
Les militantes du groupuscule d’extrême-droite ont l’habitude d’infiltrer les manifestations féministes de gauche. Lors de la journée internationale des droits des femmes, elle ont pu défiler plusieurs heures après le cortège officiel de la coordination féministe.
Malgré les promesses de la préfecture de «sécuriser la manifestation» contre l’incursion annoncée du groupuscule d’extrême-droite, autorisation leur a été néanmoins donnée de manifester à partir de 17h30, ce qui ne pouvait pas manquer d’entraîner de violents heurts, comme on peut le voir à la fin de cette vidéo.
Retaillau s’était copieusement emmêlé les pinceaux, après n’avoir pu se retenir le 21 janvier dernier, alors que le 1er flic de France est censé être au courant avant les autres de l’activité de chacun des groupuscules prêtant à polémique, de saluer le « combat » d’Alice Cordier, présidente et fondatrice de Némésis, ce collectif identitaire d’extrême-droite qui attribue notamment la responsabilité des violences sexuelles aux immigrés et aux musulmans et dont il s’est dit « très proche ».
Las, le pauvre a vite regretté cet élan de solidarité lorsque, 3 jours plus tard, se rendant compte, après coup, qu’il s’agissait «d’une association qui avait des positions très radicales, qui avait très brutalement attaqué Valérie Pécresse», il a précisé ne pas se sentir «du tout proche de cette association».
En déduira-t-on qu’il avait quelque chose à se faire pardonner en autorisant cette manifestation provocatrice, dont il savait pertinemment qu’elle ne pouvait que dégénérer ou bien avait-il une autre idée peu avouable derrière la tête ?
RD
Le féminisme d’extrême-droite n’existe pas
Le « fémonationalisme », concept développé par la chercheuse Sara R. Farris pour désigner l’instrumentalisation par les nationalistes, néolibéraux, islamophobes et fémocrates d’un discours féministe à des fins électorales, a le vent en poupe en Europe, notamment auprès des candidates d’extrême-droite.
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