Communiqué commun LDH, Licra, Mrap et SOS Racisme
Paris, le 7 janvier 2015
Rendre hommage et dire non
La LDH, la Licra, le Mrap et SOS Racisme appellent tous les citoyens à
sortir de chez eux partout en France le dimanche 11 janvier 2015 à 14h30
en hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo.
Parce que nous n’acceptons pas le fanatisme et la violence, parce que nous
sommes attachés à la démocratie et l’Etat de droit, parce que la liberté
de la presse est un des biens les plus précieux que nous avons acquis,
nous voulons vivre ensemble, sans racisme et sans discrimination, en paix
et en harmonie quelles que soient nos origines, nous appelons les femmes
et les hommes vivant en France, les organisations syndicales et
politiques, les associations et tous ceux et toutes celles qui sont
attachés à cet idéal de se joindre à nous, sans mot d’ordre ni slogan,
sans banderole ni bannière.
Juste pour être ensemble.
« PASSEPORT EN COURS DE VALIDITÉ », pièce incontournable pour obtenir un titre de séjour.
Une vingtaine de jeunes scolarisés yvelinois sont condamnés à être ou à devenir des sans-papiers.
Tout un chacun peut obtenir ou faire prolonger un passeport dans son pays ou à l’ambassade. Cela devrait être la règle, mais cela ne fonctionne pas pour ces jeunes qui, selon les cas, sont :
– victimes de la politique discriminatoire de leur pays qui refuse de les reconnaître s’ils sont en France (les mauritaniens) ou de leur fournir un passeport s’ils n’ont pas de titre de séjour.
– victimes de la guerre qui a détruit les archives.
– victimes d’erreurs sur leur état civil, impossible à corriger.
– victimes d’une guerre dans laquelle ils seraient enrôlés s’ils retournaient dans leur pays d’origine.
– victimes de situations de familles conflictuelles (abandon, déplacement, décès, rejet) qui les mettent à la rue et sans papiers.
Ils sont une vingtaine, majeurs et sans avenir à la fin de leurs études.
La France les a accueillis, généralement de bons ou très bons élèves, appréciés de tous.
Certains, parfois en France depuis de nombreuses années, 3, 5 ou même 10 ans, vivent avec leurs parents, frères ou sœurs qui eux, ont ou auront un titre de séjour.
D’autres sont isolés, venus pour fuir la guerre ou la misère, ou tout simplement pour se former et travailler. Ils sont partis en laissant tout, franchissant des milliers de kilomètres, des frontières et des mers, souvent au péril de leur vie.
Mais l’absence de « passeport valide », les empêche de construire leur vie sereinement ici.
En général, pour les jeunes, l’arrivée de leurs 18 ans est l’occasion d’une fête.
Pour eux, à leurs 18 ans, ils rentrent dans une zone de non-droit, leur avenir est bouché : aux impossibilités qu’ils connaissaient déjà en tant que mineur (pas le droit de voyager, pas le droit de poursuivre sa formation en alternance ou de faire des petits boulots pour devenir autonome, pas le doit de passer son permis de conduire,…), s’ajoute la peur de l’arrestation et de l’expulsion et l’angoisse de la fin des études où ils n’auront pas le droit de travailler.
La loi exige qu »ils puissent prouver leur identité.
Quel que soient les raisons de l’absence de passeport valide, pour nous, leur identité, c’est eux, avec leur statut d’élève qui leur a permis de grandir ici. L’administration doit les reconnaitre pour ce qu’ils sont, avec le statut qui est le leur, celui de jeune scolarisé, et les régularise.
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Ils seront là pour témoigner, à côté d’autres lycéens yvelinois sans-papiers ou qui ont peur de le devenir – à cause des lois, à cause de leur histoire ou de celle de leur pays
le 7 février 2015 dès 14h30
au Centre Huit – 8 rue de la porte de Buc à versailles (gare des Chantiers)
ils étudient ici, ils vivent ici
ils sont une richesse pour la France de demain
la loi doit les régulariser
Affiche sur le chemin de l’école-1
CINÉ MARDI
MARDI 18 NOVEMBRE 2014
À 20 H 30 AU CINÉMA DE POISSY
• GRATUIT •
« SUR LE CHEMIN DE L’ÉCOLE »
film documentaire français de Pascal Plisson, 2013, 1h17.
