Signons la Pétition pour l’annulation de la saison France-Israël à l’appel de 80 personnalités issues du monde des arts et de la recherche.

Une pétition vient d’être lancée en France pour l’annulation de la saison France-Israël, par 80 personnalités issues du monde des arts et de la recherche.
C’est une exigence à porter nombreux, particulièrement dans le contexte des massacres de Gaza.

Assez d’impunité pour l’Etat d’Israël qui poursuit son occupation illégale et inhumaine, et se rend coupable de crimes de guerre en masse à Gaza ! Faisons annuler la saison croisée France-Israël !

L’AFPS-66 nous alerte : « …nous avons eu la très mauvaise surprise de voir dans le programme de cette inacceptable « Saison croisée France-Israël » une initiative qui doit se tenir à Perpignan à l’institut de cinéma Jean Vigo. Il va donc falloir envisager très vite une demande unitaire officielle d’annulation de cette initiative, comme tous nos amis vont faire partout où de tels événements sont prévus (Paris, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon) »…

–> Voir le site de l‘AFPS-66

Monsieur le Président de la République,

Sous votre haut patronage, la République française s’apprête à lancer la « saison France-Israël 2018 ». Cet événement, lit-on,

« a […] pour ambition de montrer la vitalité de la relation bilatérale dans les domaines culturels et scientifiques, de marquer une nouvelle étape dans les relations économiques et de renouveler le regard que portent les Français sur Israël et les Israéliens sur la France ».

Bien plus,

« A travers plus de 400 événements dans les deux pays, la saison France-Israël 2018 résonnera dans une cinquantaine de villes en France et une vingtaine de villes en Israël autour de thèmes variés tels qu’innovation, sciences, économie, théâtre, danse, art contemporain, musique, éducation, cinéma, design, livre et débat d’idées ».

Cette inauguration aura lieu dans un contexte où le droit international dans les territoires palestiniens n’a jamais été aussi bafoué. L’extension des colonies se poursuit et l’ambassade des Etats-Unis a été transférée à Jérusalem. Que la « saison France-Israël 2018 » se déroule dans ces conditions est en soi inopportun, tant il est évident que cet événement participe d’une stratégie visant à redorer le blason d’un État dont la nature annexionniste n’est plus un secret pour personne.

Mais aujourd’hui, il serait inadmissible que cette « saison France-Israël » soit maintenue en dépit du dernier massacre de Gaza. Ce serait une atteinte irrémédiable à nos principes républicains et à nos valeurs de justice.

Citoyennes et citoyens français, nous ne pouvons accepter, dans les circonstances présentes, cette collaboration d’État à État entre la France et Israël. Nous ne pouvons nous soumettre à la normalisation avec un régime colonial bafouant les droits de l’Homme et les conventions internationales signées par la France.

Comment en effet pourrions-nous faire comme si de rien n’était ? Comme si des dizaines de jeunes gens n’avaient pas été assassinés de manière préméditée ? Comme si des centaines de manifestants demandant seulement le respect de leurs droits fondamentaux n’avaient pas été estropiés à vie ? Comme si le ghetto de Gaza ne courait pas le risque d’être purement et simplement liquidé, avec la complicité, active ou passive, de la communauté internationale ?

Pour cette raison, Monsieur le Président de la République, nous vous demandons de faire en sorte que la « saison France-Israël 2018 » n’ait pas lieu. Ne nous entretenons pas d’« éducation » ou d’« idées » avec un État qui a assassiné en quelques semaines plus de 110 jeunes gens épris de liberté et en a blessé ou mutilé plus de 8000. Envoyez un signal clair au gouvernement israélien en renonçant publiquement à la « saison France-Israël 2018 ». La société civile française ne saurait voir ces manifestations se tenir sans faire entendre sa désapprobation.

PETITION: Signez en cliquant ici: http://annulationfranceisrael.wesign.it/fr

Premiers signataires:

Ahmed Abbes, directeur de recherche au CNRS, Paris

Samir Abdallah, cinéaste

Eric Alliez, professeur à l’Université Paris 8

Verveine Angeli, militante Union Syndicale Solidaires

Viviane Baladi, directrice de recherches au CNRS, Paris

Jean Barge, professeur retraité Ecole polytechnique

Laurent Baudoin, historien

Arnaud Beauville, professeur émérite à l’Université Côte d’Azur

Jacques Bordé, ancien Directeur de Recherche au CNRS

Jean-Pierre Bouché, directeur de recherche au CNRS à la retraite

Larbi Bouguerra, ancien directeur de recherche associé au CNRS, ancien attaché-assistant à la Faculté de Médecine de Paris

Remi Brulin, professeur, John Jay College of Criminal Justice, New York, USA

Bernard Caillaud, ingénieur général des Ponts, professeur à Paris School of Economics, Paris

