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La section de Saint-Nazaire existe depuis un siècle. Ses activités reposent sur le militantisme de ses adhérents.

Notre section se réunit le troisième jeudi de chaque mois à 18h30 à Agora (exceptés juillet et août)

Pour nous écrire : 

LDH Maison des Associations, Agora 1901

2, bis av. Albert de Mun

44600 Saint-Nazaire

Téléphone : 06 86 92 95 56

Courriel de la section : ldhsaintnazaire@gmail.com 

Edito : Les inégalités : un choix politique ?

Saint-Nazaire, le le 30 janvier 2022

Dans le débat politique actuel, la question des inégalités est réduite à celle de l’héritage. Question certes éminemment importante, mais réduire les inégalités à cette seule variable n’explique pas tout.

Il y a eu ces 20 dernières années beaucoup d’évolution sur la distribution des richesses, qui rend la dynamique des inégalités de revenu et de patrimoine beaucoup plus criante. Au niveau du patrimoine, avec d’un côté les 50 % les plus pauvres qui n’en possèdent quasiment pas ou à peu près 5 % du total, et de l’autre les 1 % les plus riches qui en possèdent à peu près 25 % du total, nous avons de la marge de progression sur ce plan.

Par-delà ces inégalités de patrimoine, on observe une persistance très forte des inégalités entre hommes et femmes. Au rythme actuel, une parité parfaite entre homme et femme ne pourra pas être atteinte avant la fin du XXIème siècle. Nous pourrions aller encore plus vite !

Un autre combat devrait être mené, c’est celui de l’injustice du lieu de naissance. Renoncer à la dimension universaliste des droits de l’Homme conduit directement à une fracturation selon le bon côté du périphérique où l’on nait. Il en est de même de l’injustice entre les pays qui conduit d’ailleurs à un exil de plus en plus important et une politique de fermeture de nos frontières.

Lutter contre les inégalités doit aussi conduire à une politique très forte sur la mutation écologique de nos entreprises et de nos outils de production, car nos ressources ne sont pas inépuisables et le prix des énergies fossiles ne cesse d’augmenter.

La crise des gilets jaunes a émergé autour de la question du pouvoir d’achat. D’ailleurs, pour 45 % de nos concitoyens, cette question est centrale selon un sondage Odoxa. Faut-il que nos politiques publiques et que nos systèmes de production aillent vers toujours une politique de prix bas avec des produits de mauvaise qualité ou faut-il aller vers une consommation raisonnable si possible dé carbonée et avec des produits écologiquement neutres ? Poser cette question de cette manière est déjà y répondre.

Nous lutterons efficacement contre les inégalités lorsque nous lierons les questions d’une production écologiquement responsable à celles d’une redistribution des richesses et d’une lutte contre la concentration par le haut du patrimoine et des revenus. En luttant contre ces inégalités structurelles générées par le système capitaliste et en n’effaçant pas la question sociale  toujours prédominante,  nous pourrons rallier nos concitoyens vers des solutions justes et universelles.

C’est ce que devrait sous-tendre l’issue de la prochaine élection présidentielle. Soyons réalistes, exigeons par le vote d’autres choix politiques !

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St Nazaire

Communiqué de presse : Des violences et des dérapages qui minent notre démocratie

Dans un espace médiatique où la petite phrase sert souvent d’écho à l’expression politique de ceux qui attisent la haine et le rejet, des citoyens agissent avec la même démesure scandaleuse en s’en prenant à des élus.

Débattre, contester sont des éléments fondateurs d’une démocratie. Invectiver, rejeter, faire des déclarations scandaleuses minent le tissu social. S’en prendre aux enfants handicapés, aux musulmans, à ceux qui défendent les minorités, déformer notre histoire et réduire les combats d’émancipation à une lutte fratricide sont très présents dans le discours d’Éric Zemmour. Valérie Pécresse et son propos sur les 72 zones de reconquête républicaine vient aussi renforcer la stigmatisation des quartiers populaires. Les deux remettent frontalement en cause le principe d’égalité civile et pénale qui est au cœur de notre constitution.

