DE LA LUTTE CONTRE L’ESCLAVAGE AUX RASSEMBLEMENTS ANTIRACISTES – communiqué de la LDH

Communiqué LDH-France

Le 23 mai 1998, il y a vingt ans, une marche rendait hommage à la mémoire des victimesAbolition esclavage de l’esclavage colonial. De la place de la République à celle de la Nation, quarante mille personnes s’étaient mobilisées pour que l’esclavage, et surtout l’esclave, intègre la mémoire nationale et son système commémoratif. La République française, patrie des droits de l’Homme, décidait d’honorer les victimes de ce système inhumain, qu’elle qualifia de crime contre l’humanité en 2001.

Ce 23 mai 2018, une nouvelle marche est organisée du jardin des Tuileries à la place de la République, où se tiendra la Fête de la fraternité. Il s’agit pour les organisateurs d’affirmer un refus clair et solidaire face aux manifestations de racisme, quelles que soient leurs formes, d’inscrire la mémoire antiesclavagiste dans la dynamique antiraciste.

La Ligue des droits de l’Homme salue et soutient cette initiative qui articule lutte mémorielle et engagement pour un avenir solidaire, en contribuant au rassemblement des forces qui, face aux racismes de tous ordres, œuvrent pour l’égalité et la dignité de toutes et tous, ici et maintenant.

Paris, le 4 mai 2018

A bas l'esclavage - 2018

Immigration et asile : des objets d’inquiétude ou des sujets de droit ?

Communiqué de la LDH

L’Assemblée nationale vient de voter en première lecture le texte de loi « pour une immigration maîtrisée et pour un droit d’asile efficace ». La Ligue des droits de l’Homme (LDH) tient ce texte pour le plus rigoureux de toute l’histoire de la VRépublique contre les migrantes et les migrants. Jamais, en effet, un gouvernement n’aura été aussi loin dans la maltraitance des personnes étrangères, systématiquement perçues comme indésirables et comme sources de problèmes.

Hiérarchisation entre migrants, enfermement des mineurs, prolongation de la durée de la rétention, maintien du délit de solidarité, procédures rapides rendant plus difficiles les demandes d’asile, suspicion généralisée à l’encontre des parents d’enfants français… Rien n’aura été épargné pour compléter un portrait du migrant comme danger social, rien n’aura été de trop pour satisfaire au désir d’ordre de ceux qui camouflent leur inhumanité en efficacité ordonnée, au mépris des droits fondamentaux reconnus à chacun. La LDH rappelle que les demandes d’asile sont au nombre de cent mille par an. Pourtant les débats parlementaires ont été l’occasion d’une surenchère injustifiée au regard des faits statistiques les plus robustes, telle la stabilité des flux migratoires.

La LDH salue celles et ceux qui ont eu la lucidité et le courage de dire non, prend acte de l’absence de bien d’autres lors du vote, mais regrette qu’une majorité ait approuvé le projet de loi. Face au risque de durcissement du texte au Sénat, la LDH en appelle à la conscience et à la responsabilité des parlementaires lors des futurs votes.

C’est maintenant qu’il faut intervenir dans le débat public. Dans l’opposition à cette mauvaise loi, la LDH invite chacune et chacun à prendre sa place, dans les Etats généraux sur les migrations organisés dans toute la France les 26 et 27 mai 2018, dans les mobilisations citoyennes dénonçant le « délit de solidarité » et l’enfermement des mineurs, pour l’accueil des migrants, et particulièrement à la Marche solidaire de Vintimille (30 avril) à Londres (8 juillet).

Donner des droits aux uns, ce n’est pas en retirer aux autres. La LDH rappelle, au contraire, que réduire ceux des uns fragilise d’autant ceux des autres. C’est à ce titre qu’il faut considérer et traiter les migrants pour ce qu’ils sont, des sujets de droit.

Paris, le 2 mailogo

 

 

Rassemblement du « Collectif 66 Paix et Justice en Palestine » lundi 7 mai à 18h  place Arago à Perpignan

Défilé jusqu’à la préfecture où nous demandons qu’une délégation du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine (dont la LDH fait partie)  et d’élus du département soit reçue à la préfecture de Perpignan.

Vendredi 27 avril 2018 c’était la cinquième manifestation de la « jeunesse révoltée » sur la bande de Gaza: encore 3 morts et plus de 800 blessés. 

Le bilan global depuis un mois  est de plus de 409 morts et 5500 blessés dont 1500 à balles réelles du côté palestinien. Aucune victime du côté des forces armées israéliennes. Il ya des centaines de blessés très graves parmi les jeunes palestiniens qui seront handicapés à vie. N’y a-t-il pas ici le résultat tragique d’une volonté délibérée de mutiler et tuer du gouvernement d’Israël? 

A Gaza, c’est l’Humanité qu’on assassine!

Protection internationale de la jeunesse de Gaza !

Le vendredi prochain 4 mai  2018 , sera le vendredi « des travailleurs palestiniens  qui résistent contre le blocus».

Nous ne nous résignerons pas face à la force brutale et inhumaine. Le gouvernement français doit dénoncer avec force, et agir en sanctionnant l’état  d’Israël pour ses crimes répétés depuis cinq semaines à Gaza.

Rassemblement du « Collectif 66 Paix et Justice en Palestine »

Lundi 7 mai à 18h  place Arago

Lire le message de Ziad Medoukh en direct de Gaza  sur le site de l’A.F.P.S.-66

Lire la dépêche AFP sur les victimes palestiniennes à Gaza

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