Le 23 novembre 2024, lors d’une marche féministe, un groupuscule identitaire a défilé sous protection policière, malgré l’opposition des organisatrices. Une stratégie d’État et un précédent inquiétant ?
Ce samedi de novembre, alors que des milliers de manifestant·e·s convergeaient pour dénoncer les violences faites aux femmes, un épisode glaçant s’est joué en arrière-plan, orchestré avec l’assentiment de la préfecture : la cohabitation imposée entre des collectifs féministes et deux entités fémonationalistes, le collectif pro-israéalien Nous Vivrons et, plus troublant encore, le groupuscule identitaire Némésis. Ce dispositif, loin d’être anodin, interroge : cette tolérance, voire cette protection accordée à ce groupe identitaire, traduit-elle une stratégie politique plus large, visant à normaliser les thèses du Rassemblement National et à consolider son agenda réactionnaire ?