CP : Retraites : Soutien de la LDH aux mobilisations citoyennes et syndicales

Face à la décision gouvernementale de l’usage du 49-3 pour une énième fois, nous comprenons la colère des jeunes, des salariés et retraités et de tous ceux qui manifestent leur opposition à cette réforme brutale.

Nous avons eu l’occasion de nous exprimer par voie de communiqué de presse à plusieurs reprises sur les raisons de notre opposition (déni démocratique, réforme injuste et inutile).

Nous soutenons les mobilisations syndicales et citoyennes et appelons chacun-e à faire preuve de responsabilité en évitant toutes les provocations et actes violents qui viendraient alimenter l’autoritarisme de certains partis politiques.

Nous visons particulièrement l’extrême-droite qui voit dans cette opposition un marchepied pour gagner l’Elysée.

Nous savons que l’immense majorité de nos concitoyens n’est aucunement dupe de cette récupération politique.

Nous soutenons les manifestations et mobilisations pacifiques et saluons la détermination des salariés du bassin nazairien.

Saint Nazaire, le 18 mars 2023

Pour la section LDH de St Nazaire Estuaire Presqu’île

Jean Luc Boero, Président de la section

Edito : Le Contrat d’Engagement Républicain (CER), un risque liberticide pour les associations

Dans cette séquence politique et sociale pour le moins agitée du fait de la paralysie de l’Assemblée Nationale en raison du déficit démocratique lié à l’article 47-1 et à la stratégie de la NUPES d’arroser le projet de loi d’un nombre pléthorique d’amendements ; le projet de réforme des retraites conduit à une forte mobilisation syndicale mais aussi à un risque démocratique à terme car le Rassemblement National et les extrêmes droites pourraient ramasser la mise du mécontentement populaire et de la recherche d’une nouvelle alternative politique.

En cela, le CER qui est né de la loi dite de lutte contre les séparatismes fait courir un risque majeur aux associations qui se trouveraient opposées aux politiques gouvernementales suivies. Aujourd’hui, trop peu d’associations se sentent concernées par ce contrat. Et la popularisation médiatique sur d’autres enjeux certes légitimes ne permet pas d’atteindre la mobilisation souhaitée contre ce CER. Rappelons que dans ce CER, les associations qui contreviendraient aux principes et aux valeurs républicaines sans qu’elles soient bien évidemment explicitées pourraient voir leur subvention être remise en cause. Ce CER impose aux responsables des associations un contrôle sur l’activité conduite par tous les membres, et en cas de manquement, les responsables seraient considérés potentiellement responsables des agissements de leurs membres. Nous pensions tous que ce CER avait été uniquement décidé pour lutter contre l’islamisme. Les premières associations sanctionnées,  et les seules à ce jour, sont des associations qui mènent des luttes écologiques. Demain, le CER entre leurs mains si le RN prend le pouvoir, imaginez ce que deviendrait la LDH ?

Point n’est besoin de crier au loup, il s’agit dans un premier temps de mener une campagne d’information afin que le CER devienne caduque et puis que le conseil d’état voire d’autres juridictions puissent l’invalider.

Nous convions tous nos adhérents mais aussi toutes les associations dans lesquelles vous œuvrez en qualité de bénévole, de militant ou de sympathisant à venir à la

Réunion du 29 mars à 18h à Agora, salle 7

Jean-Michel Ducomte, ancien administrateur de la ligue de l’enseignement, avocat, membre de la LDH de Nantes mais également élu au Bureau National de la LDH y animera une conférence-débat à l’invitation du collectif local contre le CER dont fait partie la LDH.

La section, avec le CCFD Terre Solidaire et Attac, vous convient le Vendredi 24 mars à  20h15 au cinéma Tati pour un ciné-débat sur l’évasion fiscale en présence de Chanez Mensous, membre de l’association Sherpa.

Enfin, le mardi 28 mars, nous vous convions à 20h à Agora salle 7 pour une conférence débat intitulée : « L’expansionnisme chinois met-il en péril l’universalité des droits de l’homme ? ». Pierre-Antoine Donnet, sinologue et journaliste, ainsi que Tenam, militant tibétain, répondront ce soir-là à vos questions.

