COMMUNIQUE LDH66 Linky : un compteur qui en dit beaucoup trop … sur notre vie privée.

COMMUNIQUE LDH66

Linky : un compteur qui en dit beaucoup trop … sur notre vie privée.

Pour mettre en œuvre une directive européenne relative à l’efficacité énergétique dans l’Union, la France a décidé, en 2012, de procéder au remplacement de tous les compteurs électriques par de nouveaux compteurs, capables de communiquer directement à une centrale EDF, sans l’intervention de son personnel. Ce n’est pas là sa seule fonction, il permettra aussi d’adapter le contrat, autorisera la mise en service ou la coupure à distance et le client pourra surveiller sa consommation en KW en se connectant sur un site dédié et non directement sur le compteur…

Alors pourquoi tant d’usagers farouchement opposés, qui s’expriment abondamment dans le cadre de réunions publiques citoyennes pour alerter sur sa dangerosité sur la santé, et sur l’atteinte aux libertés individuelles ? Pourquoi tant de communes (une centaine à ce jour) prennent des arrêtés s’opposant à ce déploiement ?

C’est que Linky est très bavard : les informations qu’il collecte constituent une intrusion dans la vie privée de soixante-six millions d’habitants, car le transfert des données détaillées sur la consommation d’énergie (par exemple toutes les dix minutes) permet notamment d’identifier les heures de lever et de coucher, les heures ou périodes d’absence, ou encore, sous certaines conditions, le volume d’eau chaude consommée par jour, le nombre de personnes présentes dans le logement, etc. Au point que la Cnil a travaillé sur un « Pack de conformité » et préconisé qu’EDF obtienne de l’usager son consentement pour le transfert de ses données. Or de ce consentement il n’est absolument pas question dans les courriers envoyés par ERDF annonçant le remplacement des compteurs.

Par ailleurs, ce transfert de données constitue une modification substantielle du contrat signé à l’origine pour la fourniture d’électricité, mais cette modification n’est en aucun cas évoquée.

Il est donc pour le moins surprenant qu’ERDF procède avec une telle brutalité au changement des compteurs chez des usagers, malgré leur opposition, et que les responsables invoquent uniquement les économies et la facilité d’utilisation.

La LDH a demandé à la Cnil de vérifier le respect par EDF du Pack de conformité. Elle regrette enfin que, plutôt que de recourir aux arguments d’autorité, il n’ait pas été procédé aux expertises scientifiques nécessaires afin de répondre aux craintes qui ont pu être exprimées.

En attendant que ces expertises aient lieu et que la Cnil ait rempli sa mission, la LDH demande un moratoire sur le déploiement actuel .

Linky, hélas, produit des ondes bien négatives sur les sujets de l’éthique et de la citoyenneté. ..

Contact : ldh66@laposte.net

APPEL DU COLLECTIF DE FEMMES IMMIGRÉES VICTIMES DE VIOLENCE PERPIGNAN – JUIN 2016

Un collectif de femmes immigrées victimes de violence conjugales avait vu le jour en 2012 à PERPIGNAN. Cinq femmes étrangères soutenues par de nombreuses organisations et associations avaient décidé de prendre la parole et de se battre ouvertement contre l’injustice qui leur était faite. Après plusieurs mois de luttes elles ont enfin obtenu leur régularisation. Mais aujourd’hui encore, aucune avancée légale n’a été obtenue pour permettre aux femmes étrangères victimes de violences conjugales de leur garantir une protection automatique de la part de l’État : l’ignoble notion de « mariage gris » est toujours en vigueur. L’appréciation des violences subies est toujours à la discrétion des préfets. Aujourd’hui encore des femmes qui subissent cette double discrimination, comme femmes et comme étrangères, ont décide de briser le silence dans lequel l’État veut les enfermer et se battre pour leur dignité.

Elles rejoignent l’appel du collectif de 2012 et lancent de nouveau une demande de solidarité à toutes et toutes.

Contact : femmesenresistance66@gmail.com

Tel : 06 45 99 19 82

Elles viennent de lancer une pétition en ligne, qu’elles demandent de faire connaître et circuler :

pétition

APPEL DU COLLECTIF DE FEMMES IMMIGRÉES VICTIMES DE VIOLENCES (PERPIGNAN) – JUIN 2016 :

Soutenu par : La commission « femme » ASTI66, le Collectif Droits des femmes, APEX, le Planning familial, Femmes Solidaires,l’Assemblée des femmes, la Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP, le NPA, EELV, la CUP, l’Association pour l’entraide et l’échange franco-marocain, l’Association Autres Nous. 

Nous sommes des femmes immigrées, venues en France après notre mariage avec un conjoint de nationalité française ou titulaire d’une carte de résident. Nous sommes venues pour vivre une vie de couple harmonieuse et fonder une famille.

Notre vie conjugale a malheureusement sombré dans le cauchemar et nous avons dû subir la violence et la maltraitance conjugale dans le plus complet isolement. Nous avons dû fuir notre domicile pour protéger notre vie. En tant qu’immigrées nous subissons aujourd’hui une double peine car les lois racistes (discriminatoires?) du gouvernement, non encore abolies, font que comme toute immigrée ayant épousé un français ou un résident, nous sommes soupçonnées de l’avoir fait pour l’unique but d’avoir des papiers. En conséquence, en cas de rupture de vie conjugale nous perdons immédiatement nos droits au séjour dans ce pays où nous avons choisi de reconstruire notre vie.

Comme femmes, nous avons subi la violence, la peur et l’humiliation avec comme seul choix de devenir esclaves ou d’être renvoyées dans notre pays d’origine où nous sommes aussi rejetées au vu de notre statut de femme divorcée qui nous met au ban de la société !!! Nous sommes donc comme un objet à la merci de notre conjoint qui seul peut décider de notre sort, et donc exclues des droits des femmes de ce pays obtenus de haute lutte !!!

Nous refusons cette injustice qui, en tant que femmes, lie notre sort à notre conjoint sans considération du fait que nous sommes victimes et non coupables de ce qui nous arrive !!! Nous réclamons la protection automatique de la justice française et la reconnaissance de cette violence qui nous est faite. Nous exigeons un titre de séjour et de travail ainsi qu’un statut indépendant de notre statut familial ! Nous appelons à la solidarité de tous et de toutes dans notre juste lutte.

FATIMA, SARAH

lien vers l’appel du collectif sur son site