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Notre section se réunit le troisième jeudi de chaque mois à 18h30 à Agora (exceptés juillet et août)

Pour nous écrire : 

LDH Maison des Associations, Agora 1901

2, bis av. Albert de Mun

44600 Saint-Nazaire

Téléphone : 06 86 92 95 56

Courriel de la section : ldhsaintnazaire@gmail.com 

Communiqué de Presse : « Pass » sanitaire français : une décision malvenue

La décision du gouvernement de mettre en place un « pass » sanitaire intégré à l’application   TousAntiCovid pose plus de questions qu’elle n’en résout.

Cette démarche, comme celle en préparation au niveau de l’Union européenne, vise à faciliter les déplacements pendant la période estivale. Y seront enregistrées les trois mêmes informations que celles mises dans le pass français : avoir guéri du Covid-19, avoir été vacciné ou avoir un test PCR négatif très récent. Il revient ensuite à chaque pays de décider comment utiliser ce pass sur son territoire : comme condition pour le tourisme, par exemple, mais éventuellement aussi pour permettre certaines activités aujourd’hui empêchées telles que sortir au restaurant, assister à un concert ou à une compétition sportive, pratiquer un sport collectif, etc.

Le pass français apparaît comme un sous-produit de cette démarche européenne en cours. Cependant, il apparaît que ces finalités réelles sont, au mieux négligeables, au pire non explicitées.

Pour l’heure, il est dit que le pass français, dont l’utilisation resterait facultative, consisterait en un enregistrement dans TousAntiCovid devant permettre de lire plus rapidement les informations à l’embarquement des avions pour la Corse et demain les territoires d’outre-mer. Peu de personnes seraient donc concernées, et pour un gain de temps limité. Mais, cela se ferait au prix de la constitution d’un fichier de données personnelles de santé, consultable par un nombre indéterminé

de personnes. De tels risques en matière de protection de données de santé doivent-ils être pris ? En l’occurrence, on ne voit même pas pourquoi les proposer.

On envisage que, demain, le pass pourrait avoir d’autres usages, en particulier d’accès à des activités et lieux collectifs. Différencier l’exercice des droits est-il devenu le modèle de gestion de crise auquel le gouvernement souscrit, après l’avoir à juste titre largement rejeté ? Quand par ailleurs il est annoncé que, d’ici la fin de l’été, on aura atteint un niveau de vaccination tel que l’immunité collective sera acquise, le pass sanitaire apparaît comme un outil de différenciation discutable, pour quelques semaines seulement.

La section de St Nazaire s’associe au communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) du 21 avril 2021 pour analyser la mise en place précipitée d’un tel pass comme une opération de communication, bien éloignée d’une réelle réflexion de santé publique, une démagogie flattant des émotions plus qu’une proposition rationnelle et utile.

En outre, la LDH s’inquiète fortement des messages envoyés avec la mise en place du pass national. Ils risquent d’entraver la priorité jusque-là donnée à la vaccination et au respect des gestes barrières.

Il n’est pas trop tard pour que le gouvernement s’inscrive pleinement dans le débat européen et ne joue pas en solo une partition mal écrite, qui en particulier porte atteinte à la confidentialité des données personnelles de santé de toutes et tous.                      

Saint-Nazaire, le 26 avril 2021 

Edito : Une actualité qui peut donner de l’espoir

Le 23 avril 2021

L’ère TRUMP est définitivement remisée. Le nouveau Président des Etats-Unis nous montre une voie à poursuivre, celle d’une relance verte et d’une lutte contre l’injustice fiscale en prônant une base fiscale minimale de plus de 20 % pour toutes les entreprises. Timidement, MACRON le rejoint. Cela fait des années que des ONG comme OXFAM ou ATTAC nous font des rapports alarmants sur la fraude fiscale, des GAFAM et sur le dumping fiscal de certains Etats. Des avancées depuis la crise de 2008 ont eu lieu, mais elles restent largement insuffisantes. Il faut souligner que Joe BIDEN est un démocrate qui semble se démarquer de la doctrine libérale dominante. Il n’a pas besoin de tweeter ou d’agiter les chiffons rouges ou des thèses complotistes pour tenter à sa manière de réguler les mouvements économiques et financiers. Souhaitons-lui de réussir dans son projet et espérons que la communauté européenne et notre Président seront à la hauteur des enjeux.

