Film « Au bord du Monde  » Pandora – Achères

L’Association Ciné Achères PANDORA organise la projection du Film  » Au Bord du Monde «  le vendredi 7 mars 2014 à 20H30 au cinéma Pandora à Achères en présence du réalisateur.
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Poissy sera présente et vous invite à venir nombreux à la projection de ce film soutenu par la LDH
Toutes les infos sur cette projection : www.cinema-pandora.com
Le pourquoi du soutien de la Ligue des Droits de l’Homme : http://www.ldh-france.org/La-LDH-soutient-le-film-Au-bord-du.html

Communiqué RESF

20 novembre 2013, journée internationale des droits de l’enfant
sous la présidence de François Hollande

18 mois de présidence Hollande, et pour les enfants de parents sans papiers, les mineurs isolés et les
jeunes majeurs étrangers, un début de quinquennat à l’image du reste : vous voulez un dessin ?
Le nombre des enfants enfermés en rétention avec leurs parents dans l’attente d’une expulsion a
largement diminué depuis juillet 2012. Mais cette pratique (pour laquelle l’Etat français a été condamné
par la cour européenne de justice), n’est toujours pas interdite et au moins une vingtaine d’enfants en
ont été victimes. Si Mitterrand et Badinter avaient supprimé la peine de mort comme Hollande et Valls
ont interdit la rétention des enfants, la guillotine continuerait à fonctionner.
Quant aux enfants des familles sans papiers qui échappent à l’enfermement, ils sont assignés à
résidence, le plus souvent arrachés à leur école, leur quotidien est fait de l’angoisse de leurs parents,
qui pour échapper aux menaces, discriminations, violences, aux guerres et à la misère, ont fait le choix
de partir vers un pays d’asile. Errant d’un pays à l’autre pendant des mois, parfois des années d’exil,
rejetés de partout, ils continuent à espérer pour leurs enfants et pour eux-mêmes une autre vie, un
avenir.
Pour échapper à l’expulsion qui les renverra, bannis de France, dans un pays hostile, certaines familles
vivent cachées, sans savoir quand ils pourront un jour revivre librement, ici ou ailleurs.
Dans les écoles, on continue à compter les chaises vides des enfants déplacés, cachés, et celles de
ceux qui ont été expulsés avec leurs parents. Celles des enfants qui dorment dans la rue, dans des
cabines téléphoniques, sur des cartons, celles des enfants roms, déplacés, stigmatisés, celles des
mineurs isolés, que les passeurs ont jetés sur le trottoir des gares et des aéroports, et qu’on se repasse,
d’un département à un autre, sans prise en charge, sans leur assurer le droit fondamental à une vraie
scolarisation qui leur ouvre l’accès à une formation et un avenir. Enfants invisibles, coupables d’être
mineurs, accusés de mentir sur leur âge, sur leur nom, sur leur vie pour apaiser la conscience de ceux
qui sont chargés de s’en débarrasser, de les exiler, de les renvoyer à leur misère natale ?
Est-ce que c’est normal d’avoir peur quand on va à l’école ? demandaient en 2007 les enfants de
parents sans papiers ? Est-ce normal ? en 2013 ? Avec un président de la République, un Premier
ministre, un ministre de l’Intérieur socialistes ?
L’affaire Léonarda et l’expulsion de Khatchik, les manifestations de lycéens
ont obligé le ministre l’Intérieur à suspendre les expulsions de familles ayant
des enfants scolarisés et celle de lycéens. Il ne s’en vante pas, mais les faits
sont là. C’est un progrès mais ce n’est pas assez. Il faut maintenant
l’assumer publiquement, le revendiquer même. Et surtout le traduire dans les
lois. La loi doit changer, offrir un avenir aux enfants, à tous les enfants et
pour cela régulariser et assurer avec une application qui change
profondément avec les méthodes antérieures, les droits fondamentaux des
enfants.

Réseau national des militants, collectifs
d’établissements, syndicats et associations
pour l’information et le soutien aux jeunes
scolarisés étrangers sans papiers

Adresse postale : C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris –
educsansfrontieres@free.fr / www.educationsansfrontieres.org

MARCHONS CONTRE LE RACISME

Marchons contre le Racisme le 30 novembre 2013 à Paris,

en France et dans les Dom Com

Un climat nauséabond s’installe dans notre pays. Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Christiane Taubira, a subi ces dernières semaines des attaques racistes venues de temps obscurs que l’on croyait révolus. Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la ministre de la Justice de «guenon », sont une souillure pour la République.

Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous car ils visent au cœur le pacte républicain.

Nous condamnons solennellement cette dérive raciste, de même que les actes et propos qui en ont permis la maturation. Nous n’admettons pas que des millions de personnes soient déniées dans leur humanité et leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur situation sociale, de leur culture, de leur religion… Nous ne supportons pas que des boucs émissaires soient désignés comme les responsables de nos maux et comme des menaces sur notre avenir.

Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu’égale, solidaire et fraternelle.

C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme à participer à une marche le 30 novembre 2013, à Paris, dont le rendez-vous est donné à 14 h 30, place de la République, ainsi que partout en France métropolitaine et dans les Dom Com.

