Comprendre et agir contre le mal-logement

La section de la Ligue des droits de l’Homme Paris 15 et Attac Paris 15 proposent une conférence – débat animée par Jean Frouin, responsable du groupe de travail « Logement » de la LDH, sur l’état du logement en France, l‘hébergement d’urgence, le projet de loi ELAN et l’évolution du secteur du logement social.

Marche pour le droit au logement opposable

Rassemblement à 13H30 à la place de la République. Départ à 14h en direction du Conseil d’État (Mº Palais Royal).

Le droit au logement opposable. L’appliquer, c’est urgent !

10 ans de la loi DALO
58 000 ménages prioritaires non relogés, plus de 20 000 ménages prioritaires non hébergés

débat sur les inégalités

la section LDH Paris 14/6 vous invite à un débat avec Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

La réunion se terminera par un pot amical, occasion d’une rencontre informelle avec les membres de la section Paris 14/6 de la Ligue des droits de l’Homme et – pourquoi pas – celle d’une adhésion pour 2017.

lettre ouverte : bidonvilles parisiens menacés de destruction imminente, 600 personnes concernées

Paris, le 16 janvier 2017

Madame Anne Hidalgo, maire de Paris
Monsieur Michel Cadot, préfet de Police
Monsieur Jean-François Carenco, préfet de la région Ile de France, préfet de Paris
Copie à:
Madame Hélène Bidard, adjointe au maire de Paris, lutte contre les
discriminations

Monsieur Gilles Clavreuil, préfet délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA)
Monsieur Jacques Toubon, défenseur des droits

Objet: bidonvilles parisiens menacés de destruction imminente, 600 personnes concernées

Madame la Maire, Messieurs les Préfets,

Nous tenons à vous faire part de nos plus grandes inquiétudes face à la situation des trois bidonvilles parisiens menacés d’une expulsion imminente, qui concernent environ 600 personnes dont 150 enfants. Aujourd’hui les services de l’État et les municipalités se livrent au jeu inique et sans fin du déplacement du problème. Il est temps d’y mettre un terme.
Chaque expulsion sans solution durable est un drame humain pour les familles qui, pour éviter de dormir dans les rues, sont forcées de trouver, en urgence, d’autres abris de fortune sur un nouveau terrain. Les expulsions à répétition les fragilisent encore davantage, socialement et économiquement, empêchant également un accès pérenne à l’école pour les enfants.
Non seulement ces expulsions n’apportent aucune solution, mais de plus elles sont, à terme, plus onéreuses que des solutions de constructions innovantes.
Face à la réapparition des bidonvilles en France depuis 25 ans, qui concerneraient environ 20 000 personnes, la réponse des pouvoirs publics a été et reste inappropriée. Au lieu de construire afin de répondre à la demande de logements, les responsables politiques ont, dans un premier temps, préféré pratiquer le déni du problème. Dans un second temps ils ont lancé des campagnes ignobles à caractère raciste, ethnicisant le problème et faisant des Roms de trop faciles boucs émissaires, pour pratiquer une politique de destruction massive de leurs lieux de vie. Pas plus aujourd’hui qu’hier le problème des bidonvilles n’a fondamentalement un caractère ethnique.
La réapparition des bidonvilles n’est que la pointe émergée de l’iceberg du mal-logement en France. Selon l’INSEE, 141 500 personnes sont sans domicile, une majorité vivant en habitats de fortune. Le surpeuplement accentué touche 934 000 personnes. Près de 2 000 000 de demandes de logements sociaux, nombre en augmentation constante depuis de trop nombreuses années, sont en attente.
Une politique du logement qui n’oublie personne est nécessaire et possible. Des solutions immédiates, transitoires ou pérennes, existent. Architectes et coopératives de l’économie sociale et solidaire en proposent depuis plusieurs années.
Des terrains existent à Paris comme en Ile-de-France pour les mettre en œuvre. Les financements existent puisque les Parisiens, qui sont solidaires, ont mis le projet du budget participatif « Des abris pour les sans domicile » en tête de leurs choix. Des financements européens, gérés par la Région Ile-de-France, existent également. Il faut du courage politique pour que Paris et la Région participent à une véritable politique de résorption des bidonvilles qui doit être menée dans la transparence.
Dans l’immédiat, nous vous demandons de surseoir à toute expulsion et d’appliquer le délai de six mois figurant dans le jugement du Tribunal de grande instance de Nanterre du 4 janvier 2017  afin  de  réaliser  le  diagnostic  social  et  l’accompagnement  prévu  par  la  circulaire  du  26 août 2012. Une sécurisation (accès à l’eau, à l’électricité, ramassage des ordures, pose de sanitaires et d’extincteurs) est nécessaire durant cette période.
Vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.
Nous  vous  prions  de  croire,  Madame  la  Maire,  Messieurs  les Préfets,  en  l’expression  de  notre haute considération.