Les commentateurs politiques ne cessent de nous dire que les voix de gauche et progressistes sont minoritaires en France, sans pour autant faire référence à des études sociologiques sérieuses. Une fois de plus, ce sont les grands cabinets d’opinion qui dictent l’air du temps. Méfions-nous de ces thèses et de cette pensée qui viendraient nous ramollir dans nos combats. Les idéaux humanistes, les idéaux de justice sociale, l’universalité des droits de l’homme ne sont pas morts. Nous fêtons les 150 ans des 72 jours de la Commune libre de Paris. Nous restons très attachés à la direction et aux valeurs de liberté et de progrès social qu’elle a nommées. Les commentateurs et autres faiseurs d’opinion n’ont pas vu venir le mouvement des gilets jaunes. Ils n’ont pas non plus expliqué la pensée économique de BIDEN.

Restons lucides et combatifs.

Prochainement, nous serons conviés à des élections très importantes pour notre vie quotidienne. Les régions et les départements ont un rôle essentiel en termes d’aménagement territorial et de services publics de proximité. Leurs missions économiques sur l’apprentissage, sur la construction des collèges, des lycées, sur l’aménagement des zones sensibles, sur le tourisme, sur la protection de l’enfance, sur les personnes âgées, sur les personnes handicapées, sur l’accès au numérique, etc.

La LDH Nationale se penche sur la question et proposera rapidement une plateforme à l’attention des candidats. Comme nous l’avons fait pour les élections municipales, nous relaierons cela. Dès maintenant, n’hésitez pas à promouvoir le vote dans vos réseaux et auprès de vos collègues, amis et famille.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 23 avril 2021

Communiqué de presse : États Généraux de la laïcité : pourquoi maintenant et pour quoi faire ?

La laïcité permet de construire un équilibre toujours fragile entre le respect de la diversité et la nécessité de l’unité. La laïcité doit nous rassembler. C’est l’esprit des grandes lois laïques qui garantissent à la fois l’égalité entre tous les citoyens et nos libertés fondamentales. Pour que notre République demeure indivisible et qu’elle puisse combattre ceux qui s’en prennent à ses valeurs, il faut qu’elle soit laïque, démocratique et sociale.

La mise en oeuvre du principe de laïcité a toujours suscité des débats entre Républicains. Ces débats sont naturels et féconds à condition qu’ils soient organisés collectivement, sereinement et loyalement, dans un esprit de concorde et non de division. Nous sommes prêts à ces débats, avec une volonté sincère de dialogue et de rassemblement.

C’est pourquoi nous regrettons profondément l’annonce dans la presse et sans concertation aucune d’« États Généraux de la laïcité » qui commenceraient leurs travaux sous quarante-huit heures !

Les citoyens ou leurs représentants ont-ils été associés à cette initiative, qui aurait d’ailleurs trouvé davantage sa place avant les débats parlementaires concernant la loi confortant le respect des principes de la République et non après ? Quel est le sens de cette annonce conçue sans transparence et sans volonté de rassembler ? Alors que notre pays – et tout particulièrement sa jeunesse – est confronté à de véritables urgences sociales et écologiques après une année de crise sanitaire, le débat public national ne gagne rien à être saturé par la question identitaire.

Ces « États Généraux » ne doivent pas servir un agenda politicien ni une instrumentalisation de la laïcité en vue d’échéances électorales à venir. Il faut qu’ils soient l’occasion d’un vrai débat citoyen.

Nous constatons que les conditions ne sont malheureusement pas réunies actuellement pour pouvoir participer à ces « États Généraux ». Les organisations laïques qui se sont toujours battues pour faire vivre et respecter le principe de laïcité demeurent disponibles pour participer, quant à elles, à toute initiative permettant un débat argumenté, serein et ouvert.

Liste des premiers signataires :

L’Aroeven ; Les Ceméa ; La Confédération nationale des Foyers Ruraux ; La Cofac; La Confédération des MJC ; Cotravaux ; Le CPCV Ile de France; Les CRAP Cahiers pédagogiques ; Culture et Liberté ; DEI France ; École changer de cap ; La FCPE ; La Fédération des Centres sociaux ; La Fédération nationale de la Libre Pensée. ; Les Francas ; La FSU ; L’ICEM – pédagogie Freinet ; L’Iforep ; La Jeunesse au Plein Air ; La Ligue des Droits de l’Homme ; La Ligue de l’enseignement ; Les PEP ; Peuple et Culture ; Le Réseau Arc en ciel théâtre ; Le SE Unsa ; L’UFCV ; Solidarité Laïque ; L’Unsa éducation

Contact presse Marie-Sophie Thiroux – 06 20 30 13 65 – msthiroux@laligue.org

Paris, le 21 avril 2021

Edito : La LDH sous tous les fronts !