Signataires :

Collectifdom – CM 98

Ligue des droits de l’Homme – Licra  – Mrap – SOS Racisme

CFDT – CFTC – CGT – FSU  – UNSA – Union syndicale Solidaires
UEJF (Union des étudiants Juifs de France) – FIDL – UNEF – UNL – UFAT (Union Française des associations Tziganes) – R=(Respect) – EGAM – FNASAT – Banlieues du Monde – France Terre d’asile – Ni Pute Ni soumise – Collectif des écrivains nègres – Association ultramarine de France – Les amis du PPM en France – Haut Conseil des Maliens de France  – Association pour la Promotion de la Langue et de la culture Soninké (APS) – Association culturelle de musulmans de Drancy – Conseil de Coordination des organisations arméniennes – La Maison des potes – Mémorial 98 – Le Syndicat des Avocats de France (SAF) – Le Syndicat de la Magistrature – Les Marianne de la diversité – RESF – Fédération des Mutuelles de France – Mouvement pour la paix  – Fondation Copernic – SNES – FCPE – CIMADE – SNEP – SNUEP – DAL (Droit au logement) – Ligue de l’enseignement

Grève de la Faim – 7 Travailleurs – Usine de Poissy – PSA

La section de Poissy et environs de la Ligue des Droits de l’Homme communique:

7 travailleurs de l’usine PSA – Poissy sont en grève de la faim collective depuis le 18 septembre devant le pôle tertiaire de l’entreprise à Poissy. Ils sont installés sur le trottoir, avec des banderoles exposant leurs revendications: arrêt du harcèlement moral et de la discrimination syndicale; départ du DRH actuel.

Ces militants syndicalistes en sont arrivés à ce mode d’action car ils estiment qu’ils ne parvenaient pas à se faire entendre.

Ils expliquent qu’ils ont mené de nombreuses actions de dénonciation des pratiques dont ils sont victimes, sans résultats.

Ils ajoutent que la direction de l’entreprise n’a pas tenu compte des injonctions de l’inspection du travail, ni des décisions de justice prises à son encontre.

La section de Poissy et environs de la LDH est très préoccupée par cette situation. En effet, les revendications de ces syndicalistes (lutte contre la discrimination et le harcèlement moral) concernent directement la LDH.

Elle appelle les pouvoirs publics à intervenir au plus vite pour que la législation du travail soit effectivement respectée à l’usine PSA de Poissy.

La section en Deuil : Disparition de notre Amie Dany Bernard

Triste nouvelle. Nous venons d’apprendre le décès de notre amie, Madame Dany Bernard. Jeudi 16 mai 2013, alors qu’elle passait quelques jours près de Nevers, elle est brutalement décédée à l’âge de 66 ans.

Dany Bernard a été membre de notre section LDH de « Poissy et environs », pendant 15 ans. Elle a fait partie à de nombreuses reprises du bureau de la section et de celui de la fédération départementale, notamment en tant que vice présidente.

Elle s’impliquait avec enthousiasme dans les actions militantes auxquelles elle décidait de participer. Elle aimait les longues discussions et les controverses passionnées se prolongeant tard dans la nuit. Douée d’une forte personnalité, elle n’hésitait pas à faire état de ses désaccords à donner son avis, même s’il était à contre courant. La défense des droits et libertés était essentielle à ses yeux.

Elle aimait aussi les réunions conviviales entre amis.

Elle ne comptait pas le temps qu’elle consacrait à aider des personnes (amis, voisins, personnes ayant réclamé le soutien de la LDH,..) à débrouiller leurs difficultés administratives et à faire valoir leurs droits.

Elle partageait sa vie entre Carrières-sous-Poissy où elle habitait et Camaret, son « port d’attache », en Bretagne, où elle faisait de longs séjours.

Nous garderons le souvenir d’une personne chaleureuse et solidaire, engagée dans les luttes pour les droits.

Elle sera enterrée en Bretagne comme elle le souhaitait.

La levée du corps aura lieu à la maison funéraire de Nevers mercredi 22 mai à 8h30 (matin).

L’enterrement jeudi 23 mai à 10h au cimetière de Camaret sur Mer (Finistère).

ROMS : Manifestation Régionale le 25 mai à 15H à Paris

Manifestation régionale le samedi 25 mai à 15h
au départ de la place Saint-Michel et en direction de l’Hôtel Matignon.

Bidonvilles : le changement c’est urgent !

Quelques milliers de familles roumaines et bulgares (environ 10 000 personnes) vivent en Île-de-France depuis plusieurs années.
Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’une « invasion » massive et brutale. Toutes fuient la misère et, pour les familles roms, une discrimination redoutable dans leurs pays d’origine. Comme toutes les familles immigrées, elles cherchent un avenir pour leurs enfants. La plupart d’entre elles vivent dans des bidonvilles insalubres d’où elles sont régulièrement chassées, voyant détruites leurs maigres affaires, et brisés leurs efforts d’intégration (scolarisation, suivi médical…). Certaines communes continuent impunément à pratiquer des mesures discriminatoires comme le refus de scolarité, pourtant illégal. Les expulsions ne règlent rien. Les familles s’installent quelques kilomètres plus loin.

Leurs conditions de vie sont d’autant plus difficiles et indignes qu’on limite leur accès au travail et qu’on leur refuse l’accès à l’eau ou l’évacuation des déchets. Ce sont pourtant ces conditions de vie qui servent de prétexte à la stigmatisation par des élus locaux ou nationaux ou qui expliquent le rejet de certains riverains, que certains irresponsables politiques attisent, au risque de conduire à d’odieux affrontements.

