Lettre ouverte MHS

Saint-Nazaire, le 7 septembre 2022

Lettre ouverte sur le sans –abrisme à St Nazaire

Le lundi 29 août, un huissier se présentait au 107-109 boulevard Jean de Neyman à Saint Nazaire pour signifier le jugement d’expulsion pris le 8 juin, aboutissement du conflit qui oppose depuis 18 mois la municipalité aux Maisons d’Hébergement solidaires (MHS). Les associations, le collectif Urgence sociale – Plus jamais sans toi(t), les citoyens qui n’ont cessé  de soutenir cette action innovante ne peuvent accepter que l’illégalité soit uniquement du côté des plus faibles. Combien y-a-t-il de marchands de sommeil sur Saint Nazaire ? Devrions-nous oublier le dramatique incendie rue de Pornichet en novembre dernier qui a fait deux morts ? Pourquoi le droit constitutionnel à un toit n’est-il pas respecté en France ?

L’hébergement d’urgence est saturé. Dans la loi de finance 2022, il a été décidé la suppression progressive de 10 000 places d’hébergement d’urgence. Les associations gérant des Centres d’hébergement et de réadaptation sociale (CHRS) sont mises sous tension par un cadre budgétaire fermé. L’accompagnement social  ne pourra qu’en souffrir.

La production de logements très sociaux est insuffisante et les dispositions budgétaires pour soutenir le logement social sont en réduction. Il en va de l’avenir de la réduction de loyer de solidarité (RLS) qui impacte fortement les bailleurs sociaux et obère leurs capacités de production et d’investissement. Bref la politique nationale du logement est défaillante. Et ce n’est pas l’augmentation du coût des matières premières et du peu de foncier disponible qui va permettre d’investir.

 Certes sur Saint Nazaire, nous avons une politique de construction de logements sociaux volontariste et soutenue par la municipalité. Mais les nuages sont présents et il ne faudrait pas les minimiser !

Et puis tous les acteurs de l’accompagnement social savent bien que la mise en logement ne peut pas se faire sans, pour certaines personnes, un accompagnement préalable dans un dispositif d’hébergement.

Face à un tel tableau, nous sommes  admiratifs du travail réalisé par les bénévoles des MHS qui ont remis en état les pièces à vivre des maisons réquisitionnées du boulevard Jean de Neyman. Entre février 2021 et le 08 aout 2022 ,123 personnes auront bénéficié de 550 nuitées en hébergement d’urgence (une nuit renouvelable) et de 6500 nuitées en hébergement stabilisé (un mois renouvelable) ; 80% des personnes hébergées ont été orientées par des institutions dont le 115 ! Et parfois les services sociaux municipaux ou départementaux.

 Dans cette expérimentation, l’accueil est inconditionnel. C’est un principe qui est très difficile à faire vivre et ils l’ont réussi. Cette réussite provient de leur forte implication, d’une cogestion avec les bénéficiaires, d’une sincérité des relations interhumaines et d’un travail en réseau conséquent : allant du secours catholiques en passant par l’ASC ou Oppelia. Le soutien du mouvement associatif nazairien a été réel tout au long des 18 derniers mois. La mobilisation citoyenne a été très forte dès le début de l’ouverture des MHS. Et se poursuit encore aujourd’hui.

La richesse et la diversité des actions conduites par les MHS est aussi à saluer : stand avec vente tous les dimanches sur le marché de St Nazaire et ce pour mobiliser et obtenir des fonds solidaires, soutien scolaire, jardinage, soirées musicales, participation active aux assises locales de solidarités avec les migrants, et très fort accompagnement social  individuel, etc…

Le fonctionnement aussi est remarquable avec des usages et règles discutés et approuvés par les membres du collectif et les bénéficiaires, ce qui a  permis de rendre bien vivant la notion de co construction des règles du vivre ensemble et leur intégration par les bénéficiaires. C’est probablement un des aspects qui a permis la réussite de ce lieu autogéré uniquement par des bénévoles et des usagers.

Les MHS ont démontré leur utilité sociale, elles n’ont  rien coûté aux contribuables. Les maisons occupées  étaient inhabitées depuis dix ans pour une maison et quatre ans pour l’autre et il n’y a pas de projet immobilier immédiat dans cette partie de la ville. Leur réquisition fut bien faîte sur un principe d’utilisation non-dommageable pour des particuliers ou la collectivité.

Bref, réduire le collectif Urgence sociale – Plus jamais sans toi(t), à un ramassis de dangereux squatteurs est une vue de l’esprit qui ne correspond en rien à la réalité !

