Contre les discriminations et les préjugés subis par les Roms

La LDH dénonce, à travers trois clips de sensibilisation, les discriminations et les préjugés quotidiennement subis par les Roms.

Episode 1 : « Il paraît que… les Roms ne sont pas comme nous »

Thèmes traités :
vie en bidonville, difficultés d’aller à l’école, expulsions et perte de biens.

 

Episode 2 : « Il paraît que… les Roms sont sales »

Thèmes traités :
accès à l’eau et aux sanitaires de base, difficultés d’hygiène et répercussions sur la santé, logement indigne.

Episode 3 : « Il paraît que… les Roms sont des voleurs »

Thèmes traités : accès à l’emploi, discriminations, mendicité, extrême précarité (faim), rejet, volonté de travailler.

Bébé Rom : Jusqu’ou ira l’exclusion ! – Communiqué LDH du 5 janvier

En 2012, le Conseil d’Etat a instauré le droit à l’hébergement comme liberté fondamentale. Deux ans plus tard, il n’y a jamais eu, en France, autant de personnes sans domicile, n’ayant pour dormir qu’un hébergement précaire, voire pas d’hébergement du tout. Qu’ils soient SDF de longue date, travailleurs précaires, ou mineurs isolés étrangers, le 115 ou les gymnases ouverts en toute hâte peinent à les accueillir.    
 
En dépit de la circulaire du 26 août 2012 qui stipule que toute évacuation d’un camp ou d’un bidonville doit donner lieu à un relogement et à un accompagnement social, des milliers de Roms continuent, eux aussi, de vivre dans la rue ou dans des conditions indignes, installés sur des terrains insalubres, en butte à d’infinies difficultés pour accéder aux soins et pour scolariser leurs enfants.
 
Les parents de Francesca, en France depuis plus huit ans, sont de ceux-là. Leur fille de 3 mois a succombé à la mort subite du nourrisson, dans la nuit du 25 au 26 décembre, dans un bidonville sans eau, sans électricité, sans chauffage.
 
La mort d’un bébé est toujours un drame. Lorsqu’elle survient dans de telles conditions, elle est d’abord révélatrice de l’exclusion dont sont victimes les Roms. Pourtant, en refusant que l’enfant soit inhumée près du lieu où ses parents sont installés, dans la commune où ses frères vont à l’école, le maire de Champlan a franchi un pas supplémentaire dans l’abject. Déjà interdits de séjour dans certaines communes, les Roms vont-ils maintenant y être aussi interdits de sépulture ? Une telle décision ne peut que provoquer la colère, et la question même heurte profondément toutes les valeurs auxquelles nous sommes attachés.
 

 

Romeurope : Expulsion du Bidonville de Bobigny

Communiqué du Collectif Romeurope 93

 

Bobigny, mardi 21 octobre 2014, 14h.

La police nationale protège vaillamment le viaduc du chemin de fer à côté des Archives Départementales. Devant elle, un ennemi redoutable. Ce sont les rescapés de l’évacuation du bidonville des Coquetiers. Des 300-350 habitants du bidonville, 137 se sont vu proposer un relogement, souvent en province, plus de 100 se sont dispersés : sont restés ceux qui n’avaient vraiment aucune solution de repli possible, une quinzaine d’enfants de moins de 6 ans et leurs mères, de vieilles personnes souvent très malades – une soixantaine de personnes en tout.

Sous la pire averse de la saison, c’est à cet attroupement particulièrement dangereux qu’il faut à tout prix empêcher de se mettre à l’abri sous le viaduc du chemin de fer. Reculer de cinq mètres pour permettre à des bébés et à des vieillards de s’abriter d’une pluie torrentielle : impensable pour les garants d’un ordre public qui se doit d’être rigoureux.

Il s’agit ensuite de bannir de la ville cette bande de sans aveu. Bannir, au sens littéral du mot. Enfants, femmes, vieillards et soutiens sont libres d’aller où ils veulent, pourvu qu’ils veuillent emprunter les rues qui les amènent au-delà des confins de la ville – sous bonne escorte bien entendu. Et qu’on ne les revoie plus.

