On punit toujours les miséreux d’être dans la misère.

Mercredi 17 Octobre 2018, la cour d’appel d’Aix en Provence s’apprête à rejuger Bianca, une jeune mendiante de 24 ans, condamnée à un an de prison ferme en première instance, ainsi qu’à une peine complémentaire d’interdiction de séjour de cinq ans dans le département des Alpes-Maritimes.

Son délit : faire la manche pour nourrir ses deux enfants. Ces enfants lui ont été retirés depuis son incarcération le 6 juin, puis se sont « enfuis » lors d’une audience au tribunal de Nice, vraisemblablement avec des proches de Bianca.

Si cette peine était confirmée en appel, elle accoucherait en prison.

Bianca a mendié à Nice, dans la rue, avec ses enfants, depuis au moins trois ans, sans que l’Etat, les services municipaux ou départementaux ou la protection de l’enfance ne s’en émeuvent.

Mercredi 17 octobre à Aix-en-Provence, nous devons briser ce cercle vicieux de misère et de condamnations. Nous ne pouvons pas laisser la justice punir Bianca en notre nom ; elle fait ce qu’elle peut pour subvenir aux besoins de ses enfants.

Son casier judiciaire est vierge, elle n’est pas coupable de vivre dans la misère.

Bianca ne dois pas être le bouc-émissaire d’une politique anti-mendicité qui ne s’attaque qu’aux plus faibles.

Libérez Bianca, le message à Nice est bien passé, les roms ont quitté les zones touristiques !

Premiers signataires :

Association pour la démocratie à Nice (ADN) – Association PRALES – Association initiatives Dionysiennes (La Réunion) – CIMADE 06 – Fédération des acteurs de la solidarité –  Groupe de réflexion et d’actions féministes (GRAF) – Ligue des droits de l’Homme Comité PACA – Médecins du Monde-PACA – Mouvement contre le racisme,l’antisémitisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) – Roya Citoyenne – Tous Citoyens !

 

 

 

Pour aller plus loin :

Bianca, la plus misérable des misérables – Chronologie critique

Le tribunal, une autre façon d’éloigner les SDF de Nice