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LyonConfluences
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Mobilisée depuis plus de 120 ans, la #LDH a été particulièrement active dans le contexte liberticide de ces derniers mois. Vous non plus, ne restez pas impuissant face au recul de vos droits et libertés : liguez-vous ! ⤵ Adhérer

Solidarité entre femmes à la rue

Le Collectif Droits des femmes 69 dont fait partie la LDH, réuni hier soir, soutient et est partenaire de ce rassemblement à l’initiative du Collectif Femmes à la Rue. Merci à tous de diffuser largement et d’être présent mardi 11 février à 18h, quai Augagneur au niveau de la préfecture.

La situation des femmes à la rue avec ou sans enfant, des filles mineures isolées, toutes en grande vulnérabilité, doit interpeller et des solutions doivent être trouvées.

Autour du procès de Pınar Selek

Cher·es ami·es solidaires de Pınar Selek,
Le 7 février approche. 
Nous partageons ici une liste des actions de communication qui soutiennent les dispositifs imaginés par les différents comités de solidarité. 

Sur le site www.pinarselek.fr vous trouverez une série d’interviews de Pınar, publiés dans plusieurs médias, ainsi qu’une nouvelle tribune signée par 500 personnalités du monde académique, parue dans cinq quotidiens nationaux européens.

D’ici le 7 février vous pouvez aussi nous aider à amplifier encore notre campagne

Après l’audience, un communiqué officiel sera rédigé et vous sera transmis. Ce serait une grande aide si vous pouviez le diffuser dans vos réseaux habituels. Nous espérons vivement que Pınar sera enfin acquittée définitivement, mais nous ne vous cachons pas que nous sommes inquiet·es. Par les temps sombres que nous traversons, rien n’est sûr. Nous restons mobilisé·es et nous vous remercions chaleureusement pour tout ce que vous avez déjà accompli jusqu’ici.

Solidairement, La coordination européenne des comités de soutien à Pınar Selek

No OtherLand au cinéma Opéra


Basel, jeune militant palestinien de Cisjordanie, lutte depuis son enfance contre l’expulsion de sa communauté par les autorités israéliennes. Il documente l’éradication progressive des villages, alors que les soldats déployés par le gouvernement israélien démolissent les maisons et chassent leurs habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une alliance improbable se développe.

No Other Land est le fruit d’une collaboration entre deux Palestiniens, l’avocat et journaliste Basel Adra et le fermier Hamdan Ballal qui vivent à Masafer Yatta, au sud de la Cisjordanie occupée, et deux Israéliens, le journaliste d’investigation Yuval Abraham et la cheffe opératrice Rachel Szor, solidaires avec les habitants et opposés à l’occupation et au système d’apartheid ; tous les quatre sont cités au générique comme réalisateurs et monteurs. Basel et Yuval (auxquels on se réfère par leur prénom dans le film) sont aussi les sujets centraux du film…..

Film soutenu par la LDH

« Numérisation des services publics : stop »

Le samedi 18 janvier 2025 (de 14 à 20h)La Quadrature du net, Changer de cap et Halte au contrôle numérique co-organisent des rencontres et débats autour du thème « Numérisation des services publics : stop à la déshumanisation », avec le soutien de la Ville de Villeurbanne, au CCVA (Centre culturel et de la vie associative), 234 Cours Émile-Zola, Villeurbanne (69).

Les intervenants (régionaux, nationaux et européens) placent ces rencontres dans la filiation de deux actions lancées il y a plusieurs semaines :

– le recours devant le Conseil d’État pour contester l’algorithme de notation des allocataires des Caisses d’Allocations Familiales (CAF) par 15 organisations (dont La Quadrature du Net, Amnesty International France, Changer de Cap, GISTI, LDH, Syndicat des avocats de France)

– la lettre ouverte européenne revendiquant que «Tout le monde doit avoir accès aux services essentiels sans passer nécessairement par le numérique », signée par plus de 600 organisations et chercheurs de toute l’Europe.