Paris, mardi, 21h. A la recherche désespérée d’un abri pour la nuit, la même bande de sans aveu se retrouve dans le hall d’accueil de l’hôpital Saint-Louis, où elle espère pouvoir passer la nuit. Mais l’Etat trouve alors les ressources dont il manque cruellement quand il s’agit de trouver des solutions de relogement. Voilà mobilisé pour faire face à ces émeutiers irréductibles un nombre de CRS en tenue de combat bien supérieur à celui des enfants, femmes et vieillards blottis dans le hall sous quelques couvertures de fortune. Rien n’est laissé au hasard : au milieu de deux cordons infranchissables les émeutiers sont poussés à la rue sans ménagement. 17 fourgonnettes, deux camions, un moyen blindé repartent alors, sans doute très fiers de l’exploit accompli.

L’Etat sanctionnera-t-il aussi -de manière exemplaire bien sûr- la Ville de Paris qui a osé donner abri pour la nuit dans un gymnase à ces trimards sans foi ni loi?

Un lynchage révoltant : Communiqué de Romeurope

COMMUNIQUE ROMEUROPE

Paris, le 17 juin 2014

Les médias rapportent depuis lundi soir le terrible lynchage d’un jeune de 16 ans vivant dans un bidonville de Pierrefitte-sur-Seine (93). Entre la vie et la mort depuis vendredi, cet adolescent aurait été séquestré puis roué de coups par des personnes le soupçonnant d’un cambriolage

Les auteurs de ces actes barbares doivent être identifiés et répondre de leurs actes devant la justice.

Ce fait divers est la terrifiante conséquence de plusieurs années de politiques publiques inefficaces et de prises de paroles d’élus, de représentants de l’État mais aussi de nombreux médias entretenant et surfant sur un climat malsain.

Face aux enjeux posés par la résurgence des bidonvilles dans notre pays, dans lesquels sont cantonnées des familles le plus souvent d’origine roumaine ou bulgare, la réponse n’a été que l’absurde ou l’abject. La destruction continuelle et intensive des bidonvilles ne fait que rendre les difficultés des familles qui y vivent encore plus compliquées à traiter. Cette misère entretenue ne suscite que l’indifférence et fait prospérer un racisme qui touche toute la société française.

Ce drame doit entraîner une prise de conscience ainsi qu’un positionnement clair et différent, au plus haut niveau quant à l’urgence de la mise en place d’une politique radicalement différente pour sortir les familles des bidonvilles et de la misère. Il faut d’urgence poser des actes forts pour arrêter la spirale des violences, sous peine que d’autres drames se produisent. Rien ne peut justifier et encore moins autoriser de tels actes.

Le rapport Romeurope 2013/2012 : Harcèlement et stigmatisation

Harcèlement et stigmatisation : politiques et paroles publiques aggravent la précarité des habitants des bidonvilles

Malgré le changement de gouvernement, force est de constater avec consternation que la situation des personnes vivant en squats et bidonvilles s’est dégradée: évacuations des lieux de vie, expulsions du territoire…la même politique sécuritaire et coûteuse est conduite. Les bilans pourtant concordent tous:

Cette politique est inefficace et inhumaine.

Le CNDH Romeurope dénonce le traitement spécifique dont sont victimes les personnes roumaines ou bulgares ou venues d’Ex-Yougoslavie que les discours politique et médiatique dominants enferment dans une identité «rom» assignée et stigmatisée

.

Pourtant une autre politique est possible sur la base de principes incontournables et dans le respect du droit commun pour mettre un terme à ce cercle vicieux orchestré dans lequel ces familles sont enfermées.

Le CNDH Romeurope détaille son analyse dans ce rapport et soumet des propositions au gouvernement ainsi qu’aux candidats aux élections municipales.

L’exclusion que subissent ces familles doit s’arrêter ! Des solutions existent pour mettre un terme à ces situations !

Consultez le rapport du CNDH Romeurope et sa synthèse:

www.romeurope.org

Contact presse:

Lola Schulmann, CNDH Romeurope: 06 68 43 15 15

ROMS : Manifestation Régionale le 25 mai à 15H à Paris

Manifestation régionale le samedi 25 mai à 15h
au départ de la place Saint-Michel et en direction de l’Hôtel Matignon.