Aujourd’hui, en France, 1600 enfants dorment dans la rue  soit 80 % d’enfants sans abri en plus depuis six mois. (Chiffre fondation Abbé Pierre). A Toulouse, une centaine de Mineurs Non Accompagnés (MNA) auparavant hébergés par le CCAS ont été remis à la rue ; à Lille trois évacuations de bidonvilles ont jeté dans l’errance des centaines de familles.  Toujours selon la fondation Abbé Pierre, les expulsions locatives, dès cet été, ont retrouvé leur niveau d’avant Covid.

Saint Nazaire est une ville  fière de sa politique sociale qui s’est toujours souciée des plus vulnérables. Il ne faudrait pas que pour un blocage dont nous pouvons par ailleurs comprendre certaines composantes, nous en soyons à une telle impasse.

Des villes comme Marseille ou Rennes ont signé  des baux précaires avec des associations gérant des lieux d’accueil pour personnes sans-domicile. Les questions autour des règles de sécurité d’un établissement recevant du public (ERP) doivent pouvoir trouver des solutions faciles grâce à l’hébergement diffus voir des mises aux normes pas forcement couteuses.

Comme nous l’avons écrit le 1er septembre à l’élue en charge des solidarités, il est largement temps d’ouvrir des négociations avec le collectif Urgence sociale – Plus jamais sans toi(t), les associations et les personnes hébergées. Et sur ce point, nous rappelons que le collectif a toujours souhaité avoir un dialogue constructif avec la mairie. Une demande de bail précaire lui a été adressée qui aurait pu courir jusqu’à un autre usage de ces maisons. La mairie demanda une identité juridique, ce fut fait. Pour montrer l’intérêt et l’utilité d’une telle initiative solidaire et citoyenne, un rapport d’activité fut envoyé. La mairie trouva que les éléments de construction technique du projet étaient insuffisants. Nous en prenons acte mais n’y-a- t-il pas des services supports à la mairie qui auraient pu aider à la formalisation administrative de l’expérimentation en cours ?

Autre point soulevé par la mairie : celui des champs de compétence. L’hébergement d’urgence est de la compétence de l’Etat.

 La municipalité n’est pas seule à rappeler à l’Etat ses obligations !  La LDH fait partie du collectif des  associations unies qui regroupe 39 associations agissant dans le champ de l’hébergement d’urgence et du logement très social. Nous interpellons très régulièrement les gouvernements !

 Et au-delà, le sans-abrisme concerne la vie dans la cité et touche tous les services publics : le CCAS dépendant de la commune pour la domiciliation et des aides financières ; les aides enfance/famille relevant du Conseil départemental ; les institutions et services de santé, tout comme la justice, etc. dépendant de l’État … Bref c’est un sujet aux compétences intriquées. Le Code de L’action sociale et des familles(CASF) n’empêche aucunement les communes qui ont un large champ de compétence en matière sociale d’élargir leurs actions au regard du principe de libre administration des collectivités territoriales.

Nous savons que la mairie a demandé au sous-préfet qu’il n’y ait pas d’expulsion sans relogement, soit.  Cela concerne 18 personnes dont 5 enfants. Mais dans l’avenir qu’en sera-t-il du sans-abrisme dans notre cité ?

Toutes les parties prenantes concernées par le sans-abrisme, dans un contexte tendu en matière de logement et d’hébergement d’urgence, doivent pouvoir trouver des points de convergence pour que l’action des MHS se poursuive en quelque lieu que ce soit.

Pour la section de Saint-Nazaire,

Jean-Luc Boero, Président

Communiqué de Presse : Exigeons une solution digne et durable pour le Collectif Urgence Sociale !

Le 8 juin dernier, les hébergé.es des Maisons d’Hébergement Solidaire (MHS) et le Collectif Urgence Sociale « Plus jamais Sans Toi(t) » ont appris que la justice, suite à la procédure engagée par la ville de St-Nazaire, avait décidé d’une expulsion sans délai.

Dès que l’huissier leur notifiera la décision de justice, ils auront deux mois pour quitter les lieux des deux maisons vides qu’ils occupent depuis plus d’un an.

Que deviendra l’expérience sociale conduite ? Quelles propositions de relogement vont faire les services publics pour ces personnes hébergées, dont certaines sont des familles avec enfant ?  Leur expulsion de la rue Jean de Neyman est incompréhensible au regard de la montée du sans-abrisme.

L’hébergement d’urgence est saturé. Ni la ville de St-Nazaire, ni les autres autorités publiques compétentes en matière d’hébergement d’urgence ne peuvent ignorer cette situation. Ainsi, les MHS ont hébergé 120 personnes en 15 mois. 80 % de celles-ci ont été envoyées par des associations, des institutions, des travailleurs.euses sociaux. Ce sont des familles françaises, étrangères, des femmes seules, de jeunes adultes. Sur St Nazaire et la Carène, le DAL a recensé près de 900 personnes sans abri.

L’expérience conduite par les MHS répond à un vrai besoin. Le pouvoir d’agir des personnes, la solidarité permettent une réhabilitation et une inclusion sociale.

