Le Liban nous appelle à l’aide

Beyrouth 10 Août 2020

Cris ! Pleurs ! Larmes ! Colères ! Désespoirs ! Rage !  Choc et Incompréhension !  Situation qui relève de l’irréel !  Morts et victimes ! Destructions ! Traumatismes ! Et bien plus….Voici ce qu’a provoqué  en 15 secondes, l’explosion d’un hangar de nitrate d’ammonium le 4 Août 2020  dans le port de Beyrouth.

Explosion qui est venue aggraver la situation déjà désastreuse du peuple Libanais, otage depuis plus de 30 ans d’une classe politique inepte et corrompue,  qui n’a fait que prêcher la division et piller le pays et ces citoyens et ce en plus d’être négligente, négligence qui pourrait être la cause directe de cette catastrophe et qu’on peut dire criminelle !

Dieu, que justice soit faite ! Que le Liban retrouve des fondements d’équité et de liberté. Qu’il puisse faire rayonner sa part de beauté intérieure comme disait le grand poète Gibrane Khalil Gibrane.

Cette explosion a soufflé le port de Beyrouth, cœur économique de tout le pays.

De terribles conséquences en ont découlé :
–   Plus de 158 décès jusqu’au 10 août.       Et, à la même date, –   Plus de 6000 blessés –   Plus de 300000 personnes, soit environ 60000 familles (dont 100000 enfants), se sont retrouvées dans la rue, hors de leurs logements entièrement détruits ou totalement endommagés –   Plus de 8000 bâtiments détruits ou inutilisables (soit des entrepôts, des bureaux, des logements) –   Plus de 100  écoles endommagées –   4 hôpitaux hors d’état de fonctionner –   Plus de 1000 personnes encore sous les décombres –   Plus de 10000 commerces disparus

Un grand élan de solidarité s’est manifesté dans le pays : des jeunes et des associations, toutes communautés  confondues, se sont mis à l’œuvre pour secourir les victimes, transporter les blessés aux hôpitaux, nourrir les personnes et les vieux démunis, déblayer avec pelles et balais les débris de verre et autres des bâtiments, assurer des passages dans les rues couvertes de gravats…

Les débris amassés forment d’énormes piles qu’on retrouve à chaque bout de rue. L’atmosphère de Beyrouth est chargée de composés chimiques résultant de l’explosion ; Il est malsain de la respirer ; malgré cela, les jeunes sont sur place pour relever le pays !

Des Individus, des Municipalités, des Écoles, des institutions religieuses, des Hôtels et autres Institutions ont mis à la disposition des nouveaux sans logis des milliers de logements… Certains de ces donateurs ont proposé la nourriture avec le logement ; d’autres ont assuré des soins médicaux et d’hygiène !!

Aujourd’hui, les Beyrouthins et le Liban frappés par cet énorme malheur qui se greffe et s’ajoute à une situation déjà désespérante : peuple appauvri n’ayant pas accès à son argent retenu par les banques ; inflation galopante et monnaie en chute libre et qui a perdu 80% de sa valeur par rapport au dollar US ; 40% de chômage ; des milliers de jeunes émigrés, ont des besoins urgents qui nécessitent qu’une aide extérieure s’ajoute aux efforts de solidarité interlibanais.

Cette aide serait importante dans les domaines suivants : – La nourriture  qui, à cause de l’inflation, était devenue très coûteuse, et qui  est à 80% importée. Avec l’absence du port de Beyrouth, elle risque d’être de plus en plus rare en attendant la mise en place du bon fonctionnement d’autres ports soit dans la ville de Tripoli dans le nord du pays,  soit dans les villes de Saida et de Tyr au sud-Liban. –  Les médicaments qui sont eux aussi à 80% importés et qui deviennent inaccessibles pour les personnes sans couverture médicale (soit 50% de la population) Des médicaments qui, déjà avant ce drame, étaient pour certains, même ceux des cancers, en rupture de stock ! –  Des jeux, pour tous les enfants traumatisés par cette catastrophe ! –  Des habits pour les sans abris ! –  Des nécessités hygiéniques pour les maisons, les femmes, et la pandémie du corona dont les ravages ont augmentés depuis, (soit environ 200 cas par jour pour une population de 6 millions de résidents). –  La réhabilitation d’un patrimoine urbain disparu dans les décombres et qui représente la culture et l’image du pays : maisons anciennes, musées, disparition de certaines rues emblématiques de la vie Beyrouth, telle la rue Goureaud à Gemmayzeh

Pour toutes ces raisons, l’ILDES (Institut Libanais de Développement Économique et Social)  qui essaie d’assurer une aide aux personnes victimes de ce carnage, demande votre aide et votre soutien.

Nous avons besoin d’aide, nous avons besoin  d’espoir !

Merci d’avance pour votre solidarité.

Pour l’ILDES Boutros Labaki Administrateur chargé des études