« J’aurais dû m’appeler Aïcha »

Un mois avant ma naissance, la mère de mon père décède. La tradition veut que la première fille née après ce décès hérite du prénom de la défunte. Ma grand-mère s’appelait Aïcha, elle était Algérienne. Pourtant, je m’appelle Nadège.

Trois quarts Algérienne, un quart Française. Algérienne de sang, Française de sol. Pas tout à fait Française, pas vraiment Algérienne. Pour les descendant·es d’Algérien·nes, il y a comme une zone d’ombre : une histoire coloniale mise sous silence, une guerre faite « d’événements », des représentations racistes et des inégalités qui perdurent. Intégrée par l’école républicaine, bercée par le mythe national, j’ai joué le jeu de l’intégration. En m’assimilant, j’ai refoulé une partie de mon héritage. Je fais aujourd’hui marche arrière en prenant bien soin de ramasser un à un tous les indices et reformer le puzzle de mon histoire, de notre histoire pour mieux la déconstruire.

Alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s’émanciper d’identités qu’on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ?

Soirée organisée par ATTAC 21, la LDH Dijon et agglomération, le MRAP 21 et SOS racisme Dijon (dans le cadre du Mois de l’égalité de la Ville de Dijon).

Avec le soutien de : l’AFPS, les Amis de la Terre, l’APF, la CGT 21, Le Fil, la FRMJC-BFC, la FSU 21, Greenpeace Dijon, La Maison phare, le Mouvement de la Paix 21, Oxfam, Solidaires 21, l’UJFP, la Vapeur

Salle Devosge, 5bis rue Devosge à DIJON – Tram 1 et 2 – Bus L3 et B10

Né·es ici ou venu·es d’ailleurs, uni·es contre le racisme !

Rendez-vous place de la Libération à 14h30


Appel collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme :

Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés » .

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin·es, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.

La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’État de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un·es aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni·es et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025, pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

A Dijon, nous sommes aussi particulièrement mobilisé·es cotre le projet de construction d’un CRA (centre de rétention administrative ) où sont enfermé·es des étranger·es sans même avoir commis un délit ou encouru une condamnation. Cela est d’autant plus choquant que des centaines de places d’hébergement d’urgence sont en cours de suppression dans la région.

Un paese di Resistenza

« Pendant 20 ans, le petit village de Riace en Calabre (Italie) a fait de l’accueil des migrants son avenir. Mais les populistes qui arrivent au pouvoir, Matteo Salvani en tête, font de Riace leur cible. Pilotée par le monde politique, la justice italienne se met à poursuivre le maire du village. »

Ce film sera projeté mardi 18 mars à 20h, en présence d’une des deux réalisatrices Shu Aiello, et en lien avec la mobilisation du samedi 22 mars contre le racisme et l’extrême droite.
https://cinemaeldorado.com/rencontre-avec-la-realisatrice-shu-aiello/

Fin de l’occupation du territoire palestinien par Israël : la France doit agir !

Le 18 septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait par 124 voix, dont celle de la France, une résolution de la plus haute importance concernant l’occupation et la colonisation israélienne de la Palestine. Conformément à l’avis de la Cour internationale de Justice, la résolution affirme que l’occupation du territoire palestinien par Israël est illégale et rappelle que la colonisation est un crime de guerre et qu’Israël doit y mettre fin dans un délai d’un an, soit le 18 septembre 2025 au plus tard. Elle réaffirme le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, y compris son droit à un État indépendant et souverain sur l’intégralité du territoire palestinien occupé (Cisjordanie dont Jérusalem-Est, et bande de Gaza).
Au-delà des obligations à caractère général qui incombent aux États, ils doivent également respecter des prescriptions précises, à savoir :
– d’enjoindre aux acteurs économiques, financiers, d’empêcher toute activité et investissement, toute relation économique ou commerciale avec Israël qui seraient de nature à renforcer sa présence illicite dans le territoire palestinien occupé ;
– d’interdire l’importation de tout produit issu des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée ;
– d’interdire toute exportation d’armes ou de matériels connexes en direction d’Israël ;
– d’enjoindre aux colons franco-israéliens de quitter leurs résidences dans les colonies ;
– de prendre des mesures contre les militaires franco-israéliens qui interviennent dans le territoire palestinien occupé.
Plus de cinq mois après le vote de cette résolution, la France n’a toujours pas pris la moindre mesure pour se conformer à cette résolution. Nous demandons au gouvernement français de prendre des mesures visant les acteurs français responsables de ces agissements illicites, pour empêcher tout ce qui permet à l’occupation et la colonisation de perdurer. Ces acteurs peuvent être des citoyens, des entreprises, des institutions publiques dont des collectivités locales ou des organisations privées.
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Collectif 21 pour une paix juste et durable

