Face à l’horreur à Nice, la nécessaire mobilisation citoyenne

Communiqué national de la LDH
La Ligue des droits de l’Homme exprime son horreur face aux événements tragiques qui se sont déroulés à Nice dans la soirée du 14 juillet. Elle témoigne également toute sa solidarité aux familles des victimes de cet acte monstrueux.Face à la violence et à la stratégie de la tension auxquelles nous sommes confrontés, elle appelle à résister à la tentation d’y répondre par une restriction de la vie démocratique et des libertés publiques. C’est bien la capacité de mobilisation de la société civile s’appuyant sur les principes de droits et de libertés qui constitue la meilleure garantie pour préserver les fondements de notre choix collectif de société.Paris, le 15 juillet 2016

http://www.ldh-france.org/face-lhorreur-nice-necessaire-mobilisation-citoyenne/

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Le peuple grec s’est exprimé !

Il s’est exprimé le plus démocratiquement, en participant au référendum organisé par son gouvernement.

Nous avions indiqué, avant le vote, que la consultation du peuple grec était légitime. Et que quel que soit le résultat, l’effectivité de l’accès aux droits devrait être au centre des décisions européennes.

 La LDH a participé au rassemblement unitaire qui s’est déroulé dimanche dernier à 11h, et qui a rassemblé plus de 300 personnes enthousiastes, en soutien à la dignité, mais aussi aux souffrances sociales de la majorité des grecs.

Alors que les institutions débattent entre elles d’un réaménagement sur des décennies des délais de remboursement de la dette de la Grèce, pour nous, c’est sans délai que les créanciers de la Grèce doivent faire des propositions qui permettent de rétablir l’accès effectif aux droits fondamentaux tels que la santé, un revenu décent… en arrêtant d’exiger des ajustements sociaux, violents et destructeurs.

 C’est ce que nous attendons des institutions européennes. Maintenant.

notre avis sur la loi « sur le renseignement »

Valls is watching you!!

Valls is watching you!!

Nous voulons faire part de notre grande inquiétude concernant le projet de loi relatif au renseignement dont la discussion à l’Assemblée se termine début mai, qui légalise, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives : création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…

Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage de techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide, sauf à postériori. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission.

Les lois anti-terroristes existent déjà et se sont encore renforcées en novembre dernier : donnons les moyens à la justice de s’exercer dans ce cadre. Si nous nous sommes mobilisés le 11 Janvier, après les attentats, c’était autour de la défense des libertés d’information et d’expression, pas sur leur limitation ! Notre société n’affrontera pas les défis qui lui sont lancés à coups d’effets d’annonce, elle ne surmontera pas les dangers qui guettent en ne misant que sur la répression judiciaire et la restriction des libertés.

Tous les citoyens sont concernés : la surveillance pourra s’exercer sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.