LDH-66 – Pyrénées Orientales

C’EST LA PAUVRETÉ QU’IL FAUT COMBATTRE, PAS LES PAUVRES !

Communiqué LDH

La LDH saisit la justice contre l’arrêté antimendicité de la ville de Besançon.

La Ligue des droits de l’Homme a décidé, comme chaque fois que c’est nécessaire, de contester devant le tribunal administratif l’arrêté du 3 juillet 2018 pris par la ville de Besançon, visant à interdire la consommation d’alcool, la mendicité, les regroupements ainsi que la station assise ou allongée au centre-ville. L’affaire est tout d’abord portée devant le juge des référés, considérant qu’il y a urgence à faire cesser l’atteinte manifeste et disproportionnée aux libertés que constitue cette décision illégale.

Le maire de Besançon, en prenant cette initiative, ne pouvait ignorer qu’il relève de la liberté de chacun de consommer de l’alcool, de mendier, de se regrouper, de s’asseoir ou de s’allonger. Le maire ne peut intervenir que ponctuellement et en cas d’atteinte avérée à l’ordre public, laquelle n’est pas constituée en l’espèce.

De façon générale, les élus doivent savoir qu’il n’est pas possible de prendre ce type de mesures, évidentes discriminations contre les pauvres et les sans-abris. A cette fin, la LDH a décidé de rendre public son recours (RECOURS et RÉFÉRÉ consultables sur son site Internet), afin que chacun puisse prendre connaissance de son argumentaire détaillé et s’en inspirer.

C’est la pauvreté qu’il faut combattre, pas les pauvres. La politique d’exclusion, le refus de l’autre sont en contradiction avec les grands principes constitutionnels de la République.

Paris, le 24 août 2018.

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Soutien à la famille d’Almarida menacée d’expulsion

Rassemblement de soutien ce mercredi 29 au matin devant l’hôtel où la famille est assignée à résidence. – Perpignan

Perpignan : un sursis pour la famille albanaise menacée d’expulsion

Ce mercredi matin, une centaine de personnes se sont rassemblées devant l’hôtel perpignanais où la famille Mitaj est assignée à résidence afin de s’opposer à son expulsion.

Les hommes de la police aux frontières (PAF) sont repartis bredouilles. L’expulsion de la famille Mitaj n’a finalement pas pu avoir lieu. Ce mercredi matin, le couple d’Albanais déboutés du droit d’asile et leurs deux enfants de 10 et 16 ans ont refusé de suivre les policiers qui devaient les emmener à Toulouse pour prendre l’avion. Afin de maintenir la pression, une centaine d’opposants à l’expulsion s’étaient réunis devant l’hôtel perpignanais où la famille est assignée à résidence.

Une trentaine de professeurs du collège Pons, au sein duquel l’un des enfants concernés, la jeune Amarilda, vient d’obtenir son brevet avec mention Trés Bien, étaient notamment présents. « Il y a une injustice notable, estime l’enseignant en histoire-géo Sébastien Saqué. Il s’agit d’une famille qui a un réel désir d’intégration. »

4400 signatures en moins de 48 heures

La professeur de maths Sabrina Nouni renchérit :  » En plus, il y a une preuve matérielle irréfutable des risques qu’ils encourent s’ils retournent en Albanie (un article de journal relatant la tentative de meurtre dont a fait l’objet le père de famille, NDLR). On ne comprend pas que cette preuve ne soit pas prise en compte. »

Dans le cadre de leur assignation à résidence, les Mitaj doivent se présenter comme chaque semaine dans les locaux de la PAF ce mercredi après-midi à 14 heures. Leurs soutiens prévoient de faire le pied de grue devant le bâtiment jusqu’à ce que la famille en ressorte.

Ce mercredi, à 10 h 30, la pétition en faveur de la famille albanaise lancée lundi soir sur Internet avait atteint les 4400 signatures.