Marie Montolieu, Présidente fédération MRAP Paris

Gilles Affaticati, Président fédération LDH Paris

Communiqué de presse : Évacuation du bidonville de la Porte de Clignancourt

6 février 2016

Evacuation du bidonville de la Porte de Clignancourt

«Aux mêmes maux – toujours les mêmes remèdes»

Plus de 48 heures après l’évacuation du bidonville de la Porte de Clignancourt, il convient de dresser un premier bilan visant à mesurer les écarts entre les annonces préalables portées et relayées tant par la Préfecture de Police, la Préfecture de Région que la Mairie du 18ème sur les modalités et les conditions de prise en charge des familles ou personnes isolées et les réalités du moment.

Sur les 300 à 400 personnes qui résidaient sur ce bidonville, la Préfecture n’a prévu de prise en charge que pour 167 « personnes vulnérables », les autres étant mises à la rue en pleine période hivernale. Les hébergements devaient se situer au plus près de l’arrondissement pour ne pas casser les démarches d’insertion engagées (domiciliation administrative, scolarisation, emploi, suivi médical, demandes de logement….). Les personnes prises en charge ont été réparties sur 6 hôtels de la région, à savoir 47 personnes à Stains, 25 personnes à Gennevilliers, 26 personnes à Noisy le Grand, 25 personnes aux Ulis, 24 personnes à Cergy-Conflans Saint Honorine et 20 personnes à Maurepas (essentiellement des personnes isolées). En réalité pas plus de 80 personnes ont été dirigés par bus vers ces centres d’hébergement. Aucune personne n’a été mise à l’abri dans un site d’hébergement d’urgence proche des écoles du 18ème pour les enfants déjà scolarisés.

La majeure partie des « Bâtisseurs des cabanes », soit 88 personnes, se trouvent actuellement sur un nouveau terrain en région parisienne depuis mardi 02 février (soir), que certains d’entre eux occupaient déjà depuis dimanche après-midi. Ils ne disposent que d’une vingtaine de tentes légères pour les enfants, les adultes ne disposant que de matelas en plein air. Après une deuxième nuit hivernale, sans ressources, les vivres commencent à manquer, pour certains il y a déjà urgence sanitaire, à l’approche d’une troisième nuit dans les mêmes conditions. Ils veulent continuer le projet de construction de maisons, c’est leur espoir de se sortir un jour du cycle infernal bidonville – expulsion – bidonville, pour certains pour la sixième fois.

De son côté, la préfecture de Police a largement communiqué auprès des médias présents au moment de l’expulsion sur le sérieux du diagnostic social réalisé en amont, à savoir : une enquête conduite cabanon par cabanon, famille par famille afin de pouvoir répondre au plus près aux besoins de chacun et ce avec l’aide des associations. Le manque de sérieux du diagnostic se dévoile dans les chiffres avancés par la préfecture : 135 cabanons avec moins de 300 habitants soit deux habitants par cabanon ! Il convient de dénoncer cette posture, du fait qu’il n’y a eu aucun diagnostic individuel réel et sérieux, comme le prévoit pourtant la circulaire du 26 août 2012, de même que les propos inappropriés et abusifs sur la présence de cas de tuberculose et de mucoviscidose ne devaient en rien justifier une expulsion !

Les conséquences de cette expulsion vont conduire de fait à reproduire les mêmes effets pourtant largement dénoncés :

  • Une déscolarisation des enfants qui étaient inscrits dans le 18ème
  • Un éloignement des personnes souffrantes des centres de soins.
  • L’arrêt brutal de toutes les démarches d’insertion et d’accompagnement qui avaient été engagées.
  • Une reconstruction de bidonville pour ne pas rester dans les rues.

La Mairie du 18ème a fait savoir qu’après un temps de stabilisation en hôtels (à la fois provisoire et souvent hypothétique en ce qui concerne la reconduction des attributions de ces hébergements), les familles dont les enfants sont scolarisés dans le 18ème pourraient être rapidement et prochainement rapprochées. Il convient d’émettre de sérieux doutes sur la portée de ces engagements qui ne reposent au final sur aucune garantie.

