DEUIL, PAIX, JUSTICE, ….

oiseauParis, Beyrouth, avion russe,…. Comme partout en Europe et dans le monde, les gens se réunissent pour exprimer leur deuil et leur solidarité.

Si tant est que nous puissions avoir du recul devant cette horreur criminelle du 13 Novembre, nous voulons réaffirmer la force de notre objectif de vivre en paix dans une société ouverte, diverse et solidaire, dans une société du “vivre ensemble”. Exactement la société qui est tombée sous les balles de ces assassins, armés par une idéologie totalitaire, dont le discours religieux et politique, sert d’argument pour tuer.

Au-delà de la France, de sa politique étrangère ou de ceux qui la gouvernent, leur cible était cet idéal laïc, démocratique, d’une société de liberté, parce que de droit : droit d’avoir des droits ; égalité des droits, sans distinction d’origine, d’apparence, de croyance. Une société d’individus, dont le « nous » est tissé de « je » en relation les uns avec les autres. Une société de libertés individuelles et de droits collectifs. Le lien fait par une partie des dirigeants des États européens entre la terreur à Paris et l’accueil des réfugiés qui fuient la guerre – alors qu’eux subissent les effets d’une guerre totale – s’inscrit dans nos pires craintes. Celle d’une offre politique guidée par une guerre des religions, par des guerres civiles, par la guerre de touscontre tous.

Cette logique de guerre que le Président de la République a aussi mise en avant conduit à modifier en profondeur plusieurs aspects de l’État de droit : qu’il s’agisse de la Constitution, de la procédure pénale ou des règles de la nationalité. Une fuite en avant où la terreur totalitaire appelle l’exception démocratique, dans une guerre sans fin, sans fronts ni limites, sans autre objectif stratégique que sa perpétuation. Attaques et ripostes se nourrissant les unes les autres, sans que jamais une issue pacifique soit envisagée. La dérive autoritaire et liberticide ne saurait nous protéger de la folie criminelle de fanatiques animés d’une idéologie mortifère. N’en déplaise aux va-t-en-guerre, nous tous qui formons l’Humanité, sommes condamnés à vivre en paix ou bien à ne pas exister. De plus, notre société française devient de plus en plus inégalitaire, et on y entend de nombreux discours de haine et de rejet des autres, coupables parce que prétendument « différents ».

Allons !!!!! ayons le courage de relever cet immense défi qui s’offre à nous. Soyons ambitieux pour nous mêmes et les générations à venir,. Reprenons le flambeau du siècle des lumières et efforçons nous de construire un monde plus libre, éclairé et fraternel. Réaffirmons d’autant plus, avec les citoyens et citoyennes épris de paix, notre idéal de Justice et d’Égalité entre tous les habitant/es de notre pays et au-delà, idéal qui doit être et sera toujours pour nous un butcollectif à atteindre.Si cet appel à se rassembler « résonne », auprès d’organisations et de citoyen/nes, merci de nous contacter :

ldh66@laposte.net ou sur notre site : www.ldh.perpignan.lemedia.fr

La laïcité c’est la liberté

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Déclaration commune :

Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 !

Il faut défendre les libertés publiques !

Les associations laïques : Ligue de l’enseignement, Ligue des droits de l’Homme et Fédération nationale de la Libre pensée ont décidé de rendre publique cette déclaration au vu de la situation préoccupante qui existe dans ce pays aujourd’hui.

La laïcité, c’est la liberté !

La laïcité, qui est le libre exercice de sa conscience, est garantie par la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905. Elle est aujourd’hui menacée par ceux qui veulent en faire un instrument contre une certaine catégorie de la population : les citoyens d’origine arabo-musulmane.

Ainsi, on entend interdire les repas de substitution dans les cantines des collectivités publiques pour les végétariens et les personnes ne voulant pas, pour des raisons diverses, manger du porc. Imposer une nourriture contraire aux convictions personnelles, ne relève pas de la laïcité, mais de la xénophobie. S’il est juste d’un point de vue laïque de refuser de diffuser dans les collectivités publiques les produits casher et hallal, imposer des repas avec de la viande de porc relève de la discrimination.

Ainsi, on entend réclamer l’interdiction du voile dit « islamique » à l’Université. Rappelons qu’il existe, dans les facultés, les franchises universitaires qui sont des libertés arrachées au pouvoir et aux clergés. Remettre en cause les libertés universitaires ne relève pas de la laïcité, mais d’une remise en cause de la démocratie.

Ainsi une proposition  de loi qui doit être examinée en mai prévoit la modification du Code du travail ; on veut y intégrer des dispositions relevant de la sphère publique et de la nécessaire neutralité des agents des Fonctions publiques. Le Code du Travail régit les rapports entre les dirigeants d’entreprise et les salariés. Au sein des entreprises, la liberté de conscience est régie par l’Article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »

On veut étendre à l’infini la sphère publique et imposer  la nécessaire neutralité des agents des services publics à tous les salariés dans tous les secteurs de la vie économique et quotidienne. Cela relève d’une volonté de normalisation à outrance de la société et entraînerait une diminution drastique des espaces où s’exercent les libertés individuelles. C’est transformer les entreprises en champ clos d’affrontements communautaristes et religieux. Il est possible de mettre des limites à la liberté de comportement des salariés, en raison des besoins de l’entreprise et de la sécurité, mais cela doit être strictement délimité et soigneusement encadré. Aucune entreprise n’a le droit de posséder un blanc-seing pour régenter la conscience des salariés.