Jean-Luc Boero, Président de la section, le 12 mars 2023

Communiqué de presse : Dépôt de plainte

Communiqué de presse : Plainte de la LDH suite aux distributions d’un tract appelant à la provocation à la haine et à la discrimination raciale en raison de l’implantation d’un Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA) à St Brévin 

L’article 48-1 de la loi du 29 juillet 1881 prévoit que toute association, déclarée depuis au moins cinq ans, se proposant (…) de combattre le racisme ou d’assister les victimes de discrimination fondée sur leur origine nationale, ethnique, raciale ou religieuse peut exercer les droits reconnus à la partie civile sur les incriminations à la discrimination, à la haine ou à la violence.

Ainsi, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) en date du 20 février 2023 a déposé plainte auprès du procureur de la République de St Nazaire pour provocation à la haine et la discrimination raciale.

Nous sommes attachés au respect des valeurs d’accueil et de solidarité.

Nous apportons notre soutien aux personnes (élus, enseignants, parents d’élèves ou membres d’associations) qui reçoivent des menaces inacceptables des anti-CADA.

Soyons très nombreux le 25 février à 10h place Henri Baslé (place du Marché) à St Brévin pour manifester notre soutien à l’implantation du CADA.

La section LDH, le 23 février 2023

Edito du 21 février 2023 : Guerre en Ukraine : une mobilisation et une solidarité nécessaires

Dans un communiqué de la LDH Nationale, en date du 17 février 2023, il est noté en conclusion : « De nombreuses voix soulignent un « deux poids, deux mesures » entre les engagements pour l’Ukraine et les solidarités limitées des pays riches face à d’autres conflits et aux crises globales (pandémie, climat, crise économique …). Certains en déduisent que le soutien à l’Ukraine serait illégitime ou que Poutine serait dédouané.

La mobilisation pour l’Ukraine montre au contraire ce qu’on est en droit d’attendre des pays du Nord en termes de solidarité globale face aux crises majeures dans notre monde globalisé et interdépendant ».

Ce communiqué co-rédigé avec Vincent Rebérioux, membre du Bureau National et adhérent de St Nazaire, met bien en avant la position de la LDH. Celle-ci exige le retrait immédiat et sans condition des troupes russes de l’ensemble du territoire ukrainien.

C’est une guerre d’agression. La résistance armée est légitime au regard du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le soutien militaire au peuple ukrainien est légitime et doit être proportionné à l’agression subie.

La résistance du peuple ukrainien ne s’apparente aucunement à un nationalisme mais reflète les aspirations à une société plus fraternelle, plus égalitaire, à l’image de ce qu’il y a eu à Maïdan en février 2014. Cette guerre ne doit pas nous faire oublier que les impérialismes et les tentations totalitaires se sont renforcés avec les dominations économiques et les sentiments nationaux exacerbés.

Poutine, dans sa rhétorique contre l’OTAN, n’en est pas moins un nostalgique de l’ex URSS. Il dénonce nos modes de vie, notre soi-disant culture dévoyée et nos libertés individuelles. Il est important de soutenir tous les Russes et les Biélorusses qui sont poursuivis et condamnés pour leur opposition à la guerre. L’exigence de la liberté d’expression des libertés publiques montre que la communauté internationale ne doit rien céder face au rouleau compresseur totalitaire, violent, des empires du XXIème siècle.

Cette guerre nous montre une fois de plus toute l’horreur des conflits armés : assassinats, viols, tortures, bombardements sur les réseaux d’approvisionnement énergétiques, sur les installations de santé et sur les populations civiles sont perpétués au quotidien par l’armée russe en Ukraine. Les lois de la guerre sont violées. Les médias, depuis quelques semaines, nous parlent des enlèvements et de la déportation d’enfants. Les sanctions internationales sont nécessaires et doivent être dirigées d’abord sur les plus hauts responsables russes. Il sera indispensable que tous les génocides, les crimes contre l’Humanité et les crimes de guerre soient l’objet de condamnation sans faille des tribunaux internationaux.

Nous avons été sourds et aveugles à l’agression menée en Tchétchénie, nous n’avons quasiment rien dit au bombardement des populations syriennes par l’aviation russe, et quoi que l’on pense des Américains et de leur modèle capitalistique, il n’empêche qu’aujourd’hui, ce ne sont pas les Américains qui sont les agresseurs.

Nous ne sommes pas dupes d’une réalité diplomatique européenne morcelée. Nous avons su en février 2022 accueillir dignement les Ukrainiens grâce à la protection temporaire, cette guerre en Ukraine nous oblige à encore plus de solidarité internationale et de construction d’un modèle européen encore plus social.

