Journée d’étude

Journée d’étude du GISTI

« Figures de l’étranger : quelle représentations pour quelles politiques ? »

Mardi 22 mai de 9h00 à 18h00

A l’EFB – 63, rue de Charenton 75012 Paris (métro : bastille ou Ledru-Rollin).

La campagne électorale aura, comme souvent hélas, marqué un point culminant dans la surenchère de discours stigmatisant l’immigration et les immigré·e·s. Le but de la journée d’étude organisée par le Gisti est de dépasser l’écume des discours électoralistes et le constat de xénophobie qui s’en dégage.

Il s’agit de mettre en lumière la façon dont, sur le long terme comme sur le plus court terme, les représentations de l’Immigré, de l’Étranger, inspirent les politiques publiques et la législation et dont, réciproquement, la législation véhicule des images essentiellement négatives des étranger·e·s.

Ainsi, les travailleurs et travailleuses, les familles, les réfugié·e·s, etc., ont-ils été tour à tour ou simultanément promus et disqualifiés en fonction des besoins économiques ou démographiques, des contingences politiques ou humanitaires. Par-delà ces évolutions, on constate une grande constance dans les stéréotypes et les fantasmes attachés à la figure de l’Étranger : délinquant, fraudeur, profiteur, inassimilable, inintégrable…

Mais ces représentations et ces images ne sont ni figées, ni immuables : l’objectif est donc également de montrer comment les immigré·e·s eux-mêmes et leurs soutiens peuvent les modifier pour faire avancer leurs revendications ; comment, à l’occasion d’une lutte déterminée a pu être construite une autre image de ceux dont on défend les droits : sans-papiers, travailleurs en grève, couples mixtes, demandeurs d’asile déboutés, parents d’enfants scolarisés, victimes de la double peine…

Enfin, si la notion de représentation implique une forme de visibilité, force est de constater que, parmi les immigré·e·s, tous et toutes ne sont pas « visibles » au même degré, que certain·e·s restent même hors-champ. On se demandera ce qui explique cette invisibilité relative et ce qui fait qu’à un moment donné une catégorie de personnes passe de l’ombre à la lumière et inversement.

Programme :

8h30 – Accueil des participants


9h – Introduction par Stéphane Maugendre (président du Gisti)

> Sélectionner, disqualifier

Modératrice : Violaine Carrère (Gisti)

Alain Morice (université Paris-Diderot) : Constantes et mutations de la figure du travailleur immigré

Caroline Izambert (EHESS) : L’étranger malade – entre raison humanitaire et politique migratoire

Pause

> De l’indésirable à l’inassimilable

Modératrice : Danièle Lochak (université Paris Ouest-Nanterre, Gisti)

• Emmanuel Blanchard (université Versailles-Saint-Quentin, Gisti) : Les « indésirables ». Passé et présent d’une catégorie d’action publique

• Abdellali Hajjat (université Paris Ouest-Nanterre) : L’étranger inassimilable et inintégrable

Débat

12h45 : Déjeuner libre


14h00 : Reprise

> Les représentations au prisme des mobilisations

Modératrice : Nathalie Ferré (université Paris-Nord, Gisti)

• Emmanuel Terray (EHESS) : Retour sur le « Troisième collectif »

• Emilie Roche (université Sorbonne nouvelle) : RESF et la construction médiatisée de la figure des parents d’enfants scolarisés

Pause

> Visibilité/invisibilité : quels enjeux ?

Modérateur : Jean-Pierre Alaux (Gisti)

• Mirjana Morokvasic (université Paris Ouest-Nanterre) : Femmes dans l’immigration

• Haydée Sabéran (journaliste) : Exilés de Sangatte et ailleurs

• Claire Rodier (Gisti, Migreurop) : Migrants clandestins à la dérive

Débat et discussion générale

18 h : Clôture

.Participation aux frais

Les inscriptions ne peuvent se faire que par courrier accompagné du règlement :

30 euros (tarif réduit : 15 euros – étudiant·e·s, personnes au chômage)

Cette journée d’étude (7h) peut être comptabilisée au titre de la formation continue des avocats.

