Communiqué de la section de Nice de la LDH :
Les récents événements survenus à l’université de Nice, pour regrettables qu’ils soient, sont le résultat de plusieurs mois de tensions, à l’origine desquelles se trouve la nouvelle politique des masters payants, entreprise dans le cadre de la structure « Université Cote d’Azur ».
Très chers masters payants, 4.000 € pour certains, dont l’accréditation a été refusée par le CNESER du 14 avril 2018, alors qu’une pétition signée par plus de 2.000 personnes, dont près de 500 enseignants, chercheurs, ingénieurs et doctorants en demande l’abrogation.
Que ces masters payants soient désormais travestis sous l’appellation de « diplôme universitaire » ne change rien au fond du problème : l’université est-elle légitime à proposer des formations dont seront forcément écartés les étudiants des milieux populaires ? C’est bien là le fond du problème et l’origine des perturbations constatées. Ces masters de haut niveau « coutent cher » ? Certes, mais l’université (UNS) aurait parfaitement la possibilité de gérer directement ces masters et d’en lisser le surcout sur l’ensemble de son budget, qui est de l’ordre de 240 millions d’euros.
Ce que refuse une partie significative de la communauté universitaire, c’est la mise en place progressive d’une université à deux vitesses, dont le pôle universitaire niçois serait le laboratoire national.
Dès lors, la décision Parquet de Nice de mettre en examen un membre actif d’un syndicat étudiant, sans poursuivre le président de l’UCA qui a proféré des menaces de mort à son encontre, ainsi que les tentatives d’intimidation, ne peuvent se comprendre que comme la volonté d’étouffer dans l’œuf un mouvement qui entend contester un projet gouvernemental rejeté par le monde universitaire.
Nice, le 24 mai 2018
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