COMMUNIQUÉ

Numérisation des services publics : pour défendre l’accès aux droits et combattre les inégalités

La numérisation des services publics, en particulier des organismes sociaux, et ses conséquences sur les populations vulnérables, seront au cœur de la journée de rencontres et débats co-organisée le samedi 18 janvier 2025 par La Quadrature du Net, le collectif Changer de Cap et Halte au Contrôle numérique, avec le soutien de la Ville de Villeurbanne. Cet événement public se déroulera de 14 heures à 20h30 au CCVA (Centre culturel et de la vie associative), 234 cours Émile-Zola, Villeurbanne (Rhône).

Deux tables-rondes rythmeront cet après-midi auquel participeront des membres de différentes associations, locales, nationales ou européennes, ainsi que des scientifiques.

A 14h30 – Interroger la dématérialisation et ses conséquences sur l’accès aux droits, combattre la gestion algorithmique dans les services publics

Cette première table ronde a pour objectif de constater les dégâts provoqués par une dématérialisation à marche forcée. Il s’agira d’interroger les inégalités d’accès aux droits provoquées par cette automatisation, notamment dans les zones rurales et les quartiers populaires. Il s’agira aussi de débattre des risques liés aux prochaines évolutions notamment l’introduction de l’intelligence artificielle dans la relation aux usagers et dans la prise de décision les concernant.

En octobre 2024, 15 organisations, dont Changer de Cap et La Quadrature du Net, ont déposé un recours en Conseil d’État contre l’algorithme de notation de la CNAF (Caisse nationale d’allocations familiales), qui cible les plus précaires. Un deuxième temps sera donc consacré à la lutte contre le vaste système de surveillance sociale et de chasse aux pauvres qui s’est mis en place.

Cette situation n’est pas propre à la France, puisque des contestations contre des algorithmes déployés dans le domaine social sont engagées dans plusieurs pays européens.

Avec Clara Deville, sociologue et auteure de « L’État social à distance« , Jaoued Doudouh, syndicat des quartiers populaires Pas Sans Nous, Imogen Richmond-Bishop, chercheuse à Amnesty Tech, Alex Dupré, La Quadrature du Net et Valérie Persan, Changer de Cap, animé par Pascal et Lilli, Halte au contrôle numérique.

A 17h30 – Adapter le numérique à l’humain et non l’inverse : perspectives pour l’exercice de ses droits sans passer obligatoirement par le numérique

La deuxième rencontre s’appuiera sur diverses expériences citoyennes : celle de l’action collective belge « L’humain d’abord » qui, depuis trois ans, mène une campagne pour contester l’imposition du numérique dans l’accueil de tous les services essentiels ; le travail collectif mené à Saint Etienne pour définir un statut d’objecteur/trice du numérique. Mais aussi l’initiative de la Ville de Villeurbanne qui garantit un droit au non-numérique dans l’accès au service public municipal.

Comment l’accès aux droits prime sur le technosolutionnisme, source d’économies supposées pour les pouvoirs publics ? Comment construire et ne pas subir, faire respecter ses droits humains face à cette numérisation imposée ?

Des solutions existent, qui passent par des pistes politiques aux niveau local, national ou européen, et par la mobilisation des citoyens/citoyennes, par exemple à travers la campagne européenne « Pour un accès aux services essentiels sans passer nécessairement par le numérique« .

Avec Daniel Flinker, Lire et écrire Bruxelles et stratège de la campagne belge L’Humain d’abord, Gaëtan Constant, adjoint au maire de Villeurbanne en charge de la qualité du service public et de la lutte contre la fracture numérique, Chloé Berthélémy, du réseau européen EDRi (European Digital Rights) pour la protection des droits humains et des libertés à l’ère numérique, et Denis Nicolier de Halte au contrôle numérique, animé par Jean-Claude (Changer de cap) et Bastien (La Quadrature du net).