Saint-Nazaire, le 11 avril 2021

Comme vous le savez, la LDH est une association généraliste qui fonde son action sur l’égalité, l’universalité et l’indivisibilité des droits, le respect des droits fondamentaux fondant un tout protecteur. Les libertés civiles et politiques sont indissociables des droits économiques, sociaux, environnementaux et culturels pour permettre à chacune et chacun d’être pleinement citoyen, en capacité d’être maître de son destin.

Sur le plan national, l’actualité est principalement consacrée à la lutte contre le projet de loi renforçant les principes républicains. Nous pouvons constater que contrairement au projet de loi sur la sécurité globale, cette lutte ne mobilise pas beaucoup. L’ère du temps est à la suspicion à l’égard des musulmans. Les forces politiques de gauche sont très hésitantes au regard de l’indispensable lutte contre le terrorisme islamique et les thèses développées sur un islamo-gauchisme qui ferait le lit de cet islamisme radical.

La lutte contre ce projet de loi où la surenchère des sénateurs LR a été massive ces derniers jours doit continuer à nous mobiliser car l’islamophobie gagne du terrain alors que nous ne sommes pas mondialement débarrassés, loin de là, du terrorisme islamique. La LDH comme les défenseurs d’une laïcité respectueuse des croyances est sur un chemin étroit où la démesure et les peurs viennent caricaturer nos propos.

D’ici quelques jours, la ligue et ses partenaires, sur le plan local, s’exprimeront sur ce projet de loi qui réduit considérablement les libertés associatives, qui jette une suspicion illégitime à l’égard des musulmans et qui ne propose aucune solution en matière de lutte concrète contre les discriminations. Une entrevue est organisée mercredi 14 avril avec le sous-préfet. Nos députés et notre sénateur ont été sensibilisés sur les dangers de cette loi opportuniste et liberticide.

Sur le plan local, nous nous intéressons largement à la cause des enfants. Nous avons fait paraître un communiqué de presse concernant l’indigence grave de la pédopsychiatrie départementale malgré la création de quelques lits sur St Nazaire. La saturation des services de pédopsychiatrie, le manque récurrent de moyens, la politique de dégagement financier conduite ces 20 dernières années amène à une grave crise. Les enfants peuvent attendre parfois deux ans voire plus avant d’avoir une place en centre médico-psychologique. Des familles attendent désespérément plusieurs années avant que leur enfant soit pris en charge dans des institutions thérapeutiques adaptées à leurs problématiques psychiques.

Concernant la protection de l’enfance, même si sur le département nous sommes loin d’une politique visant la concurrence d’un marché où les grands entrepreneurs nationaux viennent chercher des parts avec comme conséquence la perte des collectifs et des cultures professionnelles comme en Maine et Loire, pour autant, le dispositif est saturé, le manque de places est criant. Des mesures judiciaires ne sont pas exercées avant de longs mois. Les personnels de l’Aide Sociale à l’Enfance sont complètement débordés et se retrouvent dans un état de grande souffrance et de perte de sens. La section de St-Nazaire a alerté le président du conseil départemental de cette situation déplorable, alors que la protection de l’enfance est la mission la plus sensible déléguée aux départements. Parallèlement, les professionnels s’organisent avec les syndicats pour dénoncer cette situation, des articles sont parus dans la presse, et la lutte va se poursuivre. D’autres actions seront probablement conduites par la section.

Nous sommes très contents de vous informer que la section LDH a été retenue comme membre permanent du comité d’orientation stratégique de l’étude de zone sur la pollution du bassin nazairien.

Le nouveau comité régional prend forme et il semble que les membres de son bureau veuillent le faire vivre avec sérieux et rigueur. Nous en sommes très heureux et nous soutiendrons largement toutes les initiatives qui seront prises par celui-ci dont celles de formations communes.

