La Liberté de la presse est – elle menacée en France ?

Invitation d’Attac Paris 15 et de la Ligue des droits de l’Homme Paris 15 à une conférence – débat présentée par Laurent Mauduit et Frédéric Sawicki

La liberté de la presse est au fondement de toute démocratie. Pourtant, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais la liberté et le pluralisme de la presse ne semblent avoir à ce point été menacés en France. Au cours de ces dernières années, la concentration de la presse entre les mains de quelques milliardaires a atteint en France des proportions inimaginables. Ils contrôlent à eux seuls la quasi-totalité des grands médias nationaux, de la presse écrite ou de l’audiovisuel. Ces milliardaires ont presque tous comme point commun de ne pas avoir la presse ou l’information pour métier. Pourquoi ont-ils cherché à constituer ces nouveaux empires de presse ? Comment pèsent-ils sur le travail des journalistes ? Comment résister efficacement à cette mainmise sur l’information ?

Laurent Mauduit : Journaliste, co-fondateur de Médiapart, ancien chef économique de Libération et ancien directeur adjoint de la rédaction du Monde.

Frédéric Sawicki : Professeur de science politique à l’Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne

Quels médias pour quelle information ?

la section Paris 14/6 nous invite à un débat avec Blaise Magnin, membre d’ACRIMED (Observatoire des médias ACtion-CRItique-MEDias).

Depuis quelques années, une poignée de capitaines d’industrie achèvent d’imposer leur mainmise sur la presse écrite et les médias audiovisuels.

Les conditions de travail et le statut des journalistes s’en trouvent dégradés, tout comme la qualité de l’information qu’ils produisent. Pire, le déficit d’indépendance et de pluralisme dont souffrent les principaux médias d’information politique et générale pose un véritable problème démocratique.

Autant de dynamiques délétères qu’il s’agira de mieux comprendre et qui appellent des transformations radicales du système médiatique.

Entrée libre dans la limite des places disponibles

Quinzaine « Place aux jeunes » dans le 12e

14-29juin

Cette manifestation est organisée par l’association Soleil – club de prévention, le centre social Relais 59, l’association de quartier Commune Libre d’Aligre, Observatoire de l’état d’urgence 12e, Attac 12e, Ligue des Droits de l’Homme 12e, Amnesty International 12e, Le collectif Vigilance pour le droit des étrangers – RESF 12e, l’association Eclore, l’association Maison Communautaire pour un Développement Solidaire, des citoyens jeunes et moins jeunes du 12e

« Nous sommes vos enfants ! Invitation au dialogue,

Chers habitants du 12ème arrondissement, amis, familles, voisins, élus, policiers et inconnus,

Nous vous adressons cette lettre car nous aimerions vous inviter à nous rencontrer, à échanger, et à construire ensemble.

Nos modes de vie sont différents des vôtres mais nous ne sommes pas des voyous pour autant.

Nous sommes des enfants, VOS enfants, scolarisés dans le quartier, et déjà investis dans des démarches d’adultes.

Certains diront que nous sommes agités ; nous dirons que nous sommes pleins de vie. Certains diront que nous sommes inquiétants, nous ne voulons pas vous faire peur. »

Ainsi commence la lettre que des jeunes du 12e ont adressée à des habitants excédés du bruit, des attroupements et autres attitudes considérées comme des «nuisances».

Un collectif d’associations locales et de citoyens s’est créé en décembre 2015 après avoir découvert dans la presse que dix-huit jeunes du 12e avaient porté plainte contre X pour «violences volontaires aggravées», «agression sexuelle aggravée», «discrimination» et «abus d’autorité». Ils se disaient victimes de ces faits qui auraient été commis par une dizaine de policiers du 12e arrondissement de Paris au cours de contrôles d’identité à répétition entre l’été 2013 et l’été 2015.

Depuis, nous sommes entrés en contact avec les jeunes, leurs éducateurs, des élus, des habitants. Il nous a semblé urgent de rendre publique non seulement la question des violences policières que, dans notre quartier comme dans bien d‘autres quartiers plus populaires, subissent des jeunes souvent mineurs, mais aussi de discuter ensemble de la place qu’on laisse aujourd’hui aux jeunes dans l’espace public. Cette discussion nous la souhaitons menée avec les jeunes et pour les jeunes. C’est le sens de cette quinzaine de juin « Place aux jeunes ! ».

En effet, si on assiste actuellement à une occupation de nos places comme le symbole d’une contestation politique, il faut se rappeler que les jeunes «en déshérence» de nos quartiers occupent les places publiques et les pieds de barre d’immeuble depuis fort longtemps ! Cependant, « la fureur de vivre » de ces jeunes ne résonne jamais dans les slogans des contestataires et ne se retrouve pas davantage dans la réalisation des aménagements en équipement social de nos villes, quoiqu’on en dise !

Par conséquent, face à ces jeunes qui occupent « nos places » jusqu’à tard la nuit, sans autre objectif que de se retrouver ensemble, sans surveillance, dans l’espace public, les riverains, hostiles « aux nuisances sonores » et les élus, calent à trouver des solutions qui satisfassent tous les acteurs.

Le projet ambitieux de notre quinzaine est donc de réunir les différents protagonistes pour débattre, échanger, trouver des solutions afin d’apaiser le climat social entre la population et sa jeunesse !

L’intention n’est autre que de définir ce que chacun désire vraiment plutôt que ressasser ce que l’on ne supporte plus.

Si nous rompons définitivement le dialogue, nous nous asseyons sur une véritable bombe sociale qui peut exploser à tout moment !

SOYONS ATTENTIFS !