Sur le chemin de l’école narre les histoires parallèles de 4 enfants pour qui aller à l’école est un
véritable périple. L’envie d’accéder au savoir, d’avoir de meilleures conditions de vie que leurs
parents, leur donne ce courage. Au Kenya, Jackson, 11 ans, doit marcher 15 km dans la savane et
éviter les animaux sauvages avec sa petite soeur. Dans les montagnes de l’Atlas au Maroc, Zahira,
12 ans, rejoint son internat au terme de 4h de marche sur des chemins caillouteux. En Argentine,
Carlos, 11 ans, traverse à cheval les plaines de Patagonie sur 18 km, avec sa petite soeur comme
passagère. En Inde, Samuel, 13 ans, qui a perdu l’usage de ses jambes, est emmené à l’école par
ses deux petits frères, qui poussent ou tirent son fauteuil roulant pendant plus d’une heure sur des
chemins scabreux.
•Thème : Journée internationale des droits de l’enfant
•Thématique : Le droit à l’éducation pour tous les enfants
•Associations : Ligue des droits de l’homme, Amnesty International
•Intervenants : Françoise DUMONT, responsable du groupe de travail LDH et Amnesty International
286 Poissy Saint Germain
R O M Y V E L I N E S
Collectif de soutien aux familles roms de la plaine de Triel-Chanteloup,
membre du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope.
Triel, le 22 octobre 2014
Les membres du collectif Romyvelines ont appris avec consternation l’expulsion, hier, des familles roumaines et bulgares de culture rom, qui vivaient à Bobigny dans le bidonville des Coquetiers.
Sous prétexte de l’insalubrité, certes réelle (qui pourrait dire que les conditions de vie sont bonnes dans un bidonville!), de nombreuses familles, et en particuliers des bébés, des personnes âgées, des malades, ont été jetées à la rue sans aucun relogement ni hébergement, et se sont retrouvées en errance, dans des conditions encore pires que précédemment… Preuve que l’insalubrité invoquée n’était qu’un prétexte pour chasser cette population, sans la moindre considération humanitaire. Quelques relogements et des hébergements ont été proposés à la moitié des habitants du bidonville, sur la base d’un « diagnostic social » incomplet, mais aucune proposition n’a été faite aux autres.
Encore une fois, la France, en l’occurrence la mairie de Bobigny et la préfecture de Seine-Saint-Denis, s’illustre tristement par une politique d’exclusion et de rejet des plus pauvres, tournant le dos à son image de Pays des Droits de l’Homme.
Nous sommes atterrés, indignés, en colère.
Nous exprimons toutes notre sympathie aux personnes expulsées et aux militants et bénévoles qui les accompagnent dans cette douloureuse épreuve.
Nous demandons aux autorités de l’Etat de se ressaisir et de proposer aux personnes mises à la rue des solutions de logement ou d’hébergement dignes et pérennes.
R O M Y V E L I N E S
Collectif de soutien aux familles roms de la plaine de Triel-Chanteloup,
membre du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope.
Association pour la scolarisation des enfants du voyage (ASEV),Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC 78 Nord),Collectif Français Etrangers en Yvelines (CEFY), Droit au Logement (DAL), Ligue des Droits de l’Homme (LDH),Le Niglo en colère-Union Française des Associations Tsiganes (UFAT),Réseau Education sans Frontières (RESF), Secours Catholique, et des voisins solidaires.
Avec le soutien sur le 78 de :
Union Locale 78 Nord (CGT), Confédération Nationale du Travail (CNT), Union Syndicale Solidaires 78, Alternative Libertaire, Decil, (Mantes), Europe Ecologie/ les Verts, Nouveau Parti Anticapitaliste , Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Parti de Gauche
Communiqué du Collectif Romeurope 93
Bobigny, mardi 21 octobre 2014, 14h.
La police nationale protège vaillamment le viaduc du chemin de fer à côté des Archives Départementales. Devant elle, un ennemi redoutable. Ce sont les rescapés de l’évacuation du bidonville des Coquetiers. Des 300-350 habitants du bidonville, 137 se sont vu proposer un relogement, souvent en province, plus de 100 se sont dispersés : sont restés ceux qui n’avaient vraiment aucune solution de repli possible, une quinzaine d’enfants de moins de 6 ans et leurs mères, de vieilles personnes souvent très malades – une soixantaine de personnes en tout.
Sous la pire averse de la saison, c’est à cet attroupement particulièrement dangereux qu’il faut à tout prix empêcher de se mettre à l’abri sous le viaduc du chemin de fer. Reculer de cinq mètres pour permettre à des bébés et à des vieillards de s’abriter d’une pluie torrentielle : impensable pour les garants d’un ordre public qui se doit d’être rigoureux.
Il s’agit ensuite de bannir de la ville cette bande de sans aveu. Bannir, au sens littéral du mot. Enfants, femmes, vieillards et soutiens sont libres d’aller où ils veulent, pourvu qu’ils veuillent emprunter les rues qui les amènent au-delà des confins de la ville – sous bonne escorte bien entendu. Et qu’on ne les revoie plus.