–> Pétition de soutien

À l’attention : Préfet des Pyrénées-Orientales

La famille d’Amarilda a été convoquée à la PAF ce lundi 27 août à 10h. Il lui a été notifié de quitter le territoire dès mercredi 29 août.

Cette famille est en demande de réexamen, actuellement en recours à la Cour Nationale du Droit d’Asile. Ce recours n’est pas suspensif et donc ne les protège pas de cette reconduite dans leur pays. La décision de refus de l’OFPRA qui a motivé ce recours est scandaleuse. En effet, la demande de réexamen était fondée sur des articles de presse citant le père d’Amarilda en toutes lettres et relatant la tentative de meurtre à son encontre, ce qui confirmait ses déclarations précédentes.

L’OFPRA argue que l’article ne comporte que des initiales de la victime, ce qui prouve que les documents n’ont pas été lus avec attention car ceci indiquent clairement le nom du père d’Amarilda.

En tous cas, le danger encouru par cette famille en cas de retour ne fait aucun doute. Cela implique une mobilisation importante pour les soutenir.

Voir la page facebook du Comité de soutien aux Sans-papiers 66

Non à l’expulsion de Farhad ! Signons la pétition de soutien

Par Collectif de soutien à Farhad Ayoubi

Pétition adressée à Préfet des Pyrénées-Orientales

Nous vous faisons part de notre extrême inquiétude concernant Farhad Ayoubi, qui est actuellement au Centre de Rétention de Perpignan et risque d’être renvoyé de façon imminente en Autriche, dans le cadre du règlement Dublin.

En effet, ce pays ne respecte plus l’article 3 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales et renvoie massivement les Afghans dans leur pays, en proie actuellement à un chaos mortel d’une ampleur inégalée.

Vous trouverez ci-dessous plusieurs éléments venant d’ONG reconnues ou d’articles de presse récents relatant de façon concordante cette politique contraire aux valeurs de sauvegarde des droits humains fondamentaux :

– Selon le rapport 2017/2018 d’Amnesty International « Les autorités autrichiennes ont continué à renvoyer les demandeurs d’asile déboutés vers l’Afghanistan malgré l’insécurité dans ce pays. » Les chiffres publiés par Amnesty International montrent que le nombre de victimes civiles en Afghanistan s’accroît de façon exponentielle (document Amnesty International 2017 « Retour forcé vers l’insécurité – l’Europe renvoie des demandeurs d’asile en Afghanistan »).

– Selon le journal autrichien The Local du 1er juillet 2018 « Sous la houlette du ministre de l’Intérieur, Herbert Kickl, membre du FPOe, l’expulsion des demandeurs d’asile rejetés est devenue une priorité, ciblant principalement les Afghans. »- Selon le Journal Libération du 27 juillet 2018, l’ONU a recensé en Afghanistan pour l’année 2017 plus de 10 000 civils morts ou blessés.

Notre inquiétude tient principalement à la dégradation croissante de la situation sécuritaire en Afghanistan et précisément dans la région d’où Farhad Ayoubi est originaire (le Nangarhar).

De plus, Farhad est fils d’un imam, et la pression des fidèles sur son père, puis de celui-ci afin qu’il rejoigne les talibans, l’a contraint à fuir son pays ; son renvoi y signe son arrêt de mort.

Farhad Ayoubi a eu une conduite exemplaire depuis son arrivée en Franceen septembre 2017. Il s’est engagé bénévolement dans une association, a commencé à apprendre le français, a su lier des relations d’amitié avec plusieurs familles occidentales. Il a fait preuve d’une réelle volonté d’intégration et de respect des règles et de la culture française. Il a maintenant de réelles attaches dans les Pyrénées Orientales. Il demande simplement à pouvoir déposer une demande d’asile en France, ce qui lui est pour le moment refusé.
Nous demandons au Préfet de faire preuve de son pouvoir discrétionnaire pour éviter un renvoi aux risques majeurs et avérés.

Le collectif de soutien à Farhad Ayoubi

La LDH-66 s’associe au Collectif de soutien

Pour signer c’est ICI