La LDH et le DAL demandent expressément aux autorités publiques que le Collectif d’Urgence Sociale « Plus jamais Sans Toi(t) » puisse être soutenu pour poursuivre leurs missions sociales et l’hébergement d’urgence dans des conditions respectueuses du droit de propriété.  

Il appartient à la ville de St Nazaire et à ses élus de pérenniser  une expérience sociale totalement nécessaire, peu coûteuse et largement approuvée par les acteurs sociaux de terrain.

 Saint-Nazaire, le 10 juin 2022

Contact DAL : stnazaire.dal44@gmail.com

BILLET • Pour une politique de protection de l’enfance qui sorte des incantations !

Par Jean-Luc Boero, Cadre ASE et président de la section Ligue des Droits de l’Homme de St Nazaire.


Le 20 avril dernier, lors du débat qui l’opposait à Marine Le Pen à quatre jours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a déclaré que la protection de l’enfance sera au cœur des cinq années à venir. Le journal « Le Monde » en date du 12 mai s’est fait l’écho du manque de moyens. Le nombre de mesures non-exercées est parfois de plusieurs centaines dans certains départements, que ce soient des mesures de placements ou des mesures en milieu ouvert. Les juges des enfants et les professionnels en charge d’évaluer et de préconiser des mesures d’assistance éducative ou d’aide éducative administrative sont effarés par l’augmentation des délais moyens de prise en charge. On dépasse souvent les six mois. Les enfants sont évidemment les premières victimes de notre incapacité à les protéger. Mais les familles sont aussi celles qui sont confrontées à un système où les décisions les plus lourdes, celles qui conduisent à écarter un enfant de son milieu familial, ne prennent pas sens alors que dans nombre de situations, les parents sont débordés, fatigués et éprouvés par les troubles du comportement des enfants. Les maltraitances perdurent, s’amplifient et alourdissent les troubles et pathologies. La crise est profonde, la défiance à l’égard d’un dispositif souvent décrié par ces dysfonctionnements hyper médiatisés, son opacité, ses règles de fonctionnement complexes, sa répartition entre acteurs institutionnels pas toujours coordonnés, sa gouvernance complexe et très éloignée des préoccupations des professionnels et des usagers, affronte aujourd’hui une autre crise : celle du recrutement. Les politiques sociales sont devenues très bureaucratiques, cloisonnées et se sont rigidifiées. Il faut faire avec un dispositif si peu porteur, qui ne permet pas d’accompagner dans la durée et au rythme des familles. La créativité, la souplesse et les initiatives sont de plus en plus réduites. Le fonctionnement en silo, les missions qui se cloisonnent et se spécialisent à tout va ne sont plus en phase avec les besoins du travail social. Le désenchantement est terrible et avec des salaires dérisoires, vous combinez une crise majeure de sens et d’attractivité. Cette réalité douloureuse ne cesse de s’accroitre malgré les efforts conduits par des départements volontaires mais souvent confrontés à des finances exsangues. Si la loi Taquet apporte quelques satisfactions de principe, il n’en reste pas moins vrai que du texte à la réalité, la situation continue de se dégrader. Et rien ne nous permet d’envisager la fin des accueils hôteliers ou en gîte rapidement. D’ailleurs dans certains départements, ce type d’accueil ne cesse de progresser. En Loire Atlantique, par exemple, nous avons perdu plusieurs centaines de places d’accueil chez les assistants familiaux ces 10 dernières années. Et nous augmentons sans cesse le nombre d’enfants accueillis en gîte. La fonction et les contraintes du métier d’assistant familial sont très éprouvantes. Comment réussir à vivre harmonieusement en famille face à un ou plusieurs enfants en très grandes difficultés avec, pour un nombre non négligeable d’entre eux, des troubles majeurs du comportement et souvent des troubles psychiques. Les accueils familiaux doivent se faire selon une triple dimension : sociale, thérapeutique et éducative. Les équipes d’accompagnement doivent être représentatives de ces trois axes. Il faut que les professionnels ne soient pas confrontés à un sous-effectif chronique, à une surcharge de travail et une incapacité chronique à pouvoir répondre aux multiples crises et épreuves que traversent les familles d’accueil. Il est important aussi de rappeler qu’il ne peut y avoir une politique d’accueil familial sans une politique articulée et complémentaire avec le secteur médico-social et le secteur thérapeutique. Il faut aussi permettre l’accueil de jour des enfants déscolarisés et la prise en compte du besoin de souffler des familles d’accueil. L’ensemble de ceux qui travaillent dans ce secteur doivent bénéficier de supervisions et d’analyse de la pratique. La création de places en nombre pour pouvoir accueillir dignement les enfants qui nous sont confiés par les familles dans le cadre de la protection administrative ou sur décision des juges des enfants doit donner lieu à une vraie impulsion nationale. Le gouvernement doit favoriser les investissements en la matière. Il doit injecter les moyens financiers auprès des départements qui manquent de places d’accueil. Il doit permettre des créations diversifiées et faciliter les implantations territoriales de maisons d’enfants et de lieux de vie et d’accueil. Il ne pourra y avoir prise en compte de la réalité rencontrée sans un panel diversifié de modes d’accueil. Les départements avec l’aide conséquente de l’Etat doivent œuvrer en ce sens et accroitre leur complémentarité qui s’est raréfiée ces dernières années en raison du manque de places. Un effort sensible doit aussi exister pour le maintien des fratries en cas de placement. Construisons massivement des villages d’enfants. Il est encore trop difficile de maintenir ensemble les enfants d’une même fratrie. Certes parfois la séparation est nécessaire en raison des souffrances massives et des places occupées dans les familles pathogènes. Un tel effort doit aussi se faire pour les mesures en milieu ouvert et pour la prévention éducative. Ce nouveau dessein de la protection de l’enfance doit aussi prendre en compte l’expertise des professionnels et le pouvoir d’agir des familles. Tout enfant doit trouver une solution, toute décision prise par un juge des enfants ou par une autorité administrative doit se mettre en place dès que possible, toute information préoccupante doit donner lieu à une évaluation dans un délai de trois mois maximum, tel que prévu par la loi. Toute mesure en milieu ouvert administrative ou judiciaire doit s’appliquer rapidement. Il ne s’agit pas de réduire la crise actuelle à un effet de la crise sanitaire. La dégradation est bien antérieure à cette pandémie, même si celle-ci est venue l’accroître. Dans bon nombre de départements, la crise existait bien avant mars 2020. Elle est apparue progressivement depuis que les politiques sociales ont été déterminées par l’orthodoxie budgétaire. Il n’y a plus d’adéquation entre les besoins et les moyens mis à disposition. Nous sommes confrontés à la même crise que la crise de l’hôpital public : activité à l’acte, primat de l’approche budgétaire, manque d’investissements, manque de personnel, fonctionnement en silo, mauvaise répartition territoriale, salaire dérisoire, gouvernance opaque et pouvoir exclusif aux technocrates, déconstruction des cultures-métiers et accroissement sensible des besoins, comme ce fut le cas avec les mineurs non-accompagnés. L’empilement de lois devenues de plus en plus inappliquées vient bien mettre en avant que réformer la protection de l’enfance ne devra pas se traduire dans les cinq années à venir par une nouvelle inflation de textes, de lois, de décrets, si ces obligations légales ne viennent pas donner du sens à un secteur sinistré et si les moyens financiers ne sont pas massifs et globaux. Faudra-t-il aller vers un texte qui rende opposable la protection de l’enfance ? C’est à se le demander. Ainsi, j’ai envie de dire à M. Macron, « chiche, nous vous attendons pour sortir de cette situation et enfin redonner espoir aux professionnels, aux enfants et aux familles. »