Ainsi, contre le principe de Séparation des Eglises et de l’Etat, on entend des propositions visant à suspendre, modifier, abroger la loi de 1905 pour «  intégrer » l’Islam. Rappelons que la loi de 1905 a été promulguée alors qu’il y avait 10 millions de musulmans sur le territoire de la République dans les 3 départements d’Algérie. Son article 44 prévoyait son application en Algérie. C’est pour des raisons d’intérêts colonialistes et de contrôle des « indigènes », via les imams qu’il fallait garder assujettis au système colonial, que cette disposition n’a jamais été appliquée, alors qu’elle était réclamée avec force par toute l’élite nationale et indépendantiste algérienne.

Rappelons aussi que les cultes bouddhistes (600 000 adeptes en France) ont été intégrés dans les dispositions des associations cultuelles prévues dans la loi de 1905 sans qu’il ait été besoin de modifier un mot de la loi de 1905. Il n’appartient pas à l’Etat et au gouvernement de s’ingérer dans l’organisation des cultes, ni de désigner ses « interlocuteurs officiels », ni de former les religieux et encore moins de délivrer des diplômes religieux. Nos associations rappellent ce que disait Victor Hugo : « L’Etat chez lui, les Eglises chez elles ». Toute autre disposition visant à l’ingérence de l’Etat dans les cultes relève de l’esprit de concordat.

La laïcité et les libertés sont menacées !

Comment ne pas être inquiets quand on prend connaissance du projet de loi présenté par le Premier Ministre qui « légalise  des mesures de surveillance jusqu’ici interdites. Les possibilités d’écoute, d’espionnage d’Internet et de visites clandestines de domiciles sont étendues. (Le Monde du 21 mars 2015). Et ce  pour protéger «   Les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux de la France. Les intérêts économiques et scientifiques… »

 

Là aussi, la part des libertés individuelles ne cesse de se réduire au détriment du « tout sécuritaire ». Une grande menace se fait jour sur les libertés de communication téléphonique où les moyens techniques légalisés ne laisseront plus aucune part à la préservation de la vie privée. Tout est possible, tout sera-t-il permis ? Les moyens de contrôle sautent les uns après les autres. La CNIL n’a plus aucun rôle dans cette affaire et le juge judiciaire est totalement dessaisi au profit de l’Administration.

 

Comment ne pas être inquiets aussi quand l’une des nouvelles missions affectée aux services secrets est : « La prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ? » Cette notion peut recouvrir tout et n’importe quoi, y compris dans le domaine social et syndical. Une nouvelle loi anticasseurs ?

Comment ne pas être aussi stupéfiés que la lutte antiterroriste et son dispositif légal aient conduit une personne en état d’ivresse avancée, qui n’était plus dans l’état de comprendre quoi que ce soit, à être condamnée à des années de prison pour des propos d’ivrogne ?

Il serait temps de se rappeler ce que disait Benjamin Franklin : « Ceux qui pensent qu’en abandonnant un peu de liberté, ils auront un peu plus de sécurité, n’auront au bout de chemin ni sécurité ni liberté. »

Il faut défendre nos libertés et la laïcité :

Il s’agit de notre liberté de conscience !

liberté d’avorter pour toutes les femmes d’Europe.

Je décide

Je décide

Nous voulons la liberté d’avorter pour toutes les femmes d’Europe.

Nous avons toujours souhaité que l’Union européenne permette l’harmonisation des droits par l’extension des législations nationales les plus progressistes. Or il existe entre les pays membres de l’Union européenne une criante inégalité en ce qui concerne le droit à l’avortement : il n’est pas reconnu en Pologne, à Malte, en Irlande, et remis en cause en Espagne. Le Parlement européen vient enfin d’adopter deux résolutions en faveur de l’accès des femmes à la contraception et du droit garanti à l’IVG. Reste à les transcrire dans la loi et dans les faits.

Pour contribuer à ce qui sera un immense progrès, nous vous invitons donc à signer la pétition dont vous trouverez le lien ci-dessous :

Sur le site
http://bougezpourlivg.fr/
En plusieurs langues
http://bougezpourlivg.fr/languages/

Signez la pétition maintenant : Nous voulons la liberté d’avorter pour toutes les femmes d’Europe.

Ça pourrait être une sœur, votre fille, ma cousine……Toutes les 9 minutes, dans le monde une femme meurt des suites d’un avortement clandestin. Ces décès ne sont pas une fatalité : ces femmes vivent dans des pays qui leur refusent le droit à l’avortement.
En Europe ce sont Malte, l’Irlande, Chypre, et la Pologne qui cèdent face aux conservatismes politiques et religieux et continuent d’interdire ou imposent des conditions drastiques au droit à l’avortement. L’Espagne a tenté d’en faire de même récemment avant de reculer face à la mobilisation citoyenne.
Les choses peuvent changer. Le Parlement européen a adopté récemment deux résolutions qui stipulent que « l’UE et les États membres doivent garantir aux femmes un accès aisé aux moyens de contraception ainsi que le droit à un avortement sur. »
Mais ces résolutions ne se sont pas encore traduites en actes. C’est maintenant qu’il faut agir. Signer cette pétition c’est s’assurer que ces résolutions ne restent pas des déclarations d’intention.
Nous ne pouvons plus attendre : l’Union Européenne doit garantir et protéger la liberté d’avorter. Elle doit reconnaître le droit à l’avortement comme un droit fondamental et l’inscrire dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour toutes les européennes.
Nous revendiquons, en Europe, une société de liberté et d’égalité qui permette à chaque femme de disposer librement du choix de sa maternité . Nous revendiquons aussi une offre de soins appropriée à ce droit fondamental ainsi que pour chaque citoyenne et citoyen une information, une éducation , une prévention concernant les droit sexuels et reproductifs. Nous demandons que le droit d’avorter soit donc reconnu et inscrit dans la Charte européenne des droits fondamentaux.

SIGNEZ LA PETITION : http://bougezpourlivg.fr/