Marche des Solidarités samedi 17 mars 2018, à 15 h place Rigaud, à Perpignan.

Cette marche contre les violences policières et la chasse aux sans Papiers et aux
migrant(e)s est organisée dans le cadre  des journée nationale du 17 mars contre les violences policières et du 21 mars pour l’élimination de la discrimination raciale. Partout en France se tiendront des marches et des manifestations ce 17 mars 2018.

A Perpignan la marche est organisée par le Comité de Soutien aux Sans-papiers des Pyrénées Orientales qui comprend de nombreuses organisations syndicales, politiques et associatives dont la LDH-66.

logo comité +collectif

fleche2  Tract 17 mars version comité

Extraits du tract départemental:                                                                                                  « Une avalanche de mesures gouvernementales s’apprêtent à réprimer encore plus violemment les migrant·e·s et les réfugié·e·s. On sait le traitement inhumain que

subissent depuis longtemps les déboutés du droit d’asile, on connaît l’absurdité de la procédure Dublin qui veut qu’un demandeur d’asile repéré en France alors qu’il est rentré en Europe par un autre pays européen doit y être renvoyé, on se doute de ce que seront les conséquences qu’aura la circulaire Collomb qui va permettre de recenser
directement les réfugiés placés dans les centres d’hébergement afin de les trier et de mieux les expulser. À ces graves atteintes aux droits de personnes va s’ajouter le projet de loi que le gouvernement ose dénommer « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » et qu’il va présenter en avril au Parlement, alors qu’il s’agit en fait d’expulser plus et plus vite et ’empêcher une réelle prise en compte des demandes d’asile. »

« Ce projet est une arme de dissuasion massive contre les migrants et une machine à rejeter les étrangers et à expulser les demandeurs d’asile.

« Avec cette loi, s’ajoutant à la loi sur l’état d’urgence permanent, le gouvernement le pouvoir va disposer de procédures légales pour généraliser ce qu’il se passe un peu partout sur le terrain et à grande échelle en région parisienne : contrôles au faciès,
harcèlement et violences policières contre les jeunes des quartiers populaires, les migrants, les sans-papiers (amendes et PV abusifs), rafles, expulsions immédiates… »

Nous condamnons ces pratiques, nous combattons les mesures gouvernementales injustes, inhumaines et discriminatoires, nous appelons à la solidarité avec les étrangers, les migrants et les réfugiés. Nous exigeons l’accès à notre territoire pour celles ceux qui ont fait ce choix et une dignité assurée pour tous sur celui-ci.

Ci dessous le tract national,affiche-marche-17mars-2018_2_

l’affiche parisienne et la vidéo sur Youtube réalisée avec des réfugiés et leurs soutiens.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=bcTUHTA55e0&w=560&h=315]

DEUIL, PAIX, JUSTICE, ….

oiseauParis, Beyrouth, avion russe,…. Comme partout en Europe et dans le monde, les gens se réunissent pour exprimer leur deuil et leur solidarité.

Si tant est que nous puissions avoir du recul devant cette horreur criminelle du 13 Novembre, nous voulons réaffirmer la force de notre objectif de vivre en paix dans une société ouverte, diverse et solidaire, dans une société du “vivre ensemble”. Exactement la société qui est tombée sous les balles de ces assassins, armés par une idéologie totalitaire, dont le discours religieux et politique, sert d’argument pour tuer.

Au-delà de la France, de sa politique étrangère ou de ceux qui la gouvernent, leur cible était cet idéal laïc, démocratique, d’une société de liberté, parce que de droit : droit d’avoir des droits ; égalité des droits, sans distinction d’origine, d’apparence, de croyance. Une société d’individus, dont le « nous » est tissé de « je » en relation les uns avec les autres. Une société de libertés individuelles et de droits collectifs. Le lien fait par une partie des dirigeants des États européens entre la terreur à Paris et l’accueil des réfugiés qui fuient la guerre – alors qu’eux subissent les effets d’une guerre totale – s’inscrit dans nos pires craintes. Celle d’une offre politique guidée par une guerre des religions, par des guerres civiles, par la guerre de touscontre tous.

Cette logique de guerre que le Président de la République a aussi mise en avant conduit à modifier en profondeur plusieurs aspects de l’État de droit : qu’il s’agisse de la Constitution, de la procédure pénale ou des règles de la nationalité. Une fuite en avant où la terreur totalitaire appelle l’exception démocratique, dans une guerre sans fin, sans fronts ni limites, sans autre objectif stratégique que sa perpétuation. Attaques et ripostes se nourrissant les unes les autres, sans que jamais une issue pacifique soit envisagée. La dérive autoritaire et liberticide ne saurait nous protéger de la folie criminelle de fanatiques animés d’une idéologie mortifère. N’en déplaise aux va-t-en-guerre, nous tous qui formons l’Humanité, sommes condamnés à vivre en paix ou bien à ne pas exister. De plus, notre société française devient de plus en plus inégalitaire, et on y entend de nombreux discours de haine et de rejet des autres, coupables parce que prétendument « différents ».

Allons !!!!! ayons le courage de relever cet immense défi qui s’offre à nous. Soyons ambitieux pour nous mêmes et les générations à venir,. Reprenons le flambeau du siècle des lumières et efforçons nous de construire un monde plus libre, éclairé et fraternel. Réaffirmons d’autant plus, avec les citoyens et citoyennes épris de paix, notre idéal de Justice et d’Égalité entre tous les habitant/es de notre pays et au-delà, idéal qui doit être et sera toujours pour nous un butcollectif à atteindre.Si cet appel à se rassembler « résonne », auprès d’organisations et de citoyen/nes, merci de nous contacter :

ldh66@laposte.net ou sur notre site : www.ldh.perpignan.lemedia.fr

notre avis sur la loi « sur le renseignement »

Valls is watching you!!

Valls is watching you!!

Nous voulons faire part de notre grande inquiétude concernant le projet de loi relatif au renseignement dont la discussion à l’Assemblée se termine début mai, qui légalise, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives : création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…

Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage de techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide, sauf à postériori. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission.

Les lois anti-terroristes existent déjà et se sont encore renforcées en novembre dernier : donnons les moyens à la justice de s’exercer dans ce cadre. Si nous nous sommes mobilisés le 11 Janvier, après les attentats, c’était autour de la défense des libertés d’information et d’expression, pas sur leur limitation ! Notre société n’affrontera pas les défis qui lui sont lancés à coups d’effets d’annonce, elle ne surmontera pas les dangers qui guettent en ne misant que sur la répression judiciaire et la restriction des libertés.

Tous les citoyens sont concernés : la surveillance pourra s’exercer sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.