Accueil indigne de 400 demandeurs d’asile dans les Yvelines

A moins de 10 km de Triel, à Achères,  400 demandeurs d’asile principalement tibétains vivent dans des conditions indignes dans un campement. Certaines personnes hébergés au Centre de Triel y ont vécu, ou y ont famille ou amis.
La Ligue des Droits de l’Homme, la CIMADE et les demandeurs d’asile concernés ont déposé le 8 octobre un référé liberté, contre Messieurs les Préfets de la région Ile-de-France et des Yvelines, Monsieur le Sous-Préfet des Yvelines, Monsieur le Directeur général de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration, Monsieur le Directeur de l’agence régionale de santé des Yvelines, Monsieur le Maire d’Achères.
Sont invoqués l’atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales par le refus d’octroi des conditions matérielles d’accueil des demandeurs d’asile, le droit à un hébergement d’urgence, l’atteinte au principe de dignité, la prohibition des traitements inhumains et dégradants, afin que soient ordonnées des mesures nécessaires pour faire cesser ces atteintes.
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse concernant cette situation, lançant également un appel à la solidarité de tous les citoyens pour  aider à apporter un soutien matériel et humain à ceux qui sont actuellement en grande difficulté sur ce campement.
Email : Contact-refugies-confluence@framaliste.org

Communiqué Romyvelines du 19 juin : l’hébergement des familles de Triel doit être prolongé

La section LDH de Poissy et environ fait partie du collectif Romyvelines

Romyvelines communique:

Cédant à la pression de pétitionnaires et des élus locaux, la préfecture des Yvelines a organisé jeudi 14 juin, l’expulsion par les forces de police, des familles roumaines pauvres qui vivaient depuis septembre 2017, sur un terrain inutilisé appartenant au conseil départemental près du rond point de la RD1 à Triel sur Seine. Toutes leurs caravanes ont été détruites par la police.

Depuis cette expulsion, près de 70 personnes (15 familles) qui ont tout perdu lors de l’expulsion sont hébergées par l’Etat jusqu’à jeudi 21 juin au matin.

Ce jour, 19 juin, les familles hébergées viennent d’apprendre le sort que leur réserve la préfecture:

– Pour 3 familles, l’hébergement va se poursuivre. Nous nous en réjouissons pour elles.

– Mais les autres, 12 familles dont 25 adultes et 29 enfants dont plusieurs bébés et de nombreux enfants scolarisés, vont se trouver à la rue à partir de jeudi 21 juin matin.

Alors que leur lieu de vie et une grande partie de leurs maigres biens ont été détruits!

Du point de vue des droits humains fondamentaux, c’est inacceptable. La France a signé la convention internationale des droits de l’Enfant. Comment un Etat, la France, qui a signé cette convention peut-il mettre délibérément des enfants à la rue?

Par ailleurs, toutes ces familles sont en voie d’insertion, ont des droits sociaux ouverts en France. Beaucoup des adultes travaillent ou sont en formation ou recherchent activement un emploi.

Nous viendrons demain matin, mercredi 20 juin, à 10h30, à la Sous-Préfecture de Saint Germain en Laye, avec les représentants des  familles demander que l’hébergement de ces familles soit prolongé.

A l’issue de cette délégation, nous ferons un point presse.

Le mardi 19 juin 2018, 21heures

Pour tout contact:

Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75

Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41

Jean-Pierre Bercovici : jpbercovici@gmail.com tel 06 03 85 44 98

Triel-sur-Seine 7 octobre : Le Comité de Soutien au Cenre d’Hébergement d’Urgence participe à la fête du Flan

Le Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) de Triel-sur-Seine

Il héberge aujourd’hui toujours environ 120 jeunes hommes seuls, majoritairement Soudanais et Afghans. Ce ne sont pas les mêmes qu’à l’ouverture à l’automne 2015, car au bout de quelques mois (6, 8,….), ils peuvent être amenés à partir soit du fait d’ un transfert vers une autre structure d’accueil (de type CADA : Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile), soit du fait de difficultés administratives ou de refus de leur demande. Il y a donc une rotation régulière des résidents.

Pour rappel, le centre est géré par la Croix-Rouge.

Nous venons d’apprendre que la localisation du CHU serait maintenue sur le même site probablement jusqu’au moins en 2019.

