Histoire de la ligue

Pour une histoire plus complète que celle proposée ci-dessous, il faut prendre un peu de temps.

Allez voir l’exposition virtuelle qui retrace 120 ans de la vie de la LDH.


En 1898, la LDH est fondée par des femmes et des hommes refusant l’iniquité de procès Dreyfus. Ce combat pour la justice et contre l’antisémitisme deviendra, et reste encore, symbolique de la force du droit contre la raison d’Etat. Depuis lors, la LDH affirme sans cesse l’indivisibilité et l’universalité des droits humains : où qu’ils naissent, quelles que soient leurs différences, les femmes et les hommes doivent bénéficier d’une égalité de droits.

Peu de temps après sa création, la LDH s’engage dans la défense des droits économiques et sociaux, pour la justice sociale et les droits des travailleurs.

Durant la guerre de 1914 – 1918, elle s’engage contre toutes les juridictions d’exception et prend la tête d’une campagne en faveur des soldats et civils condamnés et/ou fusillés arbitrairement par les conseils de guerre. Elle ne cessera jamais de se battre pour leurs réhabilitations.

En 1935, c’est au siège de la LDH qu’est signé le pacte qui fonde la Front populaire.

Pendant l’occupation nazie, la LDH paye un lourd tribut; son président Victor Basch est fusillé avec sa femme par les hommes de Vichy et, à la Libération, un tiers de son Comité central est porté disparu.
En 1948, l’un de ses dirigeants, René Cassin, prend une part active à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée par l’ONU.

La décolonisation voit la LDH condamner la répression de l’insurrection du peuple malgache et dénoncer la torture pratiquée en Algérie. L’instauration de la Vème République la conduit à porter de manière constante le débat en matière d’institutions et de libertés publiques.

Son engagement contre le racisme, l’antisémitisme et pour le respect des droits des étrangers l’amène à prendre position  aux côtés des travailleurs sans papiers,mineurs isolés étrangers ou demandeurs d’asile, ainsi qu’à exiger le droit de vote pour tous les résidents étrangers aux élections locales.

L’année de son centenaire, elle déclare que les droits de l’Homme sont la condition de tout développement humain et, en 2005, pour s’opposer à la chasse aux enfants étrangers menée par le gouvernement, lance un appel à l’insurrection des consciences.