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Après avoir été visée par plus de trente roquettes tirées du Liban le 6 avril, l’armée israélienne a mené des frappes contre le sud du Liban et la bande de Gaza ce 7 avril. Cette hausse des tensions entre les deux pays est inédite depuis 2006. À quoi est-elle liée ?
Une famille syrienne, dans un camp de réfugiés à Sidon, dans le sud du Liban, en janvier 2022. Crédit : AP
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé, lundi 20 juin, que le Liban, qui accueille plus d’un million de Syriens, soit le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde, allait les expulser si la communauté internationale ne l’aidait pas à les rapatrier. Beyrouth est plongé dans une crise sans précédent, qui a détruit son économie et appauvrit sa population.
L’hiver s’est installé dans la plaine de la Bekaa au Liban, amenant de fortes précipitations et des températures nocturnes proches de zéro. Mère célibataire syrienne, Majida s’apprête à vivre des mois difficiles dans son abri de fortune, dont le toit, fait de bâches qui fuient, est maintenu par des pneus de voiture usagés pour éviter qu’il ne s’envole en cas de vent violent.
Le retrait de Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, de la vie politique marque l’échec d’un projet sunnite modéré au Moyen-Orient susceptible de faire contrepoids à l’Iran et de résister au discours djihadiste.
L’hiver s’est installé dans la plaine de la Bekaa au Liban, amenant de fortes précipitations et des températures nocturnes proches de zéro. Mère célibataire syrienne, Majida s’apprête à vivre des mois difficiles dans son abri de fortune, dont le toit, fait de bâches qui fuient, est maintenu par des pneus de voiture usagés pour éviter qu’il ne s’envole en cas de vent violent.
Des partisans d’un groupe chiite allié au Hezbollah aident un camarade blessé lors d’affrontements armés qui ont éclaté au cours d’une manifestation dans la banlieue sud de Beyrouth à Dahiyeh, au Liban, le jeudi 14 octobre 2021. (AP Photo/Hassan Ammar)
Sept personnes ont été tuées alors que se déroulait une manifestation ce 14 octobre contre le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. Le Liban est plongé dans une crise économique, sociale et politique terrible. Comment cette situation peut-elle évoluer ? Entretien avec le politiste spécialiste du Liban, Joseph Daher.
Des opératrices reçoivent des appels sur la ligne de vie d’Embrace à Beyrouth (Liban), le 27 octobre 2021. (PIERRE-LOUIS CARON / FRANCEINFO)
En raison de la crise économique qui frappe le pays, de nombreux Libanais souffrent de dépression mais aussi de stress post-traumatique. En un an, le nombre d’appels reçus par la ligne d’assistance téléphonique 1564 a triplé.
Les affrontements entre des partisans du Hezbollah, qui manifestaient contre le juge chargé de l’enquête sur l’explosion dans le port de Beyrtouth, et ceux de l’ancienne milice chrétienne Forces libanaises, ont réactivé les vieux réflexes communautaires, au risque d’un engrenage vers une nouvelle guerre civile.
Cris ! Pleurs ! Larmes ! Colères ! Désespoirs ! Rage ! Choc et Incompréhension ! Situation qui relève de l’irréel ! Morts et victimes ! Destructions ! Traumatismes ! Et bien plus….Voici ce qu’a provoqué en 15 secondes, l’explosion d’un hangar de nitrate d’ammonium le 4 Août 2020 dans le port de Beyrouth.
Explosion qui est venue aggraver la situation déjà désastreuse du peuple Libanais, otage depuis plus de 30 ans d’une classe politique inepte et corrompue, qui n’a fait que prêcher la division et piller le pays et ces citoyens et ce en plus d’être négligente, négligence qui pourrait être la cause directe de cette catastrophe et qu’on peut dire criminelle !
Dieu, que justice soit faite ! Que le Liban retrouve des fondements d’équité et de liberté. Qu’il puisse faire rayonner sa part de beauté intérieure comme disait le grand poète Gibrane Khalil Gibrane.