Jean-Marc Capellero-Rabinovitz, co-président de l’UJFP

Pierre Cartier, directeur de recherche émérite au CNRS, Pari

Laurent Cauwet, éditeur, écrivain

Christine Charretton, mathématicienne retraitée de l’Université de Lyon 1

Yves Chilliard, directeur de recherche à l’INRA, syndicaliste et responsable associatif

Annick Coupé, syndicaliste et militante associative

Elisabeth Cramer Bordé, Professeur honoraire à l’Université de Versailles St Quentin

Sophie Cribier, professeure Sorbonne Université

Laurent Cugny, professeur à Sorbonne Université

Sonia Dayan-Herzbrun, professeure émérite à l’Université Paris-Diderot

Dominique Delande, directeur de recherche au CNRS, Paris

Ivar Ekeland, ancien président de l’Université Paris-Dauphine, ancien président du Conseil Scientifique de l’École Normale Supérieure

Elisabeth Fröchen, professeure agrégée de l’université, retraitée

Jacques Fröchen, professeur agrégé de l’université, retraité

Philippe Enclos, maître de conférences en droit à l’Université de Lille

Christophe Fouqueré, professeur à l’Université Paris 13

Claire Gallien, maîtresse de conférences à l’UPVM3 et chercheuse au CNRS, Montpellier

Julie Gervais, maîtresse de conférences en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS/CESSP

Catherine Goldstein, directrice de recherche au CNRS, Paris

Dominique Grange, chanteuse engagée

Jean-Guy Greilsamer, UJFP et BDS France

Julien Grivaux, chercheur au CNRS, Marseille

Michel Gros, chercheur au CNRS, Rennes

Eric Guichard, maître de conférences à l’Enssib, Université de Lyon, ancien directeur de programme au Collège international de philosophie

Alain Guiraudie, cinéaste

Georges Gumpel, membre de l’UJFP

Imen Habib, animatrice de la Campagne BDS France

Eric Hazan, éditeur

Bertrand Heilbronn, président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)

Christiane Hessel

Christine Huyghe, chercheure au CNRS, Strasbourg

Stéphanie Latte Abdallah, chercheure au CNRS, Paris

Nicole Lefeuvre, UJFP et CANVA

Jean-Marc Lévy-Leblond, professeur émérite de l’université de Nice

Roland Lombard, directeur de recherche émérite au CNRS, Paris

Kheridine Mabrouk, cinéaste

Jean-François Méla, ancien président de l’Université Paris 13

Madjid Messaoudene, Élu de Saint-Denis en charge de la lutte contre les discriminations

Michel Mietton, professeur émérite Université Lyon 3, Jean Moulin

Alain Mille, professeur émérite à l’Université Lyon 1

José-Luis Moraguès, maître de Conférences Université Paul Valéry, Montpellier III

Pierre Nicodème, chercheur honoraire au CNRS

Joseph Oesterlé, professeur émérite à Sorbonne-Université

Josiane Olff-Nathan, retraitée de l’Université de Strasbourg

Perrine Olff-Rastegar – UJFP et porte-parole du CJACP

Ugo Palheta, sociologue

Guy Perrier, professeur émérite à l’Université de Lorraine

Dominique Plihon, professeur émérite à l’Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité

Ghislain Poissonnier, magistrat

Marwan Rashed, professeur à Sorbonne Université

Roshdi Rashed, directeur de recherche émérite au CNRS, professeur honoraire à l’Université de Tokyo

Yann Renoult, militant syndical Sud Education 93

Linda Sehili, militante Union Syndicale Solidaires

Lionel Schwartz, professeur émérite à l’Université Paris 13

Eyal Sivan, cinéaste, professeur à Amsterdam University of Arts (AHK)

Pierre Stambul, co-président de l’UJFP

Annick Suzor-Weiner, professeure émérite à l’Université Paris-Sud

Taoufiq Tahani, universitaire, Président d’honneur de l’AFPS

Gérard Toulouse, ancien Directeur de Recherche au CNRS, Ecole Normale Supérieure

Aurélie Trouvé, maître de conférences en économie à AgroParisTech

Tardi, dessinateur

Dominique Vidal,  journaliste et historien

Dror Warschawski, chercheur au CNRS, Paris

…/…

Massacres à Gaza (avril-mai 2018)

 

15 mai 2018 – Tribune collective « ISRAËL FÊTE SES 70 ANS, ET APRÈS ? » publiée sur lemonde.fr et mediapart

Tribune collective à l’initiative du Collectif Trop, c’est trop et de la LDH

Soixante-dix ans après la création de l’Etat d’Israël, diverses personnalités appellent l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations Unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’État de Palestine.

Un appel de personnalités pour que l’union européenne agisse.