La plupart des résidents du CHU en est aux premiers stades de leur démarche de demande d’asile en France, avec deux grands cas de figures:

ceux qui n’ont pas encore pu déposer leur demande d’asile en France du fait de la procédure « Dublin » qui permet à un pays de l’Union Européenne de renvoyer les demandeurs d’asile, sans même étudier leurs demandes, vers le pays de l’Union par lequel ils sont entrés en Europe, la preuve de leur passage par le premier pays étant constatée par l’enregistrement des empreintes digitales dans le fichier Eurodac. En conséquence, les personnes dites « dublinées » doivent attendre au minimum 6 mois pour pouvoir déposer une demande d’asile en France. Pendant cette période, elles sont dans la plus grande incertitude, avec la crainte constante d’être assignées à résidence, voire mises en rétention, et de se voir notifier et exécuter leur transfert vers le premier pays par lesquelles elles sont rentrées en Europe. Si elles ne se présentent pas à une convocation, elles peuvent être déclarées en fuite et devoir attendre 18 mois pour espérer pouvoir reformuler une demande d’asile en France.
ceux qui ont pu, vont pouvoir,ou ont déjà pu déposer leur dossier de demande d’asile à l’OFPRA, dont l’instruction peut demander plusieurs mois. Très peu de résidents dans le CHU ont déjà obtenu le statut de réfugié, ce qui normal car il s’agit d’un Centre d’Hébergement d’Urgence.

Un certain nombre d’actions continuent sous la houlette de notre Comité :

Cours de Français organisés par le Secours Catholique
Permanences administratives tous les vendredis de 17h30 à 19h30 sur la Péniche amarré à Triel, destinée à amener une aide complémentaire aux démarches administratives
Café-Voisins tous les 1ers samedi du mois à 14h dans le garage à l’entrée du CHU, qui est l’occasion d’une rencontre conviviale entre réfugiés, riverains….
– autres initiatives diverses : visites de Triel pour les « nouveaux », visites,……. sont toujours les bienvenues

Information et demande de soutien.

Comme la Fête du Flan à Triel aura lieu cette année le 7 octobre, l’initiative a été prise de prendre un stand pour le Comité de Soutien des Tilleuls, et d’y tenir le Café-Voisins. Les objectifs sont :

– permettre aux réfugiés de lier connaissance avec d’autres personnes
– donner des informations au public sur leur situation et les actions de notre Comité
– récolter un peu d’argent pour notre cagnotte qui sert au Café voisins et diverses actions, en vendant divers objets

N’hésitez pas à passer à ce stand (rue du Pont, à côté de la pharmacie), à toute heure, mais plus particulièrement entre 14h et 15h30 pour le Café-Voisins

Si vous avez des objets à donner pour qu’ils soient vendus au bénéfice de la cagnotte (la Fête du Flan est une brocante), en bon état et en quantité modéré, vous pouvez les déposer aux heures d’ouvertures au
bureau des Nouvelles des Deux Rives au 50 rue des Créneaux à Triel du lundi au samedi (il est toujours préférable de téléphoner au 06 79 69 51 50)

Communiqué-bilan du collectif Romyvelines après les expulsions des bidonvilles de Carrières sous Poissy et Triel du 30 août.

Voici le communiqué-bilan du collectif Romyvelines dont la LDH est membre, après les expulsions des bidonvilles de Carrières sous Poissy et Triel du 30 août.
Encore beaucoup de problèmes à régler:
– sécurisation des conditions de vie, accompagnement et relogements pour les familles regroupées sur le petit terrain de Triel.
– prolongation et stabilisation de l’hébergement pour les familles expulsées de Carrières.
Quant aux familles parties d’elles-mêmes avant expulsion, elles vont vraisemblablement se  réinstaller dans des communes voisines (ou le sont déjà).

COMMUNIQUE              Triel sur Seine, le 10 septembre 2017

Expulsion partielle des bidonvilles de la plaine au bout de près de 10 ans : tout n’est pas réglé !

Des familles roumaines pauvres ont vécu depuis fin 2007 en habitat précaire (caravanes vétustes ou cabanes) sur différents sites de la plaine à Triel, Chanteloup (en 2008-2009) et plus récemment Carrières sous Poissy.