Jean-Luc BOERO, président de la section

Communiqué de presse : Soutien au maintien d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile à St Brévin

Le Collectif des Brévinois Attentifs et Solidaires (CBAS), la municipalité de St Brévin à l’unanimité de ses élus, défendent la construction d’un CADA à la Pierre Attelée.

Cette démarche fait suite à l’accueil réussi de plus de 400 réfugiés à St Brévin depuis 2016.

Pour la LDH, accueillir l’Autre, recevoir dignement, permettre l’intégration, ne pas stigmatiser, refuser l’essentialisation des étrangers, lutter contre la xénophobie et le racisme sont consubstantiels de notre démocratie et aussi de nos principes républicains.

Nous ne laisserons pas la cause des étrangers, des exilés et des réfugiés entre les mains des extrêmes droites qui brandissent des peurs, des haines ancestrales pour asseoir leur fonds de commerce électoral ou leur influence dans la construction des lois.

Nous ne céderons pas aux sirènes de la haine. La France est un pays de mélanges, de culture black-blanc-beur, etc., de religions variées, n’en déplaise aux révisionnistes de l’Histoire.

Le grand remplacement n’existe pas sauf comme argument électoral si cher à M. ZEMMOUR.

Ne cédons rien aux haines raciales.

Saluons le travail des bénévoles et des professionnels qui accueillent ces migrants ; soutenons les brévinois solidaires et venons nombreux, à l’appel du CBAS, à la marche matinale et pacifique le :

Samedi 25 février 2023 de 10h à 12h30

Place Henri Baslé (Place du marché) à St Brévin

Saint Nazaire, le 20 février 2023

Edito : Lutte contre les discriminations et le racisme : il faut plus qu’un plan, il faut une véritable volonté politique et une forte mobilisation citoyenne

L’activité de la section est particulièrement chargée en raison de la grogne sociale alimentée par des projets de loi injustes. Nous appelons tous nos adhérents et nos sympathisants à manifester pacifiquement contre le projet de réforme des retraites, plusieurs communiqués ont d’ailleurs été diffusés en ce sens. Les 1er et 4 mars, nous appelons à une réunion débat et à un rassemblement contre le projet de loi Asile et Immigration (voir tract joint).

Le 24 mars, avec ATTAC et le CCFD Terre Solidaire, une projection du film « La (très) grande évasion » suivie d’un débat avec un spécialiste de la question de l’évasion fiscale aura lieu au cinéma Tati à St Nazaire.

Le 28 mars, une réunion publique organisée par la section, aura pour thème : Dans quelle mesure l’expansionnisme chinois est-il un danger pour l’universalité des droits humains ? C’est Yves, ancien président de section, qui se charge de son organisation. Pierre Antoine Donnet, journaliste, spécialiste des minorités chinoises, animera cette réunion publique.

Nous allons organiser une conférence de presse pour le triste anniversaire de la 1ère année de guerre en Ukraine, en partenariat avec l’association Droujba. Vous recevrez les informations prochainement.

Le gouvernement a présenté dernièrement un plan en 80 points de lutte contre les discriminations et le racisme. La situation est de plus en plus tendue sur St Nazaire. Nous savons que certains employeurs dans la restauration utilisent des étrangers sans papiers  dans des formes d’exploitation renvoyant à l’esclavage moderne. Nous savons que les discriminations concernant l’accès au logement sont nombreuses. Le racisme à l’égard des étrangers est une vraie préoccupation pour bon nombre d’élus et pour nos associations.

Actuellement, le parti d’extrême droite d’Eric Zemmour, Reconquête, a une stratégie de pilonnage de tous les projets d’installation d’étrangers sur les territoires. Après Callac, ce week-end, c’est au château de Thiverval-Grignon dans les Yvelines qu’il va organiser une manifestation contre l’installation d’un centre d’hébergement pour personnes à la rue ou sans domicile fixe.

Sur St Brévin, en vue de l’arrivée en septembre prochain de migrants dans un CADA situé dans un ancien centre de vacances, Reconquête manifestera le 25 février prochain. Gilbert Collard et d’autres personnalités d’extrême droite y seront présents. Lors du dernier conseil municipal de St Brévin, une trentaine d’opposants au projet ont voulu impressionner les élus qui ont voté unanimement une motion favorable à l’implantation de ce CADA.