Nous sommes loin de ce qui fonde l’égalité des droits. Vouloir une France uniforme et fantasmée est un danger face à notre diversité.

Les petites phrases récentes du Président de la République sur les non vaccinés nous inquiètent elles-aussi sur cette vision de la société et de la citoyenneté. Cette aspiration autoritaire rejetant l’Autre avec l’idée d’une puissance d’Etat promotrice d’un ordre moral qui n’est pas l’ordre public fragilise la paix sociale.

Il y a des combats d’idées et de valeurs autour des droits et libertés dans la société et sur la forme démocratique que nous entendons maintenir. Mais ce n’est pas en essayant de diviser, de faire peur, que nous éclairerons nos concitoyens sur les questions de fond tel que la question d’un pacte écologique nécessaire à notre survie.

Des individus s’en prennent violemment à nos élus, nous condamnons ces actes comme nous rejetons tout le venin et tous les discours nauséabonds de certains politiciens.

Saint-Nazaire, le 24 janvier 2022

Edito : L’universalisme face aux bouleversements du monde

Saint-Nazaire, le 16 janvier 2022

Face à une gauche atomisée, fracturée, au corpus idéologique dissonant, minée par le narcissisme de ses vedettes, la droite réactionnaire assimile l’universalisme avec l’occidentalisme.

L’antiracisme est bien souvent assimilé au totalitarisme. Nous sommes taxés avec ce sobriquet infamant d’islamo gauchiste ou de wokiste. Les féministes de notre ère sont réduites à des postures victimaires, le généreux est acculé à une posture d’idiot.

A la veille de l’élection présidentielle 2022, l’idéologie réactionnaire semble désormais majoritaire.

Pourtant, notre planète vit de plus en plus en étroite interdépendance avec les autres vivants et peut produire les conditions de sa propre destruction. Nous savons qu’un bouleversement de nos modes de vie est nécessaire, nous vivons un changement anthropologique majeur, ce qui nous oblige me semble-t-il à sortir de notre anthropocentrisme. Comme le dit Philippe Descola, professeur émérite au Collège de France, « nous ne pouvons plus séparer la nature de la culture et nous devons désormais composer un monde commun ».

Toutes les institutions sont ébranlées par cette nouvelle réalité qui entraîne une grande insécurité narcissique. Ce n’est pas étonnant que des pamphlétaires réactionnaires comme Eric Zemmour veuillent défendre le paternalisme.  

Mais l’intensification de la mondialisation avec ses délocalisations, avec la montée en puissance de la Chine et plus largement de l’Asie, et la crise environnementale migratoire et sanitaire traumatisent une partie importante de nos concitoyens. Les thèses réactionnaires représentent une tentative de perpétuation d’une identité fixée à tout jamais.

Comme le dit Edgar Morin, « plutôt que d’être effrayé par la crise planétaire qui nous emporte, on nous demande de nous terrifier du mouvement wok », mouvement minoritaire de la pensée française. Cette volonté de faire diversion, de se focaliser sur ce concept de la culture française veut par-dessus tout jeter le discrédit sur un mouvement intellectuel de fond, celui de l’universalisme et du progressisme.

Pourtant, les clivages entre les réactionnaires et les forces émancipatrices perdurent même si la gauche a abandonné le social au profit du sociétal. L’opposition entre les rapports de classe et de race est une distinction superficielle. La lutte contre les discriminations que subissent ceux qui en raison de leur origine supposée ne trouvent pas de travail et ne parviennent pas à s’insérer dans notre société est évidemment sociale. Il faut en finir avec ces fausses oppositions, il faut cesser d’opposer antiracistes avec universalistes, lutte contre les discriminations et lutte contre les inégalités ; défense des classes populaires et défense des minorités.

C’est une bonne occasion d’associer le pessimisme de la raison à l’optimisme de la volonté et je vous invite d’urgence à une alliance de toutes les pensées de l’émancipation.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St-Nazaire

Edito : Justice et égalité pour toutes et tous !