https://www.lien-social.com/%E2%96%BA-BILLET-o-Pour-une-politique-de-protection-de-l-enfance-qui-sorte-des-incantations

Jean-Luc Boero, le 10 juin 2022

Un prochain congrès pour nous permettre de mieux nous inscrire dans le combat environnemental

Le 29 mai 2022

Le congrès national de la LDH se tiendra les 4, 5 et 6 juin à Marseille. Nous vous avons fait parvenir les rapports d’activités, moral et budgétaire. Un projet de résolution « Environnement Ecologie et Droits » sera soumis au vote. Il fait suite à une importante réflexion conduite principalement par le Groupe de Travail Environnement. Notre section, petitement, a participé à ce travail grâce à l’implication entre autre de Didier Ott. Nous avons demandé que soit insérée la question de la qualité de l’air, notion qui apparait dans sa globalité dans le concept d’environnement sain, propre et durable. La section, à compter de septembre, reproposera au Comité Régional et aux sections des Pays de la Loire de revenir sur notre projet de lier environnement, aménagement du territoire et écologie.

Dans une région à forte attractivité touristique ayant des pôles industriels majeurs, les questions environnementales doivent être mieux prises en compte par nos sections. La décarbonation, la réduction de nos matières polluantes, la sobriété seront au cœur des politiques publiques dans les années à venir. Il est important que l’écologie soit un instrument de solidarité pour les droits et les libertés dans un environnement préservé.

L’intervention d’associations de défense de l’environnement et du climat a donné lieu à la condamnation de la France à deux reprises pour inefficacité climatique. La LDH a dénoncé les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence lors de la COP 21. Elle s’est opposée à la démesure policière et judiciaire à Bure, ainsi qu’aux dérives de la cellule Demeter. D’ailleurs, une de nos ligueuses avait sensibilisé le National par rapport à une journaliste mise en danger par des lobbyes agro industriels. Nous continuerons à le faire. Toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés de près ou de loin dans ce combat pourront compter sur la LDH. Mais les mesures de préservation de l’environnement ne doivent pas se faire au détriment des droits économiques, sociaux et culturels des plus fragiles.