Renseignements et inscriptions

Gisti, Service formation, 3 villa Marcès 75011 Paris. 
Tél. 01 43 14 84 82 ou 83 formations@gisti.org/ www.gisti.org/formations

Film – débat

Projection débat autour du film « Le Cimetière des Vivants »

Un documentaire d’Audrey Hoc sur le centre de rétention d’Hendaye

Le jeudi 3 mai 2012 à 20h00

A la Maison des Associations (MDA) – 22 rue de la Saïda 75015 Paris (Métro Porte de Versailles, tramway G. Brassens Bus G. Brassens)

Suivi d’un débat animé par Stéphanie Calvo, membre des groupes de travail Prisons et Etrangers de la LDH, ainsi que de l’Observatoire de l’Enfermement des Etrangers

Conditions d’enfermement des étrangers en situation irrégulière, accès des associations aux lieux d’enfermement, réflexion collective en perspective de l’adoption d’une plateforme commune de revendications

Plus d’information sur le film

A l’invitation de la section Paris 15

Droit de vote des étrangers

2012 : année décisive pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales ?

Soirée-débat organisée par le collectif Votation citoyenne et le CoFraCiR, présidée par Henri Leclerc et avec la contribution de Catherine de Wenden.

Vendredi 16 mars 2012 de 18h à 22h à la Bourse du travail de Paris.  Salle Eugène Hénaff
29 Bd du Temple 75003 Paris

Programme

18h – accueil

18h 30 – Présentation : Cadre et enjeux du débat

19h – Engagements et témoignages
Citoyenneté de résidence, cohésion sociale, vivre ensemble…

Prises de parole de maires, de représentants du Conseil français de la citoyenneté de résidence (CoFraCiR), de militants d’associations issues de l’immigration et de syndicats.

20h – La parole aux candidat(e)s
Pour ou contre le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales ? Quand ? Comment ?

Table ronde et débat avec les candidats à l’élection présidentielle et/ou leurs représentants.

Contact / infos :
Anne Garacoïts – Coordination du collectif Votation citoyenne
Service communication LDH
01 56 55 51 08 _ anne.garacoits@yahoo.fr

Le tract du débat

www.oui-droitdevotedesetrangers.org

www.cofracir.org

Hommage à Elisabeth Allès

Hommage à Elisabeth Allès, disparue le 1er janvier 2012.

Samedi 3 mars de 18h00 à 21h00

Militante inlassable de la défense des sans-papiers, de la solidarité internationale et des droits de l’Homme.

A l’invitation du 3ème collectif des sans papiers, de la Ligue des droits de l’Homme, du Cedetim, de l’ACORT, de la FTCR et de l’ATMF

A l’Eglise réformée des Batignolles – 44, Boulevard des Batignolles 75017 Paris (métro : Rome ou Place de Clichy).

Débat sur la santé

Mardi 28 février à 18h30

Débat autour du « Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire » à l’invitation de la LDH avec André Grimaldi et Frédéric Pierru (rédacteurs du Manifeste) et Pierre Tartakowski (président de la LDH)

Au siège de la LDH – 138, rue Marcadet 75018 Paris (métro : Lamarck Caulaincourt, bus :60, 31, 80, 85)

2012 Année des droits

De contre-réformes en contre-réformes, nous avons connu un quinquennat destructeur pour nos libertés, nos droits, la qualité de notre vivre ensemble.

Alors que les inégalités explosent, que la fragmentation sociale menace, on voudrait aujourd’hui faire payer la dette financière et la crise à la masse de celles et ceux qui n’ont jamais vécu que de leur travail. Cette menace est lourde d’injustices, de privations de droits, de dénis démocratiques.

La Ligue des droits de l’Homme lui oppose une logique de droits à faire respecter, à conquérir. C’est la seule perspective pour envisager un autre avenir, construire un autre vivre ensemble.

Le Pacte pour les droits et la citoyenneté rassemble les propositions concrètes formulées par 50 organisations – syndicales et associatives – pour alimenter le débat public, conforter la démocratie politique, assurer l’effectivité des droits sociaux, des solidarités.

Les candidats à l’élection présidentielle, aux élections législatives doivent se prononcer sur ces propositions.

Les 35 propositions

Démocratie
1. Fin du cumul des mandats
2. Droit de vote des étrangers aux élections locales
3. Désignation non partisane des membres du Conseil constitutionnel et des Autorités indépendantes
4. Rétablissement de l’effectivité du droit d’amendement parlementaire
5. Election directe des conseils intercommunaux
6. Démocratisation de l’élection des conseillers généraux et des sénateurs.

Droits sociaux
7. Défense, reconstruction et modernisation des services publics, égalité d’accès entre territoires
8. Priorité à l’école publique, qui seule accueille tous les enfants sans discriminations
9. Quota impératif de logements sociaux dans toutes les villes afin de faire reculer l’« apartheid territorial »
10. Rétablissement du statut public de la Poste afin d’empêcher toute privatisation
11. Suppression des « franchises médicales » et rétablissement de la plénitude de l’assurance maladie
12. Abrogation du « bouclier fiscal » et de l’injustice fiscale organisée
13. « Sécurité sociale professionnelle » avec sécurisation des parcours professionnels.