Le collectif inter-associatif Romyvelines s’est créé en 2008 pour les soutenir dans l’accès difficile à leurs droits : droit au travail jusqu’à la fin des mesures transitoires en janvier 2014, droit au séjour, domiciliation, accès aux soins, accès à la scolarisation -après l’intervention du « Défenseur des Droits » sur demande du Collectif-, accès à l’emploi, accès à l’hébergement et au logement.

Après une première période d’hostilité des pouvoirs publics, une relation positive s’est instaurée avec certaines administrations et collectivités. Des enfants ont été scolarisés à partir de 2009 dans les écoles de Triel, une MOUS (maitrise d’oeuvre urbaine et sociale) a été mise en place par la Sous préfecture de Saint-Germain de 2013 à 2016 pour accompagner les familles vers l’emploi et le logement, un bus scolaire a été mis en place à partir de 2014 et la domiciliation à la mairie de Triel à partir de 2014.

De 2013 à 2016, plusieurs dizaines d’adultes ont accédé à l’emploi et plus de 20 familles ont pu accéder au logement social, en suivant les procédures de droit commun.

Fin 2016, l’Etat n’avait plus d’argent pour poursuivre la MOUS, et par ailleurs les collectivités locales ont développé des projets d’utilisation de la plaine.

Le démantèlement des bidonvilles a alors été décidé, notamment justifié par la pollution des sols.

Les familles installées sur Triel et proches de l’insertion, ont bénéficié de la poursuite d’un accompagnement social vers le logement.

A ce jour, ce sont 34 familles logées depuis 2013. Mais les autres (plus éloignées de l’insertion ou installées sur Carrières sous Poissy) n’ont bénéficié que d’un diagnostic social préalable à l’expulsion.

Le collectif Romyvelines a multiplié les démarches envers les administrations et les élus pour demander que des solutions soit de relogement, soit d’hébergement stable soit proposées à l’ensemble des familles.

Le démantèlement, repoussé notamment suite à notre mobilisation en juillet, a finalement eu lieu le 30 août.

A Triel, seul le grand bidonville du Chemin Vert a été démantelé. Le petit terrain, proche du rond point sur lequel vivaient quelques familles a été préservé avec le projet d’en faire un terrain provisoire d’insertion pour permettre à des familles d’y vivre en attendant qu’elles soient prêtes à accéder au logement. Les familles qui restaient sur le grand bidonville sont donc venues s’y installer le 29 août.

Si nous approuvons que ce terrain devienne un terrain d’insertion, nous regrettons que l’installation de ses nouveaux habitants ait dû se faire dans la précipitation et sans aménagement préalable.

Compte tenu des circonstances précipitées, nous demandons que des moyens puissent être trouvés au plus vite pour la viabilisation de ce terrain.

Par contre les occupants des bidonvilles de Carrières sous Poissy n’ont eu que le choix entre partir avant l’expulsion ou se faire expulser.

– Une quarantaine de personnes dont de nombreux enfants et au moins deux adultes handicapés, ont été expulsés et emmenés en car, le 30 août, vers des lieux d’hébergement provisoires éloignés. Nous sommes extrêmement inquiets pour eux, car nous n’avons aucune garantie que leur hébergement soit prolongé au delà des 15 premiers jours.

Naturellement du fait de cette situation de rupture et d’incertitude, les enfants n’ont pas pu faire de rentrée scolaire et les démarches d’insertion des parents sont désorganisées.

Nous n’avons pas de nouvelles précises de ceux qui sont partis quelques jours avant l’expulsion, mais on peut supposer qu’ils se sont réinstallés dans d’autres communes des environs, au risque d’être à nouveau expulsés.

Romyvelines réitère son objectif :

Pas de démantèlement ni expulsion de bidonville sans solution viable
pour toutes les familles.

Pour tout contact: romyvelines@hotmail.fr

Annick Omond annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75

Anne Laforgue anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41

Jean-Pierre Bercovici jeanpierre.bercovici@secours-catholique.org tel 06 03 85 44 98

Adresse postale: collectif Romyvelines c/o Ligue des droits de l’Homme MCSA, 2 boulevard Robespierre    78 300 Poissy.