Malgré l’engagement de François Hollande alors qu’il était candidat à la Présidence de la République, la
publication d’une circulaire au mois d’août 2012 requérant la recherche de solutions alternatives aux bidonvilles et la mission confiée à la DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement
et à l’Accès au Logement) pour sa mise en œuvre, la situation de ces citoyens européens ne fait qu’empirer !

L’État doit cesser immédiatement les destructions de bidonvilles, les expulsions du territoire français et
supprimer les mesures transitoires qui limitent l’accès de ces familles à l’emploi. Il doit coordonner la mise en place concrète de solutions de relogement pérenne en lien avec les communes, les conseils généraux et le conseil régional (réquisitions de bâtiments vides, constructions de logementspasserelles…),
pour les habitants des bidonvilles comme pour tous les mal-logés. Des propositions pour l’accès aux
droits fondamentaux (scolarisation, emploi, santé, …) sont également nécessaires. Des fonds européens destinés à la résorption de l’habitat indigne sont pour l’instant notoirement sous-utilisés.
Un relogement de ces familles et leur accompagnement social représenterait un effort dérisoire s’il était réfléchi avec elles et coordonné au niveau de la Région Île-de-France.

Nous demandons d’urgence un rendez-vous commun avec M. Jean Marc Ayrault, Premier Ministre, Mme
Cécile Duflot, Ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, M. Alain Régnier, Délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement et M. Jean Daubigny, Préfet de la région d’Île-de-France, pour y porter les revendications et propositions des familles et des associations qui les soutiennent

Le changement c’est urgent ! Le rendez-vous que nous demandons pourrait être le premier pas dans le nécessaire dialogue à instaurer entre toutes les parties concernées. Devra suivre rapidement une table ronde à l’échelle régionale rassemblant l’État, les collectivités locales, des représentants des familles et des associations pour la mise en place de solutions concrètes, dignes, pérennes et équitablement réparties sur le territoire francilien.

Pour soutenir ces revendications et cette demande de rendez-vous,

nous appelons à une manifestation régionale le samedi 25 mai à 15h

au départ de la place Saint-Michel et en direction de l’Hôtel Matignon.

Associations, collectifs et syndicats : Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines & Roms (ASEFRR), Association Rromeurope,
ASTI 93 (Clichy-Montfermeil), Collectif de soutien aux droits des Rroms de Rosny, Collectif de Soutien aux Rroms du Val Maubuée (77), Collectif
Romyvelines (Membre du collectif Romeurope), Comité de soutien aux Roms et Bulgares turcophones de Bobigny, Comité ATTAC N.91, Décil -Démocratie
citoyenne et citoyenneté locales (Mantes), Droit au Logement (DAL), Ecodrom93, Femmes Plurielles, Intermèdes Robinson, La voix des Rroms, Les Amis
d’un Coin de l’Inde et du Monde (L.A.C.I.M), Ligue des Droits de l’Homme (LDH Paris et 93, Membre du collectif Romeurope), Merilin dans notre Ville
(Noisy-le-Sec), MRAP (91-93-94-Nanterre-Paris, Membre du collectif Romeurope), Équipe CCFD -Terre solidaire de St Denis, Registre des Citoyens du
monde Paris 13, RESF 93, Réseau 1427 (Saint-Denis), Sortir du colonialisme, Union Syndicale Solidaires (91 et 93)
Organisations Politiques : Alternative Libertaire (AL), Europe Écologie-Les Verts Ile-de-France (EELV- 93, 91, IdF), Fédération pour une alternative
sociale et écologique (FASE), Gauche Anticapitaliste (GA), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA, 93, national), Parti Communiste Français (PCF, 91, 93,
national), Parti de Gauche (PG 93 et national)

Lettre ouverte de protestation : interpellations en gare de Poissy le 7 mars 2013

Aux élus de Poissy, au député de la circonscription
Copie à M. le Procureur de la République
Copie à la presse locale.