En parlant d’actions communes, le communiqué sur la pédopsychiatrie a été cosigné par notre section et celle de Nantes et retenu par le groupe de travail Jeunesse et Droits de l’Enfant qui vient de l’insérer dans le rapport auprès de la Défenseure des Droits sur la santé mentale des enfants.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Communiqué de Presse : L’asservissement volontaire !

Il n’est pas d’usage que la LDH prenne publiquement la parole pour s’exprimer sur un conflit  lié au droit du travail. Mais en l’occurrence, le licenciement pendant sa période d’essai de Madame Christel Husson est pour le moins l’expression d’un manque de connaissance du droit, une faute politique et surtout une mauvaise idée face à un financeur public.

En droit français, nous rappelons à la direction de l’Agence Départementale de Prévention Spécialisée (ADPS) que Madame Husson est fondée à saisir la justice car son licenciement est motivé sur des considérations politiques. Cela est clairement noté dans sa lettre de licenciement.

C’est une faute politique majeure car l’Histoire nous apprend que les opinions politiques ne doivent jamais être ostracisées au risque d’un durcissement dangereux. Le mouvement des gilets jaunes est peut-être une préfiguration de ce que seront ces combats si l’on ne débat pas. Le droit d’expression d’une position même en public n’est pas assimilable à une déviance politique si son expression n’est pas diffamante. En l’occurrence, que Madame Husson parle d’un maire en qualifiant sa prise de position de « pas malin » ne relève aucunement d’une diffamation publique. Agir ainsi, c’est prôner un risque majeur : celui de la radicalisation !

C’est une très mauvaise idée face à un financeur public, car c’est mettre  le doigt dans un engrenage dangereux. Un message lourd de conséquences vient d’être envoyé à l’exécutif en  place : vous pouvez vous asseoir dorénavant sur nos principes d’action pour renforcer vos projets politiques ! Nous passons de la Prévention Spécialisée à celui de Politisation de la Prévention Spécialisée. C’est objectivement la condamner à devenir un hochet politique !

La section de St Nazaire de la LDH soutient les équipes de l’ADPS afin qu’elles continuent leur travail selon leurs valeurs fondamentales (anonymat, absence de mandat et libre adhésion) et demande à leur direction de reconsidérer sa position face à Madame Husson.

Saint-Nazaire, le 6 avril 2021

Communiqué de Presse : L’enfance : portion congrue des politiques publiques

Dans Ouest-France en date du mercredi 24 mars 2021, un article nous parle du manque de lits en pédopsychiatrie en Loire Atlantique malgré l’ouverture dernière d’un nouveau service à St-Nazaire, conduisant de ce fait à hospitaliser en service de psychiatrie adulte des enfants dès 12 ans. Ce phénomène génère beaucoup de problématiques éthiques, de risques pour les patients et bien souvent d’obligation de mise en chambre d’isolement pour éviter un côtoiement dangereux avec les autres patients. Cette réalité rend complexes les prises en charge et dénature l’humanisation psychiatrique. La médicamentation remplace de plus en plus le lien humain et une attention soutenue à la souffrance psychique.

La psychiatrie se retrouve au-devant de toutes les décompensations, angoisses, tentatives de suicide, troubles phobiques, anxiété, augmentés par la Covid-19 et son climat anxiogène. Pourtant, depuis plus de 30 ans, les réformes hospitalières ont conduit à fermer des lits d’hospitalisation psychiatrique non compensés par des prises en charge ambulatoires de qualité. La psychiatrie est devenue le parent pauvre de l’hôpital public, déjà lui-même en perdition.

Tenir, tenir coûte que coûte est la mission que se donnent sans compter tous les personnels de pédopsychiatrie malgré un manque cruel de moyens.

Depuis un an, la crise sanitaire fournit de multiples exemples des carences des politiques publiques envers les mineurs.

Les services de protection de l’enfance de toute la France connaissent à des degrés divers les mêmes problèmes : mesures non exercées, enfants confiés auprès de personnes non formées, enfants à l’hôtel ou en gite, personnels déconsidérés, salaires faibles, intensification du travail, mal-être professionnel en hausse, turn-over importants et aussi crise de recrutement.

Investir dans les besoins des enfants est absolument nécessaire pour nous armer face aux enjeux de demain.

La LDH dénonce cette situation. Des moyens doivent rapidement voir le jour pour l’enfance,  angle mort de nos politiques publiques. Les critères économiques et financiers ne peuvent plus être l’alpha et l’oméga de la pédopsychiatrie et de la protection de l’enfance.

