Conventions, colloques, expositions, les USA célèbrent le centenaire du 19ème amendement de la constitution qui a permis aux Américaines de voter. Adopté le 18 août 1920, il entre en vigueur le 26 août, les bâtiments publics vont être illuminés de pourpre et d’or.
Mais cette année, l’histoire est nuancée. Le travail reste « inachevé ». Les femmes noires ont été délaissées alors que certaines étaient des figures du mouvement « suffragistes ». « Quand les gens parlent du vote des femmes, c’est en général du vote des femmes blanches »
Ce 19ème amendement, s’il déclare que réserver le droit de vote aux hommes, est anticonstitutionnel, il ne garantit pas aux femmes que la puissance publique s ’opposera aux obstacles dressés sur le chemin pour les empêcher de voter. Dans le Sud et l’Ouest, taxes, restriction d’âge, éducation, rétorsions du Ku Klux Klan.
Les femmes noires ont dû se débrouiller seules. En 2016, les femmes blanches avaient voté à 53% pour D. Trump, les femmes noires à 94% pour H. Clinton.
Pourtant 2020 pourrait être une nouvelle « année des femmes », sur le plan électoral, quand elles se mobilisent contre le sexisme et le racisme. Les maires de grandes villes ont été vues à l’œuvre contre la pandémie, pour soutenir le mouvement de justice raciale.
J. Biden, candidat démocrate à l’élection présidentielle des USA, a choisi l’une d’elles, la « combattante » Harris…
*
Petit détour, bientôt publié chez Grasset « Une farouche liberté » dernier ouvrage de G. Halimi co-écrit avec Annick Cojean, journaliste au Monde.Le dernier message de Gisèle Halimi aux femmes « Organisez-vous, mobilisez-vous, soyez solidaires »