Nous sommes dans une région où la préservation des éco systèmes comme ceux des marais salants ou des marais de Brière est essentielle pour le bien-être de tous. Nous devons conduire une décarbonation de l’économie qui n’emprunte pas à des conceptions liées à un néo capitalisme vert tels que croissance verte, développement durable, capital naturel.

Nous soutiendrons une préservation de nos écosystèmes dans une perspective écologique respectueuse du bien-être, du milieu de vie fondé sur les droits des personnes concernées et d’une économie durable et verdie.

Au large de St Nazaire se construit le premier parc éolien français. Son élaboration, dans un esprit de concertation, montre le chemin à prendre pour poursuivre vers une production d’énergie décarbonnée répondant aux impératifs liés au réchauffement climatique.

La reconnaissance des communs environnementaux sera probablement une ligne directrice dans nos combats d’avenir. Avec nos militants, nous devons interpeller nos élus pour que le système productif réponde impérieusement aux dangers d’un productivisme effréné et carboné. Les activités économiques de demain doivent se faire sans ravage écologique et aussi sans inégalité des rapports sociaux. Les mobilisations écologiques auxquelles nous participerons seront basées sur cette préoccupation de solidarité et d’une nouvelle articulation entre droits et responsabilités. Nous réclamerons à nos élus une participation effective, loyale et continue des associations environnementales et citoyennes pour que l’intérêt collectif soit pris en compte.

La LDH est signataire du pacte pour la transition. Cela doit participer à notre volonté d’être partie intégrante dans la co construction des politiques territoriales sur les communs environnementaux.

J’appelle tous nos adhérents à saisir l’enjeu des élections législatives pour amplifier ce pacte écologique et solidaire.

Jean-Luc Boero,  Président de la section

Edito : Des réactions à l’indignation internationale qui provoquent un changement de logiciel pour certains

Saint-Nazaire, le 13 mars 2022

Si je vous demande : qui a dit « il n’y a pas deux sortes de victimes : il n’y a pas les européens chrétiens qu’il faudrait défendre et puis des gens au Moyen-Orient qui seraient musulmans et qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous » ? La réponse est : Robert Ménard. Nous connaissons l’opportunisme politicien de certains, pour autant, cette guerre d’annexion en Ukraine rebat les cartes géostratégiques, politiques, économiques et l’Europe développe un sentiment de solidarité que certainement Poutine n’imaginait pas.

En quelques jours ont volé en éclats les illusions de leaders européens sur les intentions de Poutine. Ils se retrouvent face à sa cruauté et sa logique impérialiste.

Des pays comme la Pologne, si peu accueillants à l’égard des Syriens, se montrent  aujourd’hui exemplaires face aux victimes ukrainiennes mais ont pu faire preuve de xénophobie pour les victimes  non ukrainiennes ou plus exactement à l’égard des non blancs.

La LDH, comme l’ensemble des organisations avec lesquelles nous collaborons, relève la nécessité que l’obtention du statut de réfugié soit à la hauteur des besoins de toute personne persécutée en Ukraine ou ailleurs.

Nous avons aussi une campagne électorale totalement bousculée par cette guerre, peut-être au bénéfice de Macron, car dans un monde insécure, nos concitoyens pourraient se rassurer par une certaine permanence politique. 

Incontestablement, nous ne connaissons pas aujourd’hui la durée de cette guerre mais nous savons déjà qu’elle fait de nombreux morts et blessés, un flot de réfugiés qui ne cesse d’augmenter et probablement des tensions en cascades pour des pans entiers de secteurs de l’économie mondiale fonctionnant avec des besoins énergétiques massifs, un renchérissement durable du prix du gaz et du pétrole et une augmentation importante des prix de certaines matières premières agricoles avec de possibles difficultés d’approvisionnement pour des pays en voie de développement.

Les leaders européens veulent nous rassurer en montrant leur solidarité à l’égard des Ukrainiens, en réagissant rapidement et massivement par un arsenal de sanctions à l’égard de la Russie, de son économie et de ses oligarques jamais égalé.

Nous devons apporter dans toute la mesure du possible notre soutien aux opposants russes à la guerre en Ukraine. Il est fondamental que les forces démocratiques russes puissent savoir, par des actions soutenues, par nos organisations, par les gouvernements et l’Europe,  notre solidarité. Il faut veiller au sort des défenseurs des droits, des artistes, des journalistes, mais aussi de toutes celles et ceux qui refuseront de rejoindre les bataillons armés.