Saint-Nazaire, le 2 janvier 2022

L’année 2022 pour la LDH devrait se traduire par de nombreux débats internes riches pour son avenir. Le travail réalisé par les sections et le National concernant la nature des activités, les missions, le fonctionnement de la LDH devraient conduire lors du congrès 2022 à revisiter de fond en comble notre identité, sans pour autant perdre de vue l’aspect généraliste et universaliste des droits de l’Homme.

Le fonctionnement de la section de St-Nazaire, espérons-le pour 2022 si la pandémie le permet, devrait pouvoir accroitre une plus large participation des adhérents. Nous sommes bien présents pour conduire des combats sur une citoyenneté active, sur des droits pour tous, sur des processus démocratiques qui ne réduisent pas les citoyens à des abstentionnistes ou des votants principalement préoccupés par un risque de prise de pouvoir par les extrêmes-droites.

Les prochaines échéances électorales doivent permettre de riches débats concernant le système de santé, les services publics, les enjeux écologiques, le fonctionnement participatif de nos instances démocratiques, la fracturation sociétale et la place des droits de l’Homme dans l’avenir de l’humanité. La réduction de nos débats autour des questions d’immigration ou de sécurité est un risque majeur qui pourrait conduire à une non prise en compte des multiples questions qui viennent déstabiliser notre pacte républicain.

Vouloir faire des élections présidentielles l’unique poumon de la vie démocratique est aussi le fruit de la construction de la 5ème République et ses limites et montre le besoin de rénovation démocratique que la LDH défend depuis de nombreuses années.

Cela passera par le droit de vote aux élections territoriales pour les ressortissants étrangers, par une simplification des mille-feuilles administratifs, par un renforcement des contrepouvoirs associatifs et syndicaux.

En 2022, la section de St Nazaire pourrait aussi prendre des initiatives pour mieux faire connaitre et reconnaitre ce qui fait espoir et solidarité pour nos concitoyens. En effet, parler uniquement des risques climatiques, environnementaux, démocratiques ou économiques peut conduire à un entre soi ou à un renforcement d’une morosité venant cautionner l’aspect monarchique ou autocratique du régime présidentiel de la 5ème République.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St Nazaire

Présentation de la section

La LDH est une association civique et citoyenne vieille de 120 ans et qui lutte pour l’universalité effective des droits de l’Homme, ici comme ailleurs. Notre combat pour l’indivisibilité des droits de l’homme et leur effectivité conduit toutes les sections à mener des actions qui peuvent concerner les droits des enfants, les droits des personnes handicapées, les droits économiques et sociaux, la liberté d’expression, etc.

Le fonctionnement de la section nazairienne est relativement souple et adapté à nos combats prioritaires (démocratie locale, droit des étrangers, lutte pour la transition écologique, droits de l’enfant, réhabilitation des fusillés pour l’exemple, etc.). Nous ne manquons pas de motifs pour nous réunir chaque 3ème jeudi de chaque mois à la maison des associations de St Nazaire à 18h30. 

Nous nous réunissons également entre sections du Comité Régional des Pays de la Loire.

Pour en savoir davantage sur la LDH, n’hésitez pas à vous rendre sur le site national : https://www.ldh-france.org/

Edito : Temps bien troubles pour nos démocraties et pour les droits de l’Homme sur la planète

L’impérialisme chinois gagne du terrain tous les jours, la régulation économique mondiale n’est pas à l’ordre du jour, les américains se la jouent perso. Emmanuel MACRON est très fier de vendre des matériels de guerre à des régimes autocratiques. Les pays les plus pauvres attendent toujours les dotations de vaccin anti Covid, la planète surchauffe, les accidents climatiques sont de plus en plus nombreux et graves.

Aung SAN SUU KYI, même si elle ne fut pas un modèle de défense des minorités birmanes, est de nouveau condamnée à de la prison par la junte militaire. Julian ASSANGE sera remis aux autorités américaines par un gouvernement anglais très fier de ses accords financiers et commerciaux avec les américains. POUTINE muscle ses forces militaires à la frontière avec l’Ukraine et pendant ce temps-là, en France, la précarité, les fractures sociales et économiques sont toujours immenses.