Nous tenons à manifester notre vive indignation et protestation face aux agissements de la police en
fin de journée -17h30 à 18h- du 7 mars à la gare de Poissy puis au commissariat, comme en atteste
le témoignage joint de Madame Michèle Edaine, injustement interpellée et amenée au commissariat.
En effet, lors d’une distribution de tracts appelant à une manifestation organisée le 9 mars par les 3
associations de femmes et la ville de Poissy pour la journée internationale des femmes, les
distributrices (dont Mmes Edaine et Lauret de l’association Attac) ont été témoins et ont exprimé
avec de nombreux passants, leur désapprobation face à une interpellation de police très musclée
d’un homme qui semblait inoffensif.
Celui-ci assis sur le parapet en sortie de gare, ayant refusé calmement de donner ses papiers, a été
vivement plaqué au mur et palpé par 3 policiers, ce qui lui a provoqué un malaise, il est tombé au
sol comme dans une sorte de crise et les policiers l’ont alors plaqué au sol, face à terre, pendant
près de 15 minutes, aggravant ses soubresauts.
Devant ce spectacle insupportable, les interrogations protestations et indignations fusaient de la part
des passants et distributrices choqués… Il était à chaque fois répondu de façon agressive, voire
menaçante, de « laisser la police faire son travail » et que cela « ne regardait pas » la population, de
circuler etc … et même de façon physiquement violente pour ceux qui insistaient ou filmaient la
scène (avec obligation d’effacer les preuves!)…
Comme un attroupement se formait, un renfort de police se mettait en place et ceci sans appeler le
SAMU pour secourir l’homme à terre, ce qui a été fait par des témoins notamment par Mme Edaine.
Mais cette dernière a été la cible de la police, car protestant poliment mais vivement sans cesse, elle
a aussi refusé de suivre le policier qui voulait contrôler dans une salle de la gare sa carte d’identité
qu’elle avait cependant donnée sans problème … Et de ce fait elle a été emmenée au poste, malgré
les protestations de ses collègues de l’association.
Ayant appris par la suite que le monsieur emmené finalement par le SAMU, était suicidaire et en
état de signalement… nous nous interrogeons sur ces méthodes expéditives et inhumaines de traiter
ce type de situation.
Par ailleurs, la police a fait interrompre la distribution de tracts sous prétexte qu’il n’y avait pas
l’autorisation écrite municipale de distribuer … (en fait non obligatoire, de surcroit pour une
initiative conjointe !)
La description écrite par Mme Edaine de l’ «accueil» au commissariat de Poissy, à qui on a refusé
par 3 fois un verre d’eau et menacée d’être enfermée en garde à vue parmi « la pisse et la merde»,
achève de nous inquiéter très sérieusement sur la façon dont la police à Poissy conçoit ses
attributions de service public de protection et sécurité de la population…
Nous demandons qu’il n’y ait aucune suite judiciaire à l’encontre de Mme Edaine, et des conditions
d’accueil plus humaines et respectueuses au commissariat de Poissy ainsi que lors des contrôles
d’identité à la gare ou ailleurs.
SIGNATAIRES : Associations des Femmes des Hauts de Poissy et du Quartier St-Exupéry, ATTAC 78Nord,
EELV Poissy, Vivre sa Ville, LDH Poissy et environs, Solidaires 78, Sud santé- sociaux 78, DAL Conflans et
environs, Collectif des Habitants de la Coudraie et Coordination des Quartiers Populaires, NPA78, PCF
Poissy, Parti de Gauche Poissy.
Citoyens : Patrice Parent, Gérard Duval, Keltouma Rachki, Sakria Ifit, PhilippeBourdonnais
Chantal Daviot, Dominique Liquette-Moulis,Caroline Duard, Letizia Ballarani, Fadila Oul Amer,
Véronique Verpret, Sonia Degachi…
PJ: témoignage de Mme Edaine

Contrôles d’identité : de quel droit ?

Cette tribune de Nathalie Ferré a été publiée le 30 janvier 2013 sur le site web Métropolitiques :

http://www.metropolitiques.eu/Controles-d-identite-de-quel-droit ]

Les débats actuels sur le contrôle d’identité et sa régulation sont au cœur de l’interrogation sur les voies de réconciliation de la police avec la population. À l’heure où se discutent l’opportunité d’instaurer un récépissé, le rétablissement des numéros de collet ou l’institution d’un nouveau code de déontologie, un retour sur le cadrage juridique actuel des contrôles s’impose.

L’existence d’une véritable réglementation des contrôles d’identité est relativement récente. Jusqu’aux années 1980, la police agissait sur la base de textes de portée limitée, et procédait, en conséquence, le plus souvent, en toute illégalité. En effet, seules quelques dispositions éparses du Code de procédure pénale permettaient aux agents d’intervenir en la matière. Encore fallait-il qu’ils fussent alors à même d’établir un lien entre les personnes contrôlées et la commission d’un crime ou d’un délit. Seuls les contrôles d’identité dits judiciaires, effectués sur la base d’un soupçon, étaient ainsi autorisés. Ils pouvaient procéder à un contrôle soit dans le cadre d’une enquête préliminaire [1], soit en cas d’infraction flagrante [2]. La gendarmerie était, en apparence, mieux lotie. Elle pouvait contrôler l’identité de tout individu circulant sur la voie publique, sur la base d’un vieux texte datant de 1903, à la condition d’agir « avec politesse, et de ne se permettre aucun acte qui puisse être qualifié de vexation ou d’abus de pouvoir [3] »…

Le tournant des années 1980 : la loi « Sécurité et liberté »

Les années 1980 vont constituer un tournant. Elles sont marquées par l’adoption de la loi « Sécurité et liberté » du 2 février 1981 [4], quelques mois avant le changement de majorité vers la gauche, que ses opposants qualifient de liberticide. Initialement dans le projet de texte, on ne trouve rien sur la procédure de contrôle d’identité : simple oubli ? On peut en douter car le ministère de la Justice, comme celui de l’Intérieur, n’est pas indifférent aux revendications de la police, qui réclame avec force un support juridique permettant d’interpeller et de contrôler l’identité, à l’image de celui dont bénéficient les gendarmes. Plus précisément, les agents souhaitaient pouvoir agir en dehors de tout lien avec la commission d’une infraction, en dehors de toute enquête et donc opérer au nom du respect de l’ordre public considéré comme menacé (en raison d’un rassemblement, d’une manifestation, de troubles sur la voie publique…). Les contrôles d’identité dits administratifs, s’inscrivant dans ce cadre, ne sont alors pas consacrés par la loi. Certes, la Cour de cassation, dans une décision rendue en 1973 [5], a autorisé les policiers à contrôler l’identité d’un manifestant au seul motif que le rassemblement était interdit – ce qui caractérisait des « circonstances particulières » –, mais l’absence de loi, alors même que la liberté d’aller et de venir est atteinte, confère à ce fondement trop de fragilité et d’aléa.

