Communiqué de presse dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes
La Ligue des Droits de l’Homme, section de St-Nazaire, appelle à participer aux différentes manifestations programmées dans nos cités autour du 8 mars prochain, et notamment à venir nombreux à l’occasion des actions féministes prévues lors du week-end des 7 et 8 mars à St-Nazaire (1)
Après le succès historique de la manifestation du 23 novembre dernier, nous attendions beaucoup des annonces du gouvernement concernant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Le gouvernement s’est tourné vers un renforcement de la répression en faisant peu de cas de la prévention avant que les violences ne soient commises. Comme bon nombre d’associations, la LDH demande que suffisamment de moyens financiers soient mobilisés. Malheureusement, les crédits annoncés par le gouvernement sont loin du budget de rupture et du milliard d’euros demandé par les associations féministes.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour une possibilité d’orientation des femmes et filles dans toutes les filières, l’accès de toutes les femmes à tous les métiers et niveaux de responsabilité et une réelle égalité des salaires. A quand sur la région nazairienne un grand programme pour permettre que cette égalité soit réelle dans notre bassin industriel et dans notre port maritime Nantes-St-Nazaire ?
Les acteurs économiques, les autorités publiques, la Carène et la ville de St-Nazaire, en lien avec les mouvements d’éducation populaire et les associations féministes doivent pouvoir imaginer un grand plan de prévention et de lutte contre le sexisme et l’homophobie, dans le milieu économique nazairien.
Il est indispensable que les services publics dont les commissariats et gendarmeries soient rapidement mieux sensibilisés et formés à l’écoute des femmes, qu’elles soient d’origine française ou étrangère lors de l’enregistrement des plaintes pour violence. La section LDH de St-Nazaire rappelle ô combien il est nécessaire de renforcer les politiques publiques en matière d’accompagnement des femmes victimes de violences et pour ce faire, d’augmenter le nombre de logements pour mise à l’abri. A quand sur St-Nazaire un dispositif similaire à celui de Nantes appelé « citad’elles » ?
Notre section souhaite également qu’un financement d’actions de sensibilisation, de prévention et de lutte contre le sexisme soit inclu dans tous les marchés publics et que les subventions au secteur économique soient conditionnées à un réel engagement des partenaires pour l’égalité des droits.
Concernant le secteur associatif, la signature d’une charte de lutte contre le sexisme et pour l’égalité des droits devrait conditionner l’octroi de subvention, entre autre dans les milieux sportifs.
Bien évidemment, les droits des femmes sont l’affaire de toutes et de tous. Les représentations sociales qui viennent confirmer une inégalité de genre sont à combattre. Ainsi, l’éducation doit se fonder sur l’égalité de genre et sur la non violence. Tout comme il est important de proscrire les violences éducatives ordinaires, il est urgent que chacun de nous porte les germes d’une éducation vers l’émancipation, la non discrimination et l’égalité femme-homme. Sans cet effort de toute la nation, on peut craindre que la domination masculine et la violence aient encore de beaux jours.
Faisons du 8 mars 2020 une journée qui dépasse la simple commémoration et le satisfecit de se retrouver entre soi pour aller vers encore plus d’égalité, de justice et de fraternité.
– atelier de slam à la Maison des Ami-es de May (25 boulevard de la Renaissance) de 10h30 à 12h30 : écriture de textes qui seront lus dimanche
– 15h30 Place Nelson Mandela début de la manifestation où chaque collectif féministe aura un arrêt pour s’exprimer ; l’intersyndicale est invitée à prendre la parole au niveau de la Maison des syndicats.
– entre 20h et 1h : boom en mixité organisée par les Amajaunes à la Maison du peuple ; chacun apporte un plat à partager.
Dimanche 8 mars : On s’arrête toutes !
11h15 : place du marché pour une surprise organisée par F’lutte
12h30 : auberge espagnole à la Maison des Ami-es de May
14h30 : jeu des privilèges à la Maison des Ami-es de May
17h : exposition et lecture des textes collectés par les Amajaunes sur les violences sexistes et sexuelles (leur livret sera en vente à prix libre) + lecture de slams.