Les inégalités rongent la planète, le nouveau rapport du laboratoire sur les inégalités mondiales nous montre que les 10% les plus riches détiennent 76 % des richesses et émettent 48 % du CO2 mondial. 2 % des richesses mondiales sont détenues par les 50 % les plus pauvres, nous pourrions continuer à égrener pendant des pages et des pages ce tableau noir de l’état de notre monde.

Il n’y a pas lieu de sombrer dans un pessimisme mortifère et décourageant. Pour autant, nous ne pourrons pas lutter pour les droits de l’Homme si nous ne sommes pas rassemblés et nombreux.

Nous sommes sur St-Nazaire satisfaits de nous savoir rassemblés pour défendre les droits des migrants. Le 19 mars prochain, nous mettrons en place les 1ères assises locales de la solidarité avec les migrants. Une vingtaine d’associations, partis et syndicats participent à leur préparation.

Les luttes sociales sont toujours là, les personnels hospitaliers sont très souvent dans les manifestations. Le monde médico-social et social a fait dernièrement une grève nationale très suivie. Dans beaucoup d’entreprises, la demande de justice sociale et l’augmentation des salaires devient prégnante.

Certes, à quelques mois des élections présidentielles, la gauche est très divisée, Zémour fait souvent le buzz médiatique, la droite flirte avec les thèmes portés depuis des années par l’extrême-droite : l’insécurité et l’immigration.

Malgré ce contexte, rien n’est joué et comme nous le disait dernièrement Malik SALEMKOUR dans une lettre ouverte publiée par Médiapart, même si les résultats de la Cop 26 ont été médiocres, il n’empêche que de multiples initiatives se font jour et que rien n’est joué.

Les fêtes de fin d’année sont souvent des moments de rassemblements familiaux et festifs, au nom du bureau de la section, je vous les souhaite fraternelles et avec aussi de l’insouciance et de la poésie car nous avons besoin de renforcer nos liens interhumains.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 12 décembre 2021

Communiqué de presse : Migrants, exilés, demandeurs d’asile, étrangers, sans-papiers, le respect des droits s’impose

Alors qu’ils sont représentés à longueur d’année comme des problèmes, ils sont désormais l’objet d’un concours de la proposition la plus inhumaine, de la déclaration la plus xénophobe, de l’affirmation la plus mensongère par les candidats et aspirants candidats aux élections. Des politiques de rejet de plus en plus dures s’affichent.

Et pourtant :

– les êtres humains bougent de plus en plus quel que soit leur continent d’origine et les migrations, les cultures, s’enrichissent les unes les autres. Cela a toujours existé et fait partie de l’histoire de notre pays comme de beaucoup d’autres. Malheureusement, les discours racistes, les fantasmes de « grand remplacement» font aussi partie de l’histoire de l’humanité, ils en sont la pire face, à l’origine des pires crimes ;

– toutes les études sérieuses montrent que les migrations ne sont pas un coût, elles sont au contraire créatrices de richesses surtout si on en voit les effets à long terme. Leur place parmi les « premiers de corvée » pendant la crise sanitaire a montré, qu’en outre, ils occupaient des emplois indispensables.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) est quotidiennement à leurs côtés, avec toutes celles et tous ceux qui partagent les valeurs de solidarité et de fraternité, fondatrices de la République.

