Dévalorisé, dévalué, délavé: militer apparaît désormais comme le verbe sale de l’époque; signe de la profonde crise démocratique que secoue la France. Employé couramment, militer est aujourd’hui rattaché à une forme de radicalité. Accusations de terrorisme intellectuel, tentatives de dissolution de groupements militants : comment en est-on arrivé à une vision aussi négative de l’acte même de militer ? Dans son essai, publié chez Autrement, Johan Faerber, co-rédacteur en chef de la revue Collatéral, interroge les possibilités et les limites du militantisme social, politique et culturel.