Par Nicole François
Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».
Retour sur ces portraits : aujourd’hui

Odette Oligny (1900-1962), née Bernot, à Troyes, journaliste franco-québécoise de l’entre-deux-guerres, femme de lettres, travailla à créer un rapprochement entre sa ville natale et sa ville d’accueil (Montréal).
Elle a été une femme très active pendant la Seconde Guerre mondiale, défendant le droit des femmes de langue française en Amérique.
Avec sa chronique « Les femmes et la guerre », Odette Oligny souhaitait « rendre hommage au dévouement féminin, qui se manifeste dans tous les domaines, depuis que la guerre a pris les proportions que l’on sait ».
Son objectif : promouvoir l’émancipation des Canadiennes françaises à travers la lutte contre le nazisme.

Elle incita les femmes à se mobiliser sur tous les fronts: au foyer, à l’usine ou dans l’armée: « Puisqu’on les attaque, elles et les enfants, pourquoi, dans leur sphère, les femmes ne combattraient-elles pas? », s’interroge-t-elle. Dans ses articles, Odette Oligny vilipenda les « anti-britanniques », qu’elle accusait de faire cause commune avec Pétain et Hitler, ennemis des femmes.
Elle comparait la condition des Canadiennes françaises à celle de leurs contemporaines Françaises sous le régime de Vichy : « Nous sommes à peu près comme le sont encore les Françaises sous Pétain: des ‘ incapables’. Vous voyez où le manque de confiance dans une bonne moitié de sa population a mené la France ».
La journaliste consacra une dizaine d’articles à l’action des résistantes françaises de la France Libre et des agentes des services secrets britanniques. Elle souligna également le courage des femmes britanniques et françaises sous les bombardements.
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