Le 29 mars 2021

Edito : Défendons un droit au logement pour tous

La section vous informe depuis quelques mois de l’action du collectif Géronimo devenu « Collectif Urgence Sociale Saint-Nazaire Plus Jamais Sans Toi-t ». Largement vilipendés par la majorité municipale, traités d’anarchistes, de manipulateurs et de casseurs, ils ont résisté à ces grossiers pièges qui leur étaient tendus. Pourtant, lorsqu’ils occupaient un local dans le centre-ville, ils l’ont souvent tagué. Aujourd’hui, ce collectif a gagné en maturité. Leurs compte rendus sont de qualité, leur budget prévisionnel est bien construit, ils ont compris que pour avoir l’adhésion des Nazairiens et des associations, il leur fallait développer une stratégie acceptable et sans bavure. Dorénavant, ils occupent deux maisons non occupées depuis quelques années et appartenant à la Silène, situées boulevard Jean de Neyman. Ils ont un projet de CHRS autogéré. Un dossier est en cours de constitution. Ils réhabilitent les deux maisons. La section a décidé de leur attribuer une aide de 100 euros.

Hier, samedi 27 mars, ils ont lu un texte de belle facture lors de la manifestation devant la mairie de St-Nazaire dans le cadre de la journée européenne du droit au logement. Nous serons avec eux, s’ils le souhaitent, lorsque des négociations s’ouvriront avec la municipalité si celle-ci se montre plus disposée à leur égard. Nous n’hésiterons pas à valoriser leur action et à le faire savoir publiquement.

Didier OTT et moi-même avons participé à une visio avec Audrey DUFEU-SCHUBERT, députée de St-Nazaire sur le thème du « Beauvau de la sécurité ». Elle avait courageusement choisi de rencontrer sur le terrain les policiers, les associations, les élus et avait proposé un questionnaire. Nous sommes intervenus sur la question de la vidéo surveillance, des drones et des technologies de traçage numérique et de reconnaissance faciale. Mais en amont, nous avons bien précisé que la question de la sécurité est globale. Nous avons fait état des questions sociales qui insécurisent, d’une approche de la lutte contre le trafic de drogue qui est un vrai échec, de l’absence de formation des enfants à la communication non violente, d’un manque criant de présence humaine sur le terrain et entre-autre de médiateurs. Nous avons bien dit que la LDH ne pouvait être considérée comme une association angélique en matière de sécurité. La surenchère politicienne sur la sécurité a aussi été évoquée à partir d’un rappel du nombre de lois et d’une polarisation excessive sur quelques faits-divers crapuleux.

Concernant l’idéologie numérique en matière de sécurité, il fut bien précisé que son efficacité est très réduite, qu’elle fait les poches des mairies au profit de lobbys industriels et de grandes entreprises dont certaines sont chinoises. Didier a bien précisé que leurs technologies comprenaient parfois des logiciels espions pouvant bien évidemment avoir un impact sur notre indépendance nationale.

Le National fait une campagne intitulée « Jeunes Majeurs étrangers, sortir de l’impasse ». Nous vous demandons de vous mobiliser.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 28 mars 2021

Communiqué de presse : Indignation suite à une banderole déployée sur St Gildas des Bois

La LDH et le MRAP condamnent fermement les auteurs de la banderole comportant des propos haineux et discriminatoires visant à faire peur à la population de St Gildas des Bois suite au projet de dispositif de réinsertion géré par  Sources d’envol, membre du mouvement Emmaüs dans la Ferme de Ker Madeleine.

La contestation et un désaccord sur un tel projet ne peuvent donner lieu à une volonté expresse de manipulation de la population aussi grotesque et grossière que cette banderole.

Nous nous étonnons de la non réaction de la municipalité de St Gildas des Bois s’apparentant à une complicité passive face à un projet construit, de qualité, et apportant toutes les garanties à la population locale.

Nous demandons aux autorités publiques d’agir pour faire cesser cette fabrique de la peur.

Saint-Nazaire, le 24 mars 2021

Communiqué de Presse : La culture aussi est un droit

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 dans son article 27, précise que « Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent ». Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC – adopté en 1966 par l’Assemblée générale des Nations unies), par son nom même, met au même niveau les droits économiques, sociaux et culturels. Ce Pacte requiert des États qu’ils agissent en vue d’assurer le plein exercice des droits économiques, sociaux et culturels.

