Lobby de la vidéosurveillance : obsolescence programmée, leçons de morale et essaims de drones

Monsieur le maire : vous vouliez battre des records de mises en service de caméras de vidéosurveillance  1500, 2000  et plus ? Las, le lobby de la vidéosurveillance ( Association nationale de la vidéoprotection – AN2V ) vient de vous ringardiser. Après avoir refilé des dizaines de milliers de caméras aux élus de tous bords, aux communes de toutes tailles, voici que son représentant, M. Dominique Legrand déclare dans la presse  (Sud Ouest du 06/05/2016   [ ICI ]  ) : « Il ne sert à rien de faire du quantitatif et de placer des caméras à tout prix [ … ] Notre position est claire : nous prônons moins de points de visualisation mais avec des images de meilleure qualité » Bref, ça revient à dire : jusqu’à maintenant on vous a refilé, en quantité, du matériel inutile et obsolète, jetez donc tout ça à la poubelle et équipez vous avec mon beau matériel, vous serez « hig tech friendly », vos administrés vont adorer.

Faisant preuve d’un sacré culot, le lobbyiste se pose en moraliste de la vidéosurveillance : « le coût, les aspects juridiques et éthique ont-t-ils été pris en compte ? Puis il préconise « une vue d’ensemble pour sortir de l’émotion et des petits calculs électoraux des municipalités ». Bref, un tract de la LDH !

Et pour terminer en beauté  : vous surveillez vos concitoyens  d’en bas ? et bien, surveillez aussi d’en haut, tant qu’à faire, surveillez en 3D, donc,  « Pourquoi pas un essaim de drones plutôt qu’un hélicoptère pour suivre un rodéo nocturne ? ». Plutôt que de vendre un seul  et inutile drone, autant en vendre un essaim, sans doute au titre de la maitrise des coûts. Des esprits malveillants prophétisent : « la saison du ball trap est ouverte ».

 

Drones