Contacts presse

Collectif Changer de Cap : Valérie Persan 06 58 74 63 62 – coordination@changerdecap.net

La Quadrature du Net : Bastien Le Querrec 07 66 09 19 63/Alex Dupré 07 54 57 44 09

Halte au Contrôle numérique : Denis Nicolier 06 26 05 21 59 –halteaucontrolenumerique@protonmail.com

Questions sur le RN

Nous pouvons distinguer un électorat populaire dans le Nord et un électorat composé de classes moyennes dans le sud de la France. Ces deux électorats se différencient non seulement en termes sociologiques mais aussi urbains. Les classes populaires, voire précaires, qui habitent les espaces périurbains dégradés dans le nord de la France, sans possibilité de les quitter, ne peuvent donc être traitées de la même façon que les classes populaires « néo-propriétaires1 » du sud de la France. Ces dernières, en ascension sociale, habitent des espaces périurbains certes modestes et contraignants, mais qui restent choisis. Arnaud Huc

C’est certainement un point important de l’ADN de l’extrême droite historique mais le racisme aujourd’hui a évolué on est passé d’un racisme biologique à un discours sur l’identitaire.

La mouvance identitaire, par contre, est ethno-différentialiste : pour elle, chaque peuple, chaque culture, ne peut s’épanouir que sur son territoire d’origine ; le métissage est vu comme un facteur de décadence ; le multiculturalisme comme un projet pathogène. Jean-Yves Camus

Un débat a lieu sur la question du racisme de l’extrême droite à partir du livre de Félicien Faury (« Des électeurs ordinaires »  : Sylvie Tissot « Qu’est ce qu’un vote raciste ? ».

Racisme ou sentiment d’abandon : qu’est ce qui détermine le vote RN ? Luc Rouban « les ressorts cachés du vote FN ».

Mais aujourd’hui Serge Klarsfeld se dit prêt à voter pour le RN .

Arno Klarsfeld affirme : « Il y a beaucoup de juifs qui considèrent que, face à l’islamisme et l’extrême gauche, le RN est un bouclier ». Et la question « L’extrême droite française, « meilleur rempart contre l’antisémitisme » ? »peut être sérieusement posée.

Jusqu’à il y a peu on faisait le constat que le vote RN était faible dans les métropoles dynamiques et leurs banlieues, dans l’Ouest « catholique zombie » d’Emmanuel Todd et le Sud Ouest au long passé radical et avait ses bastions dans la France périphérique touchée par le désengagement de l’État et ses fermetures de maternités et de bureaux de poste. Aujourd’hui :

Les espaces ruraux, en moyenne plus populaires, sont caractérisés pour un net survote en faveur du RN quand les électeurs des grandes agglomérations, en moyenne plus favorisés, se tournent davantage vers l’offre politique de gauche, du centre et de la droite dite « républicaine ».
Souvent ancrées à gauche depuis la fin des années 1970, les villes moyennes connaissent une forte progression du vote RN, en particulier au sein des couronnes périurbaines et, plus récemment, des quartiers d’habitat social. L’intensité particulière qu’y prend le phénomène s’explique notamment par une crise du travail d’encadrement politique des classes populaires historiquement assuré par une petite bourgeoisie culturelle locale. Elie Guéraut et Achille Warnant

Les propositions du RN sont reprises par la droite (et pas seulement par Eric Ciotti). Le vocabulaire de l’ED est aujourd’hui utilisé par une grande partie des médias : parler de «grand  remplacement » comme l’a fait pour la première fois Renaud Camus en 2015 est devenu banal. Plus inquiétant encore :

Près de quatre Français sur dix valident les thèses du Rassemblement national, selon le baromètre annuel de l’institut Verian pour « Le Monde » sur l’image du parti d’extrême droite. Clément Guillou

