Visdéosurveillance : la Chambre Régionale des comptes pas convaicue

Le rapport d’observations définitives publié en mai 2010 par la Chambre Régionale des Comptes Rhône-Alpes, après analyse des activités de sécurité publique de la ville de Lyon , contient un volet « Vidéosurveillance » dont les conclusions sont très réservées quant à l’efficacité réelle du dispositif mis en place par les édiles lyonnais. Pour accéder à la partie « vidéosurveillance » du rapport, cliquez ici : CRC Lyon extraits vidéosurv

 

Vidéosurveillance, qui vous surveille ?

« Que fait un agent de vidéosurveillance devant son écran? Principalement, il s’ennuie… assure le journaliste Jérôme Thorel qui se base sur une étude faite par le sociologue Tanguy Le Goff, chercheur de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU-IDF). La conclusion du journaliste est sans appel : exiger une cellule psychologique dans chaque CSU [Centres de surpervision urbaines] de France et de Navarre. »
Jérôme Thorel  – Le blues du vidéosurveillant.
Pour accéder à l’article, cliquez ici : Qui vous surveille ?

Vidéosurveillance : une étude qui ne prouve rien

Par Tanguy LE GOFF * et Eric HEILMANN **

La vidéosurveillance a montré son « efficacité en matière de prévention de la délinquance » affirme un récent rapport du ministère de l’Intérieur1. On ne peut que se réjouir qu’il y ait enfin, en France, une tentative de mesurer l’efficacité de la vidéosurveillance.

Pour accéder à l’article :  Cliquez ici

* Sociologue à l’IAU île-de-France, chercheur associé au CESDIP. Courriel : tanguy.le-goff@iau-idf.fr
** Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Dijon.

L’affaire du Havre, l’insupportable retour du délit de solidarité

Communiqué LDH

Paris, le 3 juin 2014

 

L’affaire du Havre, l’insupportable retour du délit de solidarité

 

Le délit de solidarité a été abrogé par le Parlement le 19 décembre 2012. Malgré cette salutaire disparition, certains esprits nostalgiques tentent de le faire revivre par d’autres biais.

C’est ainsi que M. Léopold Jacquens, militant de la Ligue des droits de l’Homme, agé de 70 ans, est poursuivi pour avoir signé à deux reprises des attestations d’hébergement au bénéfice d’une femme en cours de régularisation de son titre de séjour.

Ces attestations ont été rédigées du fait d’exigences administratives particulières de la sous-préfecture du Havre, qui refuse de traiter un dossier individuel en l’absence de justificatif de domicile.

L’exigence d’un tel document, en lieu et place d’une simple domiciliation, met une population précarisée, notamment celles et ceux déboutés du droit d’asile qui se retrouvent à la rue, dans une situation inextricable.

La répression à l’égard des défenseurs des droits des étrangers qui, parfois, accueillent ou domicilient, est d’autant plus scandaleuse que la préfecture est parfaitement au fait de cette situation. Ce comportement participe d’une société de l’exclusion et du rejet, criminalise la solidarité en assimilant les hommes et les femmes qui la portent à de dangereux malfaiteurs. C’est dans ce cadre préoccupant que M. Léopold Jacquens a été condamné pour faux et usage de faux par le tribunal correctionnel du Havre, jugement dont il a été interjeté appel.

La Ligue des droits de l’Homme exprime sa plus grande inquiétude quant à ces poursuites d’un autre temps, et en demande l’abandon.


Le professeur Shlomo Sand à nouveau censuré à Nice !

Le maire de Nice a une  conception Nord Coréenne de la liberté d’expression   : il ne la conçoit que dans la mesure où elle ne vient pas contrarier la petite musique instillée en permanence à Nice par les relais locaux de M Netanyahu : conférences, jumelages, voyages officiels, etc.  Aucun opposant israélien à Netanyahu ne peut s’exprimer à Nice.

Déjà le 14 novembre 2014, M. Sand a été empêché de s’exprimer à Nice (UNIA) sur le thème « Comment la terre d’Israël fût inventé » Cliquez ici :  Sand Nice nov 2014

La question « Israël et Palestine comment gagner la paix ? »  à l’évidence, n’intéresse pas M. Estrosi, ainsi que les relais locaux de M. Netanyahu.

 

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COMMUNIQUÉ de l’association « Les amis de la liberté »      Nice, le 12 septembre 2015.
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LE PROFESSEUR SHLOMO SAND DE NOUVEAU EMPÊCHÉ DE S’EXPRIMER À NICE
Le Professeur Shlomo SAND, historien à l’Université de Tel Aviv, devait donner une conférence jeudi 17 septembre à Garibaldi dans le cadre des Rencontres de la Pensée Critique organisées par Les amis de la liberté sur le thème « Israël et Palestine, comment gagner la paix ? ». Il n’en sera rien car la ville de Nice a annulé la réservation de l’amphithéâtre de Garibaldi «considérant l’extrême sensibilité de ce sujet en cette période d’activation du PLAN VIGIPIRATE-Niveau ALERTE ATTENTAT ».