Bidonvilles : le changement c’est urgent !

Quelques milliers de familles roumaines et bulgares (environ 10 000 personnes) vivent en Île-de-France depuis plusieurs années.
Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’une « invasion » massive et brutale. Toutes fuient la misère et, pour les familles roms, une discrimination redoutable dans leurs pays d’origine. Comme toutes les familles immigrées, elles cherchent un avenir pour leurs enfants. La plupart d’entre elles vivent dans des bidonvilles insalubres d’où elles sont régulièrement chassées, voyant détruites leurs maigres affaires, et brisés leurs efforts d’intégration (scolarisation, suivi médical…). Certaines communes continuent impunément à pratiquer des mesures discriminatoires comme le refus de scolarité, pourtant illégal. Les expulsions ne règlent rien. Les familles s’installent quelques kilomètres plus loin.

Leurs conditions de vie sont d’autant plus difficiles et indignes qu’on limite leur accès au travail et qu’on leur refuse l’accès à l’eau ou l’évacuation des déchets. Ce sont pourtant ces conditions de vie qui servent de prétexte à la stigmatisation par des élus locaux ou nationaux ou qui expliquent le rejet de certains riverains, que certains irresponsables politiques attisent, au risque de conduire à d’odieux affrontements.

Malgré l’engagement de François Hollande alors qu’il était candidat à la Présidence de la République, la
publication d’une circulaire au mois d’août 2012 requérant la recherche de solutions alternatives aux bidonvilles et la mission confiée à la DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement
et à l’Accès au Logement) pour sa mise en œuvre, la situation de ces citoyens européens ne fait qu’empirer !

L’État doit cesser immédiatement les destructions de bidonvilles, les expulsions du territoire français et
supprimer les mesures transitoires qui limitent l’accès de ces familles à l’emploi. Il doit coordonner la mise en place concrète de solutions de relogement pérenne en lien avec les communes, les conseils généraux et le conseil régional (réquisitions de bâtiments vides, constructions de logementspasserelles…),
pour les habitants des bidonvilles comme pour tous les mal-logés. Des propositions pour l’accès aux
droits fondamentaux (scolarisation, emploi, santé, …) sont également nécessaires. Des fonds européens destinés à la résorption de l’habitat indigne sont pour l’instant notoirement sous-utilisés.
Un relogement de ces familles et leur accompagnement social représenterait un effort dérisoire s’il était réfléchi avec elles et coordonné au niveau de la Région Île-de-France.

Nous demandons d’urgence un rendez-vous commun avec M. Jean Marc Ayrault, Premier Ministre, Mme
Cécile Duflot, Ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, M. Alain Régnier, Délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement et M. Jean Daubigny, Préfet de la région d’Île-de-France, pour y porter les revendications et propositions des familles et des associations qui les soutiennent

Le changement c’est urgent ! Le rendez-vous que nous demandons pourrait être le premier pas dans le nécessaire dialogue à instaurer entre toutes les parties concernées. Devra suivre rapidement une table ronde à l’échelle régionale rassemblant l’État, les collectivités locales, des représentants des familles et des associations pour la mise en place de solutions concrètes, dignes, pérennes et équitablement réparties sur le territoire francilien.

Pour soutenir ces revendications et cette demande de rendez-vous,

nous appelons à une manifestation régionale le samedi 25 mai à 15h

au départ de la place Saint-Michel et en direction de l’Hôtel Matignon.

