
La LDH de l’Aube assure la section LDH de Reims de tout son soutien contre les rassemblements d’extrême-droite.

Les actes antimusulmans sont en hausse depuis début octobre en France. Une flambée de haine attisée par l’actualité : les attaques du Hamas contre Israël, le meurtre de Thomas à Crépol, les attentats islamistes d’Arras et de Paris… Victimes et associations antiracistes témoignent de ce phénomène.
Après le décès du jeune Thomas, 16 ans, à Crépol dans la Drôme, le 19 novembre, 80 activistes d’extrême droite, surarmés, ont défilé, aux abords du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires certains des jeunes impliqués dans la rixe mortelle. Entonnant des slogans racistes et haineux, les nervis ont aussi affronté les forces de l’ordre à coups de mortiers d’artifice. D’abord prise de court, la police a fini par reprendre le contrôle. Mais ce coup de force aurait pu très mal se terminer. Un jeune militant d’ultra droite a été tabassé par des jeunes du quartier avant que d’autres habitants n’interviennent. L’homme est grièvement blessé mais ses jours ne sont pas en danger.
Dans le sillage de la mort de Thomas à Crépol, l’ultradroite fait parler d’elle. Des menaces visant les mosquées de Valence (Drôme) et Cherbourg (Manche) ont été proférées. Samedi 25 novembre, une descente dans le quartier de La Monnaie à Romans-sur-Isère (Drôme) s’est tenue.
Le film de Mehdi Fikri est visé par une « violente campagne de dénigrement », alerte la Société des réalisatrices et réalisateurs de films, qui pointe du doigt « des groupes d’extrême droite ». Sur AlloCiné, la note du film a chuté. Un stratagème déjà observé pour des films relatifs aux minorités.
De violents heurts imputés à l’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin après une attaque au couteau qui a fait plusieurs blessés, dont trois enfants, dans la journée. Les émeutes se sont déroulées dans un quartier où vit une population immigrée, sur fond de rumeurs sur l’origine de l’assaillant.
De la mort d’un adolescent de 16 ans à Crépol à l’agression raciste d’un jardinier en banlieue parisienne, plusieurs faits divers ont récemment déclenché une forte mobilisation du milieu politique. L’objectif : « donner l’impression d’être actif en s’appuyant sur les émotions », analyse le spécialiste de la communication politique Philippe Moreau-Chevrolet.
Le parti néerlandais d’extrême droite islamophobe de Geert Wilders a remporté les élections législatives qui se sont tenues mercredi, ce qui pourrait provoquer un séisme politique dont les répercussions se feront sentir bien au-delà des frontières des Pays-Bas.
Le Sénat examine ce mercredi une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées en France pour homosexualité entre 1942 et 1982. Et à reconnaître la responsabilité de l’Etat dans ces persécutions.
Le projet de loi sur l’immigration voté par le Sénat rassemble toutes les obsessions anti-immigrés de la droite et de l’extrême droite. Jusqu’où ira cette surenchère ? Débat dans « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
Les préfectures du Rhône et de l’Isère avaient adopté samedi des arrêtés pour interdire l’événement dans les deux départements, après en avoir eu connaissance à la suite d’articles parus dans la presse.
Opportunément silencieux sur les drames au Proche-Orient et aidé par une faible opposition, le parti d’extrême droite poursuit sa stratégie de « dédiabolisation ». Pourtant, il ne faut pas s’y tromper, ses élus ont de grandes ambitions et n’ont rien de « banals », comme le montrent notamment les idées qu’ils défendent au Parlement européen.
Grand reporter à L’Obs, Camille Vigogne Le Coat raconte dans ce livre l’exercice du pouvoir par le Rassemblement National. L’enquête fourmille de détails, d’informations et d’enregistrements inédits.
« Tu n’as jamais gardé de liquide en grande quantité, toi? »David Rachline, le maire de Fréjus, s’inquiète. Que faire de ce cash qui sert à payer ses soirées VIP avec son ami Jordan Bardella? D’où viennent ces liasses qui financent bijoux et montres de luxe?Lors de son élection en 2014, «le meilleur ami»de Marine Le Pen promettait pourtant une gestion exemplaire, la fin de la corruption et du clientélisme. Mais une fois élu, David Rachline a signé toujours plus de contrats avec un entrepreneur tout-puissant, noyant sa ville sous le béton et les passe-droits. À la mairie, les fêtes s’enchaînent jusqu’au bout de la nuit, l’antisémitisme et le racisme ne sont jamais loin, pendant que les policiers municipaux jouent aux cow-boys en Harley Davidson. Voilà l’homme dont Marine Le Pen a fait son directeur de campagne présidentielle et le vice-président de son parti.