Discriminations et xénophobie
14. Défense de l’égalité face au racisme, au sexisme et aux discriminations : renversement de la charge de la preuve
15. Interdiction de toute prise en compte, dans les fichiers administratifs ou de gestion, de données personnelles relatives aux « origines géographiques »
16. Engagement pour la « mixité des droits » et sanction des employeurs qui pratiquent la discrimination sexiste à l’embauche ou dans la carrière
17. Abrogation des lois xénophobes intervenues depuis 2002
18. Régularisation de tous les sans-papiers
19. Suppression des procédures expéditives de rejet des demandes d’asile et de la liste des « pays sûrs ».

Justice et police
20. Indépendance du Parquet par rapport aux pressions gouvernementales
21. Suppression de la « rétention de sûreté »
22. Suppression des « peines planchers » automatiques
23. Suppression des juridictions d’exception (antiterroristes notamment)
24. Suppression des procédures pénales d’exception (généralisées notamment par la loi « Perben 2 »
25. Priorité aux alternatives à la prison
26. Interdiction des « sorties sèches » sans accompagnement des fins de peine en milieu ouvert
27. Arrêt de l’emploi militarisé des forces de police face aux « classes dangereuses »
28. Création d’une véritable police de proximité, au service de la sûreté de tous et du respect des citoyens
29. Sanction réelle de toute violence policière
30. Délivrance d’une attestation lors de tout contrôle d’identité afin d’éviter les contrôles abusifs, répétitifs ou non motivés.


Liberté et vie privée
31. Contrôle d’Autorités indépendantes sur l’utilisation des technologies de la surveillance, du fichage et du traçage

32. « Habeas corpus numérique » : création d’un référé « vie privée et données personnelles »
33. Constitutionnalisation du principe de protection des données personnelles
34. Compétence exclusive du législateur pour créer des fichiers de police
35. Refus des interconnexions et du fichage généralisé, respect des principes de nécessité et de proportionnalité.

Liste des signataires, propositions et réactions des partis et candidats sur : www.pactecitoyen.org

Tracts thématiques

Les  tracts  qui suivent se situent dans le cadre du Pacte pour les droits et la citoyenneté. Ils font des propositions sur les thèmes qui sont ceux du pacte.  Ils ne visent pas à poser des questions aux candidats et aux partis, mais à les interpeller sur les propositions qui sont les nôtres. Ils répondent au souhait que nous avons de ne pas se satisfaire d’être des femmes et des hommes « contre ». Ils apportent des réponses concrètes sur nos terrains d’intervention.

Justice

Conditions de vie

Démocratie

Etrangers

Logement

L’Année de droits : 35 propositions

Fête de la Déclaration des Droits de l’Homme

« Libertés, libertés chéries… »

La Ligue des droits de l’Homme fête la Déclaration universelle des droits de l’Homme le samedi 10 décembre 2011, Salle Pablo Neruda à Bobigny(31 avenue du Président Salvador Allende – Tramway T1/ métro ligne 5 Bobigny-Pablo Picasso)

Samedi 10 décembre, jour anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, rendez-vous en musique pour chérir et cultiver les libertés et la création.

Liberté pour celles et ceux qu’on montre du doigt, qu’on stigmatise, qu’on discrimine, qui vivent dans les banlieues, dans les quartiers populaires, entre chômage, précarité, racisme et contrôles au faciès, et qui veulent la liberté, l’égalité et le respect, pour de bon.

Liberté pour la jeunesse qui crée, qui chante, qui crie son refus de tout cela. Liberté de la création, liberté de la communication. Liberté de s’exprimer, de s’indigner et de résister…

Libertés en fête ce samedi 10 décembre 2011, à Bobigny, avec toutes celles et tous ceux qui créent et qui s’engagent pour les droits, pour faire résolument et joyeusement le choix de l’avenir.


Concerts – Débats – Atelier d’écriture chanson

– 16h-19h : « Belles chansons rebelles »
Atelier d’écriture « Ecrire le monde » avec des auteurs et professionnels de la chanson.

– 17h30-19h : « Les artistes ont-ils tous les droits ? »
Conférence-débat avec la LDH et l’Observatoire de la liberté de création.

– 20h-23h : Concert des libertés… en partenariat avec
Agnès Bihl,  Clarika, Mell, La demoiselle inconnue, Marc Perrone & Marie-Odile chantran
Abd El Haq & Félix Jousserand,

Bar – Restauration – Animation enfants avec Cafézoïde

Où ?