Expulsion programmée des bidonvilles de la plaine

Notre section LDH est membre depuis 2008 du collectif Romyvelines qui s’est mobilisé pour l’accès aux droits de familles majoritairement de nationalité roumaine et de culture rom qui vivent en bidonville dans la plaine de Triel (78510).
Après des premières années marquées par un harcèlement administratif et policier, les pouvoirs publics ont mis des moyens pour aider les personnes à accéder aux droits, et au logement pour certaines, même si les conditions de vie dans le bidonville n’ont jamais été améliorées.
Comme nous le craignions depuis plusieurs mois, la préfecture a décidé l’expulsion de deux à trois cents personnes, alors qu’un relogement ou un hébergement durable n’est garanti qu’à une minorité d’entre elle, bafouant ainsi le droit au logement et à des conditions de vie dignes de ces personnes.
N’hésitez pas à pas à le faire connaitre largement autour de vous.

Communiqué Fédération LDH des Yvelines

Communiqué
Deux policiers ont été assassinés cette nuit, à leur domicile, dans la commune de Magnanville,
laissant orphelin leur fils de trois ans.
La fédération des Yvelines de la Ligue des droits de l’Homme s’incline devant les victimes et leur
enfant, qui a probablement été témoins de l’un des deux assassinats.
Elle adresse ses condoléances aux familles des victimes, à leurs amis et à leurs collègues. Elle les
assure de sa sympathie.
En s’attaquant aux forces de police d’une démocratie, le tueur s’attaque à l’état dans sa forme
démocratique. Par là même, il met évidence la société qu’il veut construire. Celle où l’état ne
représentera et n’autorisera qu’une seule pensée, qu’une seule idéologie, quel qu’en soit le
fondement.
Aucune société n’est monolithique. Toutes les opinions y sont recevables à la condition qu’elles
n’appellent pas à la haine des êtres humains.
Recueillement et réflexion, c’est ainsi que l’on rendra hommage aux victimes.

Fédération des Yvelines – Ligue des Droits de l’Homme – 78

14 juin 2016

Réforme de la constitution : Lettre de la LDH aux Elus des Yvelines – 78

Réforme de la Constitution sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité

Interpellation des parlementaires des Yvelines

Fédération des Yvelines

Lettre de la Fédération LDH des Yvelines – 78 aux députés et sénateurs des Yvelines

Madame et Messieurs les députés des Yvelines,

Mesdames et Messieurs les sénateurs des Yvelines,

Dans les prochains jours ou semaines, vous allez être amenés à voter le projet de loi visant à modifier notre Constitution, garante de nos libertés fondamentales. Ce projet vise à y introduire le principe de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Vous serez également amenés à voter une nouvelle prolongation de l’état d’urgence, proposée par le gouvernement.

Nous, membres de la « Ligue des Droits de l’Homme », en conscience, vous demandons solennellement de voter contre le projet de loi constitutionnelle et contre la prolongation de l’état d’urgence.

Inutile au regard des objectifs annoncés, le projet de révision de notre Constitution porte en lui un véritable danger pour notre République et toutes les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui l’animent.

En constitutionnalisant l’arbitraire et les atteintes aux libertés fondamentales, et en introduisant l’inégalité de traitement entre les Français en raison de leur origine, ce projet de loi ouvrirait une brèche profonde dans notre Constitution qu’il sera alors bien difficile de refermer.

Les alertes émises par la « Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme », au sujet de la révision constitutionnelle, et par l’ONU, qui appelle la France à ne pas prolonger l’état d’urgence, estimant qu’il impose des « restrictions excessives et disproportionnées sur les libertés fondamentales », sont à ce titre édifiantes. Nous en appelons à votre responsabilité républicaine et vous demandons d’être à la hauteur des enjeux.

Nous sommes bien conscients du traumatisme provoqué par les attentats sur nos concitoyens, conscients aussi du besoin de sécurité, mais ni la réforme constitutionnelle ni la prolongation de l’état d’urgence n’apporteront de solution à ce besoin.

En espérant que notre contribution saura retenir votre attention, nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’assurance de nos sentiments respectueux et dévoués à la cause des droits de l’Homme.

 

Pierre Déjean

président de la fédération

Signez la Pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! »

Communiqué commun

Paris, le 29 décembre 2015

Signez la Pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! »

Ainsi le président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Nous appelons les citoyens et les citoyennes à manifester d’ores et déjà leur opposition à ces projets en signant la pétition suivante :

« Pour nous, c’est définitivement non !

Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester. »

SIGNEZ  :  http://www.nousnecederonspas.org/petition/

A l’initiative de :

AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, Cedetim, CGT Police Paris,  Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Droit solidarité, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée,Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Osez le féminisme !, Planning familial, Powerfoule,  Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Revue Inprecor, RevueRegard, Romeurope 94, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Unef, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

Les signatures sont recueillies à l’adresse suivante :

http://www.nousnecederonspas.org/petition/

Collectif Prévention Spécialisée des Yvelines – Communiqué de Presse, 19 décembre 2015

Le 18 décembre 2015, le Conseil départemental des Yvelines a délibéré et décidé de la baisse de 30% du budget de l’action éducative de la Prévention Spécialisée sur le département à l’unanimité moins une abstention.

La Prévention Spécialisée sera concentrée sur les quartiers en politique de la ville de deux communautés d’agglomérations : Seine Aval, 0Saint-Quentin-en-Yvelines sur la base de 70% CD, 30% villes et/ou agglomérations pour les quartiers en « zones prioritaires » et 50/50 pour ceux qui sont en « veille active ». Les villes où des quartiers sont en politique de la ville dont les Maires ne veulent pas de la Prévention Spécialisée sont libres de leur choix (Poissy, Sartrouville, …).

Pour les autres villes et collectivités territoriales qui financeraient des actions éducatives, elles pourraient obtenir des subventions de fonctionnement qui ne seraient pas affectées à la Prévention Spécialisée mais au budget général.
Des appels à projets seront ouverts, début janvier au plus tard, pour les territoires en politique de la ville. Les conventions actuelles, concernant ces territoires, seront prolongées jusqu’à fin mars 2016 où de nouvelles conventions seront signées avec les associations retenues.
Pour les associations développant leur action éducative sur des villes non concernées par les appels à projets des « budgets de clôture » sont prévus pour gérer les licenciements et les reclassements éventuels.

Ces décisions confirment les craintes du collectif Prévention Spécialisée des Yvelines et des signataires du communiqué de presse du 4 décembre. Le Conseil Départemental amplifie son renoncement progressif à sa mission de Prévention Spécialisée. Les participations exigées des villes et des collectivités territoriales sont de plus en plus importantes et certaines auront d’extrêmes difficultés à y souscrire. Des pans entiers de l’action éducative de la Prévention Spécialisée vont être lâchés pour longtemps avec leur cortège de conséquences sur les jeunes, les parents, les groupes de pairs, le travail partenarial, la cohésion sociale.
Madame Arenou a beau réaffirmer une volonté de concentrer l’action de la Prévention Spécialisée sur les quartiers les plus en difficultés et vers les jeunes en voie de marginalisation, le Président Bédier, dont la Prévention Spécialisée est la cible actuelle, ne cache pas ses intentions à venir puis-qu’il a déclaré : « le temps de la protection sociale façon après-guerre est terminé …Sa fin doit être bien organisée ».

A ces décisions néfastes d’abandon d’une grande partie des jeunes des quartiers populaires le Conseil Départemental a ajouté le 18 décembre une atteinte au fonctionnement démocratique d’une séance publique de l’assemblée délibérative du Conseil Départemental.

Les représentants du collectif Prévention Spécialisée 78 et des signataires du communiqué de presse du 4 décembre (19 associations et organisations départementales, régionales, nationales) ont été interdits d’entrée, sauf un, rentré avant la formulation de l’interdiction. A cette exception près, aucun membre du collectif ou représentant des signataires n’a pu écouter les débats publics de l’assemblée départementale au prétexte fallacieux d’un manque de place.
Cette interdiction ajoute le mépris aux décisions iniques.
Dans une situation où les appels au rassemblement et à la concorde abondent, l’interdiction prononcée par le Conseil Départemental résonne comme une attaque à la démocratie.
C’est un autre mauvais signe envoyé aux citoyens.

Signataires: Attac 78, ATD Quart Monde Yvelines, CEMEA IdF (Centre d’Entraînement aux Mé-thodes d’Education Actives), CES (Confluence Ecologie Solidarité), CAC (Collectif des Associations Citoyennes) CGT Yvelines, CNLAPS (Comité National des Acteurs de la Prévention Spécialisée), Eclaireurs et Eclaireuses de France IdF, EELV Yvelines, FCPE Yvelines, LDH fédération des Yvelines, MJC fédération des Yvelines, MRAP comités locaux 78, NPA 78, ONES (Organisation Nationale des Educateurs Spécialisés), PCF des Yvelines, PG des Yvelines, PS fédération des Yvelines, SUD santé-sociaux 78