Israël fête ses 70 ans d’existence. Sa proclamation en 1948, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, marquée par le génocide des juifs d’Europe, a été accueillie dans le monde comme un refuge pour les survivants et comme un espoir. En même temps, elle a dépossédé les Palestiniens d’une partie importante de leur pays et représenté pour eux une catastrophe, la Naqba. Soixante-dix ans plus tard, l’État d’Israël est une réalité, comme est une réalité le fait que des millions de Palestiniens vivent dans une situation insupportable d’occupation, d’enfermement à Gaza, de discriminations en Israël ou d’exil.

Depuis 1948, ces deux réalités s’entrechoquent, entraînant du sang et des larmes, entravant l’avenir des peuples de la région et produisant ses effets jusqu’en Europe et dans le reste du monde. L’occupation et la colonisation poursuivies par Israël depuis 1967 de territoires ne faisant pas partie de ses frontières internationalement reconnues aggravent une situation régionale par ailleurs bouleversée par de nombreux conflits et fait peser de lourdes menaces sur la paix mondiale.

Ce qui n’est pas supportable, c’est la négation assumée des droits du peuple palestinien par la force brute de la répression et des armes. S’appropriant les terres, cantonnant les Palestiniens à des territoires de plus en plus réduits, les différents gouvernements israéliens détruisent de plus en plus sûrement tout espoir que deux États puissent vivre en paix, côte à côte, avec Jérusalem comme capitale commune. Le résultat de leur politique interroge, certes, sur la possibilité de cette solution. La poursuite continue de la colonisation conduisant à l’installation de quelque 700 000 colons en Cisjordanie a sapé les espoirs suscités par le processus d’Oslo. Mais il est clair que l’hypothèse louable d’un seul État ouvert à tous avec les mêmes droits se heurte aux aspirations nationales des deux peuples. L’établissement de deux États dans les frontières de 1967, garantissant une solution aux réfugiés et établissant Jérusalem comme capitale des deux pays, reste, au moins à court et moyen terme, la seule solution viable. Il est illusoire de penser que laisser le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne face à face permettrait d’avancer dans cette voie. Seule l’intervention de la communauté internationale permettra de peser sur les deux parties, en particulier sur les autorités israéliennes, qui se sentent revêtues de l’impunité que leur confère le soutien indéfectible des États-Unis.

C’est donc à l’Union européenne d’agir. L’Europe doit cesser de regarder ce conflit comme une séquelle de ses responsabilités dans le génocide des juifs et de la manière dont y ont été traités les survivants. Ramener le gouvernement israélien au respect du droit et à la raison, dénoncer sa politique ne sont en rien une manifestation d’antisémitisme. Antisémitisme dont nous combattons les manifestations insupportables qui se produisent partout en Europe. Nous appelons l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’État de Palestine. La France doit agir en ce sens en procédant elle-même à cette reconnaissance sans délai.

Signataires : Tewfik Allal, Jean-Christophe Attias, Bertrand Badie, Françoise Basch, Esther Benbassa, Sophie Bessis, Françoise Blum, Barbara Cassin, Mouhieddine Cherbib, Catherine Coquery-Vidrovitch, Michel Deyfus, Dominique Guibert, Christiane Hessel, Alain Joxe, Robert Kissous, Abdelatif Laabi, Nicole Lapierre, Henri Leclerc, Jean-Claude Lefort, Catherine Lévy, Gilles Manceron, Michel Mousel, Fabienne Messica, Bernard Ravenel, Vincent Rebérioux, Malik Salemkour, Abraham Ségal, Taoufiq Tahani, Athéna Tsingarida, Michel Tubiana, Marie-Christine Vergiat, Georges Vigarello, Sylviane de Wangen.

Lire la tribune publiée sur LEMONDE.FRMEDIAPARTL’HUMANITÉ et POLITIS.
Palestinians wage weekly war against Israeli forces

Mercredi 16 mai à 18h : Rassemblement de l’indignation! sur la place du Castillet à l’appel du Collectif Paix et Justice en Palestine

Après 2 initiatives de street-art dédiées aux prisonniers politiques palestiniens, et 3 rassemblements en soutien urgent à la résistance populaire pacifique de Gaza, le « Collectif 66 paix et justice en Palestine » se mobilise de nouveau pour alerter sur la situation du peuple palestinien.

Il est grand temps d’arrêter le bras des assassins par la prise de sanctions internationales ! Quand les Etats ne réagissent pas, c’est aux citoyens de se mobiliser pour les y obliger ! Les déclarations ne suffisent pas, il faut des actes !
 
Venez nombreux au « Rassemblement de l’indignation » mercredi 16 mai à 18h au Castillet, et au Ciné-débat qui suivra à 19h !

Mercredi 16 mai :

      – à 18h « Rassemblement de l’indignation ! » sur la place du Castillet

       

     – à 19h   « La clef du sol » Ciné-débat  au Castillet, en présence de la réalisatrice Muriel Jacob ( 7 euros). 

Stand d’information et produits palestiniens sur place

2018 le temps de la Palestine.jpg


fleche2  Cliquer ICI pour la présentation du film (site de l’AFPS-66)

Ciné-débat - la clef du sol