Comprendre le conflit entre Israël et la Palestine
Pour échapper aux clichés, aux raccourcis fallacieux, pour tenter de mieux comprendre, dans l’épaisseur de l’histoire, les dramatiques événements survenus à Gaza cet été, le lecteur intéressé par la question pourra consulter une série de documents publiés par le ministère de l’Education Nationale.
En effet, le site web « EDUSCOL » du Ministère de l’Éducation Nationale, met à disposition de larges extraits d’un ouvrage de référence : » Histoire des relations entre juifs et musulmans », ouvrage collectif co-dirigé par MM Benjamin Stora B. Stora et Abdelwahab Meddeb A. Meddeb
Extrait de l’introduction : « Cet ouvrage, qui n’occulte ni les malheurs ni les heures fastes, a pour humble ambition de rendre accessible le résultat des recherches contemporaines afin de proposer une synthèse commune sur les mémoires des uns et des autres. Il pourra servir de préambule destiné à être prolongé en suscitant les rencontres et les concertations. Notre intention est de donner la chance au laboratoire du chercheur de féconder le sens commun du citoyen. Alors chacun sera en mesure d’établir le bilan du contentieux en fabriquant le compromis qui l’aidera à tracer les voies de la réconciliation (sans forcément occulter la part de l’inconciliable) ».
Le site propose au téléchargement sept documents au format PDF, extraits de l’ouvrage :
- Introduction générale
- L’age d’or des relations entre juifs et musulmans – mythes et réalités
- Juifs et musulmans dans l’Empire Ottoman
- Le cas de la Tunisie sous protectorat français
- Décret Crémieux
- Al-Nakba quelques clés de lecture d’une catastrophe
- Du conflit judéo palestinien aux guerres israelo-arabes
Pour accéder aux téléchargements, cliquez ici : Eduscol Histoire relations Juifs Musulmans
Les intox d’Eric Ciotti sur l’immigration
Et Eric Ciotti lança une nouvelle charge contre l’immigration… Le président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, département qui connaît un afflux d’immigrés clandestins, essentiellement érythréens, venus d’Italie depuis quelques jours, était l’invité d’RTL mardi 5 août.
cliquez ici pour l’accès à l’article du Monde : http://tinyurl.com/oqs99rf
Gaza BDS soutien à une militante de la LDH
Bénédicte Bauret, membre du Comité central de la LDH et présidente de la fédération des Yvelines et de la section de Mantes-la-Jolie, est convoquée aujourd’hui, à 15h, au commissariat de police de Mantes-la-Jolie. Elle est visée par une plainte sur la base de poursuites insoutenables, après avoir appelé au boycott de produits israéliens.
La LDH appelle à soutenir Bénédicte Bauret et à l’accompagner au commissariat de police de Mantes-la-Jolie.
N’hésitez pas à diffuser ce message dans vos réseaux.
Comparutions immédiates à Nice : publication d’une étude
Comparutions immédiates à Nice : la prison comme unique réponse à une délinquance de misère ?
Telle est la problématique d’une étude publiée par Laurent Mucchielli (CNRS – Aix-Marseille Université) et Emilie Raquet (ORDCS) dans la Revue des Sciences Criminelles, étude basée sur les donnes acquises par l’observatoire des comparutions immédiates à Nice.
Le fonctionnement de la justice pénale est largement méconnu en France, ce qui laisse libre cours à des représentations plus ou moins fantasmées et à des discours dénués de fondement empirique. Le prétendu « laxisme » des magistrats constitue ainsi l’une des rhétoriques favorites d’un lobby sécuritaire comme l’« Institut pour la justice ».