Paris, mardi, 21h. A la recherche désespérée d’un abri pour la nuit, la même bande de sans aveu se retrouve dans le hall d’accueil de l’hôpital Saint-Louis, où elle espère pouvoir passer la nuit. Mais l’Etat trouve alors les ressources dont il manque cruellement quand il s’agit de trouver des solutions de relogement. Voilà mobilisé pour faire face à ces émeutiers irréductibles un nombre de CRS en tenue de combat bien supérieur à celui des enfants, femmes et vieillards blottis dans le hall sous quelques couvertures de fortune. Rien n’est laissé au hasard : au milieu de deux cordons infranchissables les émeutiers sont poussés à la rue sans ménagement. 17 fourgonnettes, deux camions, un moyen blindé repartent alors, sans doute très fiers de l’exploit accompli.
L’Etat sanctionnera-t-il aussi -de manière exemplaire bien sûr- la Ville de Paris qui a osé donner abri pour la nuit dans un gymnase à ces trimards sans foi ni loi?
COMMUNIQUE ROMEUROPE
Paris, le 17 juin 2014
Les médias rapportent depuis lundi soir le terrible lynchage d’un jeune de 16 ans vivant dans un bidonville de Pierrefitte-sur-Seine (93). Entre la vie et la mort depuis vendredi, cet adolescent aurait été séquestré puis roué de coups par des personnes le soupçonnant d’un cambriolage
Les auteurs de ces actes barbares doivent être identifiés et répondre de leurs actes devant la justice.
Ce fait divers est la terrifiante conséquence de plusieurs années de politiques publiques inefficaces et de prises de paroles d’élus, de représentants de l’État mais aussi de nombreux médias entretenant et surfant sur un climat malsain.
Face aux enjeux posés par la résurgence des bidonvilles dans notre pays, dans lesquels sont cantonnées des familles le plus souvent d’origine roumaine ou bulgare, la réponse n’a été que l’absurde ou l’abject. La destruction continuelle et intensive des bidonvilles ne fait que rendre les difficultés des familles qui y vivent encore plus compliquées à traiter. Cette misère entretenue ne suscite que l’indifférence et fait prospérer un racisme qui touche toute la société française.
Ce drame doit entraîner une prise de conscience ainsi qu’un positionnement clair et différent, au plus haut niveau quant à l’urgence de la mise en place d’une politique radicalement différente pour sortir les familles des bidonvilles et de la misère. Il faut d’urgence poser des actes forts pour arrêter la spirale des violences, sous peine que d’autres drames se produisent. Rien ne peut justifier et encore moins autoriser de tels actes.
Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme – Fédération des Yvelines
Voici à peine un mois que le Front National dirige Mantes la Ville, et les manifestations d’intolérance n’ont pas tardé.
Les personnes de culte musulman, devaient avoir droit, comme toute personne d’une autre confession, de disposer d’un local pour pratiquer leur culte et y accomplir les rites.
Article 18 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».
Toutes, sauf les Musulmans à Mantes la Ville.
Il avait été prévu par l’ancienne équipe municipale, de vendre à l’Association des Musulmans de Mantes Sud (AMMS) les locaux de l’ancienne trésorerie pour en faire un lieu de culte.
Toutes les délibérations autorisant la cession de ce lieu à l’AMMS ont été votées à une très large majorité. L’association des Musulmans de Mantes Sud a respecté toutes les obligations légales pour l’achat de ce local.
Comme il était prévu lors de la signature du compromis de vente, la somme nécessaire à la transaction a été déposée chez le notaire qui a convoqué pour le 15 mai 2014 M. le Président de la CAMY, M. le Maire de Mantes la Ville et M. le Président de l’AMMS.
Or depuis quelques jours le Maire de Mantes la Ville, multiplie les déclarations disant son intention de ne pas se rendre chez le notaire, bloquant ainsi le processus de vente.
Cette décision ne peut pas s’expliquer autrement que par la volonté idéologique du maire Front National de discriminer les Musulmans.
Nous rappelons que tous les autres cultes présents à Mantes la ville disposent de locaux adaptés à leurs pratiques.
Dans un climat inquiétant et délétère, le Maire Front National de Mantes la Ville, fait preuve d’un dogmatisme anti musulman, bien loin de ce qu’il a mis en avant lors de son investiture. Lui qui se voulait « le maire de tous les Mantevillois » est, dans les faits, celui qui cherche à détruire le vivre ensemble, en commençant par discriminer les citoyens de confession musulmane.
Le lycée Weiss de Achères a organisé ce 30 janvier 2014, une journée «contre les discriminations
» . Dans ce cadre la section Poissy et environs de la LDH a été invitée,
comme d’autres associations, à tenir un stand.