C’est la deuxième fois que le professeur Shlomo SAND est empêché de s’exprimer à Nice. La fois précédente, c’était il y a quelques mois, M. Sand n’avait pas pu s’exprimer à l’UNIA, et cela avait donné lieu à une vive polémique qui avait vu les uns s’insurger contre une atteinte à la liberté d’expression tandis que les autres y voyaient l’effet de l’influence des milieux pro-israéliens. Cette
fois-ci, le motif invoqué – le Plan Vigipirate – est « propre et net » ; qui y trouverait à redire ? Il va de soi que nous ne sommes pas dupes ! Le Plan Vigipirate se justifie, certes, pour des raisons évidentes d’ordre public, de sécurité des biens et des personnes, mais il sert aussi, accessoirement, à cadenasser le débat public. Nous élevons une énergique protestation contre la décision de la ville de Nice, qui ne saurait entamer la détermination des partisans d’une issue juste au conflit israélo-palestinien.
Louis Broch
Président d’honneur
Daniel Amédro
Président

Les réflexes pavloviens de M. Estrosi

Dans le cadre des traditionnelles opérations médiatiques liées à la rentrée des classes, un élu local s’est particulièrement distingué cette année : M. Estrosi. En effet, dans la semaine de la rentrée, le maire de Nice a trouvé un nouveau sujet pour « faire le buzz » : l’ouverture du collège Avicenne à Nice, collège confessionnel musulman.

Engagé dans un combat électoral quasi fratricide avec le Front National, dans une région PACA mar­quée par l’histoire de la décolonisation, une démographie et un profil socio-économique de sa po­pulation qui déterminent un vote particulièrement conservateur, M. Estrosi se livre à une surenchère autour du triptyque idéologique qui était il y a quelques années encore le pré carré du FN : immigra­tion, islam, sécurité.

Un twitt, une page Facebook et c’est parti ! Ajoutons un article dans la presse locale, plutôt équilibré, mais présentant un maire à l’offensive, qui « menace », « part en campagne » et qui « attaque », sans souffler mot du contexte lié aux élections régionales (Nice Matin 04/09/2015). Pour accéder à l’article, cliquez ici :   Article de NM   ( pour lire, utilisez la fonction « rotation horaire » ) :

Nous le savons, l’évocation du substantif « musulman » provoque depuis quelques années chez le maire de Nice un réflexe pavlovien d’exigence de garanties, de contrôles en tout genre, demandes jamais formulées lors de l’ouverture des nombreux établissements privés locaux. M. Estrosi in­voque de « potentielles dérives » qui guetteraient, à priori, ce collège musulman, instillant l’idée particulièrement pernicieuse que musulman serait égal à danger.

Toute aussi grave est la demande formulée par le maire de Nice qui exige à présent qu’on lui pré­sente les « éléments attestant le respect des bonnes mœurs » de la part du personnel du collège, comme si, malgré la mise en œuvre de la  procédure de contrôle prévue par la loi, le personnel musulman était particulièrement susceptible d’être de mauvaises mœurs.

En effet et le maire de Nice le sait, l’ouverture d’un établissement privé d’enseignement est soumise à une longue procédure administrative déterminée par la loi (1) et dans laquelle interviennent successivement, le Recteur de l’académie, le Conseil aca­démique de l’Education Nationale, le Procureur de la République et, enfin le Prefet, lesquels, en ver­tu de l’article L 441-7 du Code de l’Education « peuvent s’opposer à l’ouverture de l’établisse­ment, dans l’intérêt des bonnes mœurs ou de l’hygiène ». (2)

Il semblerait que les garanties fournies par le travail des trois plus hauts fonctionnaires de l’Etat du Département ne soient pas suffisantes aux yeux du maire de Nice, pas plus que le dispositif légal prévu pour le contrôle du fonctionnement des établissements (3). Il prétend déposer une proposi­tion de loi pour que soit établi « un contrat d’association avec l’Etat » sans expliquer le moins du monde ce que le dit contrat apporterait de plus comme garanties que lourd dispositif législatif actuellement en vigueur.

M. Estrosi ne s’est jamais autant intéressé à l’ouverture d’un établissement privé d’enseignement que dans un contexte où il cherche à séduire l’électorat d’extrême droite, affirmant une nouvelle fois que l’islamophobie n’est plus la propriété du seul FN.

(1) Code de l’Education, pour l’essentiel : Livre IV, Titre IV, chapitre Ier : ouverture des établissements d’enseignement privés (article L441-5 et suivants ).  cliquez ici  : Article L441-5

(2) On observera que le maire peut aussi s’opposer à l’ouverture d’un établissent privé d’enseignement ; en effet, l’article L441-1 du Code de l’Education dispose que « Si le maire juge que les locaux ne sont pas convenables, pour des raisons tirées de l’intérêt des bonnes mœurs ou de l’hygiène, il forme, dans les huit jours, opposition à l’ouverture de l’école, et en informe le demandeur. »

(3)  Cliquez ici : Contrôle de l’Etat sur les établissements privés d’enseignement

La ville de Barcelone ouvre un registre pour l’accueil des réfugiés

Le premier adjoint au maire de Barcelone vient d’annoncer que la mairie va mettre en place un registre pour les familles qui souhaitent accueillir des réfugiés et  leur apporter d’autres types d’aides ;  il a demandé au gouvernement central de mette  plus de moyens à la disposition des communes.