Pour accéder à l’étude cliquez ici : http://goo.gl/7Z1BZp
Pour accéder à tous les articles du site « Comparutions Nice » [ ICI ]
Ville de Nice : et un ! et deux ! et trois arrêtés retoqués … mais il y en aura d’autres
Après l’annulation de l’arrêté dit « anti épiceries », puis celle de l’arrêté « anti bivouac », voici donc, en l’espace de quelques mois, qu’un troisième arrêté municipal, celui dit « anti drapeaux » est suspendu, avant, n’en doutons pas, d’être annulé.
A ce jour, l’arrêté « anti drapeaux » a été suspendu par le tribunal administratif de Nice, ce qui veut dire que personne ne peut s’en prévaloir et, encore moins, le mettre en application ; celui qui le ferait, commettrait une très grave atteinte aux libertés publiques.
Les associations de défense des droits de l’Homme de la métropole niçoise souhaitent, une fois de plus, que M. le préfet des Alpes Maritimes , représentant de l’Etat, exerce enfin à l’égard des arrêtés de la ville de Nice, le contrôle de légalité qui lui incombe.
Si certains pensent que M. le maire de Nice va se le tenir pour dit, ils se trompent. Il y aura d’autres arrêtés de même facture. En effet, ce qui est recherché à travers ce type d’arrêtés, ce n’est pas le maintien de l’ordre ou la tranquillité des Niçois et, encore moins, la légalité républicaine, mais le « buzz médiatique ».
Il s’agit en l’occurrence d’un « buzz » spécifique, qui s’adresse à un public parfaitement ciblé : celui que convoite aussi le F.N, supposé proliférer dans notre département : le Tea Party à la sauce niçoise. L’analyse des trois arrêtés en cause le montre amplement : le fil conducteur, le message subliminal qu’ils comportent tous les trois est un message de détestation envers l’étranger, le pauvre, le déclassé, l’Autre.
Ordonnance de suspension du tribunal administratif de Nice : http://http://goo.gl/14IZcP
Comprendre la contrainte pénale
Le président de la République craignait manifestement la discussion d’un projet de loi qui conduirait à diminuer le recours à une peine de prison. Ce texte a été présenté le 10 juin à l’Assemblée nationale et vient d’être adopté en première lecture ; il vient d’être examiné par le Sénat, qui en adopté une version légèrement modifiée (faisant de la contrainte pénale la peine par défaut pour plusieurs types de délits), entraînant la formation prochaine d’une commission mixte paritaire. Ce sera peut-être la seule réforme vraiment de gauche de la législature. Ce n’est pas un hasard si toutes les forces qui se revendiquent de la gauche soutiennent ce texte, malgré les dissensions internes actuelles au parti socialiste et la césure de la majorité avec les écologistes et le Front de gauche. Il n’empêche que la discussion est surveillée de près par l’Elysée et Matignon, représentés par Jean-Marie Le Guen (ministre). Il n’est pas question à leurs yeux de déroger à l’arbitrage présidentiel d’août 2013 entre Christiane Taubira, la garde des sceaux, et Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur.
La crainte était et est toujours de prêter le flanc à l’accusation de laxisme. Ce terme renvoie à l’idée que l’on préférerait les délinquants aux victimes, que l’on ferait de l’angélisme humaniste alors qu’il faut punir crimes et délits avec la plus grande sévérité. La morale implicite de cette accusation est celle de la répression alors que celle du texte en discussion est celle de la prévention (de la récidive délictuelle). La dichotomie est classique et convenue, mais souvent éloignée de la réalité des choses et de l’efficacité : c’est en effet sous Nicolas Sarkozy qu’ont été adoptées en 2009 des mesures d’évitement de la prison ; ainsi l’article 723-15 du code de procédure pénale dispose que, pour toutes les peines inférieures à 2 ans sans récidive, le juge d’application des peines est saisi pour aménagement. Il y a actuellement déjà 21% des condamnés qui bénéficient d’un aménagement et qui ne sont donc pas écroués.
