Le « non » de Franca Viola qui a changé le regard sur le viol en Italie



« Je ne suis la propriété de personne » : les paroles prononcées il y a soixante ans par une jeune Sicilienne résonnent aujourd’hui avec les bouleversements sociétaux amenés par le procès de Mazan en France et son écho mondial. Viola Franca n’a jamais accepté d’épouser son ex pour « réparer » le viol.

Soixante ans avant le procès de Mazan, dans une Sicile rurale oubliée du boom économique italien qui avait vu les métropoles du nord se développer rapidement et attirer la classe ouvrière des régions méridionales, une jeune femme, Franca Viola, s’affichait fièrement face à un pays encore englué dans la misogynie et des traditions archaïques.