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre, la LDH appelle à se mobiliser de façon unitaire partout en France et à participer à toutes les initiatives pour réaffirmer les mesures prioritaires allant dans le sens de ces valeurs :

• le respect du droit d’asile et particulièrement l’ouverture de voies légales et sûres pour que les routes maritimes et terrestres ne soient plus de grands cimetières, pour que l’on cesse de compter chaque année les milliers de morts en Méditerranée, dans la Manche, sur la route des Canaries, dans les déserts et aux frontières terrestres et maritimes, notamment de l’Union européenne mais aussi aux frontières françaises ;

• la remise en cause du règlement de Dublin qui condamne des dizaines de milliers de personnes à l’errance en voulant les forcer à déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen qu’elles ont provisoirement atteint et non là où elles souhaitent véritablement demander une protection et vivre ;

• la suppression de la notion de pays sûrs qui crée une procédure d’examen des dossiers de demande d’asile au rabais pour les personnes originaires de certains pays, le refus de mettre en place des centres fermés aux frontières européennes comme vient de le proposer la Commission européenne au Conseil européen afin de permettre l’examen des demandes d’asile avant que les personnes exilées ne posent un pied sur le territoire européen ;

• la fin de la remise en cause de l’âge des jeunes mineurs, leur non-enfermement et leur mise sous protection dès lors qu’ils se déclarent mineurs au moins jusqu’à ce que leur âge soit vérifié afin d’éviter qu’ils soient jetés à la rue

• la fin des OQTF délivrées de façon de plus en plus systématique par les préfectures aux jeunes majeurs, y compris à celles et ceux qui ont fait preuve de leur insertion tant professionnelle qu’éducative ;

• la régularisation de tous ceux et toutes celles qui vivent, travaillent et agissent dans nos territoires.

Paris, le 10 décembre 2021

Communiqué de presse : Réaction suite à publication de la cartographie sociologique de St Nazaire

Le cabinet Compas vient de donner les résultats d’une étude qu’il a réalisée portant sur la cartographie sociologique de St Nazaire et il est important que les professionnels de terrain, les responsables et acteurs associatifs, les élus et l’ensemble des acteurs institutionnels intervenant sur le territoire nazairien en prennent compte substantiellement.

Tous les professionnels de terrain savent que la précarité et la vulnérabilité sont largement développées dans certains quartiers. Comme il est cité dans l’article de OF du 3 novembre dernier, dans les quartiers ouest, le taux d’enfants dit vulnérables atteint les 39 %, alors que dans le quartier de l’immaculée il plafonne à 4 %.

Le prochain forum social annuel devra aller au-delà des constats et définir nous semble-t-il des axes forts d’une politique d’accompagnement à la parentalité, d’un soutien massif auprès des jeunes les plus vulnérables, et d’une action socio-éducative, culturelle et économique majeure pour redonner espoir à toutes ces familles vivant dans la crainte de la délinquance, de la violence et d’un mal vivre familial conjugué à des souffrances psychologiques et une relégation sociale.

Il est important que tous les facteurs de vulnérabilité soient pris en compte et qu’une action pluri partenariale développée dans leur respect du cadre éthique du travail social et Co construite le plus possible avec les familles et les jeunes devienne la base d’un nouvel élan.

Le pouvoir d’agir, les capacités des réseaux de socialisation de proximité, les valeurs et les forces inhérentes à la volonté de s’en sortir doivent-être soutenues pour une action de communication promotrices d’une autre image de ces familles et jeunes. L’apport des acteurs culturels doit être renforcé pour favoriser ce développement.

 Si les contrastes sociaux sont majeurs sur St Nazaire, il n’y a rien d’inéluctable à les combattre et la LDH souhaite ardemment que le prochain forum annuel social donne lieu à une vraie politique qui dépasse largement les communications institutionnelles et vienne politiquement affirmer que sans prise en compte réelle des questions sociales, aucun espoir ne sera donné aux plus vulnérables.

Les moyens financiers pour cela devront être à la hauteur de l’enjeu. Les politiques de la ville doivent être un enjeu de cohésion et de mieux-vivre.  Il n’y aura pas de sécurité pour toutes et tous sans combat contre les inégalités et les vulnérabilités !

