A travers la Manche, comme ailleurs en Europe, il est plus urgent que jamais de réorienter fondamentalement les politiques migratoires européennes afin de reconnaître le droit de toute personne de circuler librement. Cette reconnaissance est la condition pour que la liste des décès aux frontières de l’Europe cesse enfin de s’allonger.
Les violences policières, la destruction des biens personnels, l’interdiction de distribuer de la nourriture, les batailles juridiques pour accéder à de l’eau potable, la fermeture des différents dispositifs humanitaires initiés par la société civile : tout a été mis en œuvre par les autorités élues, policières, administratives et judiciaires pour bloquer le parcours migratoire tout en dissuadant les exilé·e·s de se maintenir sur le territoire français. La mer est ainsi devenue l’ultime voie possible pour des personnes vivant dans des conditions insoutenables et persécutées par la police.