L’actu à travers la loupe de Jean Camus
Aux États -Unis, la réforme de la législation d’Internet est lancée: le Safe Tech Act
L’impunité dont jouissent les plates-formes numériques à la suite de l’attaque du Capitole (largement coordonnée par Facebook) a fait réagir les démocrates.
71 % des Américains sont favorables à cette réforme.
Le projet ne vise pas un article particulier de la « section 230 » (la décence dans les communications, pas de poursuite pénale), il propose d’augmenter les cas où l’immunité serait levée. En 2018 déjà, le congrès avait éliminé l’immunité des plates-formes dans le cas de trafic sexuel et de pornographie infantile.
Si cette proposition voit le jour, les plates-formes ne seraient plus à l’abri de poursuites. Acte fort. Les Rohingyas de Birmanie pourraient par exemple porter plainte aux USA contre Facebook qui a reconnu en 2018 s’être laissé instrumentaliser dans le génocide.
« Chacun a le droit de dire ce qu’il veut, mais cela ne veut pas dire qu’il y a un droit à ce que la parole soit répercutée à 2 milliards d’individus. La parole et l’amplification sont deux choses séparées ».
Clivage droite gauche, démocrates républicains, plutôt passé futur ?
« Les enjeux sont plus grands, la coalition [des réformateurs] est plus large et la question est devenue encore plus centrale dans nos sociétés ».
En France et en Europe le sujet est largement débattu, notamment l’aspect financier, mais d’autres voix s’élèvent pour demander une réflexion sur les impacts nocifs.