7 avril 1994 : début du génocide au Rwanda

Par Rémy Dufaut



En 2003, les habits des victimes du génocide contre les Tutsis au Rwanda ont été présentés dans le cadre d’une opération mémorielle.• Crédits : Per-Anders Pettersson – Getty



Le 6 avril 1994, les présidents rwandais et burundais, Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira, meurent, lorsque leur avion est abattu par un missile, au moment d’atterrir à Kigali.

Du lendemain 7 avril au 17 juillet 1994, entre 800000 et 1 million de Tutsis sont sauvagement massacrés. La France, a pris mi-juin sous mandat de l’ONU le commandement d’une force multinationale. Sa responsabilité est clairement engagée, dans sa peu glorieuse mission « Turquoise », semblant n’avoir pas plus réagi que les forces de la « Minuar  » , présentes sur le terrain dès le début du génocide.

À la demande du chef de l’État, une commission d’historiens a examiné l’implication militaire et politique de la France dans ce conflit qui a conduit à l’extermination d’un peuple par son gouvernement avec le soutien et l’aide active de l’autre partie de sa population.

Trente ans plus tôt, le journal Le Monde rapportait déjà dans son édition du 4 février 1964, le massacre de décembre 1963 au cours duquel on estime qu’entre 8 000 et 12 000 Tutsis, y compris des femmes et des enfants, avaient été assassinés.

Le rapport « Duclert », du nom du directeur de ladite commission, a été remis à Emmanuel Macron le 26 mars dernier. Outre la bonne trentaine d’ouvrages en français publiés sur cette guerre débutée officiellement en 1990, on peut donc s’y référer, même s’il ne prétend pas lever toutes les zones d’ombre.

Ce rapport pointe des « responsabilités accablantes » pour la France mais souligne l’absence de complicité de génocide.


N.B. : Les conclusions du rapport sont en page 966 (et plus précisément 973)