Saint-Nazaire, le 04 novembre 2021

Communiqué de presse : Réaction à la manifestation contre le projet de Source d’Envol

La section LDH et le MRAP de St Nazaire soutiennent le projet de réinsertion de la Ferme de Ker Madeleine pour les raisons suivantes :

  • Tout être humain a droit à une seconde chance et qui plus est lorsque des longues durées de peine ont été exécutées et que ces condamnés sont dans une démarche de réinsertion pleine et entière, et ont eux-mêmes cheminé personnellement et avec l’aide des personnels spécialisés sur la gravité des actes commis.
  • Le projet de Ker Madeleine est porté par des gens sérieux, responsables, et qui se sont entourés de garanties techniques et sécuritaires en lien avec le ministère de la Justice, le SPI et les juges d’application des peines.
  • Le projet est soutenu par les communautés Emmaüs qui gèrent de tels dispositifs depuis 3 décennies.
  • Le Conseil Départemental soutient le projet à la fois au titre du développement local, du développement durable et du principe de la réinsertion.
  • Toutes les études en criminologie ont prouvé que les sorties sèches produisaient beaucoup plus de récidives que les programmes de réinsertion.
  • La sécurité est bien évidemment due à tout citoyen, qui plus est aux personnes vivant en proximité de cette ferme. Pour autant, sécurité ne veut pas dire rejet et relégation à tout jamais. Affirmer que les collégiens sont plus surveillés que les détenus de cette ferme de réinsertion est une assertion fausse : les détenus de Ker Madeleine ont des comptes à rendre et sont encadrés.
  • Faire prévaloir que ce dispositif est onéreux et coûte beaucoup d’argent public, c’est méconnaître le coût important des incarcérations en centrale. La prise en charge financière dans des dispositifs de réinsertion est moins chère que l’incarcération classique. Dire et affirmer que le financement d’un tel dispositif est dispendieux relève de la méconnaissance voire d’une tentative de manipulation de la population.

La LDH et le MRAP sont prêts à rencontrer avec ou sans les promoteurs du projet celles et ceux qui se font une fausse représentation de cette réalité. Il ne s’agit aucunement de jouer sur les peurs mais de pouvoir être dans une logique de comité de suivi rigoureux et basé sur des faits et non sur des approches erronées. 

Saint-Nazaire, le 30 octobre 2021

Hommage à Guy Texier

« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » – Victor Hugo

C’est par cette phrase et la « Marche de l’Esprit » de Mikis THEODORAKIS que furent rendus les derniers hommages à Guy TEXIER. Connu pour son engagement au sein de la CGT et du PCF, il n’en était pas moins un ligueur depuis 1997 et fut parmi nous dans de nombreux combats. C’était un infatigable militant des droits de l’homme : il consacra une partie de son temps libre et de son énergie à la mémoire des Fusillés de Chateaubriant. Guy était toujours présent lors des cérémonies commémorant les morts de la grande guerre et surtout la mémoire des fusillés pour l’exemple, combat que mène la LDH pour leur réhabilitation. Guy était présent avec nous encore le 14 octobre 2015 lors du colloque sur la laïcité organisé par la Libre Pensée et la section. Il défendait une laïcité qui ne soit pas travestie par une lecture erronée de l’histoire et des luttes d’émancipation. Il vilipendait aussi bien les élus qui installaient des crèches dans les bâtiments publics autant que ceux qui ne respectaient ni les croyants, ni les athées, ni les agnostiques. Il s’insurgeait contre toutes les formes d’obscurantisme religieux et saluait la mémoire des journalistes de Charlie tombés sous les balles des djihadistes. Il savait ô combien notre société ouverte, multiculturelle, devait à la loi de 1905. Guy était de nos ligueurs qui n’hésitaient pas à exprimer son point de vue. Régulièrement, il nous faisait savoir par mail son accord voire ses positions moins radicales que celles de la section. Nous tenons ici à rendre hommage à sa famille, ses amis, les militants de la CGT et du parti communiste français. Que la mémoire de Guy reste vive longtemps et que son parcours nous inspire encore plus demain lorsque l’on perçoit les enjeux des prochaines élections présidentielles. Merci Guy, toi le militant qui luttait inlassablement contre les injustices et pour une mémoire vive de notre histoire sociale et politique.

Jean-Luc BOERO, le 28 octobre 2021

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