La LDH se porte partie civile pour soutenir ce militant qui a été victime d’injures à caractère raciste alors qu’il distribuait des tracts durant la campagne des élections législatives.
Un retraité de 70 ans a été condamné à des travaux d’intérêt général mardi pour avoir proféré des injures racistes envers un militant NFP pendant la campagne des législatives à Belfort. Il devra s’acquitter de 105 heures de travaux d’intérêt général, assorties de quatre mois de prison en cas d’inexécution, pour injure publique envers un particulier en raison de sa race, de sa religion ou de son origine.
« Sale bougnoule, rentre dans ton pays », « casse-toi avant que je te casse la gueule sale bougnoule de merde » ou encore « sale race » ont été proférés lors d’un tractage du député sortant du NFP dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort, avant le premier tour du 30 juin.
La sanction prononcée se veut « vertueuse », en lui proposant de se confronter à un public hétéroclite dans une association caritative, a détaillé le procureur de la République.
La Ligue des droits de l’Homme, représentée par sa présidente de la section locale, Sylvie Rodier, a indiqué à l’AFP se réjouir de ce jugement « particulièrement adapté ». « Aujourd’hui, le jugement rendu et les propos tenus par le procureur sont de nature à restaurer la dignité de la victime », a-t-elle poursuivi.