Finalement, la loi Peyrefitte de 1981 comprend trois articles sur les contrôles d’identité [6], dont un qui vient légaliser les pratiques policières de sécurité publique : les agents peuvent désormais procéder à des contrôles « pour prévenir une atteinte à l’ordre public, notamment une atteinte à la sécurité des personnes et des biens ». La notion évolutive d’ordre public se définit classiquement à partir de trois éléments : la tranquillité (mettre terme à un tapage nocturne, par exemple), la salubrité (sont ici visées notamment les questions d’hygiène et de pollution) et la sécurité (les accidents, etc.). Le texte autorise dans le même temps la procédure de vérification d’identité, qui consiste à conduire la personne au poste de police lorsqu’elle n’a pas été en mesure de justifier de son état civil. Elle peut y être retenue le temps nécessaire à l’établissement de son identité et au plus pendant six heures (durée qui passera à quatre heures en 1983). Notons que l’identité ne se confond pas avec la notion d’état civil, qui comprend d’autres éléments que ceux nécessaires à l’identification. La preuve de l’identité peut se faire « par tous moyens ». La possession d’une carte nationale d’identité est toujours restée facultative sur le plan du droit.

Une légalité irréprochable, une légitimité discutable dans les faits

Le Conseil constitutionnel, saisi à l’époque par l’opposition parlementaire, a considéré le dispositif juridique comme parfaitement conforme à la Constitution. Il a estimé, en effet, que la procédure était entourée de garanties suffisantes, et qu’il appartiendrait en tout état de cause « aux autorités judiciaires et administratives de veiller à leur respect intégral, ainsi qu’aux tribunaux compétents de censurer et de réprimer les illégalités qui seraient commises et de pourvoir éventuellement à la réparation de leurs conséquences dommageables » [7]. Cette ligne restera celle du Conseil constitutionnel chaque fois qu’il sera saisi à propos des procédures de contrôle et de vérification d’identité. Elle nous inspire trois remarques.

La première tient à l’utilisation qui est faite de la phase de vérification d’identité, exceptionnelle en pratique si on la ramène au nombre de contrôles opérés. Elle sert, pourtant, à juger le dispositif d’interpellation conforme à la Constitution.

La deuxième est liée au rôle que le Conseil entend confier aux juges. Il se trouve qu’en pratique, la plupart du temps, les opérations échappent à tout examen judiciaire, d’autant que les agents n’ont pas à faire connaître les raisons pour lesquelles ils procèdent à un contrôle d’identité. C’est seulement dans les cas où le contrôle a débouché sur une procédure judiciaire (ou sur un processus d’éloignement du territoire français, s’il s’agit d’un étranger) qu’un magistrat peut être amené à se pencher sur les conditions de l’interpellation.

Enfin, l’autorité constitutionnelle ne s’est jamais interrogée sur la véritable utilité des contrôles d’identité administratifs : à quoi servent-ils dans la mesure où ils ne permettent sûrement pas de prévenir, comme le texte l’énonce, une atteinte à l’ordre public ? La présence policière suffit en principe à remplir – ou à tenter de remplir – cet objectif.

La gauche maintient les contrôles préventifs

Lorsque le changement de majorité politique intervient en mai 1981, la loi « Sécurité et liberté » est d’emblée mise sur la sellette. Le président Mitterrand avait, d’ailleurs, inscrit son abrogation parmi ses 110 propositions. Mais l’heure est à la recherche d’un compromis, entre un ministre de la Justice qui veut réformer le dispositif au nom du respect des droits et libertés et ainsi mettre un terme aux contrôles d’identité administratifs, et un ministre de l’Intérieur attaché à donner à la police des pouvoirs plus vastes leur permettant d’agir. La disparition programmée des contrôles d’identité administratifs n’a pas lieu. En place de cela, le législateur fait le choix de soumettre leur légalité à deux conditions, l’une liée au périmètre d’action, l’autre à l’urgence [8]. Par ailleurs, les contrôles d’identité judiciaires opérés sur la base d’un soupçon ou dans le cadre d’une enquête, adoptés pour cette raison, d’ailleurs, dans l’indifférence, font l’objet de reformulations offrant de nouveaux espaces d’action aux agents. La police peut ainsi contrôler une personne sur la base « d’indices [9] » laissant penser qu’elle a commis une infraction, tenté de la commettre ou qu’elle se prépare à commettre un crime ou un délit. Les agents sont davantage à l’aise avec ce cadre juridique, plus proche du langage policier, lorsqu’il s’agit de motiver a posteriori l’opération d’interpellation.

Quand les étrangers sont visés : les « signes extérieurs d’extranéité »

En 1986, le gouvernement laisse tomber le voile sur le rôle et l’importance des contrôles d’identité dans le processus d’éloignement des étrangers indésirables. Jusqu’alors, même si les pratiques en témoignaient, ce rapport n’avait pas été établi de façon publique [10]. C’est désormais chose faite avec la nouvelle réforme du code de procédure pénale [11] : elle réserve un traitement propre aux étrangers, sans que l’on sache, d’ailleurs, très bien comment s’articulent alors contrôle d’identité et vérification de la situation administrative des étrangers.