Cette explosion a soufflé le port de Beyrouth, cœur économique de tout le pays.
De terribles conséquences en ont découlé :
– Plus de 158 décès jusqu’au 10 août. Et, à la même date,
– Plus de 6000 blessés
–
Plus de 300000 personnes, soit environ 60000 familles (dont 100000
enfants), se sont retrouvées dans la rue, hors de leurs logements
entièrement détruits ou totalement endommagés
– Plus de 8000 bâtiments détruits ou inutilisables (soit des entrepôts, des bureaux, des logements)
– Plus de 100 écoles endommagées
– 4 hôpitaux hors d’état de fonctionner
– Plus de 1000 personnes encore sous les décombres
– Plus de 10000 commerces disparus
Un grand élan de solidarité s’est manifesté dans le pays : des jeunes et des associations, toutes communautés confondues, se sont mis à l’œuvre pour secourir les victimes, transporter les blessés aux hôpitaux, nourrir les personnes et les vieux démunis, déblayer avec pelles et balais les débris de verre et autres des bâtiments, assurer des passages dans les rues couvertes de gravats…
Les débris amassés forment d’énormes piles qu’on retrouve à chaque bout de rue. L’atmosphère de Beyrouth est chargée de composés chimiques résultant de l’explosion ; Il est malsain de la respirer ; malgré cela, les jeunes sont sur place pour relever le pays !
Des Individus, des Municipalités, des Écoles, des institutions religieuses, des Hôtels et autres Institutions ont mis à la disposition des nouveaux sans logis des milliers de logements… Certains de ces donateurs ont proposé la nourriture avec le logement ; d’autres ont assuré des soins médicaux et d’hygiène !!
Aujourd’hui, les Beyrouthins et le Liban frappés par cet énorme malheur qui se greffe et s’ajoute à une situation déjà désespérante : peuple appauvri n’ayant pas accès à son argent retenu par les banques ; inflation galopante et monnaie en chute libre et qui a perdu 80% de sa valeur par rapport au dollar US ; 40% de chômage ; des milliers de jeunes émigrés, ont des besoins urgents qui nécessitent qu’une aide extérieure s’ajoute aux efforts de solidarité interlibanais.
Cette aide serait importante dans les domaines suivants :
– La nourriture
qui, à cause de l’inflation, était devenue très coûteuse, et qui est à
80% importée. Avec l’absence du port de Beyrouth, elle risque d’être de
plus en plus rare en attendant la mise en place du bon fonctionnement
d’autres ports soit dans la ville de Tripoli dans le nord du pays, soit
dans les villes de Saida et de Tyr au sud-Liban.
– Les médicaments
qui sont eux aussi à 80% importés et qui deviennent inaccessibles pour
les personnes sans couverture médicale (soit 50% de la population)
Des médicaments qui, déjà avant ce drame, étaient pour certains, même ceux des cancers, en rupture de stock !
– Des jeux, pour tous les enfants traumatisés par cette catastrophe !
– Des habits pour les sans abris !
– Des nécessités hygiéniques
pour les maisons, les femmes, et la pandémie du corona dont les ravages
ont augmentés depuis, (soit environ 200 cas par jour pour une
population de 6 millions de résidents).
– La réhabilitation d’un patrimoine urbain disparu dans les décombres et qui représente la culture et l’image du pays : maisons anciennes, musées, disparition de certaines rues emblématiques de la vie Beyrouth, telle la rue Goureaud à Gemmayzeh
Pour toutes ces raisons, l’ILDES (Institut Libanais de Développement Économique et Social) qui essaie d’assurer une aide aux personnes victimes de ce carnage, demande votre aide et votre soutien.
Nous avons besoin d’aide, nous avons besoin d’espoir !
Merci d’avance pour votre solidarité.
Pour l’ILDES
Boutros Labaki
Administrateur chargé des études
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