Région PACA – Retour du lycée caserne.

 

 

Nous apprenons par la presse locale (Nice-Matin du 15-02-2018) qu’un dispositif expérimental de reconnaissance faciale rebaptisé pour la circonstance « comparaison faciale » va être mis en place au lycée des Eucalyptus à Nice.

Une bonne méthode pour habituer peu à peu les futurs adultes-citoyens à la servitude volontaire, offrant ainsi à l’industriel Cisco  – qui rôde autour de Nice depuis l’affaire du « boulevard connecté  –  de mirifiques perspectives commerciales en région PACA, puisque pas moins de 50 millions d’euros d’investissements sécuritaires sont prévus.

Comme « reconnaissance faciale » a encore un coté un peu policier, on adopte le terme de « comparaison faciale » ; la comparaison, c’est un des piliers de la démarche scientifique et donc, quoi de mieux pour séduire les futurs techniciens et ingénieurs formés dans ce bel établissement ?

Pour le moment, seul un nombre limité de « volontaires » (on aimerait pouvoir vérifier la qualité de leur volontariat) est concerné et pour une période limitée, mais la méthode est éculée qui consiste à mettre le pied dans une porte qui ne se refermera plus jamais.

Les arguments avancés pour justifier cet incroyable dispositif : « faciliter la durée des contrôles » et « lutter contre l’usurpation d’identité » laissent planer l’idée que les établissements du secondaire de la région PACA seraient à feu et à sang. Or, s’il y a bien eu des épisodes de violence, comme il en existe dans les lycées depuis des décennies, rien ne justifie un tel déploiement généralisé de contrôle massif de la population, si ce n’est une idéologie sécuritaire basée sur l’illusion que la technologie va résoudre tous nos problèmes.  D’ailleurs, à notre connaissance, le France est le seul pays européen qui se lance dans de telles opérations d’encasernement de établissements d’enseignement secondaire.