Comment demander directement à un individu de produire son titre de séjour, contrôle préalable permettant d’établir sa nationalité étrangère ? La Cour de cassation va inventer les fameux « signes extérieurs d’extranéité » [12], permettant de présumer une personne comme étrangère, ce qui permet de se dispenser de respecter la loi sur les contrôles d’identité. À l’époque, par voie de circulaires, les ministres de l’Intérieur et de la Justice s’ingénient à imaginer ces fameux signes : jouer d’un instrument emprunté au folklore étranger sur la voie publique, lire un journal ou un ouvrage écrit dans une langue étrangère ou encore circuler à bord d’une voiture immatriculée hors de France. En pratique, les agents et officiers de police utilisent peu ces contrôles spécifiques pour motiver, dans les procès-verbaux, leurs interventions.

Des pouvoirs de police croissants

La réglementation subit une dernière réforme importante avec la loi du 10 août 1993 [13]. Celle-ci crée deux nouveaux cadres juridiques pour opérer des interpellations.

En premier lieu, elle autorise les contrôles d’identité sur réquisition du procureur de la République : il suffit, pour ce dernier, de limiter un périmètre d’intervention, de fixer une durée pour mener l’action et de préciser les infractions recherchées. La police n’a alors plus besoin de motiver davantage son opération dès lors qu’elle agit conformément aux instructions. Ce cadre va être largement utilisé pendant les années Sarkozy pour interpeller des sans-papiers. Par circulaire, les ministres compétents (Intérieur et/ou Chancellerie, selon les cas) incitent les procureurs à prendre des réquisitions [14] autour des foyers, près des associations assurant des permanences pour les ressortissants étrangers ou dans certains quartiers de la capitale. Se développent ainsi les contrôles ciblés, les arrestations au guichet des préfectures et les opérations sur les lieux de travail. Ces opérations répondent à la culture du chiffre, défendue par le gouvernement, pour atteindre un certain niveau d’éloignement du territoire français.

En second lieu, le législateur instaure les contrôles frontaliers, censés compenser la disparition des frontières et donc des contrôles intérieurs dans l’espace Schengen. La police, comme les agents des douanes, peut ainsi procéder à des vérifications de situation administrative sur toute personne se trouvant dans une bande terrestre (entre la frontière et une ligne de 20 km à l’intérieur du territoire) et circulant dans une gare, port ou aéroport ouvert au trafic international [15].

Ce dispositif, à la fois complexe et laissant aux agents de contrôle une marge confortable d’intervention, a subi deux assauts. Le premier est venu du juge communautaire [16], suivi du juge national [17], qui ont l’un après l’autre condamné les contrôles frontaliers et les opérations de vérification de situation administrative propres aux étrangers. Ils ont considéré que, à défaut de mieux définir les raisons qui permettaient à la police d’agir, ces deux cadres produisaient un effet équivalent aux contrôles aux frontières que la convention de Schengen, désormais intégrée au droit de l’Union européenne, avait entendu abolir.

Par ailleurs, sous l’impulsion de l’ONG Open Society [18], a pu émerger un mouvement de dénonciation des contrôles au faciès dont sont victimes plusieurs catégories de personnes, au rang desquelles figurent les jeunes perçus comme d’origine étrangère habitant ou circulant dans certains quartiers et les ressortissants étrangers. Un collectif d’associations a ainsi porté plusieurs actions contentieuses (questions prioritaires de constitutionnalité, action en responsabilité de l’État à la suite de contrôles discriminatoires, toujours en cours d’instruction) et appelé à une réforme globale de la réglementation [19] dans un nouveau contexte politique, le candidat Hollande ayant pris l’engagement de lutter « contre le délit de faciès dans les contrôles d’identité pour une procédure respectueuse des droits de l’homme » [20].

Une réforme promise… et enterrée

Pour l’heure, aucun projet de loi [21] modifiant la loi sur les contrôles d’identité, dans le sens demandé par les organisations, n’a été déposé. Point de remise envisagée d’un récépissé aux personnes interpellées indiquant le cadre juridique de l’interpellation, d’adoption de règles claires sur les palpations de sécurité, ni de réforme des hypothèses légales jugées trop permissives.

On peut regretter ce manque de volonté politique de changer un dispositif juridique prompt à produire des pratiques illégales et à envenimer toujours plus des relations entre la police et une partie de la population. Le rétablissement du matricule visible sur l’uniforme de l’agent, permettant de l’identifier, seule mesure reprise par le ministre de l’Intérieur, non seulement ne sera pas de nature à diminuer le nombre des contrôles discriminatoires [22], mais semble surtout servir à enterrer les préconisations du défenseur des droits [23] et les promesses prises lors de la dernière campagne présidentielle.

[1] L’article 8 de la loi du 27 novembre 1943 dispose : « toute personne dont il apparaît nécessaire au cours des recherches judiciaires d’établir ou de confirmer l’identité doit, à la demande d’un officier de police judiciaire, se prêter aux opérations qu’exige le but à atteindre ».

[2] Article 61 du Code de procédure pénale.

[3] Article 165 du décret du 20 mai 1903.

[4] Loi n° 81-82 du 2 février 1981 renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes.

[5] Cass. crim. 5 janvier 1973, Bull. crim. n° 7.

[6] Alors les articles 76, 77 et 78 du Code de procédure pénale.

[7] DC 19-20 janvier 1981.

[8] Loi n° 83-466 du 10 juin 1983 portant abrogation ou révision de certaines dispositions de la loi n° 81-82 du 2 février 1981 et complétant certaines dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale. Voir article 78-2 du Code de procédure pénale.

[9] La formule « indices laissant présumer » sera remplacée en 2003 par « une ou plusieurs raisons plausibles de croire » sans que cela change le sens du texte ni les exigences pour les juges.

