Mainmise sur les semences

https://theconversation.com/quel-avenir-pour-les-semences-paysannes-entre-partage-informel-changement-des-lois-et-utilisation-du-numerique

Quel avenir pour les semences paysannes ?

Moins de 3 % des graines traditionnellement cultivées par l’homme sont aujourd’hui utilisées pour la production alimentaire mondiale. Et pour cause, celles-ci sont, dans de nombreux pays, tenues hors des circuits commerciaux. Si les semences dites « de ferme » continuent ainsi d’occuper une place importante dans les agricultures vivrières des pays du Sud, ce sont les semences industrielles qui assurent les volumes massifs de production à l’échelle globale.

Face à la mainmise marchande, certains acteurs entrent en résistance en continuant de pratiquer la culture et l’échange de semences dites paysannes. Ils s’interrogent quant aux façons les plus adéquates de mettre en commun ces semences et les connaissances qui leur sont liées, pour promouvoir un autre rapport au vivant dans notre relation à l’agriculture et l’alimentation.

 En France, le Réseau Semences Paysannes et Kokopelli font partie des acteurs qui revendiquent un rapport aux semences en tant que communs, et qui considèrent l’autonomie semencière paysanne comme un élément central d’une agriculture respectueuse du vivant.

Ils dénoncent un système de propriété et d’usage des semences qui se fonde sur des réglementations complexes, opaques, peu accessibles et difficilement lisibles pour les paysans. Ils refusent de voir les paysans devenir dépendants de fournisseurs industriels pour une ressource essentielle à leur activité.

Captage d’eau … et de fonds publics

Derrière les mégabassines ou le barrage de Sivens, on trouve la discrète Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne.

Promouvoir l’irrigation lui permet de capter des financements publics.

Société privée, qui fait des prélèvements abusifs dans les cours d’eau, elle a pour principal client les agriculteurs irrigants.

Sur 500 000 hectares irrigués, le maïs (semences et fourrage, destinés à l’élevage) représente encore 42 % des surfaces, même s’il diminue, remplacé notamment par le soja, lui aussi gourmand en eau en été.

En 2021, la vente d’eau représentait près de 55 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

L’irrigation représente un tiers des volumes prélevés chaque année. C’est même la majeure partie de l’eau consommée en période sèche, avec un record en 2022 de 105 millions de mètres cubes

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