Signataires – Fédération de Paris de la LDH, Comité local MRAP 18, Fédération de Paris MRAP, Association l’Ecole dans la rue, Solidarité Jean Merlin, Association « Les bâtisseurs de cabanes », SNPES.PJJ.FSU 75

Nuit solidaire pour le logement : Place de la République le jeudi 12 février

Aujourd’hui, la France, c’est encore :

• 8,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté,

• 3,5 millions de personnes mal logées dont 142 000 personnes sans domicile fixe.

Pourtant, leurs voix ne sont pas assez prises en compte dans le débat public. Les choix politiques sont toujours en deçà des défis à relever. Ne nous laissons pas gagner par l’indifférence. Face à la tentation de stigmatiser les exclus, d’opposer les populations entre elles, choisissons le juste combat : attaquons-nous aux causes de l’exclusion, non aux exclus !

Nous qui nous reconnaissons pleinement dans les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, engageons-nous à tendre la main aux plus fragiles. Exigeons une politique de solidarité ambitieuse qui redonne à chacune et à chacun des perspectives et contribue à rendre effectif le « vivre ensemble » qui fait la fierté de notre République. Appelons l’Etat et l’ensemble des collectivités locales à assumer leurs responsabilités pour mettre fin à la pauvreté et à l’exclusion, pour lutter contre les inégalités sociales et assurer à toutes et à tous un réel accès aux droits fondamentaux parmi lesquels le logement occupe une place déterminante. Aujourd’hui plus que jamais, cette politique doit être mise en œuvre en urgence dans notre pays.

RETROUVONS-NOUS À LA NUIT SOLIDAIRE POUR LE LOGEMENT : JEUDI 12 FEVRIER À PARTIR DE 18H – PLACE DE LA REPUBLIQUE À PARIS

GRAND CONCERT / FORUM ASSOCIATIF /SOUPE POPULAIRE / NUIT SUR PLACE + PETIT-DÉJEUNER /SOYONS NOMBREUX !

Nuit solidaire 14 Février

Quel droit au logement pour tous ?

Un toit, c’est un droit… qui reste à conquérir !

Un habitat digne pour chacun, garanti par la solidarité du corps social, est un préalable indispensable à l’accès à une citoyenneté effective.

Qu’en est-il de la situation du logement à Paris ? Où en est l’offre de logements sociaux accessibles aux populations modestes ? La réduction du nombre de personnes sans-abri, l’éradication des habitats insalubres… ? Que faire ?

Avant la projection du film sur les sans abris parisien, Dimanche 9 février au Majestic Bastille, les ligueurs vous invitent aux tables rondes avec des responsables associatifs et les candidats aux élections municipales :

14H : Introduction par Jean Frouin, coresponsable du groupe de travail « Logement » de la LDH

14H30 : Table ronde avec : la Fondation Abbé Pierre, Solidarités nouvelles pour le logement, la Confédération nationale du logement (CNL)

16H30   Table ronde avec : Rémi Féraud, François Vauglin (PS),  Didier Le Reste (PC), Hélène Franco (PG), Daniel Belliard (EELV), Christian Saint-Etienne (UDI) …

18H        Conclusion

Entrée libre

Où ? Au point Ephémère, 200, quai de Valmy,  Paris 10ème, M° Jaurès (lignes 5, 2 et 7 bis), Louis Blanc (ligne 7)

Quand ? Dimanche 2 Février, 13h30 à 18h30

Le programme complet sur www.ldh-paris-10-11.com

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LE LOGEMENT AU CŒUR DE LA CRISE


Invitation

Le groupe de travail « Logement » de la LDH,

organise une journée de réflexion dédiée au logement

le samedi 16 novembre 2013, de 9h à 17h30

au siège de la LDH, salle Alfred Dreyfus

138, rue Marcadet – PARIS 18

(métro ligne 12 – Lamarck-Caulaincourt)

sur

LE LOGEMENT AU CŒUR DE LA CRISE

Le droit au logement, droit fondamental, reste un droit à conquérir contre la marchandisation du logement dont l’accès, difficile pour beaucoup, n’est de surcroît possible qu’à ceux qui en ont les moyens. L’Etat, garant du droit au logement,  ne remplit pas son rôle quand le mal-logement frappe plusieurs millions de citoyens.

Les choses sont–elles en train de changer ?

Pour en débattre, comprendre les enjeux, analyser la situation, nous avons fait appel à l’expertise de quatre personnalités du monde universitaire, de la recherche, acteurs dans le champ du logement.

S’armer pour mieux lutter, un devoir pour les militants de la LDH ; Participez !

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