Pour désamorcer une controverse virulente et démagogique, potentiellement attisée par le désir de se venger de C. Taubira, qui avait défendu le mariage homosexuel, un ensemble tactique a été mis en place : (1) renvoyer la discussion après les scrutins municipaux et européen du printemps ; (2) faciliter pédagogiquement la prise de conscience par un travail préparatoire par une conférence de consensus et en commission des lois ; (3) imaginer une diversion, à savoir la provocation de la réforme territoriale, os à ronger pour les partis d’oppositions et les médias ; (4) décider d’une procédure accélérée limitant la discussion à 30 heures afin d’éviter l’obstruction à la chambre ; associer les associations de victimes (rencontre avec C. Taubira le 4 septembre 2013) ; (5) associer des parlementaires de droite à la préparation, ; (6) le fait que la loi ne traite que des délits et pas des crimes, ce qui offrait moins de possibilités d’en faire des tonnes, comme nous l’a indiqué Dominique Raimbourg dans un interview téléphonique exclusive (voir infra).
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C’est plutôt bien vu. Mais si les choses se passent plutôt bien, c’est aussi grâce (1) à l’affaire « Bigmillion » qui démobilise, fragilise l’UMP affaiblit sa rhétorique anti laxiste habituelle (Ciotti, Estrosi, Jacob, Hortefeux, etc.), (2) aux commémorations du débarquement en Normandie et à la reine d’Angleterre, qui ont occupé les médias, (3) aux meurtres perpétrés au musée juif de Bruxelles par un jeune Français (Mehdi Nemmouche) qui s’est radicalisé religieusement en prison, (4) au rabibochage ponctuel des forces de gauche qui sert de « gage » à l’ancrage à gauche des gouvernants : « Il faut arrêter de désespérer la gauche », lança le député Matthias Felk et… (5) aux menaces de condamnation pénale qui pèsent sur certains politiques. Durant l’examen du texte, il y a cependant eu un clash, C. Taubira (négligente ? malicieuse ?) ayant laissé passer un amendement étendant la contrainte pénale à tous les délits (jusqu’à 10 ans encourus) alors que l’arbitrage Taubira/Valls la limitait à 5 ans…
On ajoutera que, depuis plusieurs années, de nombreux livres, reportages, documentaires et films de fiction (tel que Le prophète) ont fait évoluer la perception de la prison comme punition dissuasive et vindicative. On est loin de la marginalité d’une chanson comme « Le Mitard » du groupe de hard rock Trust. Il est désormais plus facile de dire que la prison est l’école du crime. Ô surprise !, même Christine Boutin, qui avait été touchée par les conditions de vie des détenus, a soutenu le texte : « L’enfermement systématique n’est pas la solution ». Les interventions de Pierre Botton, incarcéré dans l’affaire d’abus de biens sociaux dite Noir-Botton, vont également dans cette direction. Avec la force de son expérience, qui embarrassa tant un des orateurs de l’UMP, Frédéric Lefebvre, il asséna plusieurs fois certaines vérités de ce genre, à savoir qu’à la sortie de prison, il « bénéficiait » de connaissances favorisant la récidive dont il ne disposait pas en entrant (malgré sa cellule « VIP », à l’écart).
On sait aussi que le passage par la prison est une étape dans une carrière délinquante, que cela octroie au condamné une fois sorti un brevet de « dur », voire un statut de « caïd ». Lors de son intervention très ironique dans l’hémicycle, C. Taubira rappela une évidence à faire frémir… : « Ces personnes reviennent dans le corps social ! ». Les détenus sont en effet voués à sortir alors que le caractère dissuasif de l’incarcération est infinitésimal. Cependant, elle-même et le député un peu à l’origine de ce texte présenté en Conseil des Ministres à l’époque de Jean-Marc Ayrault (9 octobre 2013), D. Raimbourg (Loire-Atlantique) son ancien adjoint à la tranquillité publique pour Nantes, ont essayé de nier l’objectif de « vider les prisons ». Plutôt que d’annoncer une telle intention, ils ont préféré une rhétorique technique basée sur les formulations du texte. Le député nous indique que la loi devrait diminuer le nombre de jours de prison à hauteur de 4000 détenus en moins d’ici 2017. Avec quelques milliers de places déjà programmées, c’est seulement un ajustement entre places et détenus qui se profile à l’horizon.