Le Collectif de Côte-d’Or pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à des rassemblements à Dijon tous les samedis, à 15h place Darcy. Pour ce samedi 1er mars, le rassemblement se prolongera par une manifestation pacifique qui rejoindra la place de la Libération.

Soyons nombreuses et nombreux à y participer !

Même si la Palestine passe sous les radars médiatiques, le problème est encore loin d’être réglé et la situation s’aggrave en Cisjordanie où 40 000 Palestinien-nes ont été chassé-es de chez eux.

Voir par exemple : https://www.ldh-france.org/attaque-israelienne-a-jenine-la-france-doit-reconnaitre-lillegalite-de-loccupation/

Vous pourrez lire ci-dessous des extraits que Ziad, un ami de notre collectif habitant Gaza, a écrits pour nous décrire la situation. Il nous montre la détermination des Palestinien-nes et leur attachement à leur terre.

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Nos luttes féministes changent la vie entière !

A la lumière des apports de chaque intervenante, nous engagerons le dialogue entre la militante d’expérience et la sociologue pour voir comment l’histoire des luttes féministes peut être inspirante pour les femmes en 2025, et pour nos luttes actuelles, particulièrement à l’heure où la menace de l’extrême droite se fait de plus en plus pressante. La soirée, organisée par LDH, Attac, CGT, FSU et Solidaires, se clôturera par un moment de convivialité avec ce que chacun·e apportera.

Vendredi 7 mars : Apéro-décryptage « Féminisme et ruralité » au café associatif le Là Itou, à Mont Saint Jean.

Samedi 8 mars : rassemblement du Collectif Droits des Femmes place François Rude

Samedi 8 mars à 17h30, à la Bourse du Travail : spectacle théâtral « Les filles aux mains jaunes » qui raconte l’histoire des obusettes, ouvrières des usines d’armement pendant la première guerre mondiale. Une pièce sur la naissance du féminisme, le pouvoir de l’engagement et la force de l’action. 

Jeudi 13 mars à 18h30, Université populaire / Rendez-vous Voisins-voisines à la Maison Phare : « Féminisme et quartiers populaires : quelles actions et quelles luttes ? »

Rassemblement du collectif handicaps 21

Le lundi 10 février, un appel national invitait à se rassembler à l’occasion des 20 ans de la loi de 2005, pour dénoncer les insuffisances de sa mise en application, et les discriminations qui perdurent.
Insuffisance des moyens humains et financiers, absence de volonté politique, manque de formation des acteurs, immobilisme des gouvernements successifs… les avancées sont trop lentes, trop partielles, trop éloignées des besoins. 

Prise de parole de la LDH devant la préfecture de Dijon

Une quarantaine de personnes étaient présentes au rassemblement à Dijon, où les différentes associations impliquées ont pris la parole (vous trouverez ci-après le texte lu par la LDH) avant d’être reçues en Préfecture. En projet : d’autres actions durant l’année 2025. 

Pourquoi accepte-t-on encore que des personnes n’aient pas le choix de leur logement, ne puissent pas se rendre dans un restaurant ou un commerce ? Pourquoi accepte-t-on que des travailleurs soient écartés d’opportunités professionnelles ? Pourquoi accepte-t-on que des personnes soient mises en danger par un diagnostic trop tardif de leur maladie ? Pourquoi accepte-t-on que des enfants soient exclus de l’école, marginalisés dans leur apprentissage, discriminés par leurs pairs ? Pourquoi la société continue-t-elle de fermer les yeux sur ce que vivent des millions de personnes ?
En France, vivre avec un handicap reste synonyme d’empêchements quotidiens, de précarité, de discriminations et d’exclusion.

C’est pourquoi, nous citoyens et citoyennes engagées, responsables associatifs, personnalités politiques, lançons un appel à mobilisation forte pour défendre le droit des personnes en situation de handicap et leurs proches.