Lire l’article (en espagnol) ici :  Barcelone et les réfugiés

Eric Ciotti : laïcité et jeu de bonneteau.

Dans le cadre de la rentrée scolaire 2015, M. Eric Ciotti, président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, vient de poster sur Twitter les message suivants, dont le premier débute par : « autorité, égalité, laïcité »

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Il s’agit, pour M. Ciotti de faire la promotion de la tenue unique en milieu scolaire ; pourquoi pas ?  Mais de là à donner en exemple de laïcité réussie la très respectable institution d’enseignement  St Vincent de Paul à Nice, dont le non moins respectable projet d’établissement se propose de : « traduire en actes l’Évangile en annonçant la bonne nouvelle » cliquez ici :  Projet pédagogique , c’est prendre ses lecteurs, dans la meilleure des hypothèses, pour des nigauds.

Diluer le principe de laïcité dans un maelstrom, pratiquer un jeu de bonneteau  dans lequel  tous les projets pédagogiques relèveraient d’un même concept laïque, c’est assurément une excellente  méthode pour  tenter de l’affaiblir.

 

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Retour du délit de solidarité dans le Département des Alpes-Maritimes

Communiqué


Dans le département des Alpes-Maritimes,  il est interdit de manifester sa solidarité avec les réfugiés.

Claire a été arrêtée lundi 13 juillet, en fin de matinée,  pour avoir manifesté sa solidarité envers des réfugiés victimes des guerres, de persécutions et de dictateurs sanguinaires. Placée en garde à vue au commissariat d’Auvare lundi, libérée mardi, elle est convoquée au tribunal de Grasse vendredi 18 décembre.

Nous exprimons notre solidarité sans faille avec Claire. A travers son arrestation, alors qu’elle n’a fait qu’être sensible à la situation de ces personnes en détresse, c’est la solidarité exprimée par de nombreuses associations, citoyens et citoyennes envers les réfugiés qu’ils essaient, en vain, de museler.

Réfugiés dans les Alpes-Maritimes : lettre inter associative au PDG de la SNCF

NICE, le 9 juillet 2015

Monsieur Guillaume Pepy

PDG de la SNCF

34 rue du Commandant René Mouchotte,

75014 PARIS

Lettre RAR

Objet : Vintimille / Menton – Titres de transport de certains réfugiés.

Monsieur le président directeur général,

Nous dénonçons les abus dont sont victimes certains usagers de la SNCF, dans le département des Alpes Maritimes. Depuis le début du mois de juin 2015, des personnes possédant un titre de transport valide sont, soit empêchées d’accéder à leur train, soit refoulées du train quand elles y sont montées, du fait de contrôles d’identité effectués par les forces de l’ordre.

Ces personnes, souvent fort démunies, ont donc acquitté leur titre de transport auprès de la SNCF, sans pouvoir utiliser ses services  et sans pouvoir en obtenir le remboursement, alors qu’il s’agissait manifestement, en l’espèce, d’un cas de force majeure. (1)

Entre Vintimille et Cannes, depuis le début du mois juin, cette situation n’est en rien exceptionnelle : elle concerne des centaines de personnes ! Des milliers d’euros ont été extorqués à des personnes en grande précarité qui y investissent parfois, au terme d’un long et douloureux périple, leurs dernières économies.

La SNCF doit faire face à ses responsabilités. Compte tenu du nombre de personnes concernées et de la détresse engendrée par ces pertes financières, nous demandons à la SNCF le remboursement systématique et immédiat de tous ces titres de transport.

Les associations mobilisées en soutien à ces personnes sont disposées à discuter avec vos services des meilleures modalités de mise en place de cette mesure exceptionnelle.

Dans l’attente d’une réponse, nous vous prions de croire, monsieur le président directeur général, à l’expression de nos salutations distinguées.

Premiers signataires :

Association pour la démocratie à Nice (ADN).

Amesty international – Relais réfugiés 06.

Comité inter-mouvements auprès des évacués 06 (Cimade).

Habitat et citoyenneté – Nice

Ligue des droits de l’Homme (LDH) Sections de Nice et Cannes-Grasse.

Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP ). Comité Nice – Grasse

Réseau éducation sans frontières (RESF) 06

(1) Le 9 juin à Nice, plusieurs personnes ont été remboursées, mais il faut dire qu’un avocat et des membres de nos associations étaient présents et sont intervenus avec vigueur et c’est à notre connaissance, le seul cas avéré de remboursement.

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