L’évolution des idées n’est donc pas complète au contraire de ce qui se passe en Suède ou aux Pays-bas. Surtout, une évolution statistique (souhaitée ?) fut fort utile pour résister à cette accusation : les effectifs ont augmenté de 1017 et battu tous les records de février 2013 à février 2014 (blog de Pierre-Victor Tournier). Cela a permis à la ministre d’ironiser en séance en disant qu’elle serait bien incompétente si elle avait
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cherché à vider les prisons… On est actuellement à environ 116% de surpopulation carcérale (67075 pour 57516 places). La solution de l’UMP sarkozyste était de construire de nouvelles prisons et d’encourager les PPP (partenariats public-privé), ce qui enchantait les entreprises de BTP et autres firmes privées. C. Taubira et D. Raimbourg s’affirment opposés à cette privatisation de la gestion des prisons au nom de leur fonction régalienne, même si pas mal de choses sont déjà externalisées (blanchisserie, restauration, etc.).
Or, quand on examine les choses en détails, plein de choses ne vont pas, que le texte de loi ne réglera que très partiellement : 25% des détenus sont en détention provisoire et sont donc présumés innocents ; 20-25% des détenus sont des malades psychiatriques et placés là faute de lits (20000 en moins dans les asiles en 15 ans) ; de nombreuses peines ne sont pas exécutées tout de suite faute de place et interviennent à un moment où elles n’ont plus de sens ; une grande partie des délits sont liés au trafic de drogues douces illicites (cannabis) alors que des drogues plus nocives sont licites pour des raisons de lobbies (tabac, alcool) ; l’institution judiciaire ne sait que faire des mineurs condamnés (n=737), les centres éducatifs fermés étant un échec ; le travail en prison s’assimile à de l’esclavage parce qu’il n’est pas rémunéré normalement et suffit toute juste à cantiner ; les toxicomanes ne sont ni traités ni sevrés en prison et ressortent dans le même état (34%) ; l’administration pénitentiaire tolère des produits divers (psychotropes, somnifères, cannabis, substitution), l’essentiel pour eux étant l’absence de mutinerie et un niveau de violences et de suicides « acceptable » (d’où son soutien aux parloirs familiaux et aux remises de peine) ; dans les cellules, les prisonniers sont mélangés dans les cellules à 4-5 quelle que soit la nature de leur délit ou crime ou leur âge ; dans les grandes prisons (autre tabou), les prisonniers sont rassemblés par origine pour diminuer les violences ; les prisons sont un lieu d’intense et d’efficace activité prosélyte pour des prédicateurs musulmans fanatiques ; les peines prononcées après une détention provisoire tendent à se calquer sur celle-ci pour éviter des indemnités futures et un désaveu des juges… ; les brutalités et les humiliations perpétrées par les gardiens sont occultées ; les nouvelles prisons (Corbas à Lyon, par exemple) sont considérées comme inhumaines car isolant excessivement les résidents (détenus et matons).