L’un des enjeux majeurs est d’arriver le plus rapidement possible à un cessez-le-feu et au retrait de l’armée russe et de ses affiliés.

Nous serons encore et durablement avec tous ceux qui appellent, dans un cadre le plus unitaire possible, aux initiatives pour une paix juste. Sur St-Nazaire, nous nous sommes associés aux appels du MRAP et du Mouvement de la Paix, nous discuterons longuement lors de notre prochaine réunion des engagements de la section pour soutenir les Ukrainiens et tous ceux qui se mobilisent pour leur venir en aide.

Venez très nombreux à notre prochaine réunion de section.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St-Nazaire

COMMUNIQUE DE PRESSE UNITAIRE POUR LA PAIX EN UKRAINE

L’attaque de l’Ukraine par la Russie se poursuit. En envahissant l’Ukraine, par des tirs qui atteignent des victimes civiles, la Russie a choisi de passer outre le droit international. Nous réitérons collectivement notre condamnation de l’agression russe et exigeons l’arrêt des bombardements et le retrait des troupes d’occupation 

Ce mardi 1er Mars, suite à la manifestation organisée samedi 26 février, à l’initiative du MRAP et du Mouvement de la Paix, nous(signataires) nous sommes retrouvé·es pour faire le point et organiser la mobilisation, la plus large possible, pour défendre en premier lieu la paix et le soutien sans faille aux peuples Ukrainiens et Russes qui manifestent pour la paix et qui vont subir la répression de Poutine.

Contre les attaques impérialistes de Poutine, il est de la responsabilité de tout·es les citoyen.ne.s de se dresser pour la paix et contre toute action armée.

Nous appelons en ce sens à la manifestation ce samedi 5 Mars à 11h Place des droits de l’homme pour :

  • Exiger l’arrêt des bombardements et le retrait des troupes russes
  • Exiger l’arrêt des combats par un cessez-le-feu immédiat 
  • Développer une aide humanitaire d’urgence en faveur de la population ukrainienne et des réfugiés fuyant l’Ukraine, sans discrimination
  • Permettre l’asile aux Ukrainiens, enfants, femmes, et hommes, qui fuient le conflit et doivent être accueillis dans le respect et la dignité.

La population d’Ukraine fuit les bombardements, nos concitoyens et concitoyennes sont nombreux à se mobiliser pour un accueil de ces réfugiés. Il est du devoir des pouvoirs publics d’organiser cet accueil. Les moyens adéquats, matériels mais aussi juridiques doivent être mobilisés à cette fin. 

La protection accordée doit s’étendre à toute la population résidant en Ukraine, y compris étrangère. Vivent en Ukraine plusieurs milliers d’étudiants originaires d’Afrique et de réfugiés ayant fui les conflits du Moyen Orient. 

C’est l’accueil de celles et ceux qui fuient la guerre qui doit s’organiser sans exception. 

Ici, à Saint-Nazaire, nous voulons que tous les acteurs, institutionnels ou non, prennent leur part pour garantir un accueil inconditionnel des réfugié.e.s et organisent collectivement la solidarité aux peuples en souffrance.

 Nous souhaitons poursuivre tant qu’il sera nécessaire les actions unitaires, sur les bases exclusives du combat pour la paix, contre les discriminations et pour la solidarité entre les peuples.

Communiqué de presse : Non à l’annexion de l’Ukraine par Poutine

La Ligue des Droits de l’Homme voit dans cette annexion de l’Ukraine par la Russie la confirmation de l’essence même de ce que sont les régimes totalitaires, autocratiques et dictatoriaux : des régimes qui proscrivent la souveraineté des Etats, les droits fondamentaux des peuples,  la libre adhésion à des traités, le mépris du droit international.

Ces régimes font prévaloir la force, la brutalité et veulent réduire au silence les expériences démocratiques.

Ainsi, nos démocraties ne doivent pas se tromper. En attaquant l’Ukraine sous le prétexte d’un expansionnisme de l’OTAN et d’un danger pour la sécurité de la Russie, Poutine fait œuvre de diversion et de dissimulation. Il tente avant tout d’asseoir son propre pouvoir à Moscou qui est menacé par l’expérience démocratique réussie dans cette ancienne république soviétique qu’est l’Ukraine.

Les Ukrainiens ont des choses à nous apprendre. Ils ont subi pendant deux siècles l’autocratie tsariste. Leur brève tentative d’indépendance a été rapidement écrasée par l’armée rouge qui a rétabli la domination russe. Les Ukrainiens ont ensuite vécu la terrible famine du Holodomor, la terreur stalinienne, l’occupation nazie et des décennies de dictature communiste écrasante. Malgré le poids de l’histoire et des obstacles insurmontables, les Ukrainiens ont mis en place une démocratie. Contrairement à ce qui se passe en Russie et en Biélorussie, les candidats de l’opposition ont accédé au pouvoir à plusieurs reprises. Face à la menace d’une dérive autoritaire en 2004 et 2013, les Ukrainiens se sont révoltés à deux reprises pour défendre leurs libertés. C’est ce modèle de démocratie qui est au cœur de la guerre menée par Poutine.