[10] Le gouvernement précédent avait tenté de le faire, mais y avait renoncé devant les réactions vives des parlementaires.

[11] Loi n° 86-1004 du 3 septembre 1986 relative aux contrôles et vérifications d’identité.

[12] Cass. Crim. 25 avril 1985, Bull. crim. n° 159. La Cour de cassation, pour consacrer la légalité des contrôles spécifiques aux étrangers alors même qu’à l’époque la loi ne le prévoyait pas, avait fondé sa décision sur des décrets de 1946 relatifs à la réquisition des titres de séjour.

[13] Loi n° 93-992 du 10 août 1993 relative aux contrôles et vérifications d’identité. Il y aura d’autres lois mais elles ne modifient pas l’architecture des hypothèses légales de contrôle d’identité.

[14] La pire des circulaires en ce domaine reste, pour l’heure, celle du 21 février 2006 relative aux conditions d’interpellation des étrangers en situation irrégulière. Il s’agit d’un véritable « guide » au juridisme glaçant et facilitant la chasse aux sans-papiers.

[15] L’arrêté ministériel du 22 mars 2012 fournit la liste des gares, ports et aéroports concernés.

[16] Notamment CJUE du 22 juin 2010, affaire C-188/10, Melki.

[17] Cass. QPC, 29 juin 2010, pourvoi n° 10-40001 ; Cass. civ. 1re 6 juin 2012, pourvoi n° 10-25233.

[18] Open Society a ainsi financé une enquête mettant en évidence la surreprésentation des Noirs et des Arabes dans la population visée par les contrôles d’identité (« Police et minorités visibles : les contrôles d’identité à Paris », Open Society Institute, 2009).

[19] Voir en ce sens le communiqué signé par plusieurs associations.

[20] Extraits des engagements pris par le candidat Hollande.

[21] Au contraire, le projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit au séjour déposé le 28 septembre 2012 tend à rétablir le dispositif de contrôle propre aux étrangers (art. L. 611-1 du Code des étrangers).

[22] Voir à cet égard la décision du défenseur des droits (n° MDS 2011-113) qui dénonce notamment les opérations de contrôle d’identité dont sont victimes les migrants dans le Calaisis.

[23] Rapport du défenseur des droits relatif aux relations police–citoyens et aux contrôles d’identité, octobre 2012.

www.gisti.org/spip.php?article3026

Achères Parrainage républicain pour Louise et Stéphanie

Elle était sans voix Stéphanie, invitée à prendre la parole à l’issue d’une émouvante cérémonie qui a réunie une bonne centaine de personnes environ, dans la salle des mariages de la mairie d’Achères. Quand les mots lui sont revenus à la bouche c’était pour s’étonner et se réjouir de la présence de tant d’amis : « je ne savais pas que vous viendrez si nombreux. Merci ! ».

Elève en terminal, au Lycée Louise Weiss, elle est arrivée en France en 2009, pour rejoindre sa mère qui est y est installée depuis dix ans, ainsi que sa petite sœur née en France.

Puis ce fut le tour de Louise, une autre élève du lycée Louise Weiss, en terminale elle aussi, arrivée en France en 2005, pour y rejoindre sa famille ; sa maman, ses deux sœurs, dont une est française. En janvier, la préfecture a refusé de renouveler son titre de séjour. Elle vit désormais, comme Stéphanie, dans l’angoisse de voir son avenir brutalement interrompu et bouleversé.

<br />

Ci-dessus, séance de signature de l’attestation de parrainage par les marraines de Stéphanie

………………………………….

Louise et Stéphanie sont toutes les deux des camerounaises. Elles ont été prises sous la protection de parrains et elles ne sont plus désormais seules dans cette vie difficile et traumatisante de « sans papiers ». Le maire de Achères, monsieur Alain Outreman qui a présidé la cérémonie a assuré les deux jeunes filles, qu’elles ne seront plus seules : « nous ne vous laisserons pas vivre dans l’ombre et nous vous aiderons à tenir bon à nos côtés ».

Cette cérémonie de parrainage vient après celles de Bois d’Arcy, Elancourt, Mantes-la-Ville, la Verrière, Trappes, Rambouillet et Versailles qui ont eu lieu le 10 mars dernier. Les parrains et marraines se sont retrouvés ce samedi 24 mars autour Stéphanie et Louise, jeunes lycéennes majeures, pour leur témoigner une « solidarité indéfectible » dans leur parcours déjà difficiles, aggravé par les mesures prises à leur encontre qui « instaurent un climat d’insécurité et d’instabilité au quotidien entravant leur études et leur vie ».

Louise et Stéphanie qui ont co-signé leur attestation de parrainage ont désormais à leur côté, outre le maire de Achères, Mmes Benzekry et Hovart enseignantes du Lycée Louise Weiss et deux élues Mmes Vinouze et Loubry de Conflans et de Vernouillet. Elles ont aussi le soutien de leurs camarades du lycée, venus nombreux pour l’occasion. Cette présence a donné à l’événement, a dit M Outreman, maire d’Achères « une dimension très chaleureuse, festive, mais aussi politique ». Les mobilisations autours des sans papiers ont souvent facilité leur régularisation. Louise et Stéphanie ont rendez vous, très prochainement, devant le tribunal administratif et espèrent tirer profit de la mobilisation qui vient de se sceller autour d’elles. L’édile de Achères promet mettre à la disposition des camarades des deux jeunes filles, qui souhaitent se rendre au tribunal, des cars de la commune.