Autrement dit, une très grande partie des détenus ne devrait pas être incarcérée. Et l’on pourrait parler aussi des délits routiers et des non paiements de pension alimentaire. À travers la discussion de ce texte de loi, on voit bien comment la morale humaniste rejoint l’efficacité (lutte contre la récidive). La prison pose au moins autant de problèmes qu’elle n’en règle. Le bilan répressif des gouvernements de droite est clairement négatif (d’où l’intérêt d’avoir des idiots utiles qui estiment que M. Valls fut inefficace place Beauvau en tordant ses chiffres). La loi entend éviter les sorties « sèches », sans accompagnement, d’où l’importance renouvelée de la SPIP et du JAP : service pénitentiaire d’insertion et de probation (qui recrute en ce moment) ; juge d’application des peines (celui-ci aura un rôle éminent). Elle veut aussi supprimer les automatismes (fameuses peines plancher, révocations de sursis à la majorité) et individualiser les peines. Rappelons que c’est son incarcération suite à des sursis tombés à cause d’un défaut de permis de conduire qui a fait basculer Mohamed Merah (fort sentiment d’injustice). Néanmoins, M. Valls a réussi à maintenir une période d’essai
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pour la contrainte pénale, la rétention de sûreté et les tribunaux correctionnels pour mineurs. Pour Serge Portelli, magistrat de renom, la contrainte pénale est proche du sursis avec mise à l’épreuve (TIG, semi-liberté, bracelet électronique, etc.) et craint que les magistrats répressifs, dubitatifs, blasés ou perclus de routines ne l’adoptent pas.
Les différents personnels de justice, quant à eux, craignent qu’il ne s’agisse que d’une loi de plus, dont les décrets tarderont, avec une période de latence où ils ne sauront plus quelle loi s’applique, qui ne sera appliquée qu’avec parcimonie. D’après D. Raimbourg, les réticences de M. Valls ministre sont surtout celles des personnels de police et de gendarmerie, qui craignent qu’une partie du travail de suivi leur revienne à moyens constants. De fait, pour qu’il y ait une exécution immédiate de la contrainte pénale, les moyens financiers et humains mis à la disposition de la SPIP et du JAP risquent de ne pas suffire. Mais pour éviter la récidive, outre l’accompagnement institutionnel de délinquants jeunes souvent laissés à eux-mêmes, il faudrait leur proposer une insertion sociale et une stabilité par des emplois décents que personne n’est en mesure de leur offrir, les exposant à trouver des moyens de subsistance alternatifs ; le chômage ne cesse d’augmenter de mois en mois. C’est une quadrature du cercle génératrice de souffrances en interne (fort sentiment d’impuissance).
Il faut enfin préciser que ce texte a été en partie porté par D. Raimbourg au moins depuis 2010, date à laquelle il avait déposé une proposition, « provocatrice », dit-il, rejetée par le gouvernement Fillon. Ce député apparaît comme quelqu’un de sensible aux souffrances d’autrui. Il est l’auteur, avec le député UMP Sébastien Huygue, d’un rapport d’information (n° 652, 23 janvier 2013) sur les moyens de la lutte contre la surpopulation carcérale. Vice-président de la Commission des lois, avocat pénaliste, il fut vice-président d’un groupe d’études sur les conditions de vie en prison et milite pour un meilleur accueil des Roms en France. Auteur d’un rapport sur le droit pénal des mineurs pour la Fondation Jean Jaurès, il est logiquement le rapporteur du projet à l’Assemblée nationale. Son parcours politique est intéressant parce qu’il a d’abord milité à l’extrême gauche (Alliance marxiste révolutionnaire) puis au PCF (1976) avant d’adhérer au PS en 1981. Dans une des rares interviews où il s’exprime sur son père (dépêche AFP, 29 septembre 2012), André Raimbourg alias Bourvil, il effectue une lecture marxiste de films comme La Traversée de Paris et La Grande vadrouille (on ajouterait Le Corniaud), ces longs métrages défendant l’idée d’une égalité de valeur entre tous les hommes quels que soient leurs statuts sociaux respectifs.
Jacques Le Bohec
20 juin 2014
Migrants à Choucha (Tunisie) : pris en étau entre désert et grande bleue. Témoignage
Dans le cadre d’un programme de recherche inter-universitaire portant sur les nouvelles migrations en Tunisie, nous nous sommes rendus les 16 et 17 mai 2014 sur les vestiges du camp de Choucha, dans le sud tunisien, tout proche de la frontière libyenne
lire la suite ici : http://goo.gl/h2xPLR
Aide juridictionnelle : chronique d’une mort annocée
Syndicat des avocats de France (SAF) Juin 2014.