Et le RN a modifié la structure de la vie politique française :
le parti a changé de nom, puis de positions sur de nombreux enjeux (sortie de l’euro, avortement, proximité revendiquée avec les milieux populaires) tout en conservant le même corps de doctrine (fin du droit du sol comme de l’aide médicale d’État, modification profonde de la Constitution, hostilité à la construction européenne)…La poussée du RN matérialisée à vitesse accélérée lors de la séquence électorale de 2024 découle de l’approfondissement d’une crise sociale, exploitée par le Rassemblement national au moyen d’un cadrage idéologique désignant les immigrés et l’immigration comme cause initiale des difficultés éprouvées en condition de vie. Ce cadrage, en place depuis les années 1970 et la doctrine de François Duprat, n’est plus orienté spécifiquement sur la question du chômage, mais sur l’accès aux ressources publiques (logements sociaux, emplois publics, soins médicaux). Antoine Jardin

Mais contrairement à la situation aux États Unis, en France il n’y a pas de différence de genre (gender gap) entre les opinions et votes des hommes et des femmes sur l’ED. Fabien Escalona

– « Mains brunes sur la ville » 2011
Tourné pendant la campagne des cantonales de 2011 à Orange et Bollène, le film tente de comprendre l’emprise des époux Bompard, maires de ces deux villes, sur les citoyens du nord du Vaucluse.

– « Bassin miné »
Le récit d’une ville du Nord de la France Hénin-Beaumont qui s’est donnée au Front national au premier tour des élections municipales de mars 2014.

– « Béziers l’envers du décor » tout récent
Le film aborde, à travers le journal municipal, Le Journal de Béziers, devenu le Journal du Biterrois, la gestion de la ville par Robert Ménard élu maire en 2014 avec les voix du Front National.

Interdiction de la conférence de l’avocat Salah Hamouri

L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri privé de parole à Lyon : la Préfecture du Rhône encore une fois aux ordres du CRIF

La Préfecture du Rhône est coutumière des arrêtés pour interdire la voix des Palestiniens en France, pour interdire la voix de ceux qui soutiennent ce peuple martyrisé depuis des décennies.

Cette préfecture vient de prendre un arrêté pour interdire la tenue d’une conférence de Salah Hamouri organisée à Lyon le 18 décembre 2024 par le comité Urgence Palestine. Et cette fois-ci, dans son arrêté,elle anticipe ses mesures d’interdiction en décrétant que « Tout autre évènement comprenant le même contenu, réalisé par les mêmes protagonistes est interdit dans le département du Rhône« .

Il y a un mois, une conférence de M. Hamouri Prévue à Décines(Métropole de Lyon)le 18 novembre 2024 a déjà été interdite par un arrêté préfectoral.

Le 1er février 2024, c’est le regretté Gilles Devers,avocat Lyonnais, qui a été interdit de parole. Sa conférence prévue initialement à l’Université Lyon 2, avait été annulée par l’Université. Transférée à la Bourse du Travail de Lyon,la Préfecture s’était alors empressée de l’interdire. Me Devers avait soumis en novembre à la Cour pénale internationale (CPI) un dossier réclamant une enquête pour « génocide » à Gaza. C’est à ce titre qu’il devait animer la conférence à Lyon.

Nous pourrions citer encore de très nombreux exemples de décisions politiques et administratives pourbâillonnerles voix de ceux qui réclament justice pour le peuple palestinien.

L’argument de la préfecture est toujours le même « risques de troubles à l’ordre public ». La Préfecture connaît bien ceux qui s’évertuent de faire exister ce « risque » : les groupes de soutiens à l’Etat d’Israël et le CRIF.

Leur méthode est bien rodée. Elle est faite de tweets, de messages, de communiqués, où, faute d’argument politique, c’est la calomnie, la diffamation, l’anathème qui règnent en maître. L’objectif : faire monter la tension jusqu’à ce que la préfecture, invoquant le « risques de troubles à l’ordre public », mette en demeure les organisateurs d’annuler l’évènement programmé. Il est temps de dénoncer leurs intimidations et la complaisance des autorités du pays avec ces groupes, il est temps de mettre fin à leur manège qui aboutit à de la censure pure et simple.

AFPS 69

Villeurbanne le 20 décembre 2024

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