Salle Pablo Neruda
31 avenue du Président Salvador Allende 93000 BOBIGNY
Tramway T1/ métro ligne 5 Bobigny-Pablo Picasso (5 minutes à pied)

Participation aux frais : 5 €

Tract et affiche disponibles sur cette page

Psychiatrie – forum citoyen devant le Sénat


Psychiatrie : faisons du 15 juin une JOURNÉE de REFUS

La LDH est partie prenante du Collectif « Mais c’est un homme… » qui organise la journée du refus du « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge »

Nous, collectifs et organisations signataires, réaffirmons notre refus du « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge »

Déjà inacceptable dans sa version initiale, les amendements successifs ont fini de dévoiler ses intentions premières : imposer la contrainte et le contrôle comme fondement du soin en psychiatrie. Ce n’est pas une loi sanitaire, mais une loi sécuritaire. Elle étend la contrainte à toute forme de soin en psychiatrie, de l’hôpital jusqu’au domicile. Elle prévoit en outre un « accueil » de 72 heures, véritable garde à vue psychiatrique sans droits de recours. La position soignante y est dégradée en « expertise de dangerosité », le soin relationnel est évacué. Elle est une grave atteinte aux libertés. Elle dénature la décision du Conseil Constitutionnel du 26 novembre 2010 imposant l’intervention du juge des libertés, en instituant un contrôle judiciaire au rabais. Elle met en place un authentique casier psychiatrique à vie.

Cette loi aggravera l’état déjà misérable de l’accès aux soins en psychiatrie et de son dispositif mis à mal par les politiques qui lui sont appliquées depuis vingt ans. L’état des lieux du soin en psychiatrie est catastrophique, dénoncé de longue date, et à juste titre, par les associations de patients, de familles, et les organisations de professionnels. Cet état de fait est aujourd’hui repris par la publication de diverses inspections dans un rapport de l’IGAS. Ce rapport reprend des faits sans revenir sur les causes historiques de délitement des formations et des budgets, sans intégrer les conséquences de la mise en place de la loi HPST. Nous le combattrons dans ses conclusions et préconisations car certaines sont absurdes, instrumentalisées par le gouvernement à des fins purement sécuritaires et insultantes pour le travail des professionnels qui au quotidien luttent pour préserver la qualité de soin malgré les circonstances.

Cette orientation sécuritaire s’inscrit dans un processus plus global de stigmatisation de populations désignées comme dangereuses. Loi après loi, le fou, le jeune, l’étranger, ou le chômeur…, parmi les populations les plus vulnérables, deviennent ainsi des boucs émissaires pour incarner la peur afin de masquer le démantèlement à l’œuvre des services publics et des solidarités. Ainsi, dans le soin en psychiatrie, l’équilibre est rompu entre les nécessités de soins et les libertés individuelles.

Nous pensons qu’il est de la responsabilité de tous les citoyens et de toutes les organisations attachées au respect des droits de l’Homme d’exiger le retrait pur et simple de ce projet de loi. C’est la liberté de chacune et chacun d’entre nous qui est menacée

Nous réclamons un plan de financement d’urgence pour le soin en psychiatrie, relançant les politiques de formation et donnant aux équipes les moyens d’accueillir, de soigner et d’accompagner la souffrance psychique.

Nous demandons l’organisation d’un débat national, incluant usagers, famille, organisations de professionnels et élus afin de poser les bases d’une loi sanitaire, humaniste, pour la psychiatrie publique de secteur soucieuse du respect des droits des citoyens.

Dès l’automne nous nous proposons d’ouvrir des espaces de débat pour organiser la résistance aux politiques de la peur.

Le mercredi 15 juin, alors que le sénat débattra en seconde lecture de ce projet de loi, les organisations signataires invitent journaux, radios, télévisions, médias à une conférence de presse au Sénat à 14h30.

Forum citoyen devant le sénat, Square Francis Poulenc, de 16 heures à 18 heures.

Organisations signataires :

Advocacy France, ATTAC, Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA), collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, collectif « mais c’est un homme », CFDT, CGT Santé Action Sociale, Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, EELV, GIA, Groupe Multiprofessionnel des Prisons, IDEPP, FASE, Fédération nationale des Croix marine, Fondation Copernic, LDH, Les Alternatifs,», NPA, PCF, PG, PS, SERPSY, SNPES/PJJ/FSU, Solidaires, SPH, SPEP, Sud Santé Sociaux, Syndicat de la Magistrature, USP, …