Cette guerre déclenchée par Poutine conduit à une incertitude mondiale. Nos valeurs et nos principes démocratiques doivent nous conduire à réagir avant tout et en premier lieu en solidarité avec le peuple ukrainien.

La désescalade immédiate et la protection des populations civiles sont prioritaires. Une culture de la paix ne pourra se faire tant que la libre autodétermination des Ukrainiens ne sera pas respectée.

La communauté internationale et l’Europe doivent tout faire pour sanctionner efficacement les oligarques russes sans humilier le peuple russe, son histoire et son droit à la sécurité. Il ne faudrait pas transformer en Russie l’agresseur en agressé.

Nos démocraties doivent soutenir tous les démocrates russes, les associations de défense des droits de l’Homme russes et lutter contre la propagande mensongère, le chantage et la dissimulation des vraies raisons de cette guerre.

L’ONU a les moyens de prendre des mesures face à l’escalade du conflit et des flagrantes violations du droit international. La section LDH de St Nazaire exhorte la communauté internationale à restaurer la paix par des sanctions et à mener les responsables de cette agression armée contre l’Ukraine devant la justice internationale.

Mais cette guerre va malheureusement conduire des millions d’Ukrainiens à fuir leur pays. Déjà, les pays frontaliers voient affluer des milliers de réfugiés.

Ici, sur St Nazaire, sur la Carène, nous devons, élus et associations, représentants de l’Etat, très rapidement tout mettre en œuvre pour accueillir dignement tous ces réfugiés.

Le « quoi qu’il en coûte » qui a été le mot d’ordre lors de la crise de la Covid 19 doit être de nouveau de mise à l’égard des réfugiés ukrainiens dont nous craignons qu’ils ne puissent revenir rapidement dans leur pays tout comme il devrait l’être pour tous les réfugiés du monde.

La section LDH de St Nazaire, dans ces heures graves, sera à la hauteur de l’intérêt du peuple ukrainien et des réfugiés. Nous comptons sur l’ensemble des forces démocratiques pour que l’aide aux réfugiés soit à la hauteur de leurs besoins.

Saint-Nazaire, le 26 février 2022

Edito : Garantir le droit à la santé pour tous

Saint-Nazaire, le 20 février 2022

Le comité régional des Pays de la Loire souhaite faire voter un vœu lors du congrès national de la ligue au mois de juin. Les questions de santé sont souvent minorées dans les résolutions, débats internes et autres lieux de production de la pensée interne à la LDH.

Il est important de garantir un droit à la santé et un accès aux soins pour tous. Aujourd’hui, il n’est pas un jour sans que les questions hospitalières de prévention sanitaire, de prise en compte de la dimension sociale de la santé, de la répartition des médecins sur le territoire national, des inégalités sociales de santé soient l’objet d’articles ou de crispations politiques et technocratiques.

Les dépenses de santé sont souvent considérées comme le vecteur pour conduire des réformes des dispositifs de santé. Cette approche purement comptable conduit à bien des désastres tels que les déserts médicaux en milieu rural, tels que la quasi absence de prévention de santé, tels  que la diminution de l’aide médicale d’état pour les personnes sans papiers ou tels que les difficultés d’accès à des soins médicaux gratuits.

Pour autant, bien des pays nous envient notre système de soin public bien plus efficient, bien moins cher que les systèmes de soin privatisés tel que celui qui existe aux Etats-Unis.

S’il est important d’accroitre la coordination sanitaire territoriale, il est aussi urgent de revoir la liberté d’installation des médecins libéraux pour pouvoir freiner les déserts médicaux. Il est important aussi que la pyramide médicale soit revue car il est anormal que quelques professions dont les médecins se gardent des rentes financières par le paiement d’actes médicaux qui pourraient largement être re dispatchés auprès d’infirmières puéricultrices, de kiné, ou autre professionnels spécialisés de santé sans que cela ne vienne en réduction de la qualité des soins.

Il a fallu la dernière pandémie de la Covid pour autoriser que la vaccination puisse être faite par un plus large panel de professionnels de santé.

Concernant l’hôpital public, la première réforme à faire est celle de déverrouiller son carcan budgétaire, la tarification à l’acte est une vraie calamité. Cela conduit à une privatisation galopante de la santé pour ceux qui ont des hauts revenus.

Revoir aussi la question de la gestion des urgences médicales s’avère aussi un autre grand chantier pour éviter que les urgences hospitalières ne deviennent une usine à non soin ou à soin parfois trop tardif comme la presse nous le montre régulièrement.