CHERCHONS DES SOLUTIONS POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE !

motion de soutien à Mezzadri de la section LDH-Ehess

A l’unanimité, le 28 janvier 2016, la section de la Ligue des droits de l’homme de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales demande la relaxe du maître de conférences Bernard Mezzadri (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse) poursuivi pour « avoir ironisé et repris des déclarations de Manuel Valls, de 2009, sur les « blancos », dans un mail interne à l’université du 27 mai 2015.

Vouloir condamner cet universitaire pour une reprise en dérision de certains propos choquants du premier ministre est une atteinte à la liberté d’expression, particulièrement dans l’espace interne de l’université.

Ce serait condamner un acteur pour la défense des droits humains et de l’université.

Paris, EHESS, 28 janvier 2016
section LDH/EHESS

Nous sommes Charlie : Ensemble pour la démocratie et nos libertés

Citoyens,
Chers amis, chers camarades,
Plus que jamais la mobilisation de la Ligue des droits de l’Homme, de ses militants et ses sympathisants, est nécessaire à un moment où nos valeurs ont été brutalement attaquées et alors que les droites extrêmes n’ont pas attendu longtemps avant d’essayer d’en tirer profit.
La Ligue des droits de l’Homme vous donne rendez-vous le dimanche 11 janvier en soutien à Charlie à 15h devant le BAtaclan, 50 Boulevard Voltaire, 75011 Paris. Ce point de ralliement, sur le parcours de la manifestation (de République à Nation) mais un peu à l’écart de la place de la République doit nous permettre de nous retrouver facilement (la manifestation s’annonçant d’envergure).
Nous vous invitons à venir avec vos drapeaux, badges, ou avec les affichettes de la campagne d’adhésion (la liberté, ça se défend ; le racisme, çà se combat, etc.) afin de porter haut les combats qui sont les notres.
Il devrait faire beau alors couvrez-vous et venez nombreux !

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Rassemblement contre la censure et pour la défense de la liberté d’expression

La direction de l’ENS décide, sous l’injonction du CRIF et de la ministre de l’Enseignement supérieur, de censurer une conférence.

Rassemblement contre la censure et pour la défense de la liberté d’expression
Mardi 18 janvier à 18h30, place du Panthéon à Paris

Communiqué du collectif des normalien-ne-s indigné-e-s d’une ENS indigne

Le Collectif ENS Palestine devait accueillir une rencontre exceptionnelle avec Stéphane Hessel le mardi 18 janvier en salle Jules Ferry. Madame Canto-Sperber s’était dite heureuse de la tenue de cette conférence, à laquelle devaient participer Benoist Hurel (secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature), Leila Shahid (ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne), Haneen Zoabi (députée au parlement israélien), Michel Warschawski (Israélien, fondateur du Centre d’Information Alternative, AIC), Nurit Peled (mère israélienne d’une victime d’attentat, fondatrice du cercle des familles endeuillées, Prix Sakharov pour la paix du parlement européen), Elisabeth Guigou (députée, ancienne Ministre de la Justice), Daniel Garrigue (député, porte parole de République Solidaire) et Gisèle Halimi (avocate, militante féministe et politique française).

Nous apprenons avec consternation que la Directrice de l’ENS a décidé de revenir sur sa décision et d’annuler cette conférence à laquelle plus de 300 personnes étaient déjà inscrites, avant même que l’information ne soit relayée par les différents organisateurs/trices de cette conférence. Et c’est avec plus de consternation encore que nous lisons l’éditorial du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (http://www.crif.org/ ?page=articles_display/detail&aid=23242&returnto=accueil/main&artyd=70) qu’en l’absence de réaction publique de la part de la Direction, nous devrons considérer comme un compte-rendu fidèle des mécanismes qui ont conduit à cette annulation. Le CRIF se félicite en effet d’avoir réussi, grâce à ses ami-e-s Valérie Pécresse (ministre de l’enseignement supérieur), Bernard-Henry Lévy et Alain Finkielkraut (normaliens), Claude Cohen-Tanoudji (Professeur de Physique à l’ENS) et Arielle Schwab (Présidente de l’UEJF) à imposer ses vues à la Direction de l’Ecole et à censurer ainsi Stéphane Hessel, normalien, résistant, Ambassadeur de France, et co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme.

Il est extrêmement inquiétant de voir des institutions publiques de renom, telles que l’ENS se soumettre à des pressions visant à étouffer la liberté d’expression. Par ailleurs, l’honnêteté intellectuelle et la probité d’élèves de l’Ecole est explicitement mise en cause, en des termes parfaitement scandaleux évoquant le totalitarisme et ainsi les heures les plus sombres de l’Histoire : « Un crime contre l’esprit que de confondre débat et militance politique, comme le font quelques élèves de l’école convertis au terrorisme intellectuel, modèle trotskiste pour les uns, stalinien pour les autres, et de là proposer leur doxa à l’ensemble de l’Université » dit le communiqué du CRIF !

Nous appelons nos camarades normalien-ne-s à protester contre les pressions inacceptables de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (valerie.pecresse@education.gouv.fr), mais aussi contre cette décision injustifiable de Madame Canto-Sperber, en envoyant des mails d’indignation à la Direction (monique.canto-sperber@ens.fr et veronique.prouvost@ens.fr) qui a cédé à ces pressions indignes.

Par ailleurs, nous invitons nos camarades de l’ENS à participer au rassemblement contre la censure et pour la défense de la liberté d’expression le mardi 18 janvier à 18h30 Place du Panthéon à Paris.

Collectif des normalien-ne-s indigné-e-s d’une ENS indigne.

La LDH appelle à ce rassemblement.