Associations, collectifs et syndicats : Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines & Roms (ASEFRR), Association Rromeurope,
ASTI 93 (Clichy-Montfermeil), Collectif de soutien aux droits des Rroms de Rosny, Collectif de Soutien aux Rroms du Val Maubuée (77), Collectif
Romyvelines (Membre du collectif Romeurope), Comité de soutien aux Roms et Bulgares turcophones de Bobigny, Comité ATTAC N.91, Décil -Démocratie
citoyenne et citoyenneté locales (Mantes), Droit au Logement (DAL), Ecodrom93, Femmes Plurielles, Intermèdes Robinson, La voix des Rroms, Les Amis
d’un Coin de l’Inde et du Monde (L.A.C.I.M), Ligue des Droits de l’Homme (LDH Paris et 93, Membre du collectif Romeurope), Merilin dans notre Ville
(Noisy-le-Sec), MRAP (91-93-94-Nanterre-Paris, Membre du collectif Romeurope), Équipe CCFD -Terre solidaire de St Denis, Registre des Citoyens du
monde Paris 13, RESF 93, Réseau 1427 (Saint-Denis), Sortir du colonialisme, Union Syndicale Solidaires (91 et 93)
Organisations Politiques : Alternative Libertaire (AL), Europe Écologie-Les Verts Ile-de-France (EELV- 93, 91, IdF), Fédération pour une alternative
sociale et écologique (FASE), Gauche Anticapitaliste (GA), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA, 93, national), Parti Communiste Français (PCF, 91, 93,
national), Parti de Gauche (PG 93 et national)

VISITE DE LA MINISTRE DE LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE À L’ÉCOLE DES HUBLINS DE TRIEL

COMMUNIQUE de Romyvelines du 23 février 2013 – N°18
VISITE DE LA MINISTRE DE LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE À L’ÉCOLE DES HUBLINS DE TRIEL

Le collectif ROMYVELINES se félicite de la visite de Madame George Pau-Langevin, ministre
déléguée chargée de la Réussite éducative, ce vendredi 22 février 2013, à l’école élémentaire des
Hublins de Triel-sur-Seine.
Cette visite est la reconnaissance de l’action menée, depuis bientôt 5 ans, par le collectif et les familles
pour obtenir la scolarisation réussie des enfants vivant sur le terrain de Triel malgré leurs conditions de
vie difficiles.
Les membres du collectif ont pu rencontrer la ministre, entourée du Sous-préfet, du maire de Triel, du
député de la circonscription, de plusieurs conseillers régionaux, de nombreuses autres personnalités et
de parents des enfants concernés. Étaient aussi présents, la directrice de l’école et l’équipe enseignante
sans qui rien n’aurait été possible.
Cela aura été pour nous l’occasion de rappeler le démarrage difficile de la scolarité à Triel qui avait
nécessité l’intervention de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité).
Nous avons partagé avec Madame la Ministre notre satisfaction des progrès de la scolarisation de ces
enfants, tant en primaire qu’au collège.
Nous restons cependant choqués que, plus d’un siècle après l’institution en France du droit à l’école
pour tous, il faille mener un tel combat pour obtenir l’application de ce droit élémentaire mais qui reste
encore si souvent bafoué.
Nous avons exprimé devant la ministre, nos revendications pour améliorer la scolarisation des enfants,
ainsi que leur intégration et celle de leur famille :
– mise en place de transports scolaires (gratuits pour les familles) dès que possible
– attribution des allocations familiales aux familles
– délivrance d’un titre de séjour, avec droit au travail, aux élèves de 16 ans et plus (pour leur
permettre de suivre une formation en alternance s’ils le souhaitent, des stages, de travailler pendant les
congés, de trouver un travail à la sortie de leurs études…)
– délivrance d’un titre de séjour aux anciens élèves devenus adultes et aux parents d’enfants
scolarisés (application aux roumains de la circulaire du 28 novembre 2012, dite circulaire Valls)
Nous voulons aussi souligner que la mise en place de cette scolarisation n’a été possible que parce que
ces familles ont pu rester dans le même lieu (à quelques centaines de mètres près) depuis 5 ans.
Nous réaffirmons avec force notre opposition à toute expulsion (ou évacuation), sans solution de
relogement stable à Triel comme partout en France.
Contacts mail: romyvelines@hotmail.fr , et sur ce dossier :
Madame Dominique POIRIER 01 39 74 95 44 / 06 89 01 71 91 dom-poirier@wanadoo.fr
Monsieur Jean-Pierre BERCOVICI 01 39 74 81 85 / 06 03 85 44 98 jpbercovici@free.fr
Monsieur Yves DUJON 01 39 74 66 58 / 06 03 51 82 59 dujon.rayves@noos.fr