Retour sur le Ciné-débat de ce lundi 11 octobre
Sorti en 2017, le film documentaire 12 jours de Raymond Depardon fait allusion au délai introduit par une loi concernant l’internement psychiatrique sans consentement et présente plusieurs comparutions de patients devant le juge des libertés et de la détention.
Il a été projeté au CGR de Troyes ce lundi 11 octobre à l’initiative de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques ( UNAFAM), de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et de la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN), dans le cadre des Semaines d’information sur la santé mentale (SISM) avec le soutien de l’agence Régionale de Santé (ARS).
Depuis la promulgation de la loi 2013-869 du 27 septembre 2013, les patients hospitalisés sans leur consentement dans les établissements psychiatriques doivent être présentés à un juge des libertés et de la détention dans les 12 jours suivant leur admission, puis tous les six mois si nécessaire, le psychiatre ne pouvant plus décider seul de l’hospitalisation d’un individu.
A l’issue de la projection, un débat éclairé par la présence de Philippe Laville, membre du Comité Central de la Ligue des droits de l’Homme et Coresponsable du groupe de travail « Santé Bioéthique » a permis au public de s’interroger sur les problèmes posés par les hospitalisations sans consentement (la plupart du temps sous contrainte) et les responsabilités qui reposent fréquemment sur les tiers et plus fréquemment sur la famille.
Il faut bien retenir que la famille n’a aucune obligation de répondre à une sollicitation d’un service, quel qu’il soit, pour permettre une hospitalisation sans consentement d’un de ses membres.