Parution: 02 NOVEMBRE 2023
Editeur: Les Arênes
20.00€
Par Patrick Baudoin, président de la Ligue des droits de l’homme
Le meurtre du jeune Nahel tué par un policier, suivi des révoltes dans les quartiers populaires et aussi d’autres victimes de violences policières, a mis en exergue l’impérieuse nécessité d’agir à la fois contre les méthodes répressives du pouvoir et pour la prise en compte effective des légitimes revendications sociales.
C’est le droit de manifester qui se trouve entravé par un usage disproportionné et indiscriminé de la force publique, voire par la multiplication des mesures d’interdiction.
C’est la liberté d’association qui connaît une remise en cause sans précédent au travers de la suppression des subventions ou de la prise de mesures de dissolutions administratives. C’est la persistance de comportements racistes dans l’institution policière et de multiples discriminations.
C’est la progression de la précarité et des inégalités, la régression des services publics, l’aggravation des fractures territoriales, et le sentiment d’exclusion de beaucoup avec toutes les frustrations qui en résultent.
Pourtant, en présence de toutes ces réalités incontestables et explosives, le pouvoir paraît demeurer sourd et aveugle, s’abstenant de mettre en œuvre les remèdes nécessaires. Pire, au lieu de jouer la carte de l’apaisement, il continue de faire le choix de l’escalade comme cela peut être illustré par plusieurs exemples récents.
Ainsi en va-t-il de sa soumission à la corporation policière, y compris lors de la menace de sédition agitée après le placement en détention provisoire de policiers impliqués dans des violences. De même, la lourde répression judiciaire exigée par le ministre de la Justice a accentué l’injustice sociale ressentie dans les quartiers populaires. Tel est le cas aussi de l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires, décidée surtout pour de médiocres considérations politiciennes, générant d’inutiles crispations identitaires en stigmatisant une catégorie déterminée de la population. On citera encore le projet de loi sur l’immigration qui, dans un climat de surenchère avec la droite et l’extrême-droite, vise à restreindre les droits, d’asile et de séjour des étrangers, et à faciliter leur expulsion du territoire français.
C’est pourquoi la poursuite de la mobilisation entamée s’impose pour continuer à faire valoir des revendications essentielles telles qu’exprimées immédiatement après le décès de Nahel : une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ; l’abrogation de la loi de 2017 et des instructions consécutives facilitant l’usage des armes à feu par les forces de police ; le remplacement de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ; la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse sous l’égide du Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme ; et, plus largement, des investissements et la mise en place d’une politique de lutte contre la pauvreté, de réduction des inégalités, de rétablissement des services publics, de protection de l’environnement et d’accueil des étrangers.
La LDH a, dans ce contexte, appelé à participer aux manifestations du 23 septembre 2023 dans plusieurs villes de France contre les politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit, et particulièrement les personnes racisées et précarisées.
Elle entend désormais poursuivre avec détermination son plein engagement afin de favoriser un vaste rassemblement de l’ensemble des organisations qui entendent combattre les atteintes portées aux droits sociaux et humains, et défendre les libertés individuelles et collectives conquises de haute lutte et jamais définitivement acquises. Il s’agit tout simplement de défendre une démocratie aujourd’hui menacée en France comme dans de nombreux autres pays en Europe et ailleurs.
La LDH prévoit ainsi de réunir à nouveau, et si possible en élargissant le cercle des participants, les organisations syndicales et associatives regroupées à son initiative au moment de la préparation de la loi dite séparatisme pour définir une stratégie d’actions à entreprendre sur la thématique « Droits, Libertés, Démocratie ».
L’objectif doit être au-delà des nécessaires démarches contestataires de formuler des propositions concrètes et constructives de nature à constituer une alternative crédible aux actuelles politiques régressives. Ce n’est que sur présentation d’un projet convaincant et attrayant, basé sur les valeurs de liberté, égalité, justice sociale, que pourra être enrayée la marche inéluctable de l’extrême-droite vers la prise du pouvoir.
Patrick Baudouin, président de la LDH
Source Le club de Médiapart
Ce jeudi 5 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin intervenait devant la «Commission d’enquête sur les groupuscules violents de l’Assemblée Nationale». Une commission chargée de criminaliser le militantisme de gauche, suite à la manifestation de Sainte-Soline. Le ministre, issu de l’extrême-droite*, a exposé les choses avec une clarté foudroyante :
*Gérald Darmanin aurait été adhérent de l’Action française: voir ICI
Ce vendredi devait se dérouler le jugement de sept hommes affiliés à l’ultradroite et soupçonnés de s’être réunis en marge du match de la Coupe du monde de football France – Maroc avec l’intention de commettre des violences. La procédure a finalement été annulée pour irrégularités.