Nous savons par le Collectif des Brévinois Attentifs et Solidaires que les parents d’élèves de l’école publique située en face du futur CADA reçoivent des pressions et des menaces de la part de ces nervis de l’extrême droite aux idéaux fascistes et racistes.

La section LDH, en lien avec le Bureau National, se mobilisera lors d’une contre-manifestation, comme il y en a déjà eu lieu dernièrement. La présence d’élus du Bureau National et de représentants nationaux d’organisations telles que le MRAP ou Les Verts sont attendus. Avec nos collègues de Nantes, nous nous mobilisons fortement pour soutenir le Collectif des Brévinois Attentifs et Solidaires.

Il faudra que nous soyons très nombreux à venir manifester notre soutien à ce projet d’installation de ce CADA.

Jean-Luc Boero, Président de la section, le 11 février 2023

Une année 2022 bien triste pour les droits de l’Homme

L’année 2002 restera marquée par l’annexion de l’Ukraine par la Russie. Cette guerre européenne, longue, se traduit par des attaques contre les populations civiles, une destruction d’infrastructures, des massacres, des violences, des déportations d’enfants, des viols, et les conséquences psychologiques pour les Ukrainiens sont énormes. L’aide internationale et le soutien au peuple ukrainien commence à s’essouffler. En Pologne, premier pays européen d’accueil d’Ukrainiens, la solidarité s’effrite, les associations s’épuisent. A terme, en Europe et aux Etats-Unis, il faudra construire des propositions pour une sortie de crise. Les appels à la négociation d’un accord de paix en Ukraine se multiplient. Tout accord de paix est un compromis, les conditions doivent être recevables pour l’Ukraine comme pour la Russie. La question d’une zone démilitarisée se posera, l’ONU aura toute sa place. Il faudra aussi compter sur la Cour Internationale de Justice pour traiter des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité. Le peuple ukrainien a besoin de notre solidarité encore pour longtemps.

La situation en Ukraine ne doit pas nous faire oublier les conflits existants en Afrique, Erythrée, Soudan, Mali, ni les persécutions comme celles des Rohingyas en Birmanie. La médiatisation de l’épuration des Ouïghours en Chine doit aussi nous faire garder à l’esprit l’état désastreux des droits de l’Homme pour toutes les minorités ethniques ou religieuses vivant en Chine.

En Israël, le droit international est toujours bafoué et le nouveau gouvernement NETANYAHOU a pour objectif premier d’accroitre les colonies.

En Afghanistan et en Iran, la situation des droits des femmes est désastreuse. La répression iranienne est intense malgré une contestation et des manifestations du peuple iranien refusant le régime des Mollahs.

En Europe, la situation des droits des étrangers est inquiétante. Les politiques racistes et xénophobes et la suspicion à l’égard des étrangers sont de plus en plus conduites sans réserve par des pays européens de première importance comme l’Italie et prochainement la France avec le projet de loi DARMANIN.

Les droits économiques et sociaux ne sont pas en reste en ce qui concerne leurs restrictions, il n’y a qu’à voir la réforme de l’assurance chômage et la réforme voulue sans nécessité économique première mais avant tout promue par les marchés financiers, et la financiarisation développée des fonds de pension.

En France aussi, les mesures répressives concernant le monde associatif suite à la loi dite séparatisme du 24 août 2021 et l’émergence du Contrat d’Engagement Républicain remettent en cause l’existence même de l’action de bon nombre d’associations. Les violences policières ont toujours cours et ce n’est pas le traitement judiciaire adouci pour les personnels des forces de l’ordre et la solidarité sans faille des gouvernants à leur égard qui va diminuer leur nombre.

L’insécurité sociale et territoriale est intense au regard d’un traitement de la petite délinquance et du trafic de drogue totalement inefficace. Ce ne sont pas les quelques mesures concernant l’augmentation du budget de la justice toujours vers plus de répression qui changeront beaucoup de choses à la vie quotidienne de celles et ceux qui vivent dans les quartiers les plus défavorisés.

La France est un des pays d’Europe qui voit sa politique pénale régulièrement mise à l’index par les instances internationales comme la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Malgré un plan de création de places de prison, la surpopulation carcérale est toujours aussi importante.

Les violences faites aux femmes, aux enfants, n’ont pas diminué malgré le Grenelle et de nouvelles lois de protection de l’enfance inefficaces car portées par des budgets insuffisants.