<br />

Une vraie mobilisation en faveur de Stéphanie et de Louise dans la salle des mariages de la mairie de Achères.

…………………………………

La cérémonie de parrainage a été organisée par le Réseau Education sans Frontière (RESF) et ses partenaires locaux (enseignants du Lycée d’Achères, élus, la Fédération des Conseils des parents d’élèves, la Ligue des droits d l’homme (section de Poissy) et la mairie de Achères.

A quoi sert un parrainage ?

C’est permettre d’échapper à la fatalité qui voudrait que le sans papier doive rester dans l’’ombre et vivre dans la peur.

C’est attester publiquement que cette personne crée réellement des liens et tisse des réseaux d’amitié au sein de notre société

C’est un acte de vigilance et de résistance face à une politique d’exclusion, de non respect des personnes et de renvoi au pays.

Ce n’est pas un engagement de prise en charge matérielle, financière de logement et juridique (tout ce travail se réalise au sein des associations)

Compte rendu de

Ahmed Newton BARRY

Ldh section de Poissy

Tel : 0623315307

E mail : bangreib@yahoo.fr

Achères: Parrainage républicain pour Louise et Stéphanie

Achères

Parrainage républicain pour Louise et Stéphanie

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Ci-dessus, une séance de signature de l’attestation de parrainage par les marraines de Stéphanie

E

lle était sans voix Stéphanie, invitée à prendre la parole à l’issue d’une émouvante cérémonie qui a réunie une bonne centaine de personnes environ, dans la salle des mariages de la mairie d’Achères. Quand les mots lui sont revenus à la bouche c’était pour s’étonner et se réjouir de la présence de tant d’amis : « je ne savais pas que vous viendrez si nombreux. Merci ! ».

Elève en terminal, au Lycée Louise Weiss, elle est arrivée en France en 2009, pour rejoindre sa mère qui est y est installée depuis dix ans, ainsi que sa petite sœur née en France.

Puis ce fut le tour de Louise, une autre élève du lycée Louise Weiss, en terminale elle aussi. Arrivée en France en 2005, quatre ans après Stéphanie, pour y rejoindre sa famille ; sa maman, ses deux sœurs, dont une est française. En janvier, la préfecture a refusé de renouveler son titre de séjour. Elle vit désormais, comme Stéphanie, dans l’angoisse de voir son avenir brutalement interrompu et bouleversé.

Louise et Stéphanie sont toutes les deux des camerounaises. Elles ont été prises sous la protection de parrains et elles ne sont plus désormais seules dans cette vie difficile et traumatisante de « sans papiers ». Le maire de Achères, monsieur Alain Outreman qui a présidé la cérémonie a assuré les deux jeunes filles, qu’elles ne seront plus seules : « nous ne vous laisserons pas vivre dans l’ombre et nous vous aiderons à tenir bon à nos côtés ».

Cette cérémonie de parrainage vient après celles de Bois d’Arcy, Elancourt, Mantes-la-Ville, la Verrière, Trappes, Rambouillet et Versailles qui ont eu lieu le 10 mars dernier. Les parrains et marraines se sont retrouvés ce samedi 24 mars autour Stéphanie et Louise, jeunes lycéennes majeures, pour leur témoigner une « solidarité indéfectible » dans leur parcours déjà difficiles, aggravé par les mesures prises à leur encontre qui « instaurent un climat d’insécurité et d’instabilité au quotidien entravant leur études et leur vie ».

Louise et Stéphanie qui ont co-signé leur attestation de parrainage ont désormais à leur côté, outre le maire de Achères, Mmes Benzekry et Hovart enseignantes du Lycée Louise Weiss et deux élues Mmes Vinouze et Loubry de Conflans et de Vernouillet. Elles ont aussi le soutien de leurs camarades du lycée, venus nombreux pour l’occasion. Cette présence a donné à l’événement, a dit M Outreman, maire d’Achères « une dimension très chaleureuse, festive, mais aussi politique ». Les mobilisations autours des sans papiers ont souvent facilité leur régularisation. Louise et Stéphanie ont rendez vous, très prochainement, devant le tribunal administratif et espèrent tirer profit de la mobilisation qui vient de se sceller autour d’elles. L’édile de Achères promet mettre à la disposition des camarades des deux jeunes filles, qui souhaitent se rendre au tribunal, des cars de la commune.

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Une vraie mobilisation en faveur de Stéphanie et de Louise dans la salle des mariages de la mairie de Achères.
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La cérémonie de parrainage a été organisée par le Réseau Education sans Frontière (RESF) et ses partenaires locaux (enseignants du Lycée d’Achères, élus, la Fédération des Conseils des parents d’élèves, la Ligue des droits d l’homme (section de Poissy) et la mairie de Achères.

A quoi sert un parrainage ?

C’est permettre d’échapper à la fatalité qui voudrait que le sans papier doive rester dans l’’ombre et vivre dans la peur.

C’est attester publiquement que cette personne crée réellement des liens et tisse des réseaux d’amitié au sein de notre société

C’est un acte de vigilance et de résistance face à une politique d’exclusion, de non respect des personnes et de renvoi au pays.

Ce n’est pas un engagement de prise en charge matérielle, financière de logement et juridique (tout ce travail se réalise au sein des associations)

Compte rendu de

Ahmed Newton BARRY

Ldh section de Poissy

Tel : 0623315307

E mail : bangreib@yahoo.fr