarité à Triel qui avait
nécessité l’intervention de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité).
Nous avons partagé avec Madame la Ministre notre satisfaction des progrès de la scolarisation de ces
enfants, tant en primaire qu’au collège.
Nous restons cependant choqués que, plus d’un siècle après l’institution en France du droit à l’école
pour tous, il faille mener un tel combat pour obtenir l’application de ce droit élémentaire mais qui reste
encore si souvent bafoué.
Nous avons exprimé devant la ministre, nos revendications pour améliorer la scolarisation des enfants,
ainsi que leur intégration et celle de leur famille :
– mise en place de transports scolaires (gratuits pour les familles) dès que possible
– attribution des allocations familiales aux familles
– délivrance d’un titre de séjour, avec droit au travail, aux élèves de 16 ans et plus (pour leur
permettre de suivre une formation en alternance s’ils le souhaitent, des stages, de travailler pendant les
congés, de trouver un travail à la sortie de leurs études…)
– délivrance d’un titre de séjour aux anciens élèves devenus adultes et aux parents d’enfants
scolarisés (application aux roumains de la circulaire du 28 novembre 2012, dite circulaire Valls)
Nous voulons aussi souligner que la mise en place de cette scolarisation n’a été possible que parce que
ces familles ont pu rester dans le même lieu (à quelques centaines de mètres près) depuis 5 ans.
Nous réaffirmons avec force notre opposition à toute expulsion (ou évacuation), sans solution de
relogement stable à Triel comme partout en France.
Contacts mail: romyvelines@hotmail.fr , et sur ce dossier :
Madame Dominique POIRIER 01 39 74 95 44 / 06 89 01 71 91 dom-poirier@wanadoo.fr
Monsieur Jean-Pierre BERCOVICI 01 39 74 81 85 / 06 03 85 44 98 jpbercovici@free.fr
Monsieur Yves DUJON 01 39 74 66 58 / 06 03 51 82 59 dujon.rayves@noos.fr