Ainsi, la culture est un droit essentiel reconnu comme tel.

Face à la pandémie avec le Covid 19, pour préserver le droit à la santé, il appartient aux exécutifs au niveau national, européen et mondial de maintenir le plus possible l’effectivité de tous les droits et d’arbitrer de manière adaptée et équilibrée les contradictions pouvant apparaître entre les différents droits. 

Force est de constater qu’avec l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement a fait des choix. Il privilégie le fonctionnement des entreprises en permettant aux salariés d’aller au travail laissant ainsi s’agglutiner les personnes dans les transports en commun ; il permet l’ouverture des lieux de culte avec une jauge proportionnelle à la grandeur de l’édifice. Il ferme les lieux culturels, les cinémas et musées, les cafés-restaurants, les  salles de sport et les cours en amphithéâtre pour les étudiants.

Les artistes ont le droit de créer et de diffuser leurs œuvres ; les citoyennes et les citoyens ont le droit d’avoir accès à la culture dont le spectacle vivant. 

La Ligue des droits de l’Homme (LdH) demande que le droit à la culture puisse s’exercer avec la réouverture des endroits de rencontre artistiques  – espace public et lieux culturels – dans des modalités permettant de concilier la liberté de la culture et les mesures sanitaires à définir en concertation avec les professionnels concernés.

Dans ce cadre, la LDH exprime sa solidarité avec le mouvement actuel des professionnels du spectacle.

St Nazaire et Nantes, le 20 mars 2021

Edito : Privilégions les biens communs et des services publics de qualité !

Ces dernières semaines, l’actualité a été consacrée aux questions de violences de jeunes en bandes. Comme il est noté dans la tribune collective, le phénomène des bandes existe depuis toujours et aujourd’hui, il prend des formes nouvelles par le canal des réseaux sociaux et une médiatisation immédiate.

Ce phénomène vient avant tout interroger la place des politiques publiques et du soutien aux associations dans l’encadrement de la jeunesse. L’action sociale dans les quartiers s’est largement amoindrie. Les médiateurs, la prévention spécialisée font cruellement défaut dans certains quartiers. Les politiques d’éducation populaire deviennent insuffisantes et parfois hors sol. Le manque de locaux pour l’accueil des publics jeunes, la baisse des subventions, la précarisation des associations ou leur fusion dans des ensembles prônant l’entreprenariat social ont dilué les responsabilités, créé un malaise et une fuite des professionnels expérimentés. Il y a une désertion de l’espace public par des adultes pouvant encadrer la jeunesse.

Face à l’absence d’interlocuteurs, face à un monde segmenté et dangereux, face à une essentialisation et une racialisation de plus en plus importante, maintenir sa place dans le territoire, s’agréger aux autres adolescents est une forme de protection. Ainsi, les jeunes sont souvent livrés à eux-mêmes. L’ennui, le désœuvrement, la frustration, l’argent facile grâce aux trafics, les phénomènes d’errance, l’absence d’avenir ont des conséquences très fortes pour les jeunes et les populations y vivant. Les premières victimes, rappelons-le, sont avant tout les jeunes. La logique répressive prônant la reconquête de l’espace public par l’envoi en nombre de compagnies de CRS est médiatiquement rassurante.  

Cependant, la question de l’encadrement de ces jeunes, de leur délinquance et de leurs souffrances, de leurs désinscriptions sociales, familiales parfois et scolaires ne se réglera pas avec des politiques purement répressives et spectaculaires. Le travail de fond est long, souvent épuisant et malheureusement trop méconnu de nos concitoyens. Il n’y a pas que les professionnels de l’ASE de 92 qui souffrent du manque de moyens et de considération.

Enfin, les médias nous abreuvent de la question de la vaccination, parfois on nous oppose des logiques concurrentielles entre les pays. Les chaines d’info en continue n’ont de cesse de faire des comparaisons chiffrées sur les moyens mis en œuvre par les Etats pour aider la recherche vaccinale. La LDH comme un certain nombre d’organisations appelle à ce que le vaccin soit reconnu comme un bien universel. Il est important, effectivement, de lever les brevets sur les vaccins et les médicaments à l’OMC. Nous vous engageons en ce sens à signer la pétition et à la faire circuler.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 14 mars 2021

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