Envisager durablement une approche de la santé de la personne dans sa globalité, renforcer la médecine scolaire, la PMI, la médecine du travail et accroitre la prévention des maladies cardiovasculaires nécessite de formidables campagnes d’information et une lutte sans merci contre les lobbys agroalimentaires et l’industrie alimentaire.

Il faut aussi renforcer la démocratie sanitaire, permettre une participation active de la population dans le processus d’élaboration et la gouvernance de la politique de santé publique. Permettre qu’il y ait dans l’Union Européenne un indicateur de santé publique qui puisse être un facteur de promotion du bien-être serait aussi une avancée certaine.

Et pour ne pas oublier le combat de Didier Ott, luttons contre toutes les pollutions dont les pollutions des sols et de l’air qui favorisent l’émergence de pathologies lourdes voire comme sur St Nazaire une augmentation de la mortalité.

Jean-Luc BOERO, Président de la section nazairienne de la LDH

Edito – Pourquoi des Assises locales de la solidarité avec les migrants ?

Saint-Nazaire, le 15 février 2022

Depuis plusieurs décennies, des femmes, des hommes, des enfants originaires de l’Europe de l’Est, d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est tentent par tous les moyens de franchir les frontières pour venir s’installer en Europe. En dehors de la parenthèse 2015-2016 quand Mme Merkel a donné un accord pour l’installation d’environ 1 million de réfugiés syriens, la politique européenne, dans le cadre des accords de Schengen ou du nouveau Pacte européen pour les migrations, a donné lieu à des frontières de l’U.E. de plus en plus verrouillées.

Le droit des exilés est de plus en plus à la baisse. En France, l’OFPRA n’accorde le statut de réfugié qu’à environ 20 % des demandeurs, soit largement en dessous de la moyenne européenne qui est de 38 %.

Les thèses d’une submersion d’un grand remplacement ne se vérifient aucunement dans les réalités migratoires. Dans l’ensemble, le nombre des migrants tend effectivement à augmenter ces dernières années. Ainsi, entre 1970 et 2019, il est passé de 84 millions à 272 millions. Mais la part que représentent les migrants par rapport à la population mondiale a régressé. Au début du 20ème siècle, les migrations internationales représentaient 5 % de la population mondiale, aujourd’hui elles n’en constituent que 3,5 %. La plupart des personnes qui migrent le font sans quitter leur pays de naissance ou alors, pour s’installer dans un pays voisin. Par ailleurs, n’oublions pas qu’entre 1870 et 1920, plus de 20 millions d’Européens ont émigré vers les Etats Unis.

Malgré un volume du commerce mondial qui a été multiplié par 30 depuis les années 1950, les migrations n’ont augmenté que de manière relativement modérée. Partout en Europe, ces 3 dernières décennies, barbelés, barrières et murs sont venus entraver la mobilité des personnes. Pour autant, la population étrangère ne représente que 4,7 % de la population totale européenne.

Penser autrement la question migratoire devient une nécessité absolue car de plus en plus, la fermeture des frontières est devenue la solution pour stopper l’immigration. Le problème, c’est que cela ne marche pas, ce n’est ni le degré d’ouverture ou de fermeture des frontières qui détermine les flux migratoires, c’est avant tout les conditions de vie, le besoin d’échapper à la misère, les violences, les famines, les crises économiques, les crises sanitaires, les répressions politiques qui génèrent ces flux migratoires. La fermeture des frontières fait le business des passeurs. Si elle sert à renforcer le sentiment d’identité collective, elle ne règle rien des migrations mais participe au chaos migratoire et à des crises entre l’Europe et le reste du monde.

Vouloir externaliser les demandes d’asile, se conformer aux pays hostiles à l’accueil, renier davantage des valeurs qui fondent le projet européen, restreindre le droit d’asile, tels sont les projets du pacte européen de septembre 2020 sur l’asile et les migrations. C’est un cercle vicieux qui ne peut produire que de l’injustice.

Pour toutes ces raisons, une bonne vingtaine d’associations et organisations nazairiennes, de la Carène, de Cap Atlantique, d’Estuaire et Sillon, de Sud Estuaire ont décidé de présenter une autre image des migrations. Les migrations sont une constante de l’humanité, une autre politique migratoire est nécessaire qui tienne compte de la dignité humaine, qui cesse de dresser des obstacles et qui ne renvoie pas de nombreux migrants dans une précarité et dans un grand dénuement.

Nous devons agir tous ensemble, en finir avec ces idées xénophobes, racistes qui nourrissent le rejet et la peur. Il faut promouvoir un monde plus juste et plus solidaire, prêt à surmonter les défis sociaux et environnementaux à venir.

Soyez très nombreux le samedi 19 mars pour ces Assises qui se tiendront toute la journée à l’Alvéole 12 de St Nazaire.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St-Nazaire