Monsieur le Premier ministre, Madame la ministre de la justice, Garde des sceaux, Monsieur le secrétaire d’Etat au budget,
lors de la discussion de la loi de finances en octobre 2013, la mobilisation des avocats avait permis la suspension d’une baisse sans précédent du budget de l’aide juridictionnelle. Constatant l’importance de « l’accès au juge et la reconnaissance des droits de ceux dont les revenus sont particulièrement bas », madame la garde des sceaux s’était alors engagée à proposer une réforme personne de l’aide juridictionnelle début mars 2014.
La suite ici : SAF AJ JUIN 2014 PETITION
Signez la pétition !
Le business de la migration
Le business de la migration
Gisti-Migreurop
La dimension économique de la migration n’a longtemps été abordée que sous l’angle du bilan coût/avantage pour les pays d’accueil, ou encore de son rôle dans le développement des pays d’émigration lié aux fonds qui y sont envoyés par les personnes migrantes. Avec le durcissement des politiques migratoires, un nouveau thème est apparu, celui de l’exploitation par des réseaux criminels – auxquels sont mécaniquement assimilés les « passeurs-facilitateurs » souvent migrants eux-mêmes – du besoin de franchir des frontières toujours plus verrouillées. Qualifiée par le collectif Cette France-là de « stratégie rhétorique » destinée à légitimer « des politiques de plus en plus restrictives, brutales et attentatoires aux droits fondamentaux » [1] , la thématique des passeurs sert de surcroît à masquer une forme autrement plus lucrative d’exploitation de la migration, encouragée celle-là par les gouvernements puisqu’elle sert les dispositifs de « gestion des flux migratoires ». Les formes récentes de cette gestion fournissent, depuis une quinzaine d’années, une manne qui n’est sans doute pas près de se tarir.
Roms, la france des bidonvilles, comment les résorber ?
France Culture, le 13 juin 2014 :
Invités :
Stéphane Troussel, président socialiste du Conseil général de Seine Saint Denis.
Martin Olivera, ethnologue, auteur de : « Rom en bidonvilles : quelle place pour les migrants précaires aujourd’hui ? » aux éditionsRue d’Ulm
Les plus anciens se souviennent sans mal du bidonville d’Aubervilliers, dans les années 60 : la boue, les taudis et des milliers de travailleurs algériens entassés le long du chemin de halage. Cet habitat insalubre – qui accueillait 75 000 migrants – fut entièrement résorbé dans les années 70, par Jacques Chaban-Delmas. Aujourd’hui pourtant, les bidonvilles des familles Roms, qui abritent moins de 20 000 personnes, n’ont rien à envier aux anciens campements.
Ils restent l’objet de toutes les fantasmes, et se transforment souvent en arguments électoraux. Quatre ans après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, les langues se sont encore (un peu plus) déliées : le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, en décembre dernier, déplorait ainsi : « Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours ! » après un incendie dans un campement rom.
Manuel Valls, de son côté, prône la « fermeté ». En 2013 il y a eu deux fois plus d’évacuations de campements insalubres que l’année précédente. L’ancien locataire de la Place Beauvau affirmait aussi que « seule une minorité, hélas, des occupants des bidonvilles souhaite s’intégrer dans notre pays »
Cela dit, le gouvernement socialiste a assoupli l’accès au travail. Et Adoma – l’ancienne Sonnacotra – s’est vu confier une mission d’accompagnement des familles vers le logement... Comme si la priorité n’était plus (seulement) de renvoyer les Roms vers leurs ghettos à Plovdiv, Sofia ou Timisoara.
Pour accéder au podcast, cliquez ici : http://goo.gl/WXnwcN
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