Les fondements essentiels de l’Etat de droit sont régulièrement bafoués lorsque l’on voit les collusions entre le monde des affaires, certains dirigeants politiques et des dictatures sans scrupules. La dernière coupe du monde au Qatar en a été une des tristes illustrations.

Nous devons toujours nous battre pour que la laïcité ne soit pas dévoyée. L’islamophobie est bien inscrite dans le discours politique et nous constatons, ô combien avec une certaine désespérance, la banalisation et l’aggravation des phénomènes racistes, des propos à caractère antisémites ou xénophobes. Les dernières manifestations de l’ultra droite et la vague idéologique sur le grand remplacement font tous les jours beaucoup de dégâts à notre cohésion nationale.

Mais il ne faut pas croire pour autant que la solidarité n’existe pas, elle est là, sa force et sa présence au quotidien auprès des plus vulnérables, des demandeurs d’asile, des étrangers sans papiers, est une réalité palpable pour nous autres militants des droits de l’Homme.

Dans le respect des différences et des valeurs qui nous habitent, la section LDH continuera sa combativité et ne se laissera pas aller au pessimisme ambiant voire au découragement.

Pour agir plus efficacement et de manière permanente, au nom des principes fondateurs de la République et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, il est nécessaire de nous développer. N’hésitez surtout pas à faire connaître la vie de la section autour de vous.

A tous les membres de la section, à leur famille, à leurs amis, je souhaite une bonne année 2023.

Jean-Luc BOERO, Président de la section LDH St Nazaire

le 1er  janvier 2023

Communiqué de Presse : Des Droits de l’Homme en second plan

Le maire de St- Nazaire, David SAMZUN, estime qu’un parcours des Bleus à la coupe du monde qui se déroule au Qatar, si celui-ci va jusqu’en finale, pourra être l’occasion d’un moment de communauté, de rassemblement populaire et il ouvrira l’alvéole 12 de la base sous-marine pour une retransmission gratuite. Nous savons bien que les rassemblements populaires sont particulièrement appréciés de nos concitoyens. Nous comprenons que nos élus y soient sensibles.

Mais que fait-on de la question des Droits de l’Homme ? Notre ville peut-elle être solidaire des pays et communes qui refusent de cautionner cet événement au Qatar ? Comment pouvons-nous prévenir dans l’avenir que de grandes manifestations sportives ne se déroulent pas dans des pays dictatoriaux ? Le besoin légitime de joies collectives ne peut à nos yeux se faire au détriment des droits de l’Homme et en ce qui concerne le Qatar, nous ne pouvons que confirmer l’absurdité de l’organisation de cette coupe du monde dans ce pays au régime politique plus que contestable.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible que la ville de St- Nazaire se montre sensible aux questions de droits de l’Homme depuis de très nombreuses années.

Nous ne pouvons que regretter le choix fait par la mairie de St-Nazaire.

St- Nazaire, le 07 décembre 2022

Communiqué de Presse : Soutien aux manifestations pro liberté en Chine

Vendredi dernier puis tout au long du week-end, les chinois-es ont bravé la dictature du Parti Communiste Chinois pour dénoncer les mesures « Zéro Covid » que des gardes sanitaires font appliquer avec violence et zèle depuis 3 ans. C’est un fait inédit depuis 1989 : les revendications ont aussi basculé vers le politique. Dans plus de 10 villes chinoises, et au Turkestan oriental (en CN Xinjiang), des slogans « Xi démission » ont été entendus.

En effet, il est notoire que le confinement en Chine, et surtout au Turkestan oriental et au Tibet relève de la privation de tous les droits, avec des zones de famine, et de nombreuses personnes décédées suite à l’impossibilité d’actions des services « publics ». Par ailleurs,  cette politique prive notamment les étudiants de se projeter dans l’avenir… En fera-t-elle une génération de militant-es ? 

La réponse du pouvoir est toujours la même : plus de répression, y compris dans la presse internationale, toujours moins de liberté d’expression, et un confinement toujours de rigueur faisant oublier les carences du système de santé chinois. 

La LDH Saint-Nazaire salue le courage du peuple chinois, et condamne la répression. Elle souhaite que la diplomatie française en fasse de même,  à l’image de ses propos face à la situation en Iran ou en Ukraine.  La prochaine visite du président Macron en Chine devra être l’occasion de rappeler nos